Thèmelo 1 : Elo et la timidité

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MA SŒUR LA TIMIDITÉ

Aujourd'hui, on se retrouve pour parler d'un sujet qui m'est très important: la timidité et moi.

Je suis timide, depuis toujours. J'ai toujours quelque chose qui bloque en moi quand je fais face à cet inconnu et ça, depuis que je suis gosse. Je me fais toujours toute petite, ai peur de me prendre des moqueries. J'ai toujours eu l'impression, qu'en parlant, je ne fais que déranger la personne d'en face, que je m'expose à quelque chose de futile et d'incohérent. J'ai peur, je me dégonfle et me tais.

Timidité: Manière d'être, caractère de celui qui manque de hardiesse, de vigueur; incapacité à entreprendre, à se décider.

Je déteste quand les gens me font la remarque que je suis timide, que je ne fais aucun effort pour ne pas l'être. Mais ce n'est pas si simple, surtout quand la personne d'en face fait aucun effort pour engager une discussion ou quelque chose comme ça. Je suis pas courageuse sur le plan social mais ça ne veut pas dire que je n'ai pas envie de l'être. Quelque fois, j'aimerais crier aux gens : METTEZ-MOI À L'AISE.

Le truc, c'est que j'adore rencontrer des gens, faire connaissance, leur parler, découvrir un autre humain sur terre. Mais c'est vraiment con, parce qu'il faut:

1) que la personne me mette en confiance ou que je m'habitue à la présence de la personne pour me mettre en confiance et ainsi, commencer à m'ouvrir;
2) que la personne ne pense pas que "La Muette chinoise" du groupe n'est pas inintéressante.

L'autre truc, c'est qu'en plus: je suis bavarde.

Un timide bavarde, c'est con.
J'ai toujours quelque chose à dire et ai horreur des blancs. C'est paradoxal d'être aussi timide et d'être aussi bavarde au fond à la fois. Ce n'est pas handicapant, c'est vraiment chiant.

J'ai toujours cette impression que la personne inconnue se fait une mauvaise image de moi, parce que oui, la première fois qu'on se voit, c'est pas évident de se parler pour de bon.

Mais ça c'est vraiment l'état actuel des choses et j'ai fait d'énormes progrès par rapport à ma 6ème, où je ne parlais pas. Mais genre, pas du tout. On n'entendait jamais ma voix et j'admirais ceux qui osaient interpeller les gens dans la rue. Je les admire encore et envie leur je-m'en-foutisme total.

Je suis la meuf qui demande à mes potes de demander aux autres à la place, n'ose pas interroger une serveuse pour le mot de passe wifi ou revoir mes acquis. Je préfère tout faire seule, me perdre dans un aéroport avec mon propres GPS plutôt que demander mon chemin. Je déteste appeler les services clients, livreurs de pizzas. Et c'est encore le cas.

Comment est-ce que j'ai fait des progrès?

- Ne pas faire l'intéressante ou jouer un rôle. On est tenté de le faire, de se la jouer, vraiment. Surtout sur internet. Être soi-même, tout le temps.

- Pour moi, écrire. Écrire, c'est confortable. On écrit ce qu'on pense, ce qu'on veut, ce qu'on cherche à dire, à transmettre ou à faire vivre.

- Faire les bonnes rencontres, IVL ou IRL. En IVL, j'appelle souvent mes rencontres ou passe mon temps à leur envoyer des messages. Je sais que je suis moi-même avec eux, parce que je ne me force pas à me conformer à quoi que ce soit. Les appels peuvent être impressionnants pour certains, mais vraiment, pas de quoi, vu que j'ai toujours aimé parler, c'est pas compliqué finalement. IRL, je traîne avec les personnes où je n'ai aucune gêne. En 4ème, je me suis dit que je pourrais traîner avec des personnes plus "différentes". Et je suis sortie de ma zone de confort et ai parlé à des plus extravertis. En faisant ça, je me suis retrouvée propulsée avec la découverte d'une autre facette de ma personnalité: mon côté bavard. Et je ne regrette absolument pas, ces amies avec qui j'ai tendance à moins traîner avec le manque de temps et les emplois du temps différents restent graver dans mon petit cœur d'adolescent.

- Apprendre de ces rencontres. Ils ont de l'influence sur moi. Et quand c'est de l'influence positive comme des couilles, je m'engage à me faire influencer pour ne plus avoir peur de discuter.

- Calculer les enjeux avant de parler, planifier ce que j'ai à dire au téléphone avec un service client ou dans la rue avec un inconnu pour ne pas buter sur mes mots. Parce que argh, quand je bug, je me déteste vraiment.

- Reconnaître sa timidité et avoir du recul sur celle-ci pour mieux la dépasser avec le temps. On n'est plus timide du jour au lendemain.

Et je dois avouer, que oui, je fais beaucoup de progrès de jour en jour et que même si mon côté introverti ressort une fois tous les mois, j'ai un côté extraverti qui éclôt sous mes couches de timidité.

Et toi, qu'est-ce que t'en penses de tout ça?

Elo

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