Chapitre 42

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- Salut mon chou !


Ah... Cette voix lointaine me semblait familière. Et Dieu sait à quel point je pouvais la mépriser... Je glissais la tête sous l'oreiller, compressant celui-ci avec mes mains de sorte à ne plus rien entendre. Mais il me fut vite arraché.


- Satan... Quelle bonne surprise...; marmonnais-je à moitié endormi.

- Debout la marmotte ! On a besoin de toi en bas !; chantonna-t-il en me tirant hors du lit.


Je n'essayais même pas de broncher. Je me contentais de me laisser tirer avec la grâce d'une poubelle qu'on allait jeter à la décharge. J'étais fatigué... Pourquoi les démons me courraient tous après ? Ils pouvaient pas me laisser tranquille une minute ? J'aurais aimé dormir, moi ! Satan ouvrit avec enthousiasme la porte de la salle à manger, où tout le monde nous attendait. Quelle joie. On n'attendait plus que la mariée ou quoi ? Le démon me jeta sur un canapé, sur lequel je m'empressais de m'étaler. Je balayais la pièce du regard. Il y avait Drag, Zac, Louise, Satan... Mais aucune Clémence...? Alors pourquoi j'étais ici ? Louise plongea ses prunelles dans les miennes.


- Vengeur, ça ne va peut-être pas te plaire mais... On a pris une décision pour protéger Clémence pendant qu'elle ira à l'école.; commença la démone.

- Elle n'a pas à y aller. Comme ça, le problème est réglé. Elle sera plus en sécurité ici qu'avec je sais pas quel moyen que vous avez encore trouvé ! On en avait déjà parlé en plus, je veux dormir...; ronchonnais-je.

- Vengeur, tu sais très bien que l'école est importante pour les humains ! Toi tu es mort donc tu t'en fiche peut-être, mais quand ton rôle de Gardien sera finit, Clémence continuera une vie normale ! Et sans l'école, elle ne pourra pas réussir sa vie.; expliqua Louise exaspérée.


Je ne répondais rien. Je n'allais tout de même pas y dire qu'elle avait raison, ce serait contre ma nature. Même si elle marquait un point. Je détournais les yeux, gardant un air impassible. Mais le sourire de Louise prouvait qu'elle avait deviné mes pensées.


- Nous avons donc décidé de donner un corps à Zac !; acheva Satan d'un air enjoué.

- Bien sûr vous avez donné un corps à...; commençais-je en réalisant ce qu'il se passait.


À Zac ...? Zac ....? Pourquoi à Zac ! Pourquoi ? Je me relevais en vitesse, tout en me ruant vers lui. Il allait s'en prendre une lui, il allait pas savoir d'où elle allait venir ! Il osait me voler mon boulot ? Pour qui il se prenait ? Je préparais mon poing afin qu'il fasse un magnifique Strike entre ses deux yeux rouges. Mais je le transperçais. Je restais inerte le temps d'analyser la situation. J'essayais de toucher son épaule, mais mon doigt traversait sa chair. Je levais un regard curieux vers Louise.


- On savait que tu allais essayer de lui pourrir la vie, du coup, le corps de Zac ne peut être touché que par ce qui est... vivant ou fait par les humains.; avoua-t-elle en détournant les yeux.


Zac me décocha un magnifique sourire. Le sale petit... Il me narguait...


- Ne lui en veut pas Vengeur... Face à un danger imminent, il sera plus efficace que toi. Cela ne veut pas dire que tu devras rester ici, vous devrez faire équipe.; annonça Louise.


Ses yeux portaient une lueur d'espoir. Et je savais à quoi cette lueur rimait. Une équipe ? Avec lui ? Elle pensait vraiment que j'allais céder grâce à ses yeux doux ? Et bien oui ! Euh... non ! Je n'allais pas faire équipe avec ce morveux ! Et je comptais bien lui faire comprendre en m'en allant comme un prince de la salle à manger. Enfin... C'était jusqu'à ce que je me prenne la porte en pleine figure. Un cri de surprise et de douleur s'échappait de mes lèvres alors que je trébuchais en arrière. Je pensais éviter une chute, mais manque de chance : Satan avait, "malencontreusement" placé son pied derrière moi. Et grâce à lui, mon joli petit fessier criait douleur... Je lui lançais un regard noir, tout en soutenant mon nez. Il osait faire l'innocent en plus ! Passons, plus important : Qui m'avait ouvert la porte au nez ? Mes ardeurs s'évanouirent quand je vis ma protégée. Elle portait sa robe de chambre blanche, qui recouvrait son corps  jusqu'à ses genoux. Ses cheveux étaient en bataille, et elle se frottait ses petits yeux fatigués.


