27 Février 2019, 14:17

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 La première chose qui me frappe, c'est le froid glacial. Je suis tombée dans la neige, face contre terre, et je suis frigorifiée. J'ai l'impression de ne plus sentir mon visage entier et mon moignon et tout mon bras me fait un mal atroce, me donnant l'impression que c'est un glaçon qui a été pulvérisé. Je n'ai aucune idée de combien de temps je suis restée inconsciente ni même ce qu'il s'est passé, mais la première chose que j'entends, c'est la voix de Pandora.

— Est-ce que je peux vérifier si elle va bien ? demande-t-elle.

— Ne t'en approche pas. Maintenant donnez-moi cette bague, je n'hésiterais pas à la tuer, menace Quiterie.

Terrifiée et incapable de savoir qui est en danger, je reste immobile, n'osant pas bouger ou quoi que ce soit par peur d'être repérée. Tant que je suis inconsciente et considérée comme hors d'état de nuire, je ne suis pas une menace et je peux encore agir. Peu importe qui nous attaque, ça pourra forcément être utile.

— S'il te plaît Quiterie, sois raisonnable, lâche-la, supplie presque Pandora.

Ce n'est pas moi qui suis menacée, mais quelqu'un d'autre, quelqu'un de notre groupe. Et Quiterie n'est pas de notre côté. Depuis quand et pourquoi, impossible à le dire.

— Pourquoi tu fais ça ? demande assez calmement Oyau.

— Je n'ai pas le choix. Les Akra ne me le pardonneront pas. Je ne peux pas laisser passer un truc pareil. Ils me tueront. Je n'aurais jamais dû accepter d'être leur informatrice, mais maintenant c'est trop tard. Il faut que j'aille au bout.

— Non ! s'étouffe Finn choqué, ne s'attendant pas à ça de la part de son amie.

— C'était toi qui disais aux Akra quand attaquer ? demande Oyau surpris.

— Vous ne m'avez jamais soupçonné, même quand j'ai affirmé ne rien comprendre à ce qu'ils se disaient ! Maintenant, donne-moi cet anneau.

— Libère Eyia d'abord, négocie-t-il.

Eyia. Elle s'en prend à Eyia pour atteindre Oyau. Je payerais cher pour pouvoir voir la situation et surtout Pandora. Elle a forcément un plan. Elle a toujours un plan. Et je sais qu'elle refusera de donner l'anneau et de sacrifier Eyia. Elle doit avoir une idée en tête et j'espère de tout cœur qu'Oyau connaît et suit son plan. Si je le savais moi aussi, je pourrais aider, créer un élément de surprise, une diversion, n'importe quoi.

— La bague d'abord.

— Ne lui donne pas ! lui conseille Eyia.

J'entends un léger mouvement. Une tentative de quelque chose.

— Ne bougez pas ! Je n'hésiterais pas ! Oyau, la bague ou je tue ta sœur !

Cette fois, j'entends distinctement des pas dans la neige, une seule personne.

— Oyau non ! On en a besoin ! s'insurge Jenny.

Même sans voir, je comprends que la situation est hors de contrôle. Qu'est-ce que fait Pandora bon sang ? Soudain, je me souviens qu'elle voulait vérifier si quelqu'un aller bien. Si j'allais bien. C'est moi le plan. Si Quiterie est effectivement en train de menacer Eyia, Pandora prendrait un trop grand risque en tentant d'éliminer Quiterie ou au moins de la mettre hors d'état de nuire. Avant qu'elle n'y arrive, Eyia risque d'être blessée ou pire. Pour intervenir, il faut passer inaperçu. Et je suis la seule à en avoir la capacité. Agissant enfin, je me concentre sur les respirations qui m'entourent et les ralentis jusqu'à l'arrêt complet. Sans la vue, c'est beaucoup plus complexe d'avoir une bonne perception du temps, mais j'ai confiance en moi.

Quand j'ouvre les yeux, tous sont figés, incapables de me voir bouger. Je me lève et sans attendre, je me précipite sur Quiterie. Comme je l'aurais espéré, elle est seule. Eyia est menacée avec un couteau sous la gorge et Oyau avançait vers eux, prêt à céder. Avant de faire quoi que ce soit d'autre, j'arrache à Quiterie son arme des mains, neutralisant le principal danger avant que mon pouvoir faible. Puis le temps reprend tout doucement substance est je le laisse faire. J'ai encore assez de temps pour menacer à mon tour Quiterie qui n'a pas moyende réagir. Et quand le temps reprend son cours, Quiterie pousse un petit cri de surprise, ne s'attendant pas à perdre son arme et à être sous la menace de quelqu'un.

— Bon sang, Eirene, j'ai bien cru que tu ne te réveillerais jamais à temps ! s'exclame Pandora soulagée en me rejoignant.

En deux mouvements, elle immobilise Quiterie mieux que moi à une main

— Tu n'aurais pas du cédé, reproche Eyia en prenant son frère dans ses bras.

— J'ai mis du temps à comprendre ce qu'il se passait, m'excusé-je en mentant un peu.

— Je n'aurais pas supporté qu'elle te fasse du mal, se défend Oyau.

— Je suis désolée, je n'avais pas le choix, sanglote Quiterie maintenant acculée. Si les Akra l'apprennent, je suis foutue.

— Qu'est-ce qu'on fait d'elle maintenant ? demande Jenny comme si Quiterie ne nous entendait pas.

