Chapitre 19

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L'eau ruisselait sur mon corps. Je frottais encore sur ma peau pour lever les légères marques qu'il restait sur mes membres. Les événement qui s'étaient passé quelques heures plus tôt se répétaient en boucle dans mon crâne. Je connaissais cette enfant. C'était une de mes victimes. Pourquoi était-elle dans le Djinn ? Ou plutôt, pourquoi était-elle un Djinn ? On ne m'avait jamais dit que les Djinns pouvaient avoir été humains... Non... Plus important encore... Je me souvenais parfaitement de cette folie qui s'était emparée de mon corps. Un frisson parcourut ma colonne vertébrale. Ce sentiment était si bon qu'il m'effrayait.


" Vengeur !"


Je reprenais brusquement mes esprits quand je pensais à la voix de Clémence. Je frissonnais. Cette enfant avait une confiance aveugle en moi, elle me prenait pour un exemple, et pourtant une part d'ombre continuait de grandir en moi. Mais depuis quand les rôles s'étaient inversés ? Depuis quand m'obsédait-elle ? Comment aurait-elle réagit en me voyant dans cette colère noire ... ?


- Pardonne-moi...; murmurais-je d'une voix à peine audible à moi-même.


J'arrêtais l'eau et enroulais une serviette autour de mes hanches. J'en prenais une deuxième pour m'essuyer rapidement les cheveux. Une fois séché, je me rhabillais d'un simple jean et d'un manche courte blanc. Je sortais ensuite de la salle de bain et entrais dans le salon où Louise et Zac m'attendaient. Non, quelle erreur. Ce n'était pas Zac. Le concerné ne portait pas de vêtements aussi excentriques d'habitude. La petite tête argenté se retourna vers moi, et un sourire satisfait s'imprimait sur ses lèvres. Imposteur.


- Bien le bonjours, Vengeur !; chantonna le clown.


Cette fois-ci, c'en était trop... Je marchais rapidement vers Satan, puis le soulevais rapidement par le col avant de le plaquer au mur, sous les cris de Louise. Mes membres tremblaient de rage, et j'avais du mal à garder une respiration régulière.


- Le venin te monterait-il à la tête?; sourit Satan.

- Tu n'es vraiment pas en posture de t'amuser, cette fois.; sifflais-je entre mes dents serrées.

- Oh si. Tu pourrais vraiment faire du mal à Zac ?; murmura-t-il.


Une lueur d'amusement était visible dans ses yeux rouge sang. Et le pire, c'est qu'il avait raison. Je n'avais pas pensé à Zac.


- Pourquoi tu prends son corps ?; finis-je par demander.

- Voyons, tu sais très bien pourquoi... Si un des Seigneurs venait en personne te voir, ma réputation en prendrait un coup.

- Relâche-le, Vengeur...; me conseilla Louise en essayant de me calmer.

- Non !; hurlais-je en laissant libre court à ma rage; j'en ai plus qu'assez de vos devinettes ! Tu sais où tu peux te le carrer ton "divertissement" ? Pourquoi est-ce qu'une de mes victimes se trouvait dans le Djinn ? Et pourquoi vous me séparez de Clémence alors que vous auriez très bien la possibilité d'arranger les choses ?


Le sourire amusé habituel de Satan s'effaça, pour laisser place à un regard qui me glaça le sang. Mais malgré ma crainte, j'essayais de paraître indifférent.


- Louise. Notre cher ami a besoin d'un petit séjour à l'infirmerie; se contenta-t-il de dire en enfonçant ses griffes dans mon avant bras.


Je grimaçais de douleur avant de lâcher prise. Ce malade m'avait griffé à sang ! À sang ! Les mains de Louise m'attrapèrent brusquement les poignets avant de m'immobiliser en m'attachant les mains derrière le dos.


- Mais qu'est-ce que tu fou, bon sang !; criais-je en essayant de me débattre sans succès.

- C'est pour ton bien Vengeur.; me dit-elle en me poussant hors des ruines qu'il restait de la maison.


Satan siffla un coup et un véhicule étrange apparut. Ça ressemblait vaguement à une... bulle volante ? Il me firent monter à bord et quelques minutes plus tard nous étions devant une immense bâtisse. On m'emmena dans une chambre où je retrouvais avec surprise Min'O. Je fus pris de terreur quand je vis son avant bras. Il avait fondu. Le minotaure le remarqua et me sourit.


