N'importe où. N'importe quand. N'importe quoi.

Voilà les trois seules règles que le hasard m'imposent à chaque fois que je veux jouer avec lui.

Je n'aime pas tricher, alors, je le laisse faire. Il joue le premier coup, je le suis, puis il joue à nouveau. Simple. J'aime bien jouer avec le hasard. Il peut être un bon partenaire de jeu.

Mais le hasard est fin stratège. Le hasard a de nombreuses cartes en main. Quoi que je fasse, il trouvera forcément dans son jeu plus fort que moi. Le hasard aime laisser le doute planer. Il veut me laisser l'embarras du choix. Tout du moins, c'est l'illusion qu'il veut me donner. Enfin, je crois... Le hasard n'aime pas perdre, et il sait comment s'y prendre. Mais le fait qu'il gagne signifie-t-il que je suis perdant ?

Je ne suis jamais sûr de ce que peut me réserver le hasard. Je ne sais jamais ce qu'il veut, ni quand est-ce qu'il veut, ni où est-ce qu'il le veut. Le hasard ne parle pas beaucoup, mais c'est lui qui dirige tout. Enfin, il me semble...

Le hasard a ses règles, n'importe quoi, n'importe où, n'importe quand.

Mais le hasard respecte-t-il lui-même ses propres règles ? Il semble m'offrir des illusions, il me fait douter, comme s'il voulait me tromper... 

Mais... Je crois que je ne peux m'en prendre qu'à moi-même. Peut importe ce que le hasard veut faire de moi, peut importe ce que le hasard veut m'infliger... C'est maintenant à mon tour de sortir mes meilleures cartes pour le mettre à mal. 

J'aime bien jouer avec le hasard,

J'aime bien le provoquer,

J'aime bien le pousser dans ses retranchements,

J'aime bien quand l'obligé à repousser ses limites.

Le hasard n'est pas la seule à avoir beaucoup de cartes en main, j'en ais aussi beaucoup dans mes manches,

Le doute plane, je l'attraperais en plein vol.

L'embarras du choix n'est pas qu'une illusion, c'est bien plus habile qu'un tour de passe-passe. La magie ne se trouve pas seulement dans les mains du hasard, mais aussi dans les yeux de celui qui aime le regarder. 

Je ne sais pas ce que veux le hasard, mais comment puis-je le blâmer sans savoir moi-même ce dont j'ai vraiment envie ?