Chapitre 34 : Surprise

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Eliam était en train de siroter son thé noir dans son atelier lorsque son téléphone vibra. Il reconnut le son qu'il avait mis pour les textos.

Lentement, il prit son petit compagnon électronique et découvrit le message. Court mais efficace. Son manager et nouvellement amant lui demandait s'il pouvait passer chez lui ce soir. Amusé, il répondit qu'il pouvait venir vers 20h et qu'ils dîneraient ensemble.

Il finit ses dernière tâches, contempla son travail, satisfait, et entreprit de repasser chez lui pour se changer avant l'arrivée du félin. Après sa douche, il enfila un pantalon noir et une chemise noir également. Ses cheveux goutaient sur sa serviette de bain. Il n'avait pas envie de les démêler pour l'instant, et pourtant il savait qu'il le regretterait plus tard.

Se dirigeant vers son frigo, il sortit des pâtes, des courgettes et du jambon, en vue de faire un gratin. Il lui restait également du vin et du thé glacé. 18h30. Il avait largement le temps de tout faire.

La sonnette d'entrée retentit pile à l'heure, le jeune homme avait été ponctuel. Un des nombreux petits détails qui plaisaient au sculpteur. Amanaël était habillé d'une chemise noire, comme lui, d'une longue veste rouge en coton qui lui allait divinement bien, et d'un jean noir classique mais élégant. Son manager avait fait un gros effort quant à son apparence, ce qui attisa sa curiosité mais il n'en montra rien.

- J'ai apporté le dessert, fit Amanaël en tendant une petite boîte de la pâtisserie où il aimait aller.

Eliam ne répondit rien et croisa les bras, semblant attendre quelque chose.

- Heu ça va ? Je me suis trompé d'heure ? fit le félin paniqué.

- Tu as oublié le plus important...

Eliam le saisit par sa veste et l'attira à lui pour déposer ses lèvres contre les siennes. Ce simple contact lui avait tant manqué. Il sentit Amanaël gémir contre sa bouche, complètement absorbé par leur baiser.

- Entre, le repas est bientôt prêt. Et pour le dessert... merci, dit-il simplement en l'embrassant à nouveau plus légèrement.

Amanaël avait viré au rouge cramoisi. Il avait soudainement très chaud, alors que cette fin de mars était encore très fraîche.

Le repas se passa dans la bonne humeur, et se termina vers 23h.

- C'était succulent Eliam, merci.

- Ce n'est rien, je t'apprendrai si tu veux.

- Avec plaisir. Attends, je t'aide à débarrasser, fit-il en emportant les assiettes et les couverts avec lui.

Lorsque ce fut fait, il fit mine d'aller aux toilettes. C'était une excuse pour préparer sa surprise mais il était tellement nerveux qu'il en perdait ses moyens. Il fit quelques exercices de respiration puis sortit discrètement de la salle de bain. Eliam avait le dos tourné, parfait.

Il se glissa dans sa chambre et enleva tous ses vêtements. Il ne voulait pas les abîmer. Ca lui était déjà arrivé que la moitié de sa garde-robe finisse détruite parce qu'il avait du se transformer en urgence et que ses fringues n'avaient pas supporté de soudainement s'élargir.

Prenant une grande inspiration, il fit le vide dans son esprit et appela son animal. Progressivement, ses mains et ses jambes prirent appui sur le sol, tandis que son corps se mouvait, se cambrait, pour adopter une posture digne d'un lynx. Il se secoua et s'étira. Dieu que cette sensation lui avait manqué. Il ne pouvait pas parler et espérait qu'Eliam ne prendrait pas peur. Qu'il le reconnaitrait, même si ça lui paraissait évident.

- Chaton, tu t'en sors, cria la voix d'Eliam.

Aucune réponse. Il s'essuya les mains et se dirigea vers sa salle d'eau. Vide. Il entendit du bruit en provenance de sa chambre et son instinct lui intima d'allumer la lumière. Pourtant il n'en fit rien car tout son corps était maintenant paralysé. Devant lui, sur son lit, se tenait un animal, petit mais imposant. Son pelage épais brun foncé avec des reflets d'or brillait sous les reflets de la lune. Un grondement sourd s'éleva dans l'air lorsque leurs yeux se rencontrèrent. Sans prévenir, l'animal se jeta sur lui, le faisant tomber à la renverse.

Pendant quelques secondes, le cerveau d'Eliam disjoncta. Ce n'était pas possible que ce soit...

- Amanaël ? osa-t-il demander.

Pour toute réponse, il reçut un coup de langue sur la joue. Le lynx commença à se frotter de plaisir contre lui et un doux son parvint aux oreilles du serpent.

- Tu ronronnes ma parole !

Il passa ses mains dans l'amas de poils soyeux sans hésiter une seule seconde de plus. Son Amanaël avait réussi à se transformer. Il ne savait pas comment ni pourquoi, mais il entoura le lynx de ses bras et inspira son odeur. Ce moment était l'exact définition du bonheur pur.

Au bout de quelques instants, il sentit le contact d'une peau contre la sienne.

- Tu aimes ta surprise ? demanda la félin d'une voix légèrement troublée.

- Tu es absolument magnifique chaton. Enfin grand chaton si je puis dire, dit le sculpteur d'un léger rire. Mais il faudra que tu m'expliques.

- Regarde.

Le jeune alpha prit sa main et la dirigea contre son flanc. Eliam ne sentit rien, à part un relief sur sa peau mais très minime.

- La malédiction a disparu Eliam. On l'a fait ce matin et j'ai fait pas mal de muscu après la travail, pendant longtemps, mais ça a marché. Il ne reste qu'une toute petite marque de rien du tout ! Eliam, ça va ? demanda-t-il face au silence de son amant.

Pour toute réponse, le sculpteur lui offrit le baiser le plus intense qu'il pouvait lui donner en cet instant. Il pleurait de joie et de soulagement.

- Je suis tellement heureux... J'avais tellement peur de te perdre. Peur de m'engager si je ne pouvais pas vivre avec toi alors que tout mon être me criait que tu étais le bon, rajouta-t-il la voix emplie d'émotion.

- Moi aussi, pour rien au monde je ne veux être séparé de toi. Je t'aime Eliam alors arrête de pleurer.

- Je t'aime aussi. Bien plus que tu ne peux l'imaginer.

Eliam sécha ses larmes et ils continuèrent de s'embrasser pendant de longues minutes. Amanaël entourait le serpent de ses jambes, le retenant de tout essai de s'extirper de leur embrassade.

- Tu vas attraper froid si tu restes comme ça, souffla Eliam au creux de son oreille.

- Oh ? Ma nudité te gênerait-elle Eliam ? répondit le félin, en se frottant contre lui sciemment.

- Bien au contraire, mais si tu continues comme ça...

Les deux hommes ne pouvaient détacher leurs yeux l'un de l'autre, et ce qu'ils y lisaient étaient sensiblement la même chose : du désir.

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