15 Mars 2019, 14:46

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 La première chose que j'entends en me réveillant, c'est un rire. Paniquée, je cherche à me relever précipitamment avant de me rendre compte que j'ai pieds et poings liés. En rien rassuré, je m'aperçois que le rire n'est pas du tout celui de Nadei fier de lui ou quelque chose du type, mais celui de Pandora. En ouvrant les yeux, je découvre que nous sommes dans une sorte de cave si j'en crois les petites fenêtres donnant quelques rayons de lumière et nous y sommes toutes les trois. Nous nous sommes bien fait avoir par les Akra et Hortence en particulier. Mais mon inquiétude n'est pas dirigée sur nous, mais plutôt sur Bulle qui n'est pas là.

— Qu'est-ce qui te fait rire Pandora ? lui reproché-je presque.

— On est enfermé ? panique Eyia.

— C'est des amateurs et ils n'ont même pas encore contacté leur chef, affirme Pandora. Sinon on ne serait pas enfermé ici.

— Comment ça ? m'étonné-je.

— Nadei connaît mes Dō̂ron, il n'essayerait même pas de m'enfermer avec une simple corde et une porte. Il en faut plus que ça pour m'arrêter, ajoute-t-elle en se levant, déjà détachée. Je vous donne un coup de main ?

Elle m'impressionne toujours autant au quotidien.

En deux en trois mouvements, elle nous défait de nos liens.

— Ils m'ont pris mon couteau, remarque Eyia.

— Le mien aussi, soupire Pandora. Il faudra faire attention en sortant.

— Je surveillerais Hortence, c'est elle qui nous a fait ça, promis-je.

Avant même que nous ayons eu le temps d'attendre, Pandora déverrouille la porte. Elle l'a fait avec une facilité tellement déconcertante que nous pourrions presque croire qu'elle a toujours été ouverte.

Précautionneusement, nous sortons, moi en tête au cas où. La porte déboule sur l'extérieur même si nous étions bien dans un sous-sol, avec une rangée de marche pour regagner la rue. En haut de ces dernières, ne faisant absolument pas attention à nous se trouve l'homme Akra. Avec l'approbation muette de Pandora, je lui envoie une décharge. M'attendant à sa chute, je le réceptionne et l'assois délicatement. Ne perdant pas le nord, Pandora lui récupère le couteau qu'il a sur lui et maintenant armé, elle reprend la tête de notre groupe. Dans la rue, aucune trace des deux autres Akra, mais ils ne doivent pas être loin. À l'heure actuelle, ils sont peut-être au téléphone avec Nadei en train de se rendre compte de leur erreur.

— Il faut retrouver Bulle, chuchoté-je comme si quelqu'un pouvait nous entendre.

— Elle est libre, ne t'en fait pas, me rassure Eyia.

— Ils ne doivent pas la retrouver. Tu arrives à voir où elle est ?

— Elle va sortir de la ville, elle doit être en train de fuir. Elle va dans la forêt.

Reste à savoir si elle fuit plus les Akra ou nous. En tout cas, elle va nous donner du fil à retordre pour que nous la retrouvions, nous avons déjà galéré en ville, mais en pleine nature...

— Il faudrait peut-être aller chercher Ayoe pour remonter sa trace ? proposé-je.

— Non trop dangereux, si les Akra voient qu'on est passé de trois à quatre, ils vont se douter de quelque chose, refuse Pandora. Maintenant qu'on a été découverte, on va devoir se débrouiller seule.

Alors nous nous lançons à ça recherche seule. Ou plutôt Eyia cherche à tout pris à la localiser approximativement. Après plusieurs tentatives, elle réussit à voir un panneau d'une zone historique protégée et en quelques instants à peine, nous arrivons à la situer sur la carte. Sans attendre, nous y allons, tandis qu'Eyia continue de surveiller au cas où si elle part, après tout, nous serons sur place dans une vingtaine de minutes.

— Merde ! s'exclame soudain Eyia. Les Akra arrivent vers elle aussi.

— On sera là avant eux ou pas ? m'inquiété-je sans m'arrêter.

Elle secoue la tête négativement.

— Il faut qu'on arrive là-bas avant eux ! On n'a qu'à utiliser la bague.

— Non non non Eirene, refuse Pandora. On a déjà pris ce risque pour venir et on le prendra sûrement pour repartir, mais il ne faut pas abuser non plus. Encore moins avec des Akra qui vont dans la même direction que nous.

— Mais on ne va quand même pas la laisser ! m'exclamé-je.

— Elle sera encore là quand on arrivera ? demande Pandora.

Eyia hésite.

— Je ne suis pas sûre... Certaines décisions n'ont pas encore été prises...

— Et si j'arrête le temps ?

— Eirene, tu vas te retrouver seule face à trois Akra ! signale Eyia.

— J'aurais encore l'Élektrosarchie.

— Et tu seras épuisé ! rappelle Pandora.

— Je ne peux pas rester là à rien faire !

— Essaye le Laléō, propose Pandora. Si ça ne marche pas ou qu'elle ne t'écoute pas, tu utiliseras la Chronosarchie.

Avec la réaction de Bulle lorsque nous l'avons vu, je ne suis pas du tout convaincue. Il y a toutes les chances qu'elle refuse de m'écouter, mais si elle accepte, on pourrait l'éloigner des Akra et la rapprocher de nous. J'essaye quand même, ne voulant pas me mettre Pandora à dos en fuyant contre leur avis.