- Ne t'en fais pas. Je me régénère vite. Il est aussi contaminé?; demanda-t-il à l'intention de Louise et Satan.

- Oui. Puisque Monsieur ne s'est pas rincé assez tôt, le sang de Djinn est passé dans sa peau. ; rectifia Louise.


Il m'attachèrent ensuite sur un lit blanc, et je croyais devenir fou. Je hurlais de rage en exigeant que l'on me détache. Les infirmières se pressaient à mon chevet et resserrèrent les liens. Louise s'approcha de moi.


- Ne rends pas les choses plus compliquées Vengeur. Tu ne peux peut-être pas me comprendre pour le moment, mais nous allons te soigner.

- Me soigner de quoi ? Je suis parfaitement normal !; articulais-je.

- Non. Le sang qui t'as touché circule dans ton corps. Il agit comme une drogue, ce qui explique ta colère. Repose-toi.


Mais je ne voulais pas me reposer ! Mes mains était moites, et mon front suant. Tous mes membres tremblaient comme si j'étais pris d'une fièvre. Je ne voulais qu'une chose, c'était crier et massacrer. Pourquoi ne me laissaient-ils pas faire ce que voulais ? Étaient-ils des alliés ? Ou des ennemis ? Je resserrais ma mâchoire, ne prenant pas conscience que ma langue s'était retrouvée piégée entre mes dents, et que le sang qui s'en échappait se déversait dans ma bouche. Une infirmière implanta soudainement une seringue dans mon avant bras. Je pouvais sentir le liquide se rependre dans tout mon corps. Je fus pris de spasmes et hurlais de douleur. C'était comme si tout mon corps se désintégrait en brûlant dans un feu ardent. Satan me donna rapidement quelque chose à mordre, pour que je ne dérange pas toute l'infirmerie avec mes cris de souffrance. Après ça, c'était le noir total.

J'ouvrais péniblement les yeux, et la lumière du jour m'aveuglait. Mais je n'avais pas la force de me couvrir les yeux. J'étais comme un nourrisson venant de naître. Je pouvais reconnaître une silhouette adossé à la fenêtre, qui ferma les rideaux. C'était Zac. Et visiblement, le clown avait quitté son corps. Il s'assit sur le lit dans lequel j'étais allongé et me dévisagea longuement.


- La prochaine fois; commença-t-il; Pense à mettre ta combinaison.

- Qu'est-ce qu'il s'est passé ...?; réussis-je à murmurer en essayant de me relever.


Mais je me crispais quand une atroce douleur se manifestait dans tout mon corps. Zac me força à m'allonger, me conseillant de ne pas trop faire d'efforts. Il m'expliqua que le sang dont j'étais recouvert avait agit sur moi comme une drogue, et que j'étais très chanceux. Car si les premiers symptômes sont des crises de nerfs et de paranoïa, ça se finissait par l'arrêt brutal du cœur si le venin venait à s'y rependre.


- Ah. Et aussi...; murmura-t-il en sortant quelque chose de sa veste.


Il me montra le miroir, les morceaux semblaient avoir été grossièrement recollés.


- On a essayé de le faire fonctionner, mais il est vraiment cassé... Je suis désolé.; dit-il à contrecœur.


Je souriais nostalgiquement. Au moins, la bonne intention était là... Je tendais le bras avec difficulté pour lui ébouriffer les cheveux en le rassurant comme quoi je pourrais m'en passer. J'avais beau dire ça, une part en moi se déchirait à l'idée de ne plus revoir Clémence pendant cinq ans.

La porte de la chambre s'ouvrit, et Louise y entra. Je pouvais lire dans son regard de la détermination. J'allais enfin savoir ce qu'il s'était passé.


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Voilà le chapitre 19 de Gardien ! En espérant que l'histoire vous plaise !

N'hésitez pas à poser des questions si il y a quelque chose que vous ne comprenez pas, je suis disponible !

Un grand merci à vous de lire cette histoire ! Et encore merci de voter/commenter !

Gros bisous à toutes et à tous et à bientôt !!!


  

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