Chapitre 15

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La lune s'élevait lentement dans le ciel coloré de pourpre. Ici, la nuit ne tombait jamais entièrement, les étoiles étaient bien visibles, mais le ciel restait rougeoyant. ça fait un peu bizarre au début, mais on s'y habitue. J'étais paisiblement assis sur le toit, scrutant mon miroir. La chasse s'était avérée difficile aujourd'hui, et le visage de Clémence pouvait sûrement m'aider à retrouver mon calme. Un bruit sourd se fit entendre. Je me retournais et constatais qu'il ne s'agissait que de Zac. Ce garçon avait toujours l'air blasé, tout le contraire de son hôte. Il vint s'asseoir à mes côtés. Ses cheveux argentés tombaient sur son visage, et ses yeux couleur rubis cherchaient quelque chose qui ne semblait pas exister.


- Tu tiens vraiment à cette humaine ? ; finit-il par demander en brisant le silence.

- Je suis son Gardien. Les liens qui nous lient imprègnent mon cœur d'attachement pour elle. ; souriais-je tendrement, ne détachant pas mon regard du miroir.


Clémence avait un peu grandi, et avait reprit du poil de la bête. Son sale caractère était de retour, au grand regret des infirmières qui s'occupaient d'elle. Il fut un temps, où cette enfant ne me montrait plus les mauvais côtés de sa personnalité, c'était un véritable petit ange. Mais depuis qu'elle était dans cet asile, elle s'était forgé une carapace que nul ne pouvait percer.


- Si je la tue. Tu seras libre, non ?; murmura Zac en inspectant le miroir.


Je relevais brusquement la tête, et en moins d'une fraction de seconde, je l'avais plaqué sur le toit, écrasant tout mon poids sur son corps, mes mains tenant fermement son cou.


- Essaies de l'approcher, et je te tuerais personnellement.; grognais-je entre mes dents serrées.


Le visage de Zac restait impassible. Ce garçon ne semblait pas être vivant, si j'ose dire. Il n'avait aucun attachement, si ce n'est Louise et moi. Je ne savais pas pourquoi ce gosse me voyait comme un grand frère, je faisais pourtant tout pour l'éviter. En fait, il me rappelait un peu Clémence. Cette loyauté aveugle qu'il m'offrait, la méritais-je ? Je n'avais rien fais pour cela. Un sourire apaisé se dessina sur son visage.


- Je plaisante. ; se contenta-t-il de dire.


Je relâchais mon emprise sur sa gorge, et constatais que mes mains avaient laissées sur sa peau des marques rouges.


- Je suis désolé.

- Ce n'est rien.; répondit-il.


Cet adolescent me foutait les jetons. Louise m'avait expliqué que Satan l'aurait élevé, mais ils étaient comme le jour et la nuit. Ou alors, il était peut-être en pleine crise d'adolescence ? Oui. Sans doutes. Ah... Les jeunes.


- Zac !; hurla une voix bestiale.


Je baissais les yeux et frissonnais à la vue du messager de Louise. La partie basse de son corps, et sa tête étaient semblables à celle d'un bœuf, et son torse ressemblait à celui d'un homme. Son poil était foncé, soulignant sa sévérité. Il se tenait sur deux pattes, ou plutôt des sabots si j'ose dire, un anneau reliait ses deux naseaux, et ses yeux jaunes étaient braqués sur nous.


- Qu'Est-ce qu'il y a, Min'O ?; demanda Zac d'une voix monotone.

- Des Djinns se sont manifestés dans les Champs Élyséens.; annonça l'hybride dans un soufflement.


Les Champs Élyséens. Si je ne me trompe pas, c'est là où résident les démons. J'ai appris qu'il y avait quatre parties principales en Enfer, et on pouvait classer ses lieux sur une pyramide de supériorité :

Au plus profond des Enfers, nous avions le Tartare, tristement connu comme les prisons où sont jetés les criminels. Cet endroit est dénué de toutes végétations, et la chaleur est plus que pesante. Je suis très bien placé pour connaître cet endroit. Les flammes brûlent sous vos yeux, et les cris déchirants des âmes vous sortent de votre léger sommeil. Le vent s'engouffre entre les couloirs, sifflant comme le ferait un spectre. Cet endroit est terrifiant... Je ne pourrais jamais l'oublier.

Puis, nous avions la Plaine des Asphodèles. C'est un lit de fleurs et d'herbes tendres qui n'a pas de fin. Le soleil brille dans un ciel d'un bleu pur, et ses rayons amusent les ombres qui habitent cet endroit. Ici résident toutes les âmes qui ne trouvent pas le salut. Elles errent, sans savoir qui elles sont, et s'amusent avec leurs congénères. Ces êtres n'ont plus aucune identité, ils sont libres. Louise m'avait expliqué qu'une fois s'être lassé de jouer, ces âmes se réincarnaient dans leurs Monde d'origine, c'est à dire celui des humains, pour recommencer une nouvelle vie.

Ensuite, nous avions les Champs Élyséens. Ce lieu ressemble à celui des humains, mais sans pollution, car la magie des démons remplace les produits chimiques de l'Homme. Et c'est là que j'irais me reposer si je réussis mon rôle de Gardien. Pour résumer, les Champs Élyséens sont la "capitale" des Enfers, là où tous les démons vivent paisiblement.

Et enfin, il y a le Palais Royal. Louise ne m'en parle que très peu, mais rien que son nom me laisse deviner que le Roi des Enfers a une partie pour lui tout seul. Le petit veinard.

Six Seigneurs règnent sur chacune de ses parties, et bien sur le Roi dirige ses Seigneurs. Ah, j'avais oublié qu'il existe trois autre parties, bien que moins importantes. Il y a l'Erebe, une dimension créée pour laisser une chance aux criminels de se repentir, et comme on peut le deviner, Louise en est la grande Maîtresse. Il y a également Leuce, une petite île surplombant le Tartare, où réside Satan. Ce doit sûrement être le pays des bisounours là bas... Rien que d'y penser, j'en avais la chair de poule ! Et bien sûr, il y a le portail des Enfers, qui relit le Monde humain aux Enfers, Cerbère en est le gardien et le Seigneur. Car oui, contrairement à ce que les vivants peuvent croire, ce sac à puce est très intelligent.

Quand j'avais appris tout ça, j'étais surpris de constater que Satan n'était pas le roi des Enfers, mais seulement un de ses grand Seigneurs -ce qui est déjà énorme tout de même...-. Et puis, il ne parlait jamais de sa vie d'autrefois, mais il paraît qu'il avait été le Roi des Enfers à une époque. Bah, peu importe. Tout ça pour dire que les villes étaient attaquées par des Djinns, et que c'était l'heure pour Zac et moi de nous remettre au travail. Ils ne me laisseront jamais de répit, ces Djinns...


   

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