IV - Ladybug & Chat Noir

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Le lendemain, c'est le regard fixe que Marinette entra dans la classe, à la dernière seconde, comme d'habitude. Elle fusilla Alya du regard avant de s'asseoir à sa place, sans répondre à son salut. Adrien, qui l'avait suivie des yeux, comprit immédiatement. Alya lui a parlé. Et manifestement, elle n'avait pas aimé ce qu'elle avait entendu. Il baissa la tête, morose.

À l'intercours, Nino se leva et fit en direction d'Adrien :

— On y va ?

Au même moment, Alya disait :

— Tu viens, Marinette ?

Tous deux répondirent exactement en même temps :

— Non, je reste ici.

Nino regarda Alya d'un air interrogatif et celle-ci eut un petit sourire avant de se diriger vers la porte, entraînant son petit ami. Adrien, qui avait décidé de ne pas sortir pour laisser Marinette profiter tranquillement de l'intercours, craignit qu'elle ne pense qu'il tentait de lui parler en tête à tête. Il n'osa pas bouger, trop conscient de sa présence juste derrière lui.

De son côté, Marinette, qui avait espéré qu'on la laisserait seule, était bien désappointée. Comment se calmer alors qu'Adrien était à moins d'un mètre d'elle ? Elle sortit son livre d'anglais et fit semblant de réviser ses verbes irréguliers pour qu'on la laisse tranquille. Pour la première fois de leur vie de collégiens, ils trouvèrent la récréation interminable.

Le reste de la journée ne s'améliora pas. Ils n'arrivaient pas à se concentrer en classe, ce que relevèrent les professeurs. Leurs camarades insistèrent pour savoir ce qui les rendait aussi mutiques. Alors que commençait le dernier cours, plusieurs téléphones bipèrent, immédiatement suivis par la sonnerie de l'école. Une alerte akuma avait été déclenchée.

— Vous connaissez la procédure, lança Mademoiselle Bustier. Descendez dans le préau dans le calme.

Alors que tous les élèves se levaient, Adrien se tourna vers Marinette. Pour la première fois depuis le début de la journée, celle-ci n'évita pas son regard. Ils restèrent deux secondes yeux dans les yeux avant de tourner la tête et de s'intégrer dans les deux rangs qui descendaient vers le lieu sécurisé où tout le collège se réfugiait pendant les attaques. Comme à leur habitude, Adrien et Marinette, chacun de leur côté, en profitèrent pour s'éclipser discrètement et aller se transformer.

Ladybug et Chat Noir se retrouvèrent comme chaque fois à proximité du vilain qui causait le maximum de dégâts. Le début du combat fut une vraie catastrophe. Les deux héros n'arrivaient pas à se mettre sur la même longueur d'onde. Leurs actions n'étaient pas coordonnées, ils ne se protégeaient pas mutuellement avec leur efficacité habituelle.

Après que Ladybug ait failli se faire couper en deux car elle était partie dans la direction opposée à celle qu'avait anticipée Chat Noir, ce dernier comprit qu'il fallait changer de tactique. Il prit sa Lady à bras-le-corps et l'entraîna plus loin, à l'abri de leur adversaire.

— Mais qu'est-ce que tu fais ? s'insurgea-t-elle.

— Milady, tu sembles troublée et moi aussi. Mais on ne peut pas se le permettre. On va perdre, là. Il faut qu'on se ressaisisse et qu'on reparle de tout ça plus tard, après le combat.

— Je... Tu... Oui, tu as raison. Tu as une idée de l'endroit où se cache son akuma ?

— Sa ceinture me semble bizarre.

— Il va falloir la récupérer, alors.

— C'est parti, Milady. On le fatigue un peu, et tu lances ton Lucky Charm.

— Comme si c'était fait, Chaton.

Ce ne fut pas leur meilleur combat, mais ils finirent par venir à bout de la victime du Papillon. Quand Ladybug purifia l'akuma, ses boucles d'oreilles sonnaient déjà.

— Ce soir, 22 h, tour Eiffel ? proposa rapidement Chat Noir alors qu'elle lançait son yoyo pour partir en catastrophe.

Si elle répondit, il ne l'entendit pas. Il la regarda disparaître derrière les toits avant d'aller vérifier si l'akumatisé allait bien. Puis il revint rapidement au collège et se fondit dans la foule des élèves qui remontaient en classe.

oOo

À 22 h 10, Chat Noir regardait d'un air morne les toits de Paris, assis sur une traverse de la tour Eiffel. Ladybug avait-elle entendu son invitation ? Avait-elle choisi de ne pas y répondre ? Si elle ne venait pas, que devait-il faire ? Insister ? Laisser tomber ?

— Chat Noir ?

Il sursauta, ne l'ayant pas entendue arriver. Il leva la tête. Elle se tenait un peu plus haut, accrochée à la vieille Dame de fer par son yoyo. Elle se laissa glisser avec grâce à sa hauteur, se rapprocha et s'assit près de lui.

— Tu voulais me parler ? commença-t-elle.

— Je voulais savoir ce qui te tracassait, répondit-il prudemment.

— Et toi, rien ne t'ennuie ? lui retourna-t-elle.

— On ne va pas jouer à ce jeu toute la nuit, protesta-t-il. J'ai posé la question en premier !

