✨~[II/22]~✨

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Livre II : Chapitre 22


À vous de choisir, à présent, votre loyauté envers Cave et les Dragomirs, ou la vie de votre sœur elle-même ?

Les paroles d'Orion tournèrent un moment dans la tête de Lym, qui continua de fixer avec stupeur le morceau de papier froissé et défraîchi sur lequel s'étalait la sentence irrévocable de l'Empire. Comme elle lisait très vite, elle avait été la première à achever sa lecture, mais ses amis ne tardèrent pas à lever les yeux vers elle, le regard empli d'un mélange de peur et de pitié. Elle leur rendit leur regard avec horreur, se demandant pourquoi ils la fixaient tous avec des questions dans les yeux, avant de comprendre brusquement.

- Vous ne pensez quand même pas que je vais me joindre à eux ?! s'écria-t-elle, abasourdie.

- Euh... balbutia Elyra, l'air gêné. Eh... Euh.

- Eh bien, marmonna Kosh pour remplacer son amie qui n'était pas des plus loquaces, tu es le genre de personnes qui ferait absolument n'importe quoi pour protéger ceux qu'elle aime.

- Exactement, répliqua Lym. Et, pour cette même raison, je ne me rejoindrais jamais le camp de Drake – sérieusement, faire gonfler ses effectifs ne ferait que vous mettre en danger. D'autant plus que ça n'a aucun sens. Mar n'est probablement même pas en train de mourir, ils ne laisseraient pas dépérir une Irisa, non ? Et en plus, si elle en est une, elle leur est bien plus précieuse que moi. Ils ne la libéreraient pas en échange de ma loyauté. Ce mot est un tas de mensonges, et je ne suis pas assez bête pour en écouter un seul !

Elle vit les épaules de Larrow s'affaisser tandis qu'il se détendait ; lui qui haïssait si ardemment l'Empire de Drake et tout ce qui avait un rapport, de près ou de loin, avec Arcem, avait-il vraiment pensé qu'elle avait ne serait-ce que songé à rejoindre leur camp ? Et si cela avait été le cas, quelle aurait été sa réaction ? L'aurait-il détestée ? Elle chassa ces pensées avec empressement.

Shay fronça les sourcils, et Kosh et Elyra échangèrent un regard indécis. Finalement, Kosh se força à lui poser la question qui leur brûlait apparemment tous les lèvres ;

- Alors tu vas simplement attendre que Cave retrouve Arcem sans faire de vagues ?

Elle dut réprimer un sourire ; au rythme où il allait, avec ses espionnages autour de la maison du frère de Drake et ses clefs USB qu'il laissait sans surveillance, Cave n'était pas prêt de trouver l'île qu'il recherchait !

- Vraiment ? Est-ce qu'une seule fois dans notre vie entière, Cave nous a réellement aidés ?

- Euh... oui ? tenta Larrow.

- Non, j'avais plutôt prévu de remettre un message à Orion en lui annonçant que j'allait rejoindre son camp pour pouvoir infiltrer ses rangs et vous donner les coordonnées d'Arcem...

- Je le SAVAIS ! hurla Shay en brandissant en l'air un poing victorieux, faisant se retourner tous les passants de la ruelle de Pruinae.

Il lui offrit un sourire immense, l'air ravi, tandis que leurs trois autres amis prenaient un air paniqué.

- Mais tu es folle ! s'écria Kosh. Tu vas te faire tuer !

- Réfléchis, Lym, s'empressa d'ajouter Larrow. Ils vont te surveiller sans arrêt car ils savent parfaitement que tu vas échafauder un plan pour t'enfuir en premier lieu. Tu seras sous surveillance constante, et ils ne libéreront certainement pas ta sœur ; ils se contenteront de te menacer de lui ôter la vie si tu n'obéis pas ou les trahis, et tu te retrouveras dans une position encore pire et il pourra exploiter l'ampleur de tes capacités.

- C'est vrai, approuva Elyra. Si ta sœur est vraiment une Irisa, ils ne risqueront pour rien au monde de la perdre, elle représente trop de pouvoir pour l'échanger contre toi... sans vouloir te vexer.

Shay avait perdu son immense sourire au fur et à mesure de leurs explications, et ses épaules s'étaient tristement affaissées. Il sembla, à contrecœur, s'allier à l'avis des trois plus raisonnables du groupe.

