Chapitre 10

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Les pactes. Lorsqu'un démon accepte de passer un pacte avec un humain, des chaînes d'énergie lient leur deux âmes. Les pouvoirs du démon se répandent dans le corps de l'humain, et si celui-ci sait user de ses chaînes, il pourra contrôler son démon a la perfection. Si l'humain est faible, il se fera consumer par les pouvoirs de son démon et sombrera dans la folie.

Je ne pouvais pas prendre le risque de mettre Clémence en danger. Sinon je retournerais en Enfer... Je repensais à la conversation d'hier. Les Djinns pouvaient débarquer ici à n'importe quel moment, et je n'avais aucun moyen de me protéger. La seule chose que Satan m'avait apprit en cas de danger, c'était d'arrêter le temps avec mon téléphone et m'enfuir pendant que ce sort est encore actif. Je ne suis pas habitué à fuir comme un lâche ! Je voulais me battre ! Deux petites mains se posèrent sur mes genoux. Je baissais les yeux pour constater que Clémence me regardait avec insistance. Un voile d'inquiétude recouvrait son visage.


- Qu'est-ce qui a le mioche ? ; soupirais-je en levant les yeux au ciel.


L'enfant me dévisagea avant d'afficher un sourire angélique.


- Q-Quoi...?; bégayais-je surpris.


Elle se hissa sur mes genoux afin de s'y asseoir, puis approcha ses deux petites mains de mon visage. Mais qu'est-ce qu'elle fait ? Elle les referma soudainement sur mes joues, dans un claquement qui retentit dans toute la chambre.

...

J'aurais dû m'en douter... Après tout, à quoi est-ce que je pouvais m'attendre avec cette enfant ? Voyant que je soupirais de nouveau, elle étira mes joues. Comme si elles n'étaient pas suffisamment rouges comme ça !


- Ch'toppe !; essayais-je d'articuler.


C'était censé être un "Stoppe". Elle ouvrit de grands yeux avant d'éclater de rire, et relâcher mes joues.


- Et ça t'amuse, hein ? ; riais-je tout en massant mon visage.


Je ne savais pas pourquoi, mais son rire était contagieux. Et quand j'eus enfin fini de rire, je me rendais compte qu'elle s'était arrêtée depuis longtemps, et qu'elle me regardait avec apaisement, comme si elle était rassurée. Elle essayait donc de me remonter le moral. Quelle idiote. J'ébouriffais ses cheveux, ce qui semblait l'agacer. Mais quelle importance ? Que ça lui plaise ou non, j'avais envie de le faire ! C'était la première personne qui essayait de me rassurer...


- Toi, tu me plais bien.; souriais-je.


Elle me rendit mon sourire, je suis sûr qu'elle ne comprenait rien de ce que je disais. Elle devait sûrement se baser sur les expressions que j'affichais. Et j'avais très envie de lui faire une grimace pour voir sa réaction ! Peut-être que je n'allais pas m'ennuyer en restant à ses côtés. Je sursautais quand la porte de la chambre s'ouvrit. Je prenais fermement Clémence dans mes bras tout en me jetant sur mon téléphone. Louise s'adossa à l'encadrement de la porte, haussant un sourcil et refoulant un fou rire à la vue de mon air affolé. Je me redressais calmement, reposant délicatement Clémence sur le sol.


- Tu t'es enfin décidé à agir en tant que Gardien ? ; me demanda-t-elle avec un sourire aux lèvres.

- Peut-être.


Elle afficha un air satisfait et s'approcha de moi. Un frisson parcouru ma colonne vertébrale, j'avais qu'une seule envie : M'enfuir. Je ne pouvais rien prévoir avec cette démone. Je suis également sûr qu'elle doit s'imaginer m'arracher les tripes tous les soirs ! Elle me tendit la main, et je bondissais instinctivement en arrière. Elle fut d'abord surprise, puis ricana nerveusement.


- Je ne vais pas te faire de mal, je veux juste que l'on se serre la main, comme le feraient deux associés civilisés, en témoignage de ton engagement envers Clémence. ; expliqua-t-elle en tendant de nouveau sa main vers moi.


Ah, ce n'était que ça... Je prenais vivement sa main, heureux d'avoir une puissante démone de mon côté ! Sa poigne se faisait plus forte, ce qui me fit grimacer. Clémence nous fixais avec ces yeux ronds, qui ne demandaient qu'à comprendre ce qu'il se passait.


- Oh oh oh ! Serrer la main à un démon revient à passer un contrat avec lui, Vengeur. Tu ne le savais pas ? Si tu ne tiens pas ton engagement envers cette enfant, tu devras avaler milles aiguilles !; murmura-t-elle avec un sourire qui cachait ses mauvaises attentions.


Je le savais ! Je le savais ! Je n'aurais pas dû faire ça ! Pourquoi je ne m'en suis pas douté ? Et puis ce sourire enchanté qu'elle affichait, c'était juste pour avoir le beau rôle devant ma protégée... Je resserrais à mon tour ma main sur la sienne, un sourire en coin accroché à mon visage.


- Tu es trop aimable...; chantonnais-je.


Je n'allais quand même pas la laisser me voler Clémence. Cette enfant était ma protégée. J'allais vite apprendre, et sérieusement cette fois. Il était hors de question que je me fasse devancer par elle.

Pendant des mois entiers, j'avais appris à comment gérer un gosse, à chaque promenade j'utilisais mon téléphone pour fuir les Djinns avec elle. Je commençais enfin à comprendre mon rôle. Clémence grandissait de jours en jours. Son visage s'affinait, ses cheveux poussaient. Son premier mot fut évidement " Voyageur." En fait, elle avait voulu dire "Vengeur", mais elle s'était trompé... Au moins, elle n'avait pas essayé de dire "Louise" ! C'était ça l'important ! D'ailleurs, j'ai gravé dans ma mémoire la tête qu'elle avait quand elle l'avait apprit ! Louise et moi faisions du bon travail ensemble, honnêtement. Elle s'occupait de tout ce qui concernait les Inferno-boutiques, et érigeait des barrières de plus en plus puissantes afin d'éloigner les Djinns. Quant à moi, je veillais à ce que Clémence grandisse paisiblement, tout en la protégeant du moindre danger. Le tout accompagné des visites régulières de Satan. Au moins, Louise et moi étions d'accord sur une chose : On pouvait se passer de ce clown.

C'est fou comme un humain grandit vite. Il s'était déjà écoulé dix années. Comme Clémence ne pouvait pas sortir souvent, je lui apprenais tout ce qu'elle devait savoir. Je m'aidais d'internet pour connaître le programme qu'elle devait suivre, et le tour était joué. En fait, j'adorais mon rôle. Je m'amusais beaucoup avec cette enfant. Elle ne réagissait jamais comme je le prévoyais. Elle était imprévisible... Et puis ce que j'adorais chez elle, c'est que contrairement aux autres filles de l'orphelinat qui se consacraient aux froufrous et aux histoires d'amour; elle préférait rester isolée, et étudier pour son avenir. Et puis, je crois qu'il n'existait pas plus grande gueule qu'elle. En fait, elle était habituellement calme, mais si quelqu'un venait lui chercher des noises, je peux affirmer qu'il ne recommencerait plus !

...

C'était peut-être grâce à Louise en fait. Toutefois... Une chose nous tracassait concernant cette enfant... Elle pouvait toujours me voir.


 

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