~Souvenirs~

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Salut tout le monde, c'est l'auteure! :)
Je sais que ça fait vraiment un temps que je n'ai pas publié sur cette histoire et je tiens à m'excuser. Mais un peu comme tout le monde, depuis la sortie de Security Breach, je suis retombée dans ma phase de FNAF et ce avec grand plaisir! Bien que FNAF n'a jamais quitté mon coeur, revenir sur cette histoire me fait du bien et j'ai toujours de nouvelles idées à vous proposer (du genre que j'ai l'idée principale pour une trentaine de chapitres encore hihihi).
J'ai également lu les commentaires sur Nuit 6 - Partie 2 et ça m'a toute émue de voir que ça vous avais ému aussi ou que vous aviez aimé le chapitre. J'espère sincèrement pouvoir continuer de vous donner ce genre d'émotions lorsque vous lisez l'histoire de Rebecca! :D
Je vous aime énormément, merci de rester fidèle à cette fanfiction même si les publications sont lentes et que Wattpad commence à perdre l'intérêt de beaucoup de gens.
Sur ce, bonne lecture!

——
Le policier était reparti avec la cassette depuis une heure environ. Depuis ce temps-là, je me sentais dans le moment présent, même si mon esprit était ailleurs. J'observais un point fixe devant moi et je ne le quittais pas des yeux. Pour moi, c'était devenu quelque chose de satisfaisant de ne pas bouger et de juste regarder ce point. Ça me permettait de penser.

Je pensais à Henri Emily qui avait orchestré cet incendie et qui avait co-créé la franchise Freddy Fazbear avec mon oncle, William Afton. Je me souviens l'avoir déjà rencontré, un jour où je n'étais encore qu'une enfant. Un jour où mon père et la famille de son côté était encore dans ma vie. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai l'impression que ce côté familial a été retiré de mon esprit dès que ma mère m'a dit que papa n'allait pas revenir ce soir, ni demain ni le jour suivant ni tous les autres jours de l'année. Ça faisait sept ans maintenant que je ne l'avais pas vu. Je ne sais plus vraiment à quoi mon père peut désormais ressembler ou même s'il est encore en vie. Dans mes souvenirs, je suis incapable de mettre un visage sur son corps. Sa voix est déformée également.

Dans ce souvenir, William nous avait invité à passer du temps à la pizzeria. Je crois que c'était une excuse aussi pour que mon père inspecte le son qui sortait des animatroniques. Je jouais à la marelle avec Elliot, qui avait 10 ans dans ce temps-là, et Gabriel qui en avait 4, sur les carreaux de la salle principale. Ma mère parlait avec un autre homme et je crois que ça devait être Henri Emily. Il avait l'air très professionnel. C'est un souvenir très banal.

Mon esprit est transporté vers un autre tiroir de ma mémoire. C'était à Noël, car il y avait un sapin et beaucoup de cadeaux. J'avais peut-être 9 ans à ce moment-là. Nous étions chez les Afton pour la célébration. Je me souviens vaguement des visages de mes cousins et de ma cousine.

Ah oui, je m'en souviens maintenant. C'était le premier Noël des Afton sans Elizabeth, leur fille. C'était un peu triste parce que je n'avais plus de compagne de jeu. Je suis ramenée un instant dans le cimetière où on l'a enterré. William pleurait plus loin avec Henri. Elizabeth avait été emmené aux cieux. J'entends mon frère dire que les anges y étaient pas allés de mains mortes pour l'emmener. Ma mère l'a chicané. Revenons à Noël.

L'ambiance était quand même pas mal. J'étais la seule fille des enfants. Il y avait Elliot, Gabriel, Michael, Evan et moi. Je crois qu'Evan avait mon âge et Michael était le plus vieux. Il devait avoir 14 ou 15 ans et en plein début de sa crise d'adolescence, car il était seul dans son coin. Ça fait longtemps que je n'ai pas entendu parler d'eux. Leur visages sont flous et leur voix font écho. Je me demande comment ils vont. Mise à part ce Noël, je n'ai pas l'impression d'avoir de nombreux souvenirs avec eux. C'est triste. Je m'entendais bien avec eux.

Je vais vers un autre souvenir. Je suis seule avec William. Il me tient dans ses bras. Il porte une chemise mauve. Son visage est plus claire que les autres, mais seulement parce que je l'ai vu récemment. Il ne devait pas ressembler à ça. Nous parlions de céréales. C'est un drôle de souvenirs que j'ai là. Oh, il me chicanait gentiment en me disant de ne pas manger des céréales près de ses plans de travail, car ils étaient très précieux. Je me suis excusée. Il a souri et m'a caressé la tête.

Autre souvenir, beaucoup plus sombre. Je le vois devant moi en train de me regarder dans la lumière de la lampe. Nous sommes dans le sous-sol de la pizzeria et il me sourit. Son corps est déformé. Un instant il est un homme et l'autre il est ce lapin jaune. « Tu t'amuses? » il me demande.

Je ferme les yeux pour me concentrer sur autre chose. N'importe quoi. La conversation d'à côté est pas intéressante, mais l'infirmière dit des noms de médicaments, alors j'essaye d'imaginer à quoi ils peuvent servir. William finit par quitter le sous-sol de la pizzeria, mais il va dans un autre souvenir. Je le suis, moins alarmée. Il ne fait plus de soubresauts.

Je suis de nouveau toute petite. Je reconnais ma maison et il fait noir. J'ai un ourson en peluche dans les bras et je suis cachée derrière un mur. J'écoute une conversation. Je reconnais la voix de William. L'autre doit appartenir à mon père. Elle est plus rassurante. C'est l'une des seules choses que je me souviens de mon père.