- Ils ont raison. J'aurais jamais cru dire ça, mais ces trois benêts ont raison. En suivant ce plan, on ne te mettra pas seulement en danger, mais aussi Elymara et l'intégralité des forces d'Eleuth. Ils pourraient te demander l'emplacement de l'île et te torturer si tu refuses, ou torturer Mar sous tes yeux... non, ce n'est pas une bonne idée. Il faut trouver autre chose.

Lym sentit le découragement s'abattre sur elle. L'ébauche du plan catastrophe qu'elle avait commencé à échafauder s'effondrait devant ses yeux ; et s'ils ne parvenaient pas à secourir sa sœur ? Et si elle mourait entre les griffes d'Orion et de l'Empire de Drake ? Et par sa faute, de plus ? Compatissant, Kosh la serra dans ses bras, toujours prêt à lui démontrer son affection, et elle lui rendit son étreinte. En perdant sa sœur, elle s'était finalement trouvé un frère.

- Du coup, on fait quoi ? demanda Shay, hésitant. On ne va quand même pas rester à l'Académie à ne rien faire, si ?

- Si, répliqua Elyra. Je pense qu'on devrait laisser à Cave sa chance de se débrouiller seul, et d'agir comme des collégiens et lycéens ordinaires. Tu te rends compte que Lym va avoir seize ans dans quelques jours, et que moi je viens d'en avoir quinze ? Shay, toi, t'as dix-sept ans depuis quelques mois à peine, et Larrow et Kosh n'êtes pas beaucoup plus âgés que lui... On devrait vivre notre vie normalement, pas être embarqués dans des quêtes pareilles ! Faire des trucs normaux de lycéens !

- Pour toi, évidemment, intervint Shay, « faire des trucs normaux de lycéens », c'est élever des dragons et apprendre à faire flotter des objets sur une île cachée, secrète et enchantée qui sert de colonie de vacance à une bande de sacs à main volants ?

- Euh... Oui ?

- D'accord. Je faisais juste une petite remise au clair. Continue.

- Euh... Je voulais juste dire qu'on devrait peut-être rentrer à Eleuth et essayer de faire comme tous les autres élèves, au lieu de s'impliquer dans cette guerre.

- Ce que tu ne comprends pas, répliqua Lym, c'est qu'on est déjà impliqués dans cette guerre.

- Oui, intervint Kosh, parce que tu as sauté dedans à pieds joints en nous entraînant tous avec.

- Non, parce que cette guerre m'est sautée dessus en parachute et m'a écrasée comme un crêpe sans que je puisse m'enfuir.

- Tu peux pas te taire et m'écouter ? râla Elyra. Et arrêter avec tes stupides métaphores, aussi ?

- C'est pas dans ma nature, navrée.

- Je suis d'accord avec Lyra, approuva Larrow. Et si on retournait à Eleuth et essayait au maximum de rester à l'écart de tous ces ennuis ?

- Tu penses vraiment qu'on va pouvoir rester à l'écart des ennuis alors qu'on a deux aimants à ennuis avec nous ?

Ils se tournèrent tous vers Shay et Lym qui essayèrent de prendre un air totalement innocent, ce qui était totalement vain.

- Non, vraiment, dit cependant Lym, retrouvant un peu de sérieux. Rester à l'écart n'est plus une option. Pour vous, peut-être, mais de mon côté, c'est personnel. Ils ont pris ma sœur.

- C'est personnel pour nous tous, répondit doucement Kosh. J'ai une famille à protéger, Shay veut venger sa mère, Larrow ses parents, et ceux d'Elyra ont été aussi attaqués. Mais je crois que c'est devenu personnel pour tous ceux qui sont impliqués dans cette guerre. On n'entre pas dans une bataille pareille sans avoir de raisons.

- Si on a l'occasion d'aider, Lym, intervint Larrow, on le fera. Tu sais que je donnerais tout pour gagner cette guerre. Mais d'ici-là, il n'y a rien que l'on ne puisse faire.

Ils décident de rentrer chez les Bluewell, préparer leurs affaires pour retourner en cours. Juste avant de partir, Lym prit le mot que lui avait donné la Nyx, retourna vers le comptoir au fond de la boutique vieillie, repéra Xylia, occupée à jongler avec deux morceaux d'améthyste magique et lui jeta la feuille froissée. La Nyx se prit la boulette de papier sur la tête et se tourna vers elle, abasourdie, la regardant avec ses yeux galactiques grands comme des soucoupes.

- Dis à Orion, s'il passe par ici, qu'il est un parfait idiot, lui lança-t-elle sous le regard éberlué de l'Être et de ses amis.

