Chapitre 44 : Il est temps

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Le soleil pointait timidement le bout de son nez, mais se fraya un chemin jusqu'aux corps endormis. Amanaël grogna face à cette luminosité soudaine. Il était si bien dans les bras de Morphée... renommé Eliam pour son grand plaisir. Le sculpteur l'enlaçait fortement et ne semblait pas vouloir se réveiller. Le jeune alpha se sentait terriblement bien dans cette entrave affectueuse et protectrice. Il n'aurait jamais pensé que l'étreinte d'un autre homme puisse à ce point être agréable.

Non pas qu'il ait une grande expérience de ce côté-là, la seule personne avec qui il avait dormi était Nin, quand il étaient enfants. Ils adoraient passer la nuit dans leur tente magique, qui les protégeait des dangers de la nuit et des mauvais rêves. Ils en avaient inventés, de sacrés histoires, sous cette tente.

Pourtant il fallait bien qu'ils se lèvent ou leurs compagnons de route allaient se poser des questions. Ils s'étaient mis d'accord sur l'horaire de départ, soit dans une heure et demi, s'il en croyait le vieux réveil qui ornait sa table de chevet. Et hors de question pour le félin de louper le petit déjeuner ! Si ils ne se dépêchaient pas, il voyait bien son petit frère défoncer leur porte avec un Clément paniqué sur ses talons. Ce serait très drôle à voir mais pas à subir.

Il se tourna légèrement vers son amant et nouvellement âme sœur. Tendrement, il l'embrassa en murmurant son prénom. Plusieurs fois. Au bout de quelques minutes, le serpent finit par émerger et ses yeux océan étaient sublimés par les premiers rayons du jour.

- Bonjour, dit-il la voix enrouée.

- Bonjour, bien dormi ?

- Comme un loir. J'ai l'impression que ça fait une éternité que je n'avais pas aussi bien dormi. Et toi ?

- Pareil, et j'ai rêvé de toi, répondit le félin en déposant un baiser sur sa tempe. Je vais me doucher vite fait, tu viens ? quémanda-t-il.

Une fois totalement réveillés et présentables, ils retrouvèrent le reste de leurs amis pour le fameux petit-déjeuner. Si Nör et Clément ne remarquèrent rien de leur nouveau statut, ce ne fut pas le cas d'Irokaï qui tira violemment son frère à l'écart, sous les regards médusés et interrogateurs de leurs compagnons.

- Qu'est-ce qui t'as pris enfin ! dit-il sans détour, furieux.

- Le Lien s'est manifesté cette nuit, rétorqua Amananaël le plus naturellement du monde.

Irokaï se sentait bouillir intérieurement alors qu'Amanaël restait parfaitement serein. Ce dernier ne voyait vraiment pas ce qu'il avait fait de mal.

- Calme-toi et dis-moi pourquoi ça t'embête à ce point Iro.

- Tu sais ce que le Lien représente n'est-ce pas ? demanda-t-il après avoir fait les cent pas et s'être posé dans l'entrée de l'hôtel.

- Bien sûr et je ne vois pas en quoi ça t'agace. Si tu es juste jaloux...

- Et s'il meurt ?

La violence de l'interruption figea le plus âgé sur place.

- Vous auriez du attendre. Si jamais il arrive quelque chose à Eliam, tu risques de pêter un câble et de tout faire foirer et ça, on ne peut pas se le permettre. Alors promets-moi que tu sauras te contrôler en cas de risques.

Amanaël n'avait pas du tout envisagé les choses sous cet angle. Rien que l'idée qu'il arrive quelque chose à son compagnon lui donnait envie de vomir !

Il comprenait finalement les craintes de son jeune frère, qui avait encore une fois songé à ce que lui oubliait.

Il promit à Irokaï de rester concentrer en cas de problèmes et le plus jeune s'excusa en retour de s'être encore emporté. Amanaël rigola franchement, il savait comment fonctionnait son petit frère maintenant. Il aboyait beaucoup mais c'est parce qu'il s'inquiétait pour ses proches.

De retour parmi le reste du groupe, Amanaël décida tout de même d'expliquer ce qu'il s'était passé dans la nuit. Aussi intime que soit le Lien, il ne se sentait pas de leur cacher, ils étaient une famille.

Eliam et lui étaient maintenant compagnons à vie. Amanaël craignait un peu leur réaction mais Clément et Nör furent ravis de la nouvelle et ne purent s'empêcher de les gratifier de longues embrassades. Ils étaient heureux pour eux, tout simplement.

Irokaï, resté en retrait, fut invité d'un regard par son frère. Amanaël savait qu'il n'était pas friand des gestes d'affection et encore moins devant témoins mais il finit par céder.

Le petit groupe profita de ces instants simples et pourtant si précieux. Eux qui ne se connaissaient pas il y a à peine quelques mois ou quelques jours, ils formaient maintenant un groupe solide, connecté, grâce à Amanaël.

Malgré tout, il était temps pour eux de partir en direction de la périphérie de la ville. En direction de Nin. Et du danger.

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