-Allez, John. Tu ne peux quand même pas croire que c'est moi qui est enlevé ces enfants?

-Je ne sais plus quoi croire, William. Si ce ne sont que des coïncidences, et bien elles ne sont vraiment pas à ton avantage. Et ça rend Kate de plus en plus mal à l'aise de passer du temps avec toi, déjà que tu lui fais un peu peur quelques fois...

-Kate n'a pas de rapport dans cette histoire. C'est de notre relation, notre relation à nous qui m'intéresse.

-Tu dis ça comme si t'avais besoin de mon aide...

Silence.

-William, me dit pas que...

Autre silence.

-William, je vais devoir appeler la...

-Si tu parles, tu descends avec moi.

-J'ai rien fait.

-Non, mais moi je pourrais faire des choses. Argh, écoute, tu veux pas m'aider, très bien, mais tu gardes le silence, c'est clair?

-William, t'es pas bien.

-Est-ce que c'est clair?

J'ai fait pipi dans ma culotte, mais je ne bouge pas dans mon souvenir. Je suis tétanisée. Même en ce moment je le suis.

-Ouais... ouais, c'est clair.

-Bien. Alors tu gardes le silence et je ne fais rien.

Silence. Mon père soupire. Il marmonne quelque chose et j'entends William quitter la maison.

Autre souvenir. Ça doit se passer dans les mêmes temps, car je porte mon pyjama préféré de quand j'avais neuf ans. Il me semble que je le portais aussi lorsque mon père est parti. Je suis de retour dans le salon à écouter la conversation de William et de mon père. C'est très tendu et je le ressens bien dans le présent. Je suis très tendue aussi, je serre fortement l'ourson sur moi et j'ai les cuisses serrées pour ne pas uriner. Leurs chuchotements sont très forts. Ils ne veulent pas se faire entendre, mais ils veulent se faire comprendre par l'autre.

-Je ne vais pas tenir, William.

-À chaque fois c'est ça qui arrive avec toi, John. T'es qu'un peureux et un sans-cœur. Tu veux même pas aider ton frère quand il en a besoin. En faite, tu m'as jamais aidé.

-Je te demande pardon? Je t'ai aidé pour des trucs normaux, mais pas ça! Ça c'est non.

-Et moi, je ne peux pas me permettre d'arrêter.

-Bien sûr que tu peux arrêter, William. Il y a encore une chance pour que tu redeviennes normal!

-Rien est normal dans ma vie, John. Tu comprendrais si t'avais vécu ce que j'ai vécu dans la dernière année. J'ai perdu deux de mes trois enfants, John. J'ai perdu deux de mes trois enfants!

-C'est pas une raison d'enlever et de faire je ne sais quoi avec d'autres enfants, William! Imagine leurs parents!

-Qu'ils souffrent alors. Je m'en fiche! Je m'en fiche comme jamais, surtout beaucoup plus maintenant!

J'entends quelqu'un descendre les escaliers du salon. Je me cache derrière le fauteuil le plus proche. C'est ma mère. Elle les a entendu. Elle s'approche.

-Mais bon sang, qu'est-ce qui se passe...? John, peux-tu m'expliquer?

-William allait partir, Kate. Je t'explique après.

-Ah ça non, John, tu pars avec moi.

-Quoi?, mes deux parents disent en même temps.

-Je ne vais pas partir avec toi, t'es fou ou quoi?

Ma mère sursaute vocalement. Sinon, c'est silence total. Je n'ose pas regarder de ma place. Je me dis que je devrais intervenir, mais ce serait trop dangereux et je ne sais pas pourquoi.

-Tu pars avec moi ou je lui éclate la cervelle avec tout ceux de tes chers enfants. C'est toi qui décide. Et toi, Kate, tu bouges, et c'est la balle directement entre les deux yeux. Tu sais que je suis un excellent tireur.

-Ok, ok, William, pose cette arme. Je vais partir avec toi... je vais partir.

-Bon, tu vois quand tu t'y mets. Kate, oublie toute cette histoire et va te recoucher. Ne raconte surtout pas ce que tu viens de vivre, compris?

-Comment tu pourrais le savoir si je le dis ou pas?, crache ma mère.

-Kate, ne joue pas à ça.

William rit.

-La petite Rebecca est cachée derrière ce mur. Tu parles à la police, à tes enfants à n'importe qui que je te menace avec une arme, et je la tue. Déjà que j'ai une bonne raison de le faire. T'es mieux de lui apprendre à fermer sa grande gueule. J'ai des oreilles partout, Kate. Je le saurai dès que tu ouvriras ta bouche pour parler de ta haine encore plus grandissante envers moi. Je le saurai et je ne crois pas que t'as envie de tenter. Ne pleure pas, espèce de lâche.

Attends, il savait que j'étais là? La pièce s'élargit et s'éclaire et je commence à m'éloigner d'eux. Je crois que je cours. Je les vois tous les trois autour de la table ronde et dans la faible lumière des chandelles. Je monte les escaliers. Je me cogne la tête je ne sais pas comment. Je retombe dans la réalité.

Une infirmière est près de moi.

-Tout va bien, Rebecca? Ton coeur a commencé à battre très vite...

Je regarde le moniteur.

-Il est en train de redescendre, heureusement. Tu as dû arrêter de respirer un instant. Comment te sens-tu?

-Bien... c'est rien, désolée. Je pensais.

-Le dîner sera servi dans une heure et demie. C'est correct pour toi?

-Oui, merci...

Elle repart en fermant le rideau. Je suis de nouveau plongée dans ma solitude. J'essaye de replonger dans mes souvenirs, dans ce tiroir nommé « William Afton ». Mais il est de nouveau verrouillé à clé. Ou peut-être qu'il est vide.

Je ne sais pas.

Je ne sais plus.

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