04 Novembre 2018, 11:39 (1)

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Happy pousse un petit cri, indiquant quelqu'un en approche. Je me retourne et découvre Pandora dans le jardin qui avance vers moi.

— Moró Mou, je peux te parler ? me demande-t-elle.

— J'ai l'impression que tu es la seule à savoir comment m'appeler, affirmé-je en me levant et en époussetant ma jupe.

— C'est normal, tu te cherches, mais tu resteras toujours la même pour moi Moró Mou.

— Pourquoi tu m'appelles comme ça en vrai ?

— La première fois que je t'ai vu, j'avais cinq ans et demi, toi seulement quelques heures et... C'était sûrement parfaitement idiot, mais j'avais entendu mes parents dire qu'ils allaient peut-être te recueillir. Alors quand je t'ai vu, j'ai eu espoir que tu serais ma petite sœur. Tu étais si petite et fragile, j'avais presque peur de te faire du mal. Mais tes parents m'ont fait confiance et m'ont laissé te prendre dans mes bras... Je me souviendrais vraiment toujours de ce moment, tu étais là, dans mes bras, je sentais ton cœur battre doucement et tu me regardais. Ça m'est venu naturellement, j'ai murmuré Moró Mou. Dès que je les dis, j'ai su que tu étais et que tu serais toujours Moró Mou à mes yeux. C'était il y a si longtemps... C'est sûrement une habitude stupide.

— J'aimerais avoir de vrais souvenirs de cette période-là, avoué-je.

Ma phrase m'est venue naturellement, je n'y avais pas encore vraiment pensé, mais c'est la vérité, j'aimerais vraiment avoir des souvenirs. J'ai à peine des informations, tout au plus une vague image en tête, mais en réalité, je n'ai aucune trace matérielle de l'existence de mes parents biologiques.

— Ça vaut ce que ça vaut, mais j'ai quelques photos, je pourrais te les donner si tu veux.

— C'est vrai ? Tu ferais ça ?

— Avec plaisir oui. Viens, je vais te les montrer, elles sont dans ma chambre.

Je la suis intrigué et impatiente, mais aussi effrayée, peur après coup que les photos les rendent plus réels et exacerbe l'existence qu'ils m'ont obligée de mener.

À l'intérieur, nous montons les escalier et arrivée dans le couloir du deuxième étage, Pandora me fait entrer dans la chambre qu'elle partage avec Yiao.

— Je te préviens, je n'ai que quelques photos que nos parents ont conservées en souvenirs, mais ils avaient peur qu'en avoir beaucoup augmente les risques que quelqu'un découvre tout ça, alors il n'y a qu'une dizaine de photos, explique-telle en sortant de sa table de nuit une petite boîte en métal.

Après avoir actionné un mécanisme de sécurité, elle l'ouvre avec une petite clef et ouvre la boîte. À l'intérieur, quelques photos comme promises. Celle du dessus représente un groupe d'une quinzaine de personnes.

— Qui est-ce ?

— C'est la première photo des Epa lors de leur création. Là, c'est ta mère et ton père et juste à côté, c'est mes parents.

Si le visage de mes parents m'est vaguement familier, je suis frappée par la ressemblance entre Pandora et sa mère, elles ont le même visage et les mêmes cheveux, même si je dois avouer qu'au niveau de l'attitude, c'est le portrait de son père, elle a même son sourire.

— Et on a même trois futurs Akra avec Sandun, Marcus et Iresha. Je ne sais même pas pourquoi j'ai gardé cette foutue photo, j'aurais dû la brûler depuis longtemps...

— Pourquoi ?

— C'est dur de voir mon père et son tueur sur la même photo comme si de rien n'était... C'est Marcus qui a tué mon père plusieurs années après cette photo et savoir qu'ils ont interagi avant, ça... je ne supporte pas de savoir qu'ils se connaissaient.

— C'est pour ça que... hésité-je.

— Je l'ai tué ? Oui, je devais venger mon père. C'était sûrement déraisonnable, irréfléchi et dangereux pour tout le monde si j'échouais, mais je devais le faire.

Je serais bien la dernière à lui faire le reproche vu que je connais ce besoin de vengeance. Si un jour, je me retrouve armée face à N et que j'en ai l'occasion, je ne me priverais pas de le tuer moi-même. Au nom de Bulle, au nom de tout ce qu'il a trahi, trompé et fait souffrir. Et en mon nom aussi.

— Enfin bref, on va dire que ça reste un souvenir, affirme-t-elle en passant à la photo suivante. Celle-ci de photo me plaît beaucoup plus par exemple, c'était au mariage semi-non-officiel de mes parents. Bien sûr, tes parents étaient là, c'était même les témoins des miens. Ta mère était la témoin un peu par défaut de mon père, mais en vrai, ma mère n'aurait jamais imaginé avoir un autre témoin à son mariage que ton père. Ils étaient amis depuis tellement longtemps, ils se connaissaient depuis la crèche, tu sais ? C'était les meilleurs amis du monde et ils se confiaient tous. Et sur cette photo, on pourrait même dire que je suis là aussi, ma mère était enceinte de deux ou trois mois à ce moment-là.

— Tu ressembles à ta mère, affirmé-je.

— Yiao m'a dit la même chose quand je lui ai montré ces photos. Mais en vrai, niveau caractère, je suis le portrait de mon père. Et toi aussi tu ressembles à tes parents... je l'ai vu dès que je t'ai rencontré.

— Et si je ne veux pas leur ressembler ?

Elle me regarde avec un mélange de pitié et l'excuse.

— Je sais que c'est dur tout ça pour toi... Mais tu es la même malgré les mensonges et les secrets... Tout a été fait pour que tu aies l'existence la plus normale possible.

— Il est beau le résultat. Je leur en veux tellement. À mes parents. De m'avoir fait subir tout ça alors qu'ils savent que c'était dangereux et interdit et qu'ils connaissaient les conséquences. Tu ne leur en veux pas toi à tes parents ? De t'avoir fait naître dans ce monde ?

— Non, je ne leur en ai jamais voulu, je n'y ai même jamais pensé. Sûrement que ma situation est très différente... Mais il faut que tu saches que non seulement tes parents t'ont désiré et aimé, mais ils n'ont jamais souhaité tout ça... Quand ils ont décidé d'avoir un enfant, la situation était en train de s'améliorer, les Epa commençaient doucement à progresser dans les négociations, tes parents espéraient que bientôt ils ne vivraient plus dans la peur et tu étais vraiment porteuse d'espoir... Le début de progrès et d'évolution, le prénom qu'ils t'ont donné n'a pas été choisi par hasard... Tous auraient dû se passer différemment. Tout aurait pu se passer différemment environ un million de fois. Mais ils n'ont jamais regretté leur choix et t'ont toujours voulu et aimé, même les dernières fois que je les ai vu et même après qu'ils t'aient mis en sécurité chez ta tante.

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