Chapitre 14

Màu nền
Font chữ
Font size
Chiều cao dòng


- Ce n'est pas toi que je voulais retrouver !; m'exclamais-je.


J'avais crié si fort que les oiseaux avaient quitté leurs arbres. Le jeune inconnu et Louise me dévisageaient, pendant que le vent soufflait, emportant avec lui les feuilles mortes qui étaient jusqu'à présent restées dans l'herbe tendre. Pourquoi est-ce que j'avais dis ça ? Telle était la question. La démone me sourit tendrement, avant d'amener sa main à ma chevelure et la tirer brusquement afin de me soulever. Je gémissais de douleur, tout en me relevant.


- Je vois que tu n'as pas besoin de te reposer...; grogna Louise en m'attirant vers une chaumière.

- C'est pas ce que tu crois ! Si tu savais comme je suis heureux de te voir !; chantonnais-je en espérant qu'elle me lâche les cheveux.


Elle me lança un regard glacial, qui me donna des sueurs froides.


- Tu vas me faire vomir.; soupira-t-elle tout en continuant sa course.


Elle poussa la lourde porte de la bâtisse. Elle était entièrement faite en bois. L'intérieur était chaleureux, dans les tons de pourpres et de frêne. Louise me lança sur un fauteuil sur lequel je m'affaissais. Je n'avais plus la force de me relever. Je ne pouvais pas rêver d'un meilleur accueil !Elle s'assit en face de moi, croisant ses jambes et ses bras. Elle plongea ses yeux dorés dans les miens, j'aurais juré qu'ils lançaient des éclairs... Le gamin qui m'avait conduit jusqu'ici s'adossa à l'entrée de la chaumière.


- Je peux commencer ?; demandais-je d'une voix timide.


Louise fit un signe de tête en guise de permission. Je prenais ma respiration avant d'enchaîner d'une traite :


- Pourquoi me suis-je évadé ? Pourquoi tu es ici ? Qui est ce gamin ? On est où? Est-ce que Clémence va bien ? Elle mange bien ? Elle est sortie de l'hôpital ? Est-ce que je peux la voir ? Je veux la voir !


Le jeune homme ravala un fou-rire.


- Tu ne m'as pas reconnu ?; demanda-t-il vexé.


Je l'interrogeais du regard, ce qui le fit soupirer.


- Et moi qui pensais que notre amour était plus fort que tout...; murmura-t-il du bout de ses lèvres en faisant la moue.


Un frisson de terreur parcouru ma colonne vertébrale. Il n'y avait qu'une seule personne que je connaissais pour me parler ainsi ! Le "mon chou", les sucreries, cet air enfantin et excentrique... Pourquoi est-ce que je n'y avait pas pensé plus tôt ! C'était le clown. Mais pourquoi il avait cette apparence ? Je savais qu'il pouvait la changer à volonté, mais ce corps semblait vraiment être réel. - C'est un corps d'emprunt.; m'expliqua Satan avant que je ne lui pose la question.

Les démons pouvaient faire ça aussi. Génial. Je posais de nouveau mon regard sur Louise, attendant les réponses à mes questions. Elle soupira longuement, comme si elle s'apprêtait à raconter une longue histoire.


- Je vais faire court.; annonça-t-elle avant de reprendre : Quand Clémence a quitté l'orphelinat, je n'avais plus de raisons de rester dans le Monde humain. J'ai donc confié sa protection à un de mes camarades. Tu n'aurais pas dû te retrouver ici. Comme tu le sais, les humains ne sont pas censés nous voir, mais Clémence est la première à pouvoir continuer de te voir tout en grandissant. Tu n'as donc enfreint aucune des règles. Nous sommes ici chez moi, une dimension créée uniquement pour ma personne et mes loisirs, aucun démon ne peut y entrer sans ma permission. Le jeune homme que tu vois là se nomme Zac, c'est mon disciple, et aussi le corps d'emprunt de Satan. En ce qui concerne Clémence...; commença-t-elle en laissant sa phrase en suspens.


Je me relevais brusquement, serrant ses épaules entre mes fortes mains et la secouant vivement.


- Qu'est-ce qu'il lui est arrivé ?; hurlais-je paniqué.


Elle soutenu mon regard quelques secondes, et un voile de tristesse recouvrait son visage. Elle détourna les yeux.


