Cela faisait de nombreuses heures qu'Erza se remuait dans son lit, à la recherche d'une position qui lui apporterait enfin le sommeil.

Ses insomnies se faisaient de plus en plus régulières, ce qui terminait d'enrager la jeune femme.

Bon... C'est pas gagné pour aujourd'hui non plus...

Elle se redressa doucement, enleva sa couette et s'assit sur le bord de son lit. Elle chercha vaguement de ses pieds ses pantoufles, puis les enfila rapidement. En se mettant debout, elle attendit quelques secondes afin de reprendre son équilibre, et se dirigea vers la porte de sa chambre.

Tout en veillant à faire le moins de bruit possible, la rousse traversa les couloirs pour rejoindre une porte coulissante. Elle l'ouvrit et sortit dehors, sans pouvoir empêcher un petit soupir d'aise s'échapper de ses lèvres.

L'air frais lui avait toujours fait un bien fou.

La bassiste avança encore un peu, pour finalement prendre la route vers le petit jardin qui entourait le Niji.

L'herbe était légèrement mouillée, dû à l'humidité apportée par le froid qui reprenait peu à peu ses droits.

L'hiver sera rude cette année, pensa la jeune femme.

Elle ne s'occupa pas de craindre de mouiller ses habits, et s'assit de suite contre le tronc d'un des rares arbres présents dans le jardin.

Le vent apportait à son nez les parfums agréables de la nuit, relaxant directement la musicienne.

Puis, elle leva lentement sa tête vers la seule source de lumière qui brisait l'harmonie sombre du noir.

La Lune était pleine, et brillait de mille feux. Elle semblait vouloir montrer toute sa splendeur au monde endormi, aidant le marchand de sable dans sa tâche, et occupant ceux dont le sommeil ne voulait s'inviter.

Erza sourit tendrement à la belle Lune, relaxant son cœur par la même occasion.

Ses poils étaient hérissés à cause de la fraîcheur, mais elle ne s'en occupait guère.

Alors qu'elle observait l'astre lui faire un clin d'œil, la jeune femme se mit à se remémorer les derniers événements qui avaient chamboulé son quotidien du jour au lendemain.

Cinq hommes.

Cinq hommes qui s'étaient invités chez eux sans honte.

Certes, aucun d'eux ne l'avait fait de son plein gré, mais la belle rousse ne pouvait s'empêcher de grincer des dents.

Cinq inconnus avaient brisé la bonne entente en un claquement de doigts.

Et qui savait de quoi ils étaient encore capables ?

Non, elle n'avait pas confiance en eux.

Ils étaient pour elle de simples parasites qui dérangeaient sans aucune gêne leur petit monde. Et Erza s'était promis de protéger le bonheur de ses amis coûte que coûte.

Du haut de ses vingt-six ans, la jeune femme avait toujours eu une vie lourde en chamboulements. Et d'années en années, elle avait appris à observer le monde dans lequel elle vivait.

Soit on protège et on sauve, soit on ferme les yeux et on perd.

Ces quelques mots étaient ancrés dans son cerveau depuis bien longtemps, et elle n'hésitait en aucun cas à appliquer ces principes.

Pour leur bien.

Sa vie, elle s'en fichait presque. Certes, elle était à présent heureuse, mais son bonheur ne reposait que sur les personnes qu'elle côtoyait.

Sans eux, sa vie n'avait aucune importance.

C'était juste un grand vide, qui arrivait tout juste à se remplir grâce aux âmes qui l'entouraient. Et elle ne pouvait que les remercier.

Mais pour cela, elle devait endosser le rôle de protectrice. Elle le faisait parce que c'était tout ce qu'il lui restait à faire et que c'était son devoir à elle.

Protéger.

Erza souffla.

Elle ne comprenait pas pourquoi elle avait commencé à se ruer de souvenirs, mais ceux-ci commençaient déjà à douloureusement serrer son cœur.

Avant qu'elle ne rentre complètement dans un état morose, la Lune brilla devant elle, et elle crut imaginer une lueur de réconfort sur sa surface blanche.

Les visages de Lucy, Juvia, Levy, Yukino et Mavis se formèrent dans sa tête. Elles lui souriaient toutes joyeusement, et la jeune femme se sentit d'un coup moins seule.

Sans attendre, les visages de Lyon, Mirajane, et même de Minerva apparurent dans son esprit.

