First Date (1)

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C'est fou comme elle m'avait manquée, presque aussi fou que le fait que je l'aime à la folie malgré tout et bien que la vie ne soit pas devant nous. Le plus fou, c'est que j'aurais presque parié que ma fascination à son égard s'arrêterait à partir de l'instant où il n'y aurait plus de mystère autour d'elle. Mais même maintenant que je connais son secret et qu'elle ne me cache plus rien, elle me passionne toujours autant, tout chez elle me captive, c'est juste incroyable, presque magique.

Maintenant qu'elle est de retour, même si ce n'est que pour un temps, même si l'on a que deux semaines, même si tout ça, je profite de sa présence en faisant abstraction du reste. Parce qu'honnêtement, je préfère profiter d'elle plutôt que de désespérer sur notre sort et finir en dépression face à la fin programmée de notre relation, au lieu de la vivre, ce serait idiot et je ne veux pas être aussi bête que ça. Je ne veux pas non plus tout gâcher en lui rappelant l'échéance et le bref délai, je veux trouver un juste milieu qui nous permet à tous les deux d'être vraiment heureuses sans pour autant oublier qu'il faut profiter l'une de l'autre.

Le pire, c'est qu'avec elle, le temps passe à une vitesse affolante, je viens à peine de la retrouver, la journée vient à peine de commencer, qu'il est déjà très tard et la journée se termine sans que je l'aie vraiment vu commencer. C'est tellement énervant, je ne sais même pas comment faire pour passer encore plus de temps avec elle. C'est frustrant. J'en viens presque à croire que le seul moyen, c'est d'avoir des journées de soixante-douze heures et peut-être aussi d'arrêter le temps, juste au cas où... comme ça, nous aurions enfin du temps. Parce que le temps, c'est justement ce qu'il nous manque cruellement.

Mais malheureusement, je ne contrôle pas le temps et même elle ne le contrôle pas vraiment. En tout cas, elle ne peut pas nous permettre de passer plus de temps ensemble. Enfin si, dans un sens si, elle pourrait presque vu le règlement du carnet. Mais je ne vais pas lui demander de rester bloquer dans les années soixante-dix juste pour moi, ce serait juste horrible de lui dire ça, même par pur désespoir. C'est déjà mesquin en temps normal de réclamer à une personne de tout plaquer pour toi, mais là, ce serait encore pire, non seulement il faudrait lui demander de tout plaquer, mais en plus en ayant conscience qu'il n'y aura aucun moyen de revenir en arrière. Il faudrait vraiment être sans cœur pour faire ça et ce n'est pas mon cas.

Conclusion, il n'y a aucun moyen face à nous et il faut vraiment que j'arrête de me poser des questions et de trop penser, je me torture l'esprit à force. Je ferais mieux de profiter de l'instant présent et de ne pas trop réfléchir au futur, ce n'est pas forcément bon. Il faudrait aussi que j'envisage de me reposer, parce qu'il commence à être vraiment très tard et ce n'est pas en regardant Déborah dormir et en m'épuisant que je vais profiter de sa présence, je ne suis pas sûre que ce soit une bonne chose ni une bonne idée.

Le lendemain, nous nous motivons pour sortir un peu, histoire de ne pas passer de nouveau toute la journée enfermée, déjà parce que je ne le supporterais pas, mais aussi parce que pendant la nuit, je me suis dit qu'il faudrait que je lui montre mon Londres des années soixante-dix.

Bon, OK, je n'ai pas beaucoup dormi cette nuit. Et bon, je ne sais pas non plus exactement ce qui a changé entre son époque et la mienne, mais rien qu'en lui montrant tous les trucs « à la mode », je devrais lui montrer des choses qu'elle ne connaît pas forcément. Je me doute bien que la mode actuelle est révolue depuis longtemps pour elle et qu'il y a eu plein d'avancées et de nouveautés depuis. En plus, il faut peut-être envisager que je lui achète un ou deux vêtements, parce que là maintenant, elle en a deux à sa taille et c'est un peu juste pour tenir deux semaines. Bon, je peux aussi lui en prêter, mais ce n'est quand même pas très pratique, je suis tout de même plus grande qu'elle.

