15 Mars 2019, 17:08/09:08

Màu nền
Font chữ
Font size
Chiều cao dòng

Pandora n'a pas menti. En quelques heures elle a réuni un peu d'économie, nous avons pris quelques vêtements et a trois avec Eyia, pour nous aider à trouver Bulle, nous sommes parties. Et je crois que la sensation de la téléportation est encore plus perturbante que celle du Laléō, c'est comme se fait arracher du sol et tombez lourdement juste après. Malgré tout, c'est révolutionnaire, en quelques secondes à peine, nous sommes aux alentours de Florencia dans un fourré sûrement peu fréquenté pour éviter de se faire repérer.

Et ma première pensée c'est que j'avais oublié l'humidité constante de cette forêt. La chaleur est similaire à celle de la Grèce, mais l'atmosphère moite la rend difficilement supportable. À part ça, très peu de ressemblance avec le coin de forêt où j'ai vécu, on est loin des plaines couvertes de rivières et de forêt épaisse. Non, ici, on voit se dessiner aux loin les montagnes rocheuses des Andes et la forêt laisse passer une lumière totalement différente, indiquant que nous sommes en lisière de forêt. Sans parler des maisons et immeubles de la ville se dessinant à quelques centaines de mètres de nous. Je jurerais même que les variétés de plantes sont différentes, mais je n'y connais pas assez en botanique pour le savoir.

Sans attendre nous entrons en ville où les rues sont animées par les passants et quelques musiciens. Ça pourrait être une situation normale pour une grande ville, mais il y a une certaine tension dans l'air trahissant les récents évènements. Et assez vite, nous voyons des dizaines d'affiches d'adolescent et jeune adulte placarder aux poteaux, mûres et vitres. Les disparitions semblent vraiment courantes aux alentours. Nous continuons d'avancer, essayant de nous orienter aux mieux par rapport aux visions d'Eyia et soudain, une violente plus s'abats alors que le soleil briller quelques instants avant. Le temps est peut-être changeant en Amazonie, mais là, nous sommes très loin de ce qu'il se produit habituellement, absolument aucun signe avant coureur. Et en faisant quelques dizaines de mètres de plus pour nous abriter, nous franchissons un rideau de pluie. Avant, pluie diluvienne, après soleil radieux, avec une ligne de démarcation bien nette. Définitivement, quelque chose de très anormal se passe ici.

— Vous croyez que c'est Bulle ? m'inquiété-je en scrutant les alentour impatiente.

— Aucune idée; c'est possible en fonction de ses Dō̂ron, affirme Pandora.

— Mais elle n'a pas l'air là, soupiré-je en ne la voyant pas.

— C'est quoi ça ? demande Eyia.

— Tu as vu quelque chose ? s'inquiète Pandora.

— Là, indique-t-elle en montrant l'immeuble un peu plus loin.

Le ça a tout l'air d'un humain montant la façade du bâtiment à la manière de spiderman. Et la personne est trop loin pour bien pouvoir l'identifier, mais je jurerais que c'est un homme aux cheveux bruns et à la peau mâte, très loin de Bulle/

— Un Dýnamai ? m'étonné-je.

— En pleine rue ? Même avec les Akra au pouvoir, personne n'ose utiliser son Dō̂ron en public, remarque Pandora.

— Alors un Akra ? proposé-je inquiète.

Nous nous approchons, mais l'homme monte de plus en plus et lorsque nous sommes aux pieds de l'immeuble, l'homme a disparu sur le toit.

— Il faut retrouver Bulle et vite, déclare Pandora plus motivée que jamais.

— Tu crois que c'est quoi ? s'inquiète Eyia.

— Aucune idée, mais ça a un rapport avec Bulle et les évènements qui se passe ici, assure-t-elle.

Eyia s'efforce alors au maximum de localiser Bulle, mais elle a beaucoup de mal, cette dernière bouge beaucoup et nous perdons beaucoup de temps avant d'identifier les lieux dans cette ville inconnue. Alors que nous n'avons toujours pas de piste, un violent tremblement de terre secoue la ville, faisant vaciller les bâtiments et tordant le sol. Prises de court, nous nous couchons au sol le temps que ça se passe et en quelques secondes à peine, plus rien. La terre s'est arrêtée. Les seules traces sont les fissures dans le sol et les tuiles tombés des toits. Définitivement, les phénomènes sont non seulement soudains, mais aussi violents. Plus nous sommes là, plus nous avons conscience de l'urgence de trouver Bulle pour comprendre ce qu'il se passe.

Après d'intense recherche, Eyia parvient à situer un lieu, près de la cathédrale et mieux encore, une heure approximative vu que la scène en question se passe au moment du sonné des cloches. Sans attendre, nous avançons en direction du monument et soudain nous entendons des cris en provenance d'un bâtiment. Le Museo Caquetá. Et des dizaines de personnes sortent en courant et hurlant, terrifiées. Quelques secondes plus tard, sort un énorme taureau de bronze ou d'étain, explosant la porte de bois en mille morceaux. Ce dernier charge violemment la foule et les voitures dans les rues. La panique est immédiate, la bête de métal est énorme, faite tout en muscles et mesurant deux mètres de haut. Un monstre de puissance ravageant tout sur son passage. Nous ne songeons même pas un instant à intervenir, nous ne faisons absolument pas le poids. Et soudain, la créature s'effondre sur le sol au beau milieu de la route dans une posture d'attaque. Sous le choc, nous restons figés quelques instants. Définitivement, il y a des problèmes dans cette ville. N'attendant pas plus, nous nous précipitons vers la cathédrale, devant y être dans moins de cinq minutes.