- Clémence !; m'exclamais-je en lui sautant au cou.


Je frottais mes joues contre son crâne. Ses cheveux étaient si doux ! Il n'y avait que quand elle était là que je me sentais aussi léger ! Je me demande pourquoi ! Elle releva ses yeux étranges vers moi, et un sourire angélique se dessinait sur ses lèvres.


- Coucou Renger.; murmura-t-elle.


Sa voix était encore raillée à cause du matin. C'était adorable ! Elle se raidit brusquement quand elle aperçut Satan. De la terreur se lisait dans ses yeux. C'est vrai que la dernière fois qu'il avait fait son apparition, il ne s'était pas montré tendre. C'était normal qu'elle le craigne. Mais Satan ne prit même pas la peine de s'excuser. Il se contentait de l'observer malicieusement.


- C'est lui...; souffla-t-elle.


Ses paroles attirèrent mon attention. Et je n'étais pas le seul. Toutes les personnes ici présentes, omis le concerné, avaient changé de visage. Je pouvais y lire des doutes. De la frayeur. Clémence venait-elle de dire... que Satan était le Déchu ...?


- C'est lui qui t'a maltraité la dernière fois...; répétait ma protégée.


La pression redescendait. Nous avions fait erreur... à notre plus grand soulagement. C'est vrai... Pourquoi Satan m'aurait envoyé ici si il voulait tuer Clémence ? C'était ridicule. Il ne pouvait pas être le Déchu. Je caressais la tête de Clémence, soulagé.


- Oui, c'est lui.; souriais-je; Mais il n'est pas un ennemi.


Elle plongea ses yeux incertains dans les miens, comme si elle venait de trouver un refuge. C'était moi qui lui inspirait autant de confiance ? Je posais ma main sur mes lèvres. Je ne pouvais pas m'empêcher de sourire. Mais si Clémence voyait ça, j'allais passer pour quelqu'un d'étrange...


- Bon, je ne vais pas rester plus longtemps !; s'exclama le Seigneur en s'étirant; J'ai des tas de dossiers qui m'attendent, et une démone en folie. Ciao !


Personne n'eut le temps de lui répondre. Il s'était déjà évaporé dans les airs. Les tremblements de Clémence s'étaient arrêtés. Elle pouvait maintenant se concentrer sur le problème principale de ma journée : Zac et son foutu corps humain. Pourquoi je n'en avais pas un, moi aussi ? Pourquoi c'était toujours les mêmes qui avaient le droit de rigoler ? Clémence le dévisageait. C'est vrai, personne ne lui avait encore dit. Elle s'approcha de lui, frôlant de ses doigts les mèches blondes de Zac. Car oui, Monsieur avait changé de couleur pour être plus discret ! Enfin, il était blond tant qu'il était dans ce corps. Sa peau était moins pâle aussi. Et ses yeux rubis venaient de laisser place à un bleu turquoise.


- Wow... C'est fou comme tu as l'air plus... humain.; constata Clémence.


Il lui répondit d'un sourire angélique. Mais... quoi ? Zac peut sourire ? Est-ce la fin du monde ? La veille de l'apocalypse ? Ou alors il avait de la fièvre ...? Je croisais le regard de Louise, qui sous-entendait quelque chose. Une conversation que nous avions déjà eu... Oui, je m'en souvenais. Zac se rapprochait dangereusement de ma protégée. Et il fallait absolument éviter que des sentiments naissent. Je soulevais Clémence, qui inspira bruyamment sous l'effet de la surprise. Et d'un pas assuré et rapide, je l'emmenais hors de la pièce.


- Princesse, votre déjeuner est servit dans la cuisine.; annonçais-je avec un air galant.


Elle éclata de rire. Qu'est-ce qu'il était bon de l'entendre rire... Elle me frappa amicalement l'épaule avant d'entourer ma nuque de ses bras, et d'enfouir son nez au creux de mon cou. Je restais surpris, essayant de ne pas le montrer. C'était la première fois qu'elle faisait ça. Et c'était adorable mais... étrange. Enfin je veux dire que je me sentais tout bizarre, c'était comme si de la lave en fusion se pressait dans mon ventre, et que chaque cellule de mon corps entrait en ébullition.


