Chapitre 22

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- Ok Vengeur, t'es sûr que tu peux le faire ?; me demanda Zac d'un air hautin.

- Oh oui, ça fait trois ans que je m'entraîne pour ça.; grognais-je impatient de commencer.

- Bien, on fait comme on a dit, si tu arrives à me faire prendre ma forme démoniaque, ça veut dire que tu as changé.


Zac m'a entraîné pendant trois ans. Trois putain d'années. J'ai appris à contrôler la bête qui était en moi, et à refouler mes instincts sanguinaires. D'après lui, les criminels attaquent sans trop réfléchir à leurs adversaires quand ils se retrouvent en mauvaise posture, ils perdent leur sang froid, ce qui fait qu'ils meurent facilement. Ce combat était décisif pour moi. C'était un peu mon jugement dernier. Louise s'était assise sur un rocher à quelques mètres de nous. Nous nous étions placé sur un sentier battu, à quelques kilomètres de la maison. Car Louise nous aurait tué si, par accident, nous aurions abîmé sa petite maison. Je me mettais en position de défense tendis que Zac s'avançait, tel un félin, vers la piste de combat. Il plongea ses yeux couleur rubis dans les miens, et je pus déceler un certain défi dans ce regard, ce qui ne me déplaisait pas. Je souriais nonchalamment et préparais mes armes.


- Tu es prêt ?; demandais-je à Zac.

- Quand tu veux.; sourit-il malicieusement.


Sans plus attendre, je courais à toute vitesse dans sa direction, dagues au poings. Je sautais ensuite habilement dans les airs et orientais ma lame vers son crâne. Zac disparut en une fraction de seconde, et celle qui suivit, j'étais projeté quelques mètres plus loin, mordant la poussière. Je toussais sèchement en me relevant en vitesse avant qu'il ne me porte pas un deuxième coup. J'évitais son coup de pied de justesse et tentais de l'atteindre à la cuisse, mais il bougeait trop rapidement. Je décidais de m'éloigner, et d'observer ses mouvements. L'avantage de ce petit veinard, c'est qu'il a les yeux d'un démon. Il peut tout voir. Comment pourrais-je gagner contre un tel monstre...? Non, je devais garder la tête froide. Il fallait que je gagne ce combat. Je devais penser comme un guerrier, comme un démon. Il fallait que je le déstabilise.


- Hey, Zac ! ça fait plusieurs années que ça me trotte dans la tête, mais si tu as besoin d'aide pour... tu sais avec Louise, je peux vous arranger un truc !; souriais-je.


Il arqua un sourcil, ne comprenant visiblement pas mes allusions. Je pus entendre Louise rire frénétiquement derrière moi. Non... Je m'étais trompé ? Impossible...? Je n'avais pas le temps de chercher une nouvelle idée que Zac était au dessus de moi, prêt à enfoncer sa lame dans ma poitrine. Je sortais de justesse ma faux, bien qu'elle ne soit pas éveillée, elle avait au moins paré l'attaque. Je croisais le regard déterminé de Zac, il continuait d'exercer une pression sur ma faux, et mes jambes commençaient à fléchir. Je grinçais des dents sous cette force incroyable. Je pris mon courage à deux main et rassemblais mes forces, pour soudainement relever le manche de ma faux, et enchaîner avec un puissant coup de pied dans l'abdomen du jeune démon. Celui-ci étouffa un cri de douleur et recula de quelques mètres en un bond, tenant fermement son ventre. J'en profitais pour éveiller ma faux, et attaquer à mon tour. Je brandissais mon arme vers lui, visant la tête. Le démon se prépara à contre-attaquer de face, c'est là que j'évitais avec habilité son cou en me baissant et changeais ma cible. Il était déjà blessé à l'abdomen, je n'avais qu'à rajouter une couche. Je brandis ma faux, mais visiblement il devina mon cou et bondit. Je ne pus que lui effleurer le flanc, mais suffisamment pour que du sang noir vienne s'écraser sur la terre sèche. Il commençait enfin à transpirer. Moi, je n'en pouvais déjà plus. J'avais un mal fou à réguler ma respiration, mais il fallait que j'ai l'air impassible. Ne jamais montrer ses points faibles lors d'un combat. C'est ce que Zac m'avait appris. Il n'avait d'ailleurs pas grimacé une seule fois à cause de sa blessure, bien que je devinais que ça lui faisait un mal de chien. Un douleur à la cuisse me projeta hors de mes pensées. Je baissais les yeux pour découvrir qu'une dague y était enfoncée jusqu'au manche. Je pouvais sentir la respiration de Zac s'écraser sur ma nuque.


- Alors ? On est distrait en plein combat ?; murmura-t-il comme pour me menacer.


