Chapitre 24 : Jour J

Màu nền
Font chữ
Font size
Chiều cao dòng

Lorsque Amanaël se réveilla, un doux bruit de pluie résonnait contre la fenêtre de la chambre.

C'était le grand jour. Le jour J. Pourtant, la seule pensée qui lui traversait l'esprit concernait un certain serpent...

Il avait encore du mal à réaliser qu'Eliam et lui avaient des sentiments l'un pour l'autre. Il sourit bêtement tout en s'étirant. Puis vint le temps de la douche où le jeune félin se prélassa de longues minutes sous l'eau chaude. Ses mains commencèrent à glisser sur son corps, lascivement, jusqu'à son entrejambe. Il saisit sa virilité très éveillée et imagina qu'Eliam s'occupait d'elle. Sans grand étonnement, la délivrance ne se fit pas attendre. Au moins aurait-il eu une bonne dose d'endorphine avant sa séance de "soin".

Après s'être habillé simplement d'un t-shirt noir et d'un jean, Amanaël rejoignit Clément dans la cuisine. Ce dernier déposé un baiser sur le haut de sa tête. Amanaël s'était totalement habitué à ce genre de petites attentions de la part de son gardien et il adorait ça. Il voyait réellement Clément comme son ange gardien, son protecteur, son confident. C'était très différent d'une figure paternelle ou de son meilleur ami, Nin, qui lui manquait terriblement. Il espérait que ce dernier aille bien et qu'il le reverrait...

Au même moment, Nör fit irruption dans la cuisine, un sac en bambou dans les bras. Il le salua et lui lança un sachet du carton.

- Cadeau ! C'est un pain aux raisins, il parait que t'aime ça, dit-il en zieutant sur son amant.

- Merci Nör, répondit le jeune félin. Je sens que je vais avoir besoin de forces.

- T'en fais pas, ça ne peut que bien se passer, hein Clem?

- Oui je ne me fais pas de souci, déclara Clément. Aujourd'hui, on va te délivrer de ce sort. Dommage qu'on n'ait pas de soleil...

- Moi ça me va, j'ai toujours adoré la pluie, c'est apaisant. Et puis au moins si ça rate, on sera pas déçus ! s'exclama Amanaël.

Clément et Nör sentirent une pointe de tristesse dans la voix du jeune homme mais ne le soulignèrent pas. Sans doute était-il stressé et ils le comprenaient.

En début d'après-midi, Eliam le rejoignit en bas de l'immeuble. Il était habillé d'un long gilet à capuche qui le protégeait de l'averse mais Amanaël le trouva toujours aussi magnifique, avec ses cheveux rabattus en tresse sur le côté. Timidement, il s'avança pour poser ses lèvres sur celles du serpent.

- Et bien...

C'était sans compter deux yeux très observateurs derrière eux.

- Hum Clem c'est... on comptait pas te le cacher c'est juste que .... hum...

- Ca date d'hier, compléta Eliam pour aider Amanaël à se dépatouiller.

- Je suis content pour vous, vraiment, sourit Clément en ébouriffant la tête du félin. Comment tu te sens ?

- Pas encore stressé mais ça viendra ! Eliam, dit-il hésitant, je préférerai que tu ne viennes pas.

- Chaton, je pensais que c'était évident. Je viens avec toi et c'est non négociable.

- Et moi, je ne veux pas que tu assistes à ça, rétorqua Amanaël en durcissant le ton volontairement. Je vais souffrir, Eliam. Il y a des risques que j'y passe alors c'est moi qui décide et c'est non. S'il te plait, ne rend pas ça plus difficile que ça ne l'est déjà.

Voyant que le visage de son amant se fermait, Amanaël lui donna un nouveau baiser, plus long et intense, et appuya son front contre le sien, priant intérieurement pour qu'ils aient d'autres occasions d'unir leurs lèvres dans le futur.

Lorsqu'ils durent se séparer, Eliam resta silencieux et repartit en direction de son atelier. Amanaël soupira et une main se posa sur son épaule.

- Tu as fais le bon choix, pour vous deux, lui dit Clément.

- Je sais. Mais ça me fait tellement mal de l'avoir trouvé et de peut-être le perdre aujourd'hui.

- Vos sentiments sont sincères, hein ?

- Je l'aime vraiment, oui. Et lui aussi. Mon côté animal l'a senti. Ça ne trompe pas ce genre d'instinct, mais c'est si douloureux Clem... Je l'aime tellement que ça en fait mal...

- Je sais ce que tu ressens. L'amour peut être éprouvant mais ne t'en fais pas, vous vous retrouverez à la fin de la journée, sourit Clément pour le rassurer.

Mimoï et Baba les attendaient de pied ferme. Amanaël commençait à sentir le stress monter en lui. Baba prit Clément à part pour lui expliquer la procédure qu'ils allaient suivre.

Mimoï en profita pour s'approcher du jeune félin.

- Comment tu te sens ?

- Mal. Je réalise seulement maintenant ce qu'il va se passer et ça me terrifie. Et je m'en veux de t'embarquer là-dedans.

- Je suis venu de mon plein gré, petit. Tu es un futur alpha et en tant qu'aîné je me sens le devoir de te protéger. Je ferai tout pendant le rituel pour te garder sain et sauf.

- T'es pas si vieux que ça, rit Amanaël.

- Non, mais j'ai vécu tant de choses que j'ai parfois le sentiment d'être centenaire. Avoir des responsabilités te fait vieillir plus vite, mentalement en tout cas. C'est pour ça qu'en un sens, t'avoir rencontré me rappelle ma jeunesse et me redonne un second souffle. Tu sais... ajouta Mimoï avant d'hésiter un court instant, j'aurais été très fier d'avoir un gars comme toi dans ma meute.

- Dis pas ça... tu sais pas à quel point je suis chiant haha...

Amanaël essaya de garder sa contenance mais il sentit les larmes lui monter aux yeux. Sans réfléchir, il se jeta dans les bras de l'alpha qui l'enlaça à son tour. Un lien invisible et indéfectible s'était tissé entre eux et cette étreinte était tout ce dont il avait besoin pour le moment.

- Mimoï, Ama, il est l'heure, annonça Baba.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen2U.Pro