1- Mordillages et autres choses quotidiennes

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« On joue à quoi Exy ? » Questionna la jeune déesse. « Je m'ennuie, tout les autres sont sérieux et pas rigolos, heureusement que tu es là toi mon petit esprit adoré ! » Continua-t-elle en caressant la tête de l'animal qui se frottai déjà contre elle en quête de câlins.
« Eléa, c'est l'heure de la vérification il faut que tu viennes. » dit une jeune fille pâle en ouvrant la porte, « ne soupires pas comme ça enfin, tu sais bien qu'il faut regarder la progression d'Eidralya et vérifier que rien de grave ne se passe parmis les peuples.

- Oui je sais mais pourquoi ils peuvent pas se débrouiller tout seuls ? Ils sont autonomes non ? » lança la fillette nonchalamment tout en regardant sa martre de glace qui jouait avec le doigt de sa maîtresse, puis devant un regard insistant de sa sœur, elle se leva en faisant la moue et chuchota « Viens Exy, on y va ! » avant que la petite bête ne monte sur son épaule d'un bond en laissant un peu de neige immaculée sur le canapé.

Eléa passa la porte suivie de sa sœur qui vérifiait que la petite déesse ne tentait pas de remettre sa tâche à plus tard en s'enfuyant de la cabane pour jouer dehors. Elles arrivèrent dans une petite salle où douze autres personnes se trouvaient déjà.

« Bien, puisque tout le monde est réuni, nous pouvons commencer. » dit une voix magistrale qui fit sursauter Eléa. « Je propose de commencer par les Kanröghs » continua le viel homme en allant activer la boule vaporeuse noire qui flottait au centre de la pièce. Les images montraient un peuple doté d'une corne unique qui, fixée sur le front, continuait jusqu'au dessus de la tête formant ainsi une sorte de demi couronne. Ils étaient faits d'écorce par endroits et semblaient se fondre dans la forêt. « Voici le peuple de la terre. Ils se sont visiblement installés dans la forêt du nord et nous constatons qu'ils commencent déjà à se répartir les tâches. De plus, pour le moment, ils semblent tous égaux et personne n'a encore pris le pouvoir, je propose de les observer encore un moment avant de décider de nommer nous mêmes leur chef. Ce peuple évolue bien et aucune maladie ne semble s'être encore développée. » après que le monologue du doyen sur ce peuple, Eléa put remarquer qu'Aisha regardait Egston, le créateur des Kanröghs mais aussi accessoirement sont petit ami avec une lueur d'admiration dans les yeux, mais ce dernier sembla ne rien remarquer. Elle remarqua aussi que Chlorma, la déesse du feu, regardait en direction de la fenêtre et semblait être perdue dans ses pensées. La fillette décida de faire la même chose et plongea son regard dans les feuillages des arbres qui frémissaient et tremblaient sous le vent et Eléa crut même voir Estia passer rapidement, un des vents d'Iuma qui avait encore dû planifier les horaires de ses subordonnés et à cette heure ci ce jour là, il semblait que le vent d'Est devait travailler et apporter un souffle de vent frais sur le continent. La fillette se perdit dans ses pensées et pensa à toutes sortes de choses -notamment à aller jouer dehors- tout en se faisant mordiller le doigt par Exy qui se trouvait toujours sur son épaule. La réunion sembla durer des heures même en n'étant pas attentif. De toute façon, elle trouvait les discours du doyen barbants et, pour être honnête, elle s'en fichait.