— On ne peut pas la laisser repartir, on ne peut pas prendre le risque qu'elle nous attaque à nouveau, remarque Pandora.

— Oui enfin on ne peut pas la maintenir prisonnière indéfiniment, affirme Finn. On peut peut-être la surveiller le temps de prendre l'avion retour et on la laisse repartir ?

— Non ! S'il vous plaît, supplie Quiterie. S'ils apprennent que j'ai laissé s'échapper la bague, ils vont me tuer.

— Ne crois pas qu'on va te prendre en pitié et te laisser partir avec ! s'exclame Pandora.

— Tu avais qu'à y réfléchir avant de t'allier aux Akra, l'accusé-je.

— Je ne savais pas, j'ai été idiote. J'ai peur, j'étais obligé de leur obéir, se défend-elle

— Réalistement, on ne peut ni la laisser repartir avec la bague ni la laisser en plan si elle dit vrai, remarque Sydney.

— Tu ne proposes quand même pas qu'on l'aide ! m'insurgé-je.

— Elle nous a trahis et a donné des informations aux Akra ! rappelle Pandora.

— D'autant plus qu'elle peut très bien nous mentir, signale Jenny.

— Je vous dis la vérité, je vous jure. Je n'avais pas le choix et je n'ai jamais rien fait d'autre que donner des informations. J'en ai honte, vraiment.

— Et la tentative de tuer ma sœur, ça rentre dans quelle catégorie d'information ? demande Oyau.

— Et je suis à peu près sûre de m'être fait assommer par quelqu'un. Tu ne te considères peut-être pas comme une Akra, mais tu te comportes comme tel.

— Ils m'ont menacé. Plusieurs fois. Ils n'hésiteront pas à me tuer si je les déçois.

— Ça t'apprendra à pactiser avec eux.

— Je ne suis pas sûr qu'on doive la croire, mais si elle dit vrai, je ne veux pas avoir sa mort sur ma conscience, déclare Irving.

— Moi non plus, annonce Cameron. Si elle dit la vérifier, on se doit de la protéger, sinon on ne vaudra pas mieux que les Akra.

— Et si elle ment, on protégera quelqu'un qui veut notre mort ! m'opposé-je.

— S'il vous plaît, protégez-moi, répète Quiterie en tentant de se défaire de l'emprise de Pandora.

— Ne bouge pas, ils te prennent peut-être en pitié, mais moi je n'ai pas peur d'avoir du sang sur les mains, menace Pandora. Si on abandonne ton corps ici, personne ne te retrouvera avant des dizaines voire centaine d'années.

— OK, OK, on va peut-être pas en arriver à là, intervient Sydney semblant pensé que la situation dégénère. Je propose qu'on vote.

— Tu veux que vous votiez sur ma vie ou ma mort ? s'alarme Quiterie.

— C'est une bonne idée, approuve Finn.

— C'est une Akra ! On n'a aucune raison d'essayer de la protéger ! m'opposé-je.

— Mais si elle s'est fait manipuler, elle mérite bien une chance, affirme Cameron.

Je le jauge. Je préfère encore l'option de Pandora.

— Oui et prendre le risque de protéger quelqu'un qui peut se retourner contre nous, rappelé-je.

— Surtout que votre innocente a quand même super bien prévu son coup, elle a éliminé la principale menace avant de s'en prendre à Eyia pour que personne ne puisse oser agir, me défend Pandora.

— J'ai rien prémédité je le jure ! Je ne me doutais pas que la bague était ici avant que tu en parles.

— Remarquable ta capacité d'improvisation, on n'a même pas eu le temps de réagir qu'Eirene était à terre et tu menaçais déjà Eyia.

— Peut-être qu'elle dit la vérité quand même ? suppose Finn. Si c'était prévu, les Akra ne l'auraient pas envoyé seuls.

— Je ne sais même pas comment les contacter, assure-t-elle.

— Encore mieux, elle nous veut personnellement du mal sans même avoir besoin d'instruction ! signalé-je.

— On vote ! répète Finn. Qui souhaite qu'on tente de la protéger ? demande-t-il.

Il lève la main en posant la question et est suivi par Irving, Cameron et Sydney. Quatre, nous sommes neuf.

— Quatre voies. Qui souhaite qu'on la laisse se débrouiller seule ?

Eyia et Oyau lèvent la main et je les suis volontiers. C'est prendre le risque qu'elle s'en prenne à nous par la suite comme Aaliyah et Joakím ont fait avec moi, mais c'est encore la meilleure option. Jenny se joint aussi à nous. Après une seconde d'hésitation, Pandora nous suit, semblant penser la même chose que moi.

— La majorité l'emporte, se réjouit Pandora. Tu as de la chance, tu as encore une petite chance de survie si tu te débrouilles bien ou si tu mens. Et attention, tu tentes de t'en reprendre une fois à nous, il n'y aura plus de vote qui tiendra.

Finn semble assez résigner. Sa position est sûrement difficile, mais c'est le mieux vu la situation. Quant à Quiterie, une seconde, je crois qu'elle va dire quelque chose pour sa défense, mais elle referme la bouche et baisse la tête, visiblement déçue. Je la prendrais presque en pitié si elle ne s'était pas ralliée aux Akra de gré ou de force.

— On la laissera repartir une fois à l'aéroport, en attendant, on la surveille, annonce Sydney.

— Eyia, passe-moi une corde, je vais lui attaché les mains pour lui faire passer les idées stupides.

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