Arrivée sur place, Eyia nous indique un endroit où nous mettre pour éviter que Bulle ne nous repère avant que nous ne la voyions et n'ait envie de fuir. Soudain, elle apparaît, tremblante et terrifiée, scrutant les alentours à la recherche de quelque chose. Pourtant, la rue est déserte, c'est une petite ruelle en parallèle de la cathédrale loin des grandes rues passantes.

En voyant Bulle dans cet état, mon estomac se tord. Sans réfléchir, je sors de notre cachette. Bulle à besoin d'aide. En entendant du bruit, elle se tourne immédiatement vers moi. En me voyant, elle se fige, plus pâle que jamais. Et de près, je vois un nombre de cicatrices et de marques sur sa peau, apparaissant partout où elle est découverte et où ses vêtements sont déchirés. J'avais peur pour son état, mais en face d'elle à cet instant, c'est pire que toutes mes craintes, elle semble avoir subi toute sorte d'atrocité et en porte les marques.

— Bulle, l'appelé-je la gorge nouée. C'est moi, Elle.

Je ne sais pas à quoi je m'attendais, mais pas à un regard rempli de haine. Un instant, je suis déstabilisée, à deux doigts de reculer.

— Je viens pour t'aider, affirmé-je courageusement.

— Tu as dit toi toujours là ! hurle-t-elle

Sous le choc, je jurerais que son cri fait trembler les murs.

— Je m'en veux, promis-je. Je m'en...

Soudain, elle pousse un hurlement strident, se plaquant les mains sur les oreilles et une onde de choc se propagent me plaquant au sol le souffle coupé. L'onde qui a détruit les portes de la prison. Je me redresse douloureusement. Toujours aussi violent. Maintenant j'ai la certitude que c'est bien Bulle qui nous a indirectement permis de nous évader. Cette dernière a arrêté de crier, comme si elle contrôlait très bien ce qu'elle faisait. Voyant son regard noir, j'hésite quelques secondes, ne sachant pas quoi faire. Autour de nous, le bois et le verre a volé en éclat, incapable de résister au choc à plusieurs mètres à la ronde. Et avant que j'aie pris la moindre décision, quelqu'un s'écrit :

— Elle est là ! On va la choper.

Apparaît alors un homme, style européen qui n'est clairement pas d'ici. Dans la foulée, deux autres personnes font leurs apparitions, dont Hortence. Des Akra. Bulle se tourne vers eux et se remet à trembler, totalement terrorisé. Les salops ! Nous aurions dû nous douter que nous ne serions pas les seuls sur sa trace.

Incapable de rester les bras croisés, je me concentre sur le temps et une fois qu'il est à l'arrêt, me précipite entre eux. Séparant Bulle des Akra, je remets le temps à une vitesse normale.

— Ne la touchez pas, menacé-je en faisant parcourir un léger courant électrique sur ma main pour appuyer mes propos.

Et ils ne le savent peut-être pas, mais je suis assez proche pour projeter mon électricité. Au moins sur une personne et je sais très bien à qui m'en prendre.

— Écartez-vous, sur ordre de Nadei, affirme la troisième personne, une femme asiatique aux cheveux grisonnants.

— Pour quelle raison ? demandé-je comme si j'avais la moindre intention de leur obéir.

— Cette jeune femme a commis un crime, elle doit être jugée, déclare l'homme.

— Quel crime ? Il est désormais autorisé d'utiliser ses Dō̂ron en public, non ?

— Vous faites obstruction à la justice, signale l'homme.

Je serre le poing, mécontente, me demandant ce que ça ferait si je m'en prends à eux. Ce sera au-delà de l'obstruction à la justice. Mais je me retiens. Pour Bulle. Et pour Pandora et Eyia qui doivent être quelque part dans les parages, même si elles ne se manifestent pas. Et il y a Hortence également, je ne me souviens que trop bien de son Dō̂ron et je n'ai pas l'intention de perdre conscience et d'abandonner Bulle.

— Je ne vous laisserais pas vous en approcher.

Dans mon dos, il y a du mouvement. J'aimerais me retourner pour voir Bulle et savoir ce qu'il se passe, mais j'ai peur de quitter les Akra des yeux.

— Dans ce cas, vous ne nous laissez pas le choix, affirme la femme inconnue en commençant à tourner son regard vers Hortence. Ho...

Sans réfléchir, j'envoie ma décharge sur Hortence. Je la touche sans problème et elle s'effondre. Effrayé Bulle cri, mais un hurlement beaucoup plus normal que celui qu'elle a poussé avant l'onde de choc. D'instinct, je me retour. Je sens la peur de Bulle à mon égard. Et au passage, je vois Eyia et Pandora qui viennent de bondir de leur cachette, ne pouvant plus rester à ne rien faire. Profitant de mon inattention, l'homme m'attaque, mais je réplique. Je n'ai peut-être plus qu'une main, mais ça ne m'empêche pas totalement de me battre. D'autant plus que je suis rejointe par Pandora et Eyia en quelques instants. Étant trois contre deux, nous prenons rapidement l'avantage. Et soudain, je me sens partir, perdre conscience. Et avant de sombrer totalement, je distingue Hortence en train de se réveiller.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen2U.Pro