First Date (2)

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Je pense que les choses sérieuses sont un bien trop grand mot, elle commence surtout un défilé un peu étrange, mais surtout beaucoup trop amusant. Elle ne se prend pas du tout au sérieux et elle arrive à me faire rire tout du long, rien que grâce à ses mimiques et en prenant la pose comme une mannequin un peu étrange. Définitivement, j'adore cette fille.

Quand nous sortons de la boutique avec tous nos achats, nous allons directement dans un drive-in, le type d'endroit un peu américain et clairement à la mode où tout le monde se réunit pour manger sur le pouce ou pour discuter avec des amis. Il doit y en avoir au moins trois rien qu'à Londres et il y a souvent beaucoup de gens. Mais là, heureusement, dans celui que j'ai choisi, il n'y a presque personne, ce qui nous permet d'être au moins un peu tranquilles pour discuter. Bon, le fait qu'il soit presque vide a possiblement un lien avec l'heure, après tout, il est presque quatorze heures...

Tout de même, en arrivant, même si c'est mon idée de venir ici et que ça fait partie des lieux à la mode en ce moment, je regrette presque de l'avoir amenée là... Ce n'est franchement pas très romantique comme ambiance et ce n'est pas non plus la nourriture du siècle qu'ils servent ici...

Je n'avais pas dit qu'il fallait que j'arrête de me poser trop de questions ? Parce que ce n'est pas l'impression que je me donne là... En plus, je suis stupide, de toute manière, maintenant que nous sommes là, ce qui est fait et fait, je ne peux pas vraiment revenir en arrière, alors autant ne pas chercher la petite bête. Et en plus, j'ai faim.

— C'est... mignon... hésite-t-elle en rentrant.

Je ne suis malheureusement pas certaine que mignon soit le terme approprié. Disons que ce n'est pas le premier mot qui me vient en tête en voyant la déco, comme tous les drive-in, tous les meubles sont en similicuir, en fer et en formica, le tout un peu trop géométrique comme le veut la mode actuelle. Bon, il y a bien un peu de décorations de Noël, mais rien qui fasse du lieu quelque chose de cosy, même la musique en bruit de fond n'aide pas.

— Ce n'est pas le lieu idéal pour un premier rendez-vous... accepté-je un peu penaude, en comprenant bien avec sa phrase qu'elle n'est pas convaincue, ce qui se comprend...

— C'est notre premier rendez-vous ? m'interroge-t-elle presque surprise.

Je crois qu'il faut que j'arrête de réfléchir, ce sera plus simple, même si maintenant, c'est un peu trop tard pour y penser.

— Sans doute oui, sauf si tu considères le bar de la dernière fois comme un bon lieu de premier rendez-vous, essayé-je de me justifier, même si je sens déjà arriver le lamentable échec.

— Non, j'aurais plutôt dit que c'était le premier soir où j'ai mangé chez toi, on était juste toutes les deux et presque en tête à tête.

— Mais on avait mangé des purées-saucisses dans un canapé, il y a mieux comme premier rendez-vous...

Je n'avais vraiment plus rien dans mon frigo à ce moment-là, nous avions totalement mangé comme des étudiantes... Encore heureux qu'officiellement je suis dans la vie active.

— Peut-être, mais à ce moment-là, ici non plus ce n'est pas le bon lieu pour un premier rendez-vous, c'est juste un fast-food ! Et en plus, pour que ce soit un vrai premier rendez-vous, il faut que l'une de nous deux invite l'autre, si l'on veut vraiment faire dans les détails.

Je commence à rire, nous sommes vraiment en train de partir sur une discussion à la con, c'est incroyable ! Comment nous pouvons sérieusement être en train de débattre sur notre premier rendez-vous ? Et surtout, qu'est-ce qu'on s'en fout ! Elle me regarde un peu surprise, avant d'exploser de rire à son tour. Et nous sommes en pleine crise de fou rire au moment où une serveuse arrive pour prendre notre commande. Pour une fois, c'est Déborah qui reprend son sérieux en premier, sous le regard consterné de la serveuse presque dépressive qui attend impatiente, paraissant n'avoir qu'une envie, c'est de passer à une autre table.

— Un fish-and-chips et un coca-cola, demande Déborah un peu gênée juste après avoir consulté rapidement le menu.

— Comme elle, annoncé-je entre de crise de rire, ne m'en étant toujours pas remise.

Aussi, pour ma défense, le regard blasé de la serveuse n'a pas aidé.

Alors que je commence à peine à me calmer et à reprendre mon sérieux, Déborah me regarde mi-amusée mi-désespérée avant de recommencer à rire, me faisant rigoler de nouveau presque instantanément. Et nous sommes toujours en train de rire quand la serveuse nous amène à manger de manière toujours aussi impersonnelle et désagréable.

— Je crois que la serveuse nous déteste, remarqué-je une fois que cette dernière est trop loin pour m'entendre.

— Ouais, c'est clairement l'impression que ça donne... soupire Déborah en arrêtant de rire à son tour.

Heureusement, elle ne gâche pas l'euphorie générale et nous passons tout de même un repas dans la bonne humeur et le rire.

À un moment pendant le déjeuner, j'hésite à casser un peu les pieds de la serveuse désagréable quand j'entends First Date à la radio. C'est l'une des chansons de mon groupe et même si elle n'est pas de moi, mais de Dean, je chante quand même dessus. Là, maintenant, je suis prête à improviser un numéro de comédie musicale dessus sans problème, de toute manière je n'ai aucun risque de me ridiculiser, nous ne sommes que deux en plus des employés.