Je me baissais en moins d'une seconde, tout en ramassant une poignée de terre, et me pressais de la lui lancer à la figure. Il en prit plein les yeux, et fut désorienté. J'en profitais pour m'éloigner le plus possible. Cette dague me faisais horriblement mal, j'avais du mal à garder mon sang froid. La peur m'envahissait. Il fallait que je l'enlève, je n'avais pas le choix, elle m'empêchait de bouger comme je le souhaitais. Je soufflais, une fois, deux fois, et à la troisième fois, je retirais brusquement la dague de ma cuisse, refoulant un hurlement de douleur. Je serrais les dents avant de recentrer mon attention sur Zac. Visiblement, la poudre de perlimpinpin n'avait plus aucun effet. Il se dirigeait vers moi, d'un pas assuré. Ma jambe était un gros handicape, c'est à peine si je pouvais tenir debout.


- Clémence.; murmurais-je pour me donner la force de continuer.


Zac leva les yeux au ciel, il devait trouver ma réaction stupide, mais peu importe. Je sortis de ma ceinture une bombe fumigène et la jetais au sol avec force. Un écran de fumée ne tarda pas à s'étendre.


- T'es sérieux ? T'as vraiment emmené des bombes fumigènes ?; s'écria Zac entre deux crises de toux.


Je me hissais, tel un félin au travers la fumée, et lançais ma dague pour faire diversion. J'avais espoir que cela marcherait, même si les chances étaient maigres. Il para le cou de justesse avant de se précipiter vers l'endroit d'où venait la dague. Oh mon Dieu ! ça avait marché ! Je me dépêchais de prendre place et avant même qu'il ne puisse finir sa course, la lame de ma faux était collé à sa gorge. La fumée se dissipait, laissant apparaître un Zac sous le choc et essoufflé. Ses yeux rouges se posèrent sur moi, et un grognement rauque se fit entendre. Ses membres tremblaient, et ses yeux brillaient. Son dos se voûtait, et son corps se déformait. Je pouvais entendre craquer ses os. Je reculais instinctivement, ne sachant pas ce qu'il se passait. Avant même que je ne m'en rende compte, un immense loup blanc se trouvait devant moi, un rubis incrusté en son front, et ses yeux rouges me fixant avec insistance. Jamais je n'avais vu un aussi gros animal. Il devait faire deux mètres de haut et trois de long.


- Et merde...; siffla-t-il.

- Tu es...un loup-garou...?; finis-je par demander en laissant tomber ma faux qui se rétracta.


Il dirigea sa tête vers moi, et un millier d'émotions défilaient sur son visage. Il croisa le regard amusé de Louise, et un rire gras résonna dans tout l'Erebe.


- T'as entendu ça Louise ? Il croit encore au Loup-garou !; riait-il en essayant de reprendre sa respiration.

- Quoi ? Ce n'est pas ce que tu es ?

- Non, le mot correcte est Hybride.; corrigea-t-il en reprenant sa forme humaine. Louise s'empressa de lui donner de quoi se vêtir, et il enroula un draps autour de ses hanches; les loup-garou ? Ce ne sont que des légendes inventées par les humains.; sourit-il.


Encore une nouvelle chose d'apprise. Je me laissais tomber à genoux. J'avais réussis. Je me mis à rire seul, étalé dans la terre sèche. Qu'importe si on me prenait pour un fou ! J'avais réussis ! J'avais réussis ! Zac me tendit la main, et je la prenais bien volontiers pour me relever.


- Bien joué.; se contenta-t-il de dire.


Jamais je ne m'étais battu avec une telle détermination et férocité. L'entraînement de Zac avait porté ses fruits.


- Et sinon, il n'y a vraiment rien entre vous deux ?; demandais-je en me rappelant les événements de tout à l'heure.


Ils échangèrent un regard incrédule avant de me demander des explications.


- Bah Louise est une succube non ? Comment elle se nourrit si ce n'est pas avec toi ?; insistais-je.

- Moi ? Avec Louise ? Jamais !; ria Zac; Elle a l'âge d'être ma grand-mère !; ajouta-t-il en se tordant de rire.


Mon sourire s'effaça quand je vis Louise trembler de rage. Je me retournais, je ne voulais pas voir ce massacre. Je retournais vers la maison, bercé par les cris de Zac qui suppliait Louise d'arrêter de le frapper en vain. Pour une fois que ce n'était pas moi... Lorsqu'ils me rejoignirent à la maison, Zac était en piteux état, mais je savais qu'il allait vite guérir. En revanche, Louise affichait un air sobre. Elle hésita quelques secondes avant de s'avancer vers moi.


- Pour ton information, je n'ai plus besoin de me nourrir. Alors ne te fais plus de fausses idées comme ça.


Puis sur ces mots elle partit dans sa chambre en claquant violemment la porte.


- Plus besoin de se nourrir ?; répétais-je sidéré.

- Ah... Tu n'aurais pas dû lui parler de ça, ça a réveillé en elle de douloureux souvenirs...; marmonna Zac en pensant ses plaies.


Je le questionnais du regard. Il grimaça avant de répondre à mes questions.


- Je ne suis pas à la bonne place pour t'expliquer tout ça, je n'ai jamais été amoureux. Mais d'après ce que j'ai compris le vieux le sait.

- Amoureux ? Le vieux ?; répétais-je de plus belle incompréhensif.

- Ouais, Satan sait ce qui arrive aux démons qui tombent amoureux.


   

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