C'est avec un soupir soulagé qu'Eléa sortit de la pièce à la chaleur étouffante et à l'ambiance pesante. Des heures à parler de choses qui ne l'intéressaient pas le moins du monde. Elle se précipita vers la porte menant vers l'extérieur et courra après Exy qui avait sauté de son épaule en laissant une grande traînée blanche derrière lui. Les deux comparses se jetèrent sur l'herbe de la prairie ou les dieux avaient érigés leur campement. Alors qu'Eléa et Exy jouaient en se laissant rouler dans la pente devant la petite cabane miteuse, la jeune déesse remarqua que Chlorma était encore assise seule au pied du grand chêne au feuillage bleuté, son regard gris perdu dans les reflets du lac qui se trouvait devant elle. La fillette demeura perplexe et observa son aînée pendant un certain temps. Chlorma avait des cheveux roux écureuil aux reflets rouges dont seulement deux mèches pendaient sur sa poitrine. Elle avait, comme à son habitude, la capuche de sa veste rabattue sur la tête mais on pouvait distinguer un chignon rapide en dessous de cette dernière. Elle avait la peau pâle et était grande. Eléa ne l'avait jamais vu sourire et plus elle y songeait, moins elle se rappelait de la voix de la jeune fille, peut être ne l'avait elle tout simplement jamais entendue ? Tandis qu'elle essayait de se souvenir de cette voix, Ulrich, le dieu des métaux alla taquiner la demoiselle assise qu'il considérait comme sa rivale. Il était plus grand qu'elle et paraissait presque fantomatique. Il était toujours souriant et était son parfait opposé. Sa chevelure était blanche et comportait des mèches rouge sang. Il avait aussi des yeux d'un bleu très pâle et doux. Eléa s'amusait souvent avec lui quand il voulait bien partager ses jeux. Il s'approcha de l'arbre par derrière et fit peur à la déesse du feu en poussant un grand « BOUH » sonore ce qui la fit sursauter avant qu'elle ne lui lance un regard noir puis elle replongea son regard dans les reflets gris du lac. Le jeune homme s'assit à côté d'elle et la taquina mais il n'obtint rien de plus qu'un soupir exaspéré et des nombreux regards haineux dont il avait désormais l'habitude. Il de releva et repartit en direction de la cabane miteuse quand il remarqua la jeune déesse des esprits dont les cheveux blond coiffés en couettes étaient en bataille et dont le petit esprit familier lui courait autour en traçant un cercle de neige sur son passage et en lui mordillant gentiment les doigts pour qu'elle reprenne le jeu. Le jeune homme vint s'assoir aux côtés de la fillette et tenta de la recoiffer.

« Alors comme ça, jeune fille, on n'écoute pas les réunions. Je t'ai vu regarder par la fenêtre, dit-il d'un ton suspicieux, Tu sais Eléa, c'est important, je sais que ça peut paraître ennuyeux quand il y a tant à faire dehors, mais il faut qu'on le fasse. Pour le bien de ce monde que nous avons créés tous ensemble. Regarde comme C'est beau, ce soleil bleu et cette lune blanche et vaporeuse, toute la forêt qui s'étend devant nous, tous ça maintenant, nous ne sommes plus les seuls à pouvoir les voir, tous ces êtres, nous les avons créés et il faut désormais s'en occuper. Je peux t'affirmer qu'aussi loin que peut voir ta sœur, jamais elle ne trouvera de planète plus belle que ce que la nôtre ne le deviendra.

- Je sais, fit la fillette boudeuse, mais on n'a pas besoin de les regarder à travers la boule de vision, on peut leur rendre visite, je suis sûre qu'ils seront contents de nous voir, et en plus, continua-t-elle plus bas, le doyen a une voix assommante.

- Pour ce point je suis d'accord, dit-il en s'esclaffant, Mais on ne peut malheureusement pas et tu le sais. Nous sommes les quatorze seuls à avoir des pouvoirs ici, quinze pardon, reprit-il après qu'Exy l'ait mordu plus fort que d'habitude pour l'avoir oublié. Si les peuples apprenaient notre existence maintenant, ils nous nommeraient chefs mais il faut qu'ils installent leurs propres règles sinon, ils ne deviendront jamais autonomes et nous aurions trois fois plus de réunions avec le doyen.

- Oui mais..., riposta Eléa avant qu'une voix ne l'interrompe.

- Eléa ! Ulrich ! Chlorma ! Il faut rentrer, la nuit va tomber !» Les informa Elyna, la déesse de l'éther. Eléa soupira, elle ne pouvait même pas jouer avec Ulrich et en plus, elle avait passé toute son après-midi dans une réunion ennuyeuse au possible.

«On arrive !» Lui répondit le dieu du métal tout sourire avant de prendre la fillette par la main, radieux. Chlorma se leva et se dirigea en direction de la cabane, la tête baissée. Personne ne connaissait jamais la nature de ses sentiments et si par miracle un de ses comparses le découvrait, il ne connaîtrai pas la cause de ce sentiment. Chlorma était une jeune fille fermée et repliée sur elle-même et seul Ulrich obtenait quelques bribes d'émotions de sa part. Pensive, elle enroula une de ses longues mèches autour de son doigt. Elle sentait que quelque chose allait arriver mais elle ne savait pas si ce pressentiment était de bonne ou de mauvaise augure. Elle le ressentait depuis plusieurs jours mais rien ne s'était encore produit alors elle commençait à en douter. Elle ne montra à personne ce sentiment, elle n'en laissa rien paraître et même si par miracle quelqu'un venait à le découvrir, il ne découvrirai rien dessus, peut-être simplement parce qu'elle même ne savait pas quoi en penser ni même la moindre information dessus ?

Voilà un nouveau chapitre, j'espère que vous l'avez apprécié et que vous allez lire ceux qui suivront. Je vais essayer de prendre le rythme d'en publier un tous les mardis parce que j'aime bien le mardi... C'est bien le mardi... Bon eh bien sur ce, rendez-vous pour le prochain chapitre ! Bye !

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