La première étape est donc d'aller lui acheter quelques vêtements. N'ayant pas un budget monumental, je nous conduis dans un dépôt-vente géré par une association, c'est le genre de lieu tout simple où il se vend des beaux vêtements pour trois fois rien et il y en a pour tous les goûts, presque plus que dans un magasin traditionnel.

— Tu sais, tu n'es pas obligée de m'offrir des vêtements ? Je peux très bien me débrouiller comme la dernière fois, ça l'avait bien fait, remarque-t-elle de nouveau en rentrant dans la boutique.

— Je sais bien, mais dis-toi que ça me fait plaisir et que c'est juste un cadeau de Noël en retard, affirmé-je en ne changeant pas d'avis.

— Tu sais que moi, là, je ne suis pas du tout dans l'esprit des fêtes ? Dans ma tête, on n'est vraiment pas à la bonne saison, là, pour moi, on est en été et Noël, c'est dans sept mois.

Donc, elle vient du mois de juin, peut-être juillet, ne puis-je m'empêcher de noter, n'ayant toujours pas décidé si c'était une bonne chose ou non que je sache de quand elle vient. Je sais bien qu'elle préfère que je ne sache pas, mais je me dis que d'avoir ces informations, ça peut être utile un jour... dans longtemps, mais un jour quand même. Rien que si j'ai envie un jour de la revoir, même sans lui parler, je peux en avoir besoin.

Elle n'insiste pas plus pour tenter de me dissuader de lui offrir quelques vêtements et commence à arpenter les rayons. Je l'observe un moment, m'amusant de la façon dont elle regarde les habits un par un en les jugeant tous. Rien qu'à son visage, je vois si ça lui plaît ou non. Mais je suis incapable de savoir si elle choisit en fonction du prix ou en fonction de ses goûts, c'est assez difficile à dire. De toute manière, en toute logique, il ne doit pas y avoir tout à fait son style vu que la mode a dû aussi subir des changements.

D'ailleurs, je me demande si les vêtements qu'elle met en venant sont à la mode de chez elle ou si elle met des habits volontairement rétro pour pas trop paraître étrange. Bon, c'est presque raté si c'était ça, parce qu'elle est un peu décalée quand même, mais ce n'est pas vraiment gênant, nous sommes à Londres et tout le monde a son propre style. Alors elle ne fait pas vraiment tache, elle sort juste un peu du lot, ce qui de base est le cas de beaucoup de personnes ici.

Au fil du temps, j'arrête quand même de la regarder, je commence à être plus proche de la grosse psychopathe que de l'amoureuse mignonne. Et pour m'occuper, je me mets aussi à chercher des tenues, me disant que c'est l'occasion de trouver une robe pour le Nouvel An, comme ça, je serai en avance de trois jours et je n'irais pas l'acheter le jour même, c'est peut-être un peu mieux.

Au passage de mes recherches, je la préviens que si elle veut prendre aussi une tenue de soirée pour le réveillon, elle peut, puisqu'il lui en faudra sans doute une pour la soirée chez Dean le 31.

Très vite, je trouve mon bonheur avec une robe un peu années 60 au niveau du volume. Multicolores, dos nu et complètement asymétrique. D'un côté, il n'y a pas de manche. Et de l'autre, la manche est large. Elle est aussi fendue, sans doute le long de la cuisse, ce qui laisse voir le jupon blanc en dessous. Même la longueur n'est pas classique, puisqu'à droite, elle est plus courte qu'à gauche. Et je ne suis pas sûre, mais je pense que l'avant et l'arrière n'est pas non plus coupés pareil. Je l'adore, elle est juste beaucoup trop chouette, je n'en ai jamais vu de pareil, mais le principe est génial, c'est exactement comme je voulais. D'ailleurs, c'est exactement ce que je me serais fait avec du tissu et je ne sais qui est l'hurluberlu qui a fait ça, mais c'est parfait pour moi, absolument parfait même. Je m'étonne presque de ne pas déjà en avoir eu l'idée tant ça me correspond bien. Je ne sais même pas si je l'aurais remarqué dans le portant si elle n'avait pas été arc-en-ciel, mais maintenant, je l'adopte.