Je me concentre alors sur elle de toutes mes forces et dès que je la sens, je lui envoie l'image de l'arrivée des Akra et le fait de fuir. Craignant que le message ne soit pas passé, je lui renvoie un autre message.

— Elle bouge, annonce Eyia soulagée.

— On sera là à temps ? m'inquiété-je.

— Faut pas traîner, mais oui.

Nous nous dépêchons d'atteindre la forêt. Alors que nous la voyons au bout de la route, Bulle apparaît à la lisière des bois. En nous voyant, elle se fige, hésitante. Je continue d'avancer prudemment.

— C'est qui elles ? demande Bulle méfiante.

— Des amies. Elles sont avec moi. Elle c'est Pandora, je t'avais parlé d'elle, tu te souviens. On est là pour t'aider.

Bulle regarde derrière elle, hésitante.

J'avance encore un peu plus vers elle.

— S'il te plaît, Bulle, fais-moi confiance.

Elle regarde tour à tour la lisière de la forêt et moi. Puis avance enfin vers moi. Enfin réunie, je m'agenouille et la prends dans mes bras en pleurs. Elle me sert fort, dans le même état émotionnel.

— Je suis là, je ne te laisserais plus, lui murmuré-je.

— Eirene, faut qu'on se tire, rappelle Pandora.

Incapable de lâcher Bulle, je la porte.

— On va où ? demande-t-elle.

— En sécurité loin d'eux, tu verras.

Soudain, du bruit se fait entendre dans les bois et les trois Akra débarquent. Nous avons perdu trop de temps.

— Il faut que je te pose d'accord ? Je t'abandonne pas, promis, la rassuré-je à voix basse, ayant besoin de la laisser pour espérer utiliser l'Élektrosarchie.

Bulle hoche la tête et je m'écarte.

— Encore vous. Écartez-vous et laissez la justice se faire. C'est le dernier avertissement, menace l'homme.

— Je ne vous laisserais pas faire, dis-je une nouvelle fois.

— Je ne vous laisserais pas faire, répète Bulle.

Je la regarde étonner et sans prévenir, elle hurle, produisant une onde de choc qui plaque les trois Akra au sol et brise des branches de la forêt. Mais cette dernière est totalement orientée, ne nous impactant à peine, nous sentons juste un petit souffle.

Malgré ma surprise, je profite du moment d'hébétement des Akra pour me jeter sur eux et les électrocuter.

— Ils sont KO, annoncé-je sous le regard étonné de Pandora et Eyia. Merci Bulle, tu as assuré, ajouté-je en la prenant dans mes bras.

— Je voulais pas qu'on nous sépare.

— On utilise la bague et on rentre chez nous tant qu'ils sont inconscients, déclare Pandora.

— Et le bordel qu'il y a ici, s'inquiète Eyia.

— Les Akra sont là, ils se démerdent, signale Pandora.

— Provisoire. Un jour et une nuit plus de truc bizarre, annonce Bulle ayant depuis longtemps analysé ce qu'il se passe.

— Problème réglé, on rentre, affirmé-je.

Nous nous éloignons un peu et nous enfonçons dans la forêt et nous nous réunissons pour utiliser la bague. C'est Pandora qui la déclenche. Je me sens alors arrachée du sol, ayant comme seul encrage la main de Bulle et Eyia que je tiens. Et en quelques secondes, nous sommes comme recrachés sur le sol. Le décor a totalement changé, adieu la lisière de la forêt amazonienne et bienvenue dans le jardin de la villa que nous habitons. À cause du décalage horaire, nous sommes maintenant en pleine nuit, devant être aux alentours de minuit. La maison se dessine à la lumière de la lune, cette dernière n'est pas pleine, mais éclairant assez les alentours pour que nous en devinions le contour malgré le passage brusque du jour à la nuit. À l'intérieur, impossible de savoir si quelqu'un est encore réveillé, nous ne voyons jamais les lumières depuis l'extérieur.

Bulle se blottit contre moi, effrayée.

— Ne t'en fais pas, tu es en sécurité maintenant, lui promis-je.

Soudain Happy débarque en hurlant, heureux, passant de branche en branche pour me rejoindre. Paniquée, Bulle pousse un petit cri aigu et se cache derrière moi.

— C'est rien, c'est mon singe. Happy doucement. Tu sais, comme dans la forêt ?

Délicatement, je récupère Happy sur mon bras et je sens bien l'impatience de mon petit singe de rencontrer cette nouvelle personne, mais il se contient, restant sagement sur mon bras.

— Mon singe, répète Bulle entendant sûrement ce mot pour la première fois.

— Oui c'est un singe, confirmé-je. Il est gentil, tu veux le toucher ?

Elle hoche la tête, commençant à être petit à petit rassurée. J'approche Happy d'elle et elle lui gratte la tête, tout sourire.

Autour de nous, j'entends Eyia et Pandora parler à voix basse avant de s'éclipser, nous laissant toutes les deux.

Très vite, Bulle semble conquise par Happy, se laissant approcher. Elle finit même par rire alors qu'elle joue avec lui. Ça me fait tellement plaisir de la retrouver, de l'entendre rire et de la savoir en sécurité. Mon cœur se sert en voyant son état et ses cicatrices, mais maintenant tout est fini.

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