15 Mars 2019, 15:17

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 De retour en Crète, nous avons appris le Laléō aux deux autres Pirie et Rigel avant de tester sur la bague de téléportation et de manière assez miraculeuses, en transmettant le nom d'un lieu, son image ou même ses coordonnées, il est possible de se déplacer n'importe où. Avec cette découverte, nous sommes maintenant en capacité de retourner en Antarctique ou dans un quelconque autre lieu, mais pas seulement, nous pouvons aussi retourner facilement en Écosse pour voir quelqu'un ou autre. Nous allons nous en servir parcimonieusement, mais c'est un énorme avantage, que ce soit face aux Akra, pour la quête ou même plus simplement pour les réunions de l'Antarsía. Et maintenant que nous avons la capacité de nous téléporter, Pandora a été apprendre le Laléō aux derniers membres de l'Antarsía pour que nous sachions tous le pratiquer au besoin.

Et pour ce qui est de la quête, j'ai beaucoup avancé dans mes recherches. Il m'a fallu au total huit jours à la bibliothèque et plusieurs appels à des historiens et spécialistes pour obtenir des informations. J'ai même dû me faire passer pour une étudiante en histoire travaillant sur un mémoire à propos des profils type des marins ayant tenter l'exploration de l'Antarctique au cours du dix-neuvième siècle pour justifier mes recherches et les informations demander. Mais après mainte et mainte recherche, j'ai réussi à obtenir les nationalités et dates de naissance des marins sur les trois expéditions que j'ai repérées. Et par chance, mon instinct était bon lors de la sélection des expéditions parce que j'ai réussi à trouver quatre marins chiliens nés le 29 février 1800 d'après le recensement de leur ville d'origine. Ce sont quatre marins qui ont embarqué en 1819 à bord de l'Explorador ayant échoué au nord de l'île Willis, près de l'île Trinity. Et nous allons bientôt devoir nous y rendre pour essayer de trouver la pierre. Nous avons de la chance, le bateau a coulé et peu de matériel a été remonter, ça réduit les risques que la pierre soit dans un musée ou est été vendu. Par contre, le fait que ce soit sous l'eau est un sacré inconvénient, heureusement que Cameron est là. Mais aux dernières nouvelles, il n'est pas forcément ravi de se baigner en Antarctique.

Nous allons sûrement bien partir vers l'île Willis, mais actuellement, le projet attend un moment où nous sommes tous disponibles et surtout où la météo est clémente, parce que la dernière fois qu'on a regardé, il y avait de forte précipitation de neige dans la région. C'est l'inconvénient d'aller en Antarctique autour de l'hiver polaire. Mais j'ai confiance, nous y arriverons quand même.

En attendant, avec les Pirie, Rigel et Pandora, nous sommes tranquillement en Crète, reprenant nos petites habitudes. Depuis notre retour de Dundee, nous avons une radio, un objet vraiment révolutionnaire au quotidien, nous y pensions depuis un moment, mais avec le budget assez restreint, nous n'avions pas encore sauté le pas. Nous avons bien trouvé une vieille radio dans la villa, mais malgré les efforts d'Eyia, nous n'avions pas réussi à la faire fonctionner. Par contre, nous n'avons eu aucun mal à ramener une radio de chez les Pirie après y être passés. Et ça fait du bien d'avoir des informations régulières de l'extérieur, ça apporte un semblant de normalité qui soulage. Ce matin encore, nous écoutons donc la radio en faisant nos diverses activités à côté, tous réunis dans le salon.

— L'information du jour, c'est une série de disparition et de catastrophes qui touche actuellement la Colombie, annonce le présentateur. Une dizaine de personnes sont actuellement disparues, principalement des jeunes. Les autorités cherchent actuellement à comprendre les phénomènes météorologiques d'ampleur qui ont lieu de manière localisée à travers tout le pays. Nos équipes sont actuellement en direct à Florencia, une ville particulièrement touchée par les incidents. Et voici le témoignage d'une habitante ayant assisté à l'une de ces scènes de chaos.

Nous nous regardons tour à tour, intrigué par cette information, les catastrophes existent depuis toujours, mais là ce fait est perturbant.

— Madame Jimenez, vous étiez en voiture au niveau de l'hôtel de ville lorsque ce dernier a été frappé par la foudre, que pouvez-vous nous dire sur ce qu'il s'est passé ? interroge le journaliste.

— Je me suis arrêté parce qu'il a commencé à neiger, il ne neige quasiment jamais ici, encore moins pendant cette période de l'année, alors ça m'a inquiété, explique la femme. On raconte beaucoup de choses en ce moment, ça fait peur, surtout avec cette histoire d'enfant maudite. Je suis descendue de ma voiture pour voir ce qu'il se passait et là j'ai vu cette enfant fantomatique, j'ai eu la peur de ma vie, j'ai cru que mon heure avait sonné ! J'ai été me réfugier dans ma voiture et c'est à ce moment-là que la foudre à frapper l'hôtel de ville, tout le monde a fui le bâtiment, il y avait du monde partout, c'était la panique, j'ai jamais vu ça, le bâtiment a pris feu en quelques secondes à peine, c'était affreux. Tout le monde a fui en courant, il y a même eu un jeune qui est tombé dans les pommes à cause du chocs.

Après cette courte interview, le présentateur enchaîne avec d'autres informations de la journée ainsi que la météo.

— C'est moi ou c'est bizarre cette histoire ? demandé-je.

— Ça arrive régulièrement malheureusement. Les catastrophes sont de plus en plus courantes, soupire Rigel.

