Premier chapitre

Màu nền
Font chữ
Font size
Chiều cao dòng

Commencer une histoire. C'est peut-être l'une des choses les plus compliqué qu'il m'est été donné de faire. Commencer une histoire, et la terminer. Voilà les deux choses les plus difficiles à faire.


Lorsque j'arrive au premier chapitre, tout n'est que bazar. Je sais quoi faire, mais pas écrire.

Je commence par peindre mes personnages, que je ne connais pas encore très bien. Je sais, c'est malpoli de dessiner des inconnus... Nous aurions dû faire un peu plus connaissances avant de commencer.

Mais bon, nous avons déjà échanger quelques mots et deux ou trois sourires. Je me dis que c'est suffisant pour la première esquisse, non ?

Nous apprendrons à nous connaitre un peu plus dans le chapitre deux. Ou dans le chapitre trois. Faut voir comment je m'organise.

Bien... Et maintenant, mon personnage va se mettre à marcher, à s'aventurer dans son environnement.

Comme j'ai la chance d'avoir la main verte, je sème mon décor, et je cueille les fruits les plus importants. Je les déguste dans une belle description qui ferait rougir Zola.

Le personnage, le décor. Voilà les deux choses les plus importantes à présenter.

Cependant... J'ai quand même l'impression qu'il y a un vide. Comme s'il manquait quelque chose d'important...

Après avoir réfléchis un bon moment, je me rends compte qu'il manque un brin de poésie.

C'est exactement ce qui manque. J'ai l'impression que les mots ont placés bout à bout de manières grossières.

Il va falloir les retravailler. Peut-être user de synonymes, de quelques métaphores, et peut-être même, si l'envie m'en prend, de quelques hyperboles.

Je réécris donc ce premier jet de textes. J'en profite pour y chasser les quelques fautes de français qui s'y trouvent, elles me troublent la vue.


Et maintenant. Je fais quoi ?

Je fais glisser ma plume sur le papier.

Mon personnage va rencontrer d'autres individus. Des amis, des ennemis, de la famille, des inconnus, le monde entier...


Avec mon personnage, nous avons eut des débuts difficiles, mais après, ça a été. Enfin, si on veut...

J'ai parfois l'impression de l'avoir manipulé.

Je l'ai fait rire et pleurer. Je l'ai fait souffrir, et je l'ai réconforter. Je lui fais rencontrer les plus belles merveilles, et aussi de toutes les couleurs. Comment ces deux phrases si proches en apparences peuvent-elles être si contradictoires ?


Et puis arrive le dernier chapitre.

La ligne d'arrivée s'aperçoit bientôt, et même si j'ai l'air essoufflé, je me dis que j'aurais pu aller plus loin. Que j'ai envie d'aller plus loin.

C'est à ce moment que je me suis rendu compte à quel point il avait eut un impact sur moi.

Je lui avais fait beaucoup de choses, mais dans le fond, il avait bien pris sa revanche.

Il s'était venger de la meilleure manière; dans l'ombre. Gardant sa dignité, il ne jouait jamais dans mon dos. Toujours face à moi. Mais j'étais trop aveuglé par tout le reste pour m'en rendre compte.

Maintenant que j'ai posé la première goutte d'encre sur l'ultime chapitre de son aventure, il va falloir que je continue.

Je m'étais attaché à ce brave gars. Avais-je vraiment envie de le quitter ? de le laisser partir ?

De mettre mon point final, et que nous en restions là ?


Il fallait que je réfléchisse.


Quitte à la terminer, autant le faire avec panache !


Comment termine-t-on une histoire ?

J'ai lu quelque part qu'un lecteur sait que son livre est bien lorsqu'il a des regrets à le terminer. Lorsqu'il n'a pas envie de dire au revoir au personnages, ses compagnons de lectures.

Peut-être est-ce la même chose pour l'écrivain ?


Alors, je continue d'écrire, encore et toujours. Je prolonge encore et toujours mes lignes. Je rajoute des pages, des feuillets, des post-it... Tout ce qui me passe sous la main.


Puis, je suis bien obligé d'y arrivé, le moment tant redouté. Celui de poser un dernier point à cette histoire.

Je n'ai pas vraiment envie de le faire. Pas envie de lui dire au revoir. Nous avons tellement fait ensemble !

Après avoir fermé les yeux, j'ai pointé ma plume vers la feuille avant de l'entendre.

-Attend !

J'ai rouvert un œil. Puis le deuxième.

-Qu'est-ce qu'il y a ?

-Est-ce qu'on va se revoir ?

J'ai réfléchis un moment.

-Peut-être bien...

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen2U.Pro