 Tous l'entouraient et lui apportaient sans le vouloir le soutient nécessaire.

Alors que la musicienne se sentait déjà s'apaiser en pensant à tous ses amis, un autre visage commença à se matérialiser dans son esprit.

Mais celui-là était beaucoup moins net, voire complètement flou. Elle pouvait juste discerner le visage brouillard d'un homme et quelques couleurs vagues qui flottaient sur lui. Du bleu et du rouge.

La bassiste serra son poing tandis que ses sourcils se fronçaient. Encore ce maudit visage qui apparaissait, sans la prévenir, et qui hantait ses rêves depuis plusieurs semaines. Toujours ces deux couleurs : bleu et rouge. Et cette mascarade alimentait sa fureur plus qu'elle n'aurait dû.

Elle avait déjà ce visage, elle en était sûre, puisqu'elle n'aurait pas pu en inventer un de toute part et se le projeter dans la tête. Mais elle ne parvenait pas à se souvenir à qui il appartenait... Où diable pouvait-elle donc l'avoir croisé ?

La femme aux cheveux écarlates soupira, lasse de se creuser les méninges pour reconnaître la personne qui brisait ses nuits. Elle devait arrêter de penser à lui, et devait se dépêcher de se concentrer sur l'autre problème.

Il fallait se l'avouer, maintenant, que les jeunes hommes qui avait brisé leur quotidien n'étaient pas exactement ce à quoi elle s'attendait. Elle les avait imaginé arrogants -ce petit détail persistait tout de même-, égoïste, et dans le pur cliché des gars "Je me la pète".

Mais elle s'était trompé. Non, ces hommes étaient trop bêtes pour oser être égoïstes, et trop faibles pour avoir le droit de se vanter ! Bien sûr, ils avaient une arrogance démesurée, mais la rousse savait parfaitement les remettre à leur place. Elle en prenait d'ailleurs un malin plaisir.

Elle devait aussi reconnaître que malgré sa méfiance, les membres des Darkshow n'étaient pas dangereux en eux-mêmes.

Non... ils sont trop con pour être dangereux.

Mais justement, c'était peut-être leur bêtise qui pouvait les rendre méchants et donc dangereux, c'est pourquoi la jeune femme se tenait sur ses gardes. S'ils osaient faire quoique ce soit, elle était prête à leur donner la raclée de leur vie pour les dissuader de toutes autres actions. Enfin... ça, s'était la solution la plus innocente, puisque que le meurtre était une toute aussi bonne option et qui attirait tout autant la musicienne...

Cette dernière se retrouva immédiatement entourée de sa terrifiante aura noire qui savait si bien paralyser le commun des mortels, et un mauvais sourire s'étala sur ses lèvres.

Qu'ils osent... Ils n'en sortiront pas vivants...

Elle se reprit néanmoins, puis bailla avant de s'étirer une dernière fois pour se lever et s'avancer vers la porte coulissante.

Erza Scarlet avait toujours été une femme forte. C'est peut-être pour cela qu'en la voyant serrer les poings avait de pénétrer dans le Niji, un léger sourire décorait la Lune.

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Helloooo ! Alors alors, comment avez-vous trouvé ce chapitre ?

Je crois que c'est celui que j'ai le plus aimé écrire, peut-être parce que Erza est mon personnage préféré de Fairy Tail et que j'étais hyper contente de pouvoir enfin avoir son point de vue ? Sûrement hehe...

Alors à votre avis, qui est la mystérieuse personne qui s'invite dans les songes d'Erza sans qu'elle le veuille ?

À quoi rime-t-il ?

Aimez-vous Erza ?

Vous pensez quoi de sa couleur de cheveux ?

Est-ce que j'aime bien dénigrer les Darkshow ?

Est-ce que Erza les respecte ?

Est-ce qu'elle va les tu-

Haha. Pardon. Pour le bien de votre cerveau et votre logique, veuillez ne pas prendre en compte tout ce que je dis.

Hum.

D'ailleurs, en décrivant son désir de protéger, je n'ai pas pu m'empêcher de penser à Mikasa Ackerman dans SNK... Même si évidement elles n'ont pas du tout les mêmes caractères, la même histoire et que je change un peu les caractères des persos...

Soooo, en espérant que vous avez aimé ce chapitre, je m'en vais écrire les prochains...

Téléportation !

PS média : ce fanaaaaaaart *O*