- Clémence...?; finis-je par demander d'une voix tremblante.

- Promet-moi de ne jamais me laisser, Renger...; gémit-elle en resserrant ses doigts sur mon pull.


Je m'arrêtais, le temps de la reposer à terre et de plonger mes yeux dans son regard fuyant. Quelque chose n'allait pas. Le silence devenait pesant. Mais ma protégée n'avait pas l'air prête à m'en parler. J'entrelaçais mes doigts avec les siens. Ils étaient glacés. Qu'est-ce qu'il pouvait bien l'effrayer autant ...? Son visage s'apaisait au contact de ma peau sur la sienne. Elle ne voulait peut-être pas m'en parler pour me moment, mais elle allait sûrement le faire un jour. Il fallait juste que je sois patient. Clémence me dirait tout. Je lui fais aveuglément confiance. Pour le moment, je ne pouvais que la réconforter. Je la ramenais tendrement contre moi, resserrant mes bras autour de ses frêles épaules.


- Je serais toujours avec toi, Clémence.; lui murmurais-je.


Elle amena ses mains à mon dos. Au contact de son corps, cette ébullition recommençait. Je ne voulais plus la laisser partir. Je voulais la garder contre moi, quitte à en être fossilisé ainsi. Et même aussi près d'elle, j'avais encore l'impression qu'un fossé nous séparait. Qu'est-ce que je pouvais faire pour être encore plus proche d'elle ? Plus proche que personne d'autre ? Fallait-il que j'élimine toute la planète pour qu'elle n'ait plus de choix ?


- Renger...


Je fus brutalement sortit de mes pensée. Qu'est-ce qu'il m'avait pris de penser à une telle chose ? Je m'écartais légèrement d'elle, plongeant mes iris dans les siens. Quelque chose lui brûlait les lèvres. Ces lèvres si délicates... Oh mais c'est pas vrai ! Pourquoi je pensais de telles choses ? Je me frappais nerveusement la tête. Il fallait que ces pensées sortent de mon crâne ! C'était ma protégée ! Je l'avais vu grandir ! Je ne pouvais pas la souiller avec mes sentiment ! Je m'arrêtais d'un coup quand je sentis un regard pesant posé sur moi. Oh. C'est vrai que j'avais agis spontanément en oubliant que Clémence était à côté... Quelle honte... " Pourquoi tu te tapes la tête comme un débile ?", si elle me posait cette question, je crois que je trouverais un moyen de mourir encore une fois...


- Je sais que ce n'est pas raisonnable.... Mais j'ai besoin de revoir ce D'jaal. J'étais inconsciente quand tu l'as rencontré, et je dois lui poser des questions.; avoua-t-elle en baissant les yeux.


Alors celle-là, je ne m'y attendais pas du tout. Mais ça semblait vraiment lui tenir à cœur. Louise et les autres n'approuveraient sûrement pas cette décision... Mais voir ma protégée aussi frustrée et concernée, je ne le supportais pas. Alors si voir cette entité pouvait apaiser ses craintes, pourquoi pas ? Le problème, c'est que si quelque chose nous arrive, je ne pourrais pas me défendre aussi bien que Drag. Si les Djinns "possédés" nous attaquent, et qu'ils sont nombreux, je risquerais de blesser Clémence... Quand une idée me traversa la tête.


- Attend-moi à l'entrée, je reviens.; lui chuchotais-je.


Elle remua vivement la tête en guise d'affirmation, avant de filer vers la porte. Je me hissais sur la pointe des pieds dans l'escalier. Visiblement, personne n'était dans la salle à manger. À cette heure-ci, Louise et Drag devaient remplir leurs devoirs en tant qu'humains, afin de ne pas éveiller des soupçons. Je me glissais donc dans la chambre où Zac écoutait de la musique. Il leva ses yeux rubis vers moi, tout en haussant un sourcil.


- On est une équipe non ? Alors ramène tes fesses à l'entrée. On va voir ce sacré Dj'aal !



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Et voilà pour le chapitre 42 ! J'espère que l'histoire vous plait ! Alors ? Que pensez-vous du développement ? Qu'est-ce que D'jaal va révéler à Clémence ? À vous de le deviner jusqu'au prochain chapitre ! Merci encore de lire mon histoire, je vous fais de gros bisous !!


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