Freak show

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-Vraiment, monsieur Raven, je ne comprend pas ce que vous trouvez à ce genre d'évènements.

Un petit parc d'attraction s'était installé non loin de mon domaine. J'avais insisté pour que la belle madame Shire m'accompagne.

Elle avait reçu une éducation si strict et si raffiné... Elle avait aujourd'hui des manières qui ne comprenait pas la magie de l'endroit.

-C'est la première fois que vous venez dans ce genre d'endroit ?

-Pour être tout à fait franche, oui...

-Oh, regardez !

-Quoi donc ?

Je n'attend pas sa réponse, et l'entraine sous un petit chapiteau.

Elle attend qu'on soit installé sur nos bancs avant de reprendre la parole.

-Attendez... Vous m'avez emmené dans un... Cirque de monstre ?

-Non, enfin, si... C'est bien plus subtil que cela... Vous allez voir !

-Ne me dites pas que vous m'avez trainé dans cet endroit pour participer à ce genre... d'horreur ?

Un homme trapu, muni d'une épaisse barbe fait son apparition sur la scène.

-Non, vous allez voir... Je vous en prie, laissez-moi une chance. Juste une. Si dans deux minutes, ça ne vous plait pas, vous pourrez vous en allez, je ne vous troublerais plus.

Elle ne répondit rien.


-Mesdames, et messieurs ! Bienvenue ! Bienvenue dans un endroit de magie, de mystère et de curiosité.

Quelques applaudissements se firent entendre.

-Le premier monstre que j'ai à vous présenter, je l'ai rencontré en France, mais c'est en Afrique du Sud qu'il est célèbre. Veuillez accueillir Hank, le chasseur d'éléphants !

Un homme est entré, les yeux au sol.

-Allez Hank... Raconte nous ton histoire.

-A mon actif, j'ai abattu douze éléphants, laissant derrière moi, quelques petits orphelins, pour pouvoir revendre leur ivoire au marché noir...

Quelques cris de dégouts se font entendre dans le public.

-As-tu finis ton histoire Hank ?

-Oui...

L'homme fait demi-tour et rentre dans les coulisses.

-Le prochain, mesdames et messieurs, c'est un fou ! Il a été attrapé près de la frontière en Italie. Ce soir, cher public, nous avons l'honneur de pouvoir entendre son histoire, mais aussi d'accueillir dans le public sa victime, qui s'est remise de ses blessures. Veuillez souhaiter la bienvenue à Stan, le harceleur, Stan le scarificateur... A Stan, le briseur de vie.

Un nouvel homme, fin, rentre sur scène, avec une mine jusque par terre.

-L'homme que vous voyez dans le public, dit-il en pointant son doigt sur un homme, je l'ai frappé, je l'ai défiguré avec un couteau, j'ai failli le tuer.

-Et dis-nous, Stan, pourquoi donc t'en ais-tu pris à ce pauvre homme ?

-Par ce que...

-On t'écoute.

-Juste par ce que... Je l'ai vu embrassé un homme...

Pleins de cris d'indignation se firent entendre dans la salle. Nous avons tous hué contre Stan. Certains lui ont jeté tout un tas de projectiles.

-Mais... C'est affreux ! Me souffle madame Shire.

Stan sort de la scène, du sang coulant sur son front.

-Mesdames et messieurs, calmez-vous ! Calmez-vous ! Notre prochain invité est ici depuis un moment. Depuis si longtemps que je ne sais même plus comment nous nous sommes rencontrés ! Sur cette scène, ce soir, nous recevons Albert, le tueur d'enfants !

Un nouvel homme est entré sur scène. Il avait des cernes monstrueuses sous les yeux. Ses cheveux étaient en bataille.

-Allez, Albert... Dis-nous tout.

-J'étais marié à une femme que je tabassais... Un jour, lors d'un excès de colère, mes deux fils ont voulu s'interposer. Et... Et...

Je voyais une larme couler sur son œil.

-Et quel âge avaient-ils quand tu les as tués... Avec cette carabine ?

-Onze ans, et neuf ans.

Un nouveau tintamarre s'est réveillé dans le public. S'en était sûrement trop pour le public. Voir tout ses monstres...

Albert a quitté la tente rapidement, manquant de trébucher à la sortie.

J'aperçois à côté de moi madame Shire, quitté elle aussi le chapiteau, dans un sanglot.

Ne voulant pas la laisser seule, je suis allé la rejoindre.

Je l'ai retrouvé non loin du cirque, près du train-fantôme. Elle essuie ses larmes avec un mouchoir.

-Vous allez bien ?

-Je suis désolé d'être partie aussi précipitamment.

-Non, c'est à moi de m'excuser. Je n'aurais pas dû vous emmener là-bas.

-C'est horrible... Ce qu'ils ont fait, ces hommes...

-Oui...

-Je vais rentrer...

-Je vais vous raccompagner.

-Non... Je préfère rentrer seule.

-Comme vous voudrez.

Je la vois s'éloigner de moi. C'était une mauvaise idée de l'amener ici.

J'hésite à retourner sous le cirque. Puis finalement, je décide de rentrer également chez moi.

Ce spectacle m'avait mis dans tout mes états.

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