- Sans le « parfait », ajouta Shay qui lui avait emboîté le pas. Le parfait idiot, c'est moi. Lui, c'est l'« imparfait idiot ».

Larrow s'avança vers le comptoir à son tour, et attrapa le panier plein d'améthystes, sous les protestations de la Nyx.

- Confisqué au nom du Conseil.

- Au nom du Conseil ! Vous n'êtes que des étudiants !

- Eh bien, officiellement, répondit Larrow d'une voix tranchante, j'ai été un étudiant depuis plus de huit ans et ai passé tous les tests. C'est plus que suffisant. J'ai mon titre de Dragomir officiel depuis longtemps.

Il se pencha légèrement vers la Nyx, qui fulminait de colère, et lui agita les pierres violettes sous le nez.

- Et je vous conseillerai, au nom du Conseil, de ne pas vous mêler à des affaires illégales comme celles-ci. Ou vous risquerez bien pire qu'une confiscation de biens.

Sortant de l'échoppe, Larrow entreprit de tracer un enchantement sur les pavés de cristal de Pruinae : lorsqu'il eut achevé ses runes antiques, tous les cinq vinrent se placer au milieu du cercle chatoyant et furent submergés par l'habituelle vague dorée à laquelle Lym avait fini par s'accoutumer.

Ils réapparurent dans le jardin des Bluewell, et retournèrent à l'intérieur de la maisonnette. Le ciel était sombre et piqueté d'étoiles, ce qui leur rappela les yeux et la peau de la Nyx qu'ils avaient interpelée dans son magasin, et, bien sûr, Kate et Nicolas dormaient à l'étage. Comme ils s'étaient retrouvé à l'aube pour aller dans la cité de givre, à présent, ils étaient tous épuisés, mais aussi morts de faim puisque tout ce qu'ils avaient dans le ventre étaient les boissons qu'ils avaient commandées dans un pub rempli de Selkies. Kosh râla longuement qu'il voulait aller dormir, mais lorsqu'ils le supplièrent tous, même Larrow, à genoux, il finit par consentir à leur préparer de quoi se mettre sous la dent.

Il les envoya chercher poêles, lait, farine et œufs pour leur préparer des espèces de pancakes soufflés absolument délicieux qu'il leur servit dans de petites assiettes dépareillées en porcelaine. Il leur tendit aussi des pots de confiture et de pâte au chocolat qu'ils tartinèrent généreusement sur leurs pancakes en pouffant le plus bas possible, pour éviter de réveiller les parents de Kosh. Shay, qui, dans le cliché le plus total, considérait la préparation du thé comme un art, insista pour s'en occuper et revint avec cinq tasses sur un plateau qu'il leur disposa sous le nez. En parlant à voix basse et se donnant de petits coups de coudes aux côtes quand l'un d'entre eux avait un fou rire, ils mangèrent leur dîner improvisé – Kosh et Lym furent bientôt couverts de chocolat, et on aurait pu prendre Elyra pour une Stryge avec la quantité de confiture qu'elle s'était inexplicablement barbouillée partout sur la figure. Lorsqu'ils eurent terminé, somnolents, ils montèrent à l'étage où ils tombèrent comme des masses sur leurs lits respectifs et s'endormirent encore tout habillés.

Le lendemain, Lym fut réveillée par Elyra qui faisait ses étirements de danse et qui, malgré tous les coussins qu'elle lui lançait à la tête, ne voulait pas retourner dormir. En bougonnant et râlant, elle alla jusqu'à la salle de bain et faillit se demander quelle était cette personne qu'elle voyait dans le miroir, avec ses yeux rétrécis de sommeil, ses cheveux totalement décoiffés, son visage couvert de chocolat et ses mains collantes à cause du sucre des pancakes et du thé. En ronchonnant à cause de la fatigue, elle alluma le jet de douche, se dévêtit et alla s'asseoir sous la cascade d'eau brûlante, trop épuisée pour rester sur ses pieds. Après une douche et un shampooing, elle était bien réveillée, surtout parce que l'eau n'arrêtait pas de passer d'insupportablement chaude à glacée de manière totalement inattendue. Les désagréments de la campagne. Elle enfila ensuite un vieux jean trop grand qui devait être à sa sœur, un haut, comme d'habitude, couvert de peinture, et mit de vieilles chaussettes après avoir tenté de démêler sa tignasse roux sombre. Puis elle alla rejoindre ses amis, qui s'étaient pour la plupart réveillés – elle se chargea d'éveiller les autres à coups de polochon.