En plus, j'aime beaucoup le hasard que ce soit justement cette musique qui passe, elle est presque de circonstance. Et ce n'est même pas Déborah qui m'en empêche, puisqu'elle m'y encourage même et me propose d'y rajouter un numéro de danse quand je lui confie mon « idée ». Finalement, je me ravise vu que le temps que nous en discutions, la chanson est déjà presque terminée... Mais je garde le principe en tête, il a du potentiel et si j'ai une nouvelle fois l'occasion, je n'hésiterai pas.

Je crois que c'est la première fois que mon but premier dans la semaine, c'est de passer du temps avec une personne. Dans un sens, c'est un peu perturbant d'être autant obnubilée par quelqu'un, mais dans un autre, j'adore ça, c'est hyper motivant et c'est surtout beaucoup trop agréable comme sensation d'aimer suffisamment une personne pour vouloir passer tout son temps avec elle. Le mieux, c'est de voir la personne en question radieuse, c'est tellement bien, elle est tellement belle quand elle sourit, quand elle rit ou juste quand elle est elle-même, heureuse et libre, elle est juste magnifique... Pour moi, cette personne, c'est bien sûr Déborah, c'est comme une évidence, je ne vois pas comment ça pourrait être quelqu'un d'autre, je l'aime, c'est tout.

Cependant, même si ça ne me gêne pas de passer toutes mes journées avec Déborah, je suis bien incapable de les passer toujours au même endroit, c'est trop me demander. Même si cet endroit c'est mon chez-moi, je ne peux pas être toujours enfermée entre les quatre mêmes murs, c'est au-dessus de mes forces, j'ai besoin de changement, j'ai besoin de bouger, ce n'est pas possible autrement. J'aime beaucoup être enfermée chez moi, mais j'ai besoin de prendre un peu l'air quand même. Ce qui fait que je l'ai emmenée un peu partout, pas seulement dans les lieux à la mode, mais aussi juste se balader en ville un peu partout ou aller voir des de mes amies.

Elle, ça n'a pas l'air de lui déplaire, elle a juste l'air envoûtée par tout ce que je lui montre. J'ai d'ailleurs un peu l'impression qu'elle est presque amoureuse de Londres, par contre, je suis incapable de dire si c'est en rapport avec mon époque ou si c'est parce qu'elle aime de base la capitale. Je dois avouer que j'aime particulièrement la première option même si je n'y crois pas trop.

Et aujourd'hui, c'est presque un grand jour puisque je l'emmène fêter le Nouvel An 1973 avec la plupart de mes proches.

Ayant été plus rapide que moi à se préparer, quand je sors de la salle de bain maquillée et habillée, elle m'attend déjà dans le salon. En la voyant, je ne peux pas cacher ma surprise, elle est juste magnifique, toute en simplicité, mais avec sa robe orange et moulante lui allant à la perfection, presque comme une seconde peau et ses cheveux détachés formant une auréole autour de son visage, c'est exceptionnel. Je crois que je l'aime un peu plus à chaque fois que je la vois.

— Oh !... Cette robe ! s'exclame-t-elle en m'apercevant à son tour.

— Elle te plaît ? demandé-je un peu surprise par sa réaction, même si je sais déjà qu'elle est positive vu le large sourire sur ses lèvres.

— Elle est parfaite, cent pour cent toi.

Je souris à mon tour heureuse.

— En vrai, j'aurais dû me douter que tu allais mettre une robe comme ça, on fête le Nouvel An 1973 après tout.

— Pourquoi ? Il va se passer quelque chose d'important ce soir ? l'interrogé-je à la fois curieuse et inquiète.

— Oh non, pas à ma connaissance du moins... c'est juste que tu as déjà dit dans des interviews que c'était lors de cette soirée que tu avais trouvé ton style de tenue de concert.

Elle ne m'apprend rien de nouveau puisque j'avais presque déjà décidé de me faire des robes de concert dans le même style. Mais n'empêche, je trouve ça juste incroyable le nombre de trucs qu'elle connaît sur nous, je ne sais pas comment elle fait pour en apprendre autant. C'est presque effrayant à force, à croire que plus tard, il y aura un guide complet d'anecdotes sur Her Majesty qui sortira. Dans tous les cas, je « découvre » de nouvelles choses tous les jours avec elle.

Ne voulant tout de même pas en savoir plus, même si c'est assez intéressant, je ne lui pose pas plus de questions et nous sortons rejoindre mon jumeau qui nous attend déjà dehors. Puis nous partons pour Londres fêter la nouvelle année tous ensemble chez Dean avec nos amis proches.

Dans l'ensemble, la route se passe sans encombre, même s'il y a un peu de tension dans la voiture puisque Warren en veut encore à Déborah d'être partie sans rien dire avant de réapparaître sans raison valable. Aussi, je le comprends, il s'est senti sans doute un peu blessé et il s'inquiète pour moi également, en plus il n'a même pas eu le droit à des explications. Ce qui est un peu de ma faute vu que je n'ai toujours pas trouvé le moyen de lui en fournir étant donné que je n'ai toujours pas décidé si je lui confiais à mon tour le secret de Déborah ou non...

En arrivant, nous sommes tout de suite accueillies par la copine de Dean, Becky, qui paraît presque nous avoir attendus, même si je devine bien qu'elle surveille plutôt l'arrivée de des de ses propres amis ou que c'est par hasard. Bon, je ne la connais pas beaucoup, mais je sais bien qu'elle n'est pas du genre à se mettre la pression pour une simple soirée entre amis, Dean ne supporterait pas de toute manière d'être avec une personne qui stresse trop.

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