Voyant que Déborah en a encore pour un peu de temps, rien que pour le choix des habits, je vais en cabine essayer la robe, espérant qu'elle m'aille. Sinon, si elle est trop grande, je la rajusterai moi-même et si par malheur elle est trop petite, je l'achète pour récupérer le tissu et la faire moi-même. Heureusement, elle me va parfaitement, ça me fera gagner du temps et ça m'empêchera de montrer mes talents de couturière à Déborah.

Quand je ressors de la cabine, Déborah fouille encore, mais vu que je n'ai plus rien d'autre à acheter, je m'assois simplement près de cabine en l'attendant.

Finalement, il ne lui restait plus beaucoup de rayons à voir, puisque très vite, elle passe à l'essayage avec un petit tas de vêtements.

J'hésite quelques instants à lui demander de me montrer ce qu'elle a trouvé pendant qu'elle les porte, mais je me ravise, n'arrivant pas à savoir si c'est bizarre ou non... Bon, décidément, il faut vraiment que j'arrête de me poser plein de questions, ce n'est pas bon de toujours bien faire de toute manière, mais vu que je ne veux pas mal faire, je ne fais rien...

Presque, j'étais presque plus naturelle quand je n'étais pas sûre de mes sentiments que maintenant, ce qui est presque une mauvaise chose, ce serait mieux si c'était l'inverse...

Finalement, je n'avais pas besoin de tergiverser une éternité puisqu'elle me montre naturellement ses tenues... Mais comment dire... le premier assortiment est surprenant... Je n'irais pas jusqu'à dire moche, mais... disons que l'association de couleurs, de formes et de textures ne le fait pas vraiment... Je suis désolée, j'adore les jupes à fleurs, j'adore les chemises en jeans brodées, j'adore les vestes en cuir, mais tout ensemble, ce n'est pas l'idéal. Je m'apprête à faire un commentaire quand elle explose de rire, le pire, c'est qu'elle n'explose pas de rire en se regardant dans un miroir, comme la logique le voudrait, mais plutôt en me regardant moi.

— Ne sois pas si sérieuse ! Est-ce que moi j'ai l'air sérieuse ? Non ! On est entre nous, pas besoin de faire semblant ! s'exclame-t-elle en riant.

— Honnêtement ? Tu n'as pas du tout l'air sérieuse comme ça, encore moins crédible, remarqué-je amusée, je n'arrive définitivement pas à savoir comment elle fait pour être comme ça.

— Mais c'est le but figure-toi, j'avais envie de redonner le sourire à ma copine qui est beaucoup trop pensive aujourd'hui, à croire que ce n'est plus tout à fait la même personne depuis qu'elle sait que je viens du futur.

— Ah oui ? Tu as cette impression ? Ce n'était pas volontaire pourtant...

— Je m'en doute bien, mais en attendant, ton vrai sourire me manque déjà et là, au moins, en faisant le clown, je l'ai un peu retrouvé, s'amuse-t-elle en me prenant la main. Du coup, ça, c'est non, ce n'est pas seulement moi qui n'y connais rien à la mode ?

— Oui... Mais tout séparément, ça peut faire classe...

— Pas la peine de me ménager, je sais que c'est moche. Allez, maintenant, je passe vraiment aux choses sérieuses. Mais tu as intérêt à garde le sourire, il te va trop bien pour que tu le perdes.

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