Chacun fit son sac, et ils passèrent le reste de la journée à discuter longuement de leur escapade dans la cité de givre, de leurs projets futurs et d'autres bêtises moins sérieuses.

Elyra s'exerça à la danse, Lym et Shay allèrent jusqu'au gymnase le plus proche pour pouvoir pratiquer respectivement la natation et le Squash, tandis que Kosh allait discuter avec son équipe de hockey et faire quelques matchs amicaux, et Larrow enchaînait les techniques d'escrime sur un mannequin qu'il créa avec des morceaux de paille et de tissu décrépi et rapiécé.

Dimanche soir, ils poussèrent les lits de Larrow, Kosh et Shay les uns à côtés des autres et s'installèrent en cercle sur les trois matelas collés, mais ils étaient tellement fatigués après ce weekend chargé qu'ils s'endormirent sans même s'en rendre compte au beau milieu de leur discussion. À son réveil, Lym se trouvait au milieu d'une pile de membres emmêlés, avec la jambe d'Elyra qui écrasait les siennes et la main de Kosh dans sa figure. Elle se redressa difficilement en grognant, et constata que Kosh et Elyra s'étaient endormis avec les mains à quelques centimètres l'une de l'autre, se tenant probablement la main au moment où ils s'étaient assoupis. Elle eut un léger sourire. Quant à Larrow et Shay, étendus de part et d'autre d'elle, ils avaient l'air de deux anges, avec leurs cheveux ébouriffés et leurs bouches entrouvertes, et surtout, pour une fois, ils étaient côte à côte au lieu de s'énerver l'un contre l'autre à tort et à travers.

Lorsqu'Elyra et Kosh se réveillèrent, presque momentanément, ils baissèrent les yeux vers leurs mains qui se frôlaient presque et les écartèrent avec un air gêné. Lym fit mine de ne rien avoir remarqué.

Après s'être tous habillés et avoir petit-déjeuné copieusement de la montagne de muffins qu'avaient préparé Kate et Kosh, ils allèrent tracer l'enchantement qu'ils connaissaient maintenant par cœur dans le jardin et se retrouvèrent rapidement à Eleuth, où tout le monde était occupé à se servir dans le Distributeur. Mais après toutes les pâtisseries qu'ils avaient goulument englouties chez les Bluewell, aucun d'entre eux n'avait d'appétit. Ils allèrent malgré tout s'asseoir à une table avec Joy, Lukas et Ash ; ces deux derniers semblaient rester à distance l'un de l'autre, se jetant de temps à autres des regards pensifs. Joy, elle, était de toute évidence devenue très amie avec Shay puisqu'ils passèrent une éternité à débattre au sujet de leurs groupes de musique préférées. De même, comme Ash était un passionné de musique, il semblait lui aussi s'entendre avec Shay. Lukas, en revanche, que Lym avait connu joyeux et sociable, restait à l'écart, et elle se demanda s'il pensait qu'il y avait quelque chose entre Joy et Ash et jouait les grands frères protecteurs. Ce n'étaient pas vraiment ses affaires, bien sûr, mais elle était persuadée que Lukas se serrait très bien entendu avec Ash dans une autre situation et qu'il l'ignore aussi superbement la décevait. S'il continuait à avoir pareil comportement, elle allait finir par faire ce qu'elle faisait le mieux ; se mêler de ce qui ne la regardaient absolument pas.

Ils ramassèrent leurs affaires lorsque le gong tonitruant qui annonçait le début des cours résonna dans le chêne géant et grimpèrent l'échelle qui les menait jusqu'à l'étage où avait lieu la classe d'Histoire. Riks, avec son air sévère et son menton relevé, les toisant de derrière ses lunettes de ses grands yeux bruns de chouette, ouvrit la porte et leur fit signe d'entrer d'un geste vague. Il avait l'air tendu, presque énervé. Lym et Larrow échangèrent un regard circonspect, se demandant ce qu'il pouvait bien avoir, lui qui était d'habitude si calme et serein, avec son visage de marbre qui ne laissait transparaître aucune émotion et ses vagues sourires indécis.