Elle tourna la tête, s'abîmant à son tour dans le superbe panorama qui s'offrait à eux.

— J'ai discuté avec l'administratrice du Ladyblog, finit-elle par concéder.

— Moi aussi, avoua-t-il.

— Elle... elle a des théories sur ce que nous sommes sous le masque, continua difficilement Ladybug.

— Oui, c'est ce que j'ai compris.

— Elle se trompe peut-être, voulut croire Ladybug.

— Je pense au contraire qu'elle sait parfaitement qui nous sommes et a fait son possible pour nous le faire savoir, opposa Chat Noir.

— Mais comment a-t-elle su ? interrogea Ladybug d'une voix paniquée.

— Le match de basket, répondit tranquillement Chat Noir.

Ladybug ouvrit la bouche, horrifiée, avant de porter les mains à son visage.

— Oh non, tout est ma faute. Mon geste à la fin, c'est ça ? Quand j'ai levé le poing...

— Quand nous avons levé le poing, Buguinette. Et il n'y a pas eu que ça. Tout le match a montré combien nous avions l'habitude de faire équipe. Je n'en reviens pas d'avoir eu besoin d'Alya pour m'en apercevoir !

Ladybug abaissa les mains et, les yeux écarquillés, interrogea sa mémoire.

— Oh ! finit-elle par dire. Cela m'a paru tellement naturel sur le coup. Je n'ai même pas fait attention. J'étais juste ennuyée d'avoir failli me dévoiler à la fin.

— Je pense qu'il n'y a qu'elle qui ait compris. Heureusement qu'elle sait tenir sa langue.

— Ça on n'en sait rien, gémit Marinette. Cela fait tellement longtemps qu'elle cherche à nous démasquer.

— Je suis certain qu'elle a maintenant compris pourquoi elle ne doit rien révéler. C'est elle, Rena Rouge, n'est-ce pas ?

— Oui.

— Tu es sa meilleure amie. L'a-t-elle évoqué devant toi ?

— Non. Et je sais qu'elle n'en a pas parlé à Nino non plus avant que je ne les révèle l'un à l'autre.

— Tu vois. Elle sait garder un secret.

— Mais elle nous a parlé à tous les deux de sa découverte de l'autre jour, rappela Ladybug. Et elle a fait en sorte que nous comprenions qui nous sommes.

— Effectivement, reconnut Chat Noir. J'avoue que je ne sais pas pourquoi elle a pensé qu'il fallait que nous connaissions nos identités. On n'avait pas besoin de ça.

Moi, je sais parfaitement ce qu'Alya a voulu faire, pensa amèrement Ladybug. Sauf qu'elle s'est trompée sur toute la ligne et qu'elle a rendu les choses bien plus compliquées pour moi.

— Tu... (Chat Noir semblait avoir du mal à formaliser sa question). Tu penses que tu pourras continuer à faire équipe avec moi ?

— Bien sûr ! répondit spontanément Ladybug. Pourquoi pas ? Oh... (Ce fut alors elle qui sembla mal à l'aise.) Je... Tu... Tu dois être déçu maintenant que tu sais qui je suis.

— Mais non, bien sûr que non. T'es quelqu'un de super, Marinette !

Ladybug rougit violemment et resta quelques secondes muette, incapable de parler.

— Mais, je... je, finit-elle par balbutier. Je suis tellement maladroite...

— Maladroite ? Bien sûr que non, protesta Chat Noir. Tu nous montres le contraire à chaque combat avec ton yoyo et tu l'as aussi prouvé pendant le match ! Tu es...

Chat Noir aurait bien continué à vanter les mérites de son amie (sa gentillesse, sa gaieté, sa générosité, son courage quand ses amis étaient attaqués), mais il eut peur de l'embarrasser avec ses sentiments. Il se tut.

Ladybug baissa la tête. Voilà, c'était ce qu'elle craignait. Quand il pensait à elle sous les traits de Marinette, il avait du mal à trouver des éléments positifs à dire sur elle. Oh, Alya, pourquoi tu m'infliges ça ? Tu m'as fait perdre le respect que Chat Noir avait pour moi.

Elle se leva.

— Il faut que je rentre, dit-elle sans regarder son partenaire. Je n'ai pas fini mes devoirs.

— Tu as besoin d'aide pour les exercices de physique ? demanda-t-il.

— Non, ça va, répondit-elle sèchement. Je suis capable de m'en tirer toute seule.

Elle lança son yoyo et partit sans même lui dire au revoir. Chat Noir baissa la tête. Ce qu'il craignait s'était réalisé. Elle ne lui portait pas grand intérêt non plus quand il était sous les traits d'Adrien.

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J'ai posté plus tôt cette semaine, pour profiter du jour férié (et puis les chapitres sont très courts). On se retrouve vendredi ou samedi pour la suite. Cela s'appellera "Alya" (parce qu'elle va devoir se donner un peu de mal pour rapprocher les deux tourtereaux).

Pour info, j'ai un peu modifié le chapitre 2, où on a les pensées d'Adrien, pour prendre en compte l'épisode "Chasseuse de kwami" et le fait qu'il a déjà vu Ladybug et Marinette côte à côte.

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