- Les humains pensent qu'elle est folle, et l'ont donc enfermé dans un asile. Elle ne pourra pas en sortir tant qu'ils ne la jugeront pas "saine" d'esprit. Nous pensons que si elle est toujours apte à nous voir, c'est parce qu'elle a refusé de te laisser partir, tu étais plus qu'une illusion pour elle. Il t'es donc interdit d'aller la voir jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus nous voir.


Chacune de ses paroles était une pierre que l'on m'avait jeté en pleine figure. Je relâchais mon emprise sur elle, m'effondrant sur le fauteuil.


- Combien... Combien de temps cela va-t-il prendre ...?; demandais-je d'une voix tremblante.

- Sûrement plusieurs années.; répondit Louise en baissant les yeux.


Plusieurs années. Plusieurs années sans voir Clémence. Depuis quand étais-je si attaché à cette enfant ? Je me passais la main dans les cheveux. Ma gorge semblait soudainement s'être asséchée. Elle m'avait rendu sensible...? Impossible. Je relevais la tête vers Satan.


- Qu'est-ce que vous allez faire de moi, du coup ?; finis-je par lui demander respectueusement.


Visiblement, ma politesse le surpris. Il grimaçait.


- La question est plutôt : Qu'est ce que tu veux faire ?; rétorqua-t-il.


Qu'est ce que je voulais faire ? La réponse était évidente.


- La revoir. ; répondis-je d'une voix profonde.


Un sourire malicieux se dessinait sur son visage.


- Bonne réponse. Comme nous ne pourrons pas te cacher ici éternellement, tu vas devoir travailler pour moi en guise de repentir officiel.; s'exclama-t-il d'une voix enjoué.


Il s'affala sur le sofa, et fit apparaître un parchemin usé, accompagné d'une plume, qu'il me tendit. J'examinais le document et constatais qu'il s'agissait d'un contrat. Je plongeais mes yeux dans les siens.


- En quoi consiste le travail que tu me proposes ?; souriais-je.

- Hm... Un travail simple : Être mon Faucheur.; répondit-il.

- Ton quoi ?; répétais-je perplexe.

- Mon Faucheur. Pour faire court, tu devras éliminer les Djinns qui posent des problèmes. Tout cela sous le commandement de Drag, bien sûr.; expliqua-t-il excité.


Drag ! Mon visage s'illuminait d'un sourire niait. Au moins je n'allais pas m'ennuyer ! Et puis... Tuer, c'est ce que je sais faire de mieux non ? Je prenais vivement la plume et signais le document.


- J'espère que je serais payé !; riais-je.

- Cela va de soi. Ton contrat se termine dans six ans, soit le temps qu'il faudra pour que Clémence oublit notre existence. En récompense, je t'offrirais ce qui t'étais dû en tant que Gardien.


Mon cœur se serrait dans ma poitrine. Six ans. Satan le remarquait, et me tendit un miroir. Je ne savais pas comment il faisait pour sortir des objets de ses poches ! Elles étaient grandes comment exactement ? Ou alors il était magicien ? Ah. J'oubliais qu'on était en Enfer. J'examinais le miroir.


- Je ne penses pas être aussi superficiel que toi, merci...; lui dis-je avec un faux sourire.

- Imbécile. Regardes mieux.; soupira-t-il.


Je m'exécutais. Après quelques secondes, mon reflet devint trouble, et une image apparut. C'était Clémence, elle était assise dans une chambre d'hôpital. Ses yeux étaient soulignés de cernes, et sa peau semblait presque translucide. La voir aussi triste me brisais le cœur. Mais au moins, je pouvais la voir. J'effleurais le miroir de mes doigts, un sourire paisible accroché à mon visage.


- Merci.; murmurais-je.

- Quoi ? Je n'ai pas entendu ?; chantonna Satan.

- Vas t'acheter des oreilles.; répondis-je en lui tournant le dos.


-----------------------------------


Salut tout le monde ! Merci de lire Gardien !

Comme vous avez pu le remarquer, j'ai changé les mots clés de l'histoire ! Je l'avait classé dans "roman d'amour", mais je me suis rendue compte qu'il va encore falloir un bon nombre de chapitre avant qu'une histoire ne se développe, je l'ai mise dans «  Fantastique » !

Merci encore de voter/ commenter ! ça me fait vraiment plaisir !

Je vous fais de gros bisous et vous souhaite une bonne journée/ soirée à toutes et à tous !


  

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen2U.Pro