— C'est vrai que ça fait beaucoup, approuve Ayoe. C'est louche, surtout si c'est pas un cas isolé.

Les autres haussent les épaules, pas vraiment convaincues, mais je suis d'accord avec Ayoe, il y a quelque chose d'étrange. Avec un peu de chance, nous aurons plus d'information en cours de journée. Et nous reprenons tous nos activités, tandis que j'écoute attentivement les informations à la recherche de quelque chose. Un peu avant midi, ça m'agace et je me lève chercher une carte de la Colombie. Je finis par en trouver une dans le dictionnaire et par chance, la ville de Florencia y est mentionnée. La ville se trouve au sud des Andes, du côté de la forêt amazonienne ou du moins du bout de la forêt. Ça doit être à au moins 1 200 kilomètres du village où j'étais. Je referme l'ouvrage, mécontente. À quoi je m'attendais ? À ce que le dictionnaire m'affiche l'enfant fantomatique dont parlait la femme ?

Et malgré tout ce court passage à la radio continue de m'intriguer pendant tout le repas du midi. Bien sûr, aux informations, ils n'en reparlent presque plus, ils ont d'autres nouvelles plus « importantes » à diffuser et la Colombie est bien trop loin pour être intéressante. Et à quinze heures, je ne tiens plus, j'affirme avoir besoin d'aller faire une recherche supplémentaire sur le naufrage, l'île et la quête et je pars à la bibliothèque. Je ne suis pas sûre qu'ils soient tous convaincus par mon excuse, surtout Pandora, mais ils me laissent fuir.

Arrivée à la bibliothèque, je me jette sur les ordinateurs et m'empresse de lancer une recherche avec les différents mots clefs que j'ai entendue à la radio. J'arpente alors tous les sites d'actualité, mais ils disent tous grossièrement la même chose et rien de nouveau par rapport à la radio. Agacée, je fais ma recherche en espagnol, espérant trouver plus d'information dans la presse locale. Cette fois, j'ai plus de détails sur les phénomènes qui se sont produits aux alentours de Florencia. Ça va de l'orage aux averses de neige en passant par des incendies, des plantes qui poussent en une nuit, des bruits inhabituels, des OVNIS, tout y passe, à croire que la région est totalement maudite. La plupart des journaux locaux s'accordent à dire que ce sont des phénomènes presque paranormaux . Et effectivement plusieurs témoignages parlent d'une enfant fantomatique et de nombreuses disparitions de jeune se sont également produites. Si on remonte plus loin dans le temps, d'autres phénomènes se sont également produits dans des villages plus isolés encore, aux sud-ouest de Florencia, plus profondément dans la forêt amazonienne.

Il me faut encore plus longtemps avant de trouver des clichés de la fillette fantomatique, c'est la partie la moins relayer par la presse, sûrement que peu de personnes ne croient en ces témoignages. Je fouille autant que possible jusqu'à trouver une image de cette fillette. J'ouvre un énième article que je ne lis même plus et je défile à la recherche d'une photo. Alors que je n'y croyais plus, je découvre une photo un peu floue et mal cadrée d'une fillette à la peau pâle rougie par plaque par le soleil et aux chevaux blond presque blanc apparais. Surprise, je me lève d'un bon. Bulle. Au même moment ma chaise rebondit sur le sol, tombé à cause de ma précipitation. Plusieurs personnes me regardent mal autour à cause du bruit alors que je suis partagée entre la joie, la crainte et le soulagement.

— Désolée, articulié-je en grecque pour faire bonne figure alors que mon cerveau est en KO.

Bulle.

Je ramasse la chaise délicatement, les mains tremblantes et le souffle court. Et je me rassis à ma place, encore secouée. Fixant l'écran, je n'ai aucun doute, c'est Bulle. Je la reconnaîtrais entre mille. À la fois comme je l'ai connu, mais aussi grandi, avec des vêtements plus déchirés et des cicatrices sur la peau. Son regard semble tellement perdu et affolé. Pauvre Bulle. Incapable de me détacher de cette photo, je zoom, réunissant tout les signes qui indique qu'elle est vivante et en bonne santé. Et en zoomant, je tombe sur son moignon, à peine visible sur cette photo. Tout ce qu'elle a dû subir.

Après quelques minutes de plus devant l'image, je me décide à partir, mais avant ça j'imprime la photo, incapable de la laisser là. Une fois la feuille de récupérer et la session de fermer, je rentre, tremblant encore un peu et devant retenir des larmes de soulagement ou de tristesse.

— Ah te voilà ! s'exclame Eyia quand je franchis la porte d'entrée. On était justement en train de se demander ce qui te prenait autant de temps. Ça va ? s'inquiète-t-elle soudain en me regardant.

— C'est Bulle. Les catastrophes en Colombie c'est elle, sangloté-je soudain, n'arrivant plus à me retenir.

Je titube vers le canapé et m'assois tanguante. En quelques secondes à peine, ils m'entourent tous, entre le soutien et l'oppression.

— Comment ça ? demande Pandora.

J'essaye de contrôler ma respiration et mes pleurs, incapable de trouver les bons mots. Je vois Rigel lancer un regard aux Pirie. Aux dernières nouvelles, Bulle a été perdu par ces derniers et il semble trouver ça étrange.

— La fillette fantomatique, c'est elle.

— Tu en es sûre ? demande Ayoe semblant encore croire c'est vision.

Tremblante, je sors la photo.

— C'est elle.

— On a la bague, on va la retrouver au plus vite, promet Pandora.

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