Chapitre 33 : Réussite

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Après le premier échec chez Baba, Amanaël était plus déterminé que jamais à se débarrasser de sa malédiction. Il redoubla d'effort pour se muscler et réussir à se transformer en lynx.

Nör avait accepté qu'il vienne s'entrainer chez les pompiers, car ils avaient tous les appareils de musculation dont pouvait rêver le jeune félin. Et Nör le coachait sur ses temps de pauses, ce qui le motiva d'autant plus.

Amanaël passait littéralement toutes ses soirées à s'entrainer, enchainant des fois dès sa sortie de l'atelier d'Eliam. Il était épuisé mais il tenait le coup. Il voulait que ses amis soient fiers de lui ; que sa mère, de là où elle était, puisse sourire en l'observant. Et les baisers d'Eliam lui redonnaient de l'énergie chaque fois qu'il se sentait vaciller.

Au bout de 3 semaines, les efforts avaient payés : le félin était plus fin, plus sec, plus endurant et surtout il se sentait près à se transformer. Il ne devait pas négliger ses reflexes de combat sous forme animale. Il sentait qu'il en aurait besoin...

- Tu devrais y aller mollo quand même, lui rappela Nör.

- T'inquiète, je me suis jamais senti aussi bien ! Et regarde moi, je suis beau gosse maintenant non ? fit le jeune félin en mimant un baiser sur son avant-bras.

- Ca va les chevilles oui ? rigola-t-il. Allez, on devrait prévenir Eliam et Clément, ça leur fera plaisir.

- Pas Eliam. Enfin si, mais je préfère m'en occuper s'il te plait. Je veux qu'il soit le premier à me voir sous ma forme animale.

- Je comprends, et c'est une excellente idée.

- Et il faut qu'on refasse un essai chez la vieille. Si on réussit cette fois, ma surprise n'en sera que plus belle tu crois pas ?

Nör lui frotta la tête et sourit sincèrement. Il s'était beaucoup attaché au jeune homme, il admirait son tempérament et sa persévérance. Il ne doutait pas qu'il ferait un très bon chef plus tard.

Chez Baba, l'ambiance était totalement différente de la première fois. Chacun était plus serein, à sa manière. Amanaël avait énormément changé, lui qui manifestait peur et angoisse, se présentait maintenant la tête haute et la voix pleine d'assurance. Il se sentait en sécurité et gonflé d'un courage sans limite.

Cependant l'extraction commença très mal, le jeune félin luttait pour rester éveiller, la douleur étant à la limite du supportable.

- Pense à Eliam, Amanaël, lui conseilla Clément à l'oreille.

Ce qu'il fit dans l'instant, tout en fermant les yeux. Le visage du sculpteur se forma devant lui, ses magnifiques cheveux cascadant dans son dos, et ses yeux lui rappelant tout l'amour qu'il avait pour lui.

- Baba, Mimoï, son rythme cardiaque se stabilise, annonça Clément. C'est le moment !

Puisant dans ses réserves, la sorcière extirpa le sortilège du corps du jeune homme. A peine fut-il hors de son hôte que Mimoï ouvrit le contenant en verre ensorcellé, destiné à enfermé le maléfice. Un « poc » retentît, suivit du silence.

- Je crois... que c'est dedans, dit Mimoï, ébahi.

- Oh bordel... j'en peux plus, lui répondit Clément. Ama, comment tu te sens ?

Le jeune homme était en sueur, à bout de forces.

- Ca va... de l'eau... et dodo...

- Bon je crois qu'on a tous mérité de se reposer.

- On a réussi ? demanda Clément.

Un second silence s'empara des quatre personnes de la salle. Ils avaient réussi ? Ils avaient réussi !!

- Ama, tu es sauvé ! cria Clément en le prenant dans ses bras.

- J'y crois pas...

- Regarde tu n'as plus rien gamin, lui montra Mimoï.

Effectivement toute trace du sort avait disparu. Il ne restait qu'une cicatrice, à peine visible sur son flanc. Amanaël la toucha du bout du doigt. Il était resté si longtemps avec que sa disparition le bouleversa plus qu'il ne le voulut.

- Je peux faire disparaître la cicatrice si tu veux, lui dit Baba.

Amanaël secoua négativement de la tête.

- Je préfère la garder. Elle m'a fait souffrir c'est vrai mais sans elle je n'aurais connu ni Clem, ni Nör ni... l'homme de ma vie. Elle fait partie de moi.

Pendant que Baba et Clément rangeaient le sortilège en lieu sûr, Amanaël marcha vers l'alpha, qui semblait perdu dans ses pensées.

- Mimoï... fit-il en s'avançant vers le puma.

Sans crier gare, ce dernier le prit dans ses bras et posa une de ses mains sur sa tête. Amanaël posa la sienne contre son torse, apaisé. Il se sentait en sécurité entre ces bras puissants. L'odeur de Mimoï calmait ses sens félins, qui reconnaissaient dans le puma une figure protectrice... quasiment paternelle. Celle qu'il n'avait jamais connu.

- Tu sais, j'ai toujours aussi peur d'aller affronter Irokaï, lâcha-t-il dans un souffle.

Lorsqu'il songeait à un probable affrontement avec son petit frère, sa gorge se nouait et son pouls s'emballait. Une désagréable sensation tordait son ventre. Il y avait tant en jeu : son clan, sa survie, son héritage. Que dirait sa mère dans l'au-delà s'il la rejoignait ? Aurait-elle honte ? Il ne voulait décevoir personne.

- Tu serais un imbécile si tu n'avais pas peur, lui souffla le puma à l'oreille, le coupant dans ses réflexions. Reconnaître ses faiblesses, ce n'est pas chose facile, et c'est le début de la sagesse pour un nouvel alpha qui devra porter bien des responsabilités sur ses épaules.

Tu sais gamin, reprit-il après un temps d'arrêt, j'ai dit la dernière fois que j'aurais aimé t'avoir dans mon clan... Mon offre tiendra toujours si tu as besoin d'un asile. Pour toi et qui tu le souhaites.

- Mimoï... tu es sûr ? demanda le plus jeune, ému aux larmes.

- Tu es comme un fils maintenant. Tu seras toujours le bienvenu dans mes contrées.

A ces paroles, Amanaël sentit ses dernières larmes se verser. Il se demandait s'il méritait autant de bonheur.

Il avait maintenant l'amour d'un père, grâce à Mimoï, et l'amour d'une âme-soeur, avec Eliam.

- Je t'adore Mimoï, confia-t-il alors que ce dernier le serrait plus contre lui. Tu es le père que j'aurais tellement voulu avoir. Que j'aurais du avoir, dit-il en reniflant, les yeux rougis par les perles humides qui roulaient sur ses joues.

- Moi aussi je t'aime Amanaël. Tu vas me manquer.

- Toi aussi. Je ne saurai jamais comment te remercier pour tout ce que tu as fait. Je viendrai te voir avec Eliam, et mes amis, je te le promets.

- Je n'en doute pas, fils. Que mes ancêtres t'accompagnent et veillent sur toi.

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