Lym alla s'asseoir sur un pouf, entre Kosh et Shay, et sortit nerveusement un calepin et un vieux stylo qui lui bava instantanément sur les doigts. Mieux valait prendre des notes, surtout si Riks était énervé. Si, à l'Académie, il n'y avait pas d'évaluations à part les vérifications de niveau, prendre des notes était tout de même essentiel, car on pouvait très vite se retrouver perdu au milieu de toutes les leçons prodiguées par les professeurs. Il n'y avait d'ailleurs pas non plus de devoirs, enfin, pas vraiment ; tous les élèves ou presque relisaient leurs notes avant les cours d'Histoire et d'Étude des Êtres, ils s'occupaient de leurs dragons pour le Soin, et ils s'entraînaient tous pour et le Contrôle et le Combat. Cela leur permettait de rester au courant et de suivre le rythme des cours, mais s'ils oubliaient de le faire un jour, aucun professeur ne le remarquerait et ne les en blâmerait ; ils leur faisaient confiance pour s'assurer de suivre leurs explications.

Riks laissa tomber son vieux sac décrépi et se défit de son manteau rapiécé avant de se laisser lourdement tomber derrière son bureau.

- Bonjour, marmonna-t-il d'une voix fatiguée. Aujourd'hui, on va parler des Êtres durant la Seconde Guerre Mondiale caecus. Comme j'avais commencé à l'expliquer au dernier cours, les Anges et les Selkies se sont immédiatement joints contre les nazis, aidant sans qu'ils ne le sachent les Alliés pour se défaire de l'Axe, espérant voir revenir rapidement une pérennité pour tous. La plupart des autres Êtres sont restés à l'écart, préférant ne pas participer aux guerres caecus.

« Pourquoi il a l'air aussi épuisé ? » se demanda-t-elle. Elle jeta un rapide coup d'œil à Larrow. Même si elle savait que c'était interdit, elle ne put s'empêcher de lui glisser la question par Télépathie.

Il lui arrive quoi, à ton avis ?

Larrow continua de gribouiller ses notes avec sa longue écriture à la calligraphie soignée. Elle leva les yeux au ciel. Row, je sais que tu m'entends, le prévint-elle.

Je sais que tu sais que je t'entends, rétorqua-t-il mentalement. Mais on a cours d'Histoire, Lym...

On piquera les notes de Kosh ! Il copie toujours tout. Allez, ça prendra deux minutes. À ton avis, il a quoi, Riks ?

Elle jeta un coup d'œil dans la direction de son ami, et ne put qu'admirer ses capacités à jouer la comédie ; alors qu'elle avait le front plissé et l'air concentré lorsqu'elle se servait de la Télépathie, incapable de faire autre chose en même temps, lui avait l'air tout à fait normal et détendu, écoutant le cours de Riks et écrivant des notes sans cesser de lui parler.

Je pense que les professeurs ont commencé à multiplier les opérations ; tu as remarqué qu'il y a de moins en moins d'élèves à l'Académie ? Ils sont tous partis accomplir des missions, comme Cléandra, par exemple, qui est partie il y a quelques jours. C'est pour ça que Lukas Bishop a été aussi longtemps loin d'Eleuth. À mon avis, il y a tellement de choses à faire qu'ils envoient aussi des professeurs, maintenant. Riks doit tout juste revenir d'une mission lui-même.

S'il y a autant de missions à faire et s'ils sont si débordés, pourquoi nous, ils ne nous y envoient pas ? On est là pour ça, non ?

Dois-je te rafraîchir la mémoire, Lym ? La dernière fois qu'ils nous ont envoyés accomplir une mission, on a libéré un dragon sauvage et possédé par Drake au beau milieu de St Petersburg, on a déserté notre tâche pour aller interroger un Ange dans un bal de Russie, et pour couronner le tout on est allés en Angleterre au lieu de rester à nos postes. C'est sûr qu'on est directement désignés pour effectuer des missions très dangereuses sans causer de problèmes !

Lym ne put réprimer un sourire ; il avait raison, leur groupe, et surtout Shay et elle, étaient une véritable catastrophe ambulante. Remarquant son sourire, Riks la foudroya du regard, l'air toujours agacé ;

- C'est mon cours qui vous faire rire, Alley ?

- Non, monsieur, répliqua-t-elle malgré la répartie cinglante qui lui brûlait les lèvres.

- Bien. Reprenons ; je disais donc ; la Seconde Guerre Mondiale...

JE SUIS TELLEMENT DÉSOLÉE POUR MON ABSENCE !!! J'étais à Orlando, et j'ai vraiiiment pas trouvé le temps de poster, je suis vraiment, vraiment désolée... :(

(chapitre corrigé ✔)

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