Live Free And Happy (1)

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J'ai dansé pendant des heures, seule, chose que je ne fais presque jamais en temps normal. Et mon Dieu, qu'est-ce que ça fait du bien, ça m'avait tellement, tellement manqué. La partie de moi encore à peu près consciente me murmure que je suis sans doute complètement bourrée, mais je m'en fous, je suis bien à danser, même si j'ai mal au pied, même si j'ai trop chaud, même si je suis vraiment fatiguée. Ça m'avait trop manqué ces derniers jours. C'est seulement lorsque j'ai beaucoup trop soif que je m'arrête, n'en pouvant plus, si je danse rien que cinq minutes de plus, je tombe.

Je quitte alors la piste de danse qui est encore bien remplie, malgré le fait que minuit doit être passé depuis longtemps. Et je vais dans la cuisine me servir plusieurs verres d'eau d'affilée pour étancher ma soif, avant d'aller rejoindre Terrie, Ruth, Ann et les copains des deux dernières, que j'ai repérés sur l'unique canapé de la maison.

— Ah, te revoilà ! Pas trop fatiguée après avoir tant dansé ? me demande Terrie en riant.

— Si, complètement.

— D'ailleurs, tu ne connais pas encore Scott et Mike ! réagit-elle, en me montrant les deux hommes que j'ai déjà vus sur des dizaines de photos, connues pour être respectivement le mari de Ruth et d'Ann.

— Enchantée, affirmé-je un peu embarrassée, ayant soudain l'impression d'être de trop...

— Tu viens de quel pays ? m'interroge Scott, juste avant de se prendre un coup de coude la part de Ruth.

— Euh... De Côte d'Ivoire... Pourquoi ?

— Ah ! Ça explique sans doute ton drôle accent.

— Mon drôle accent ? Je n'ai pas de drôle d'accent, j'ai juste un accent français ! remarqué-je outrée. En Côte d'Ivoire, il n'y a pas d'accent ! Sinon tu ne sais pas ce que c'est parce que je peux te dire que quand une personne à un accent, ça s'entend ! Genre mon grand-père avant un accent hyper marqué, mais il venait du Congo alors ce n'est pas du tout la même chose ! Toi par contre tu as un accent ! C'est encore pire que celui des Américains !

Ils explosent de rire, comme si j'avais sorti quelque chose de très très drôle.

— OK, tu n'as pas d'accent, mais moi si, pourquoi pas, après tout, je viens d'Écosse, accepte-t-il, presque résigné.

— De toute manière, je l'ai toujours dit qu'il avait un accent, remarque Terrie, la main devant sa bouche, comme si elle disait un secret à Ruth, alors que Scott est vraiment juste à côté et qu'elle parle à voix haute.

Il roule les yeux, mi-amusé, mi-énervé, rendant son expression comique. En rigolant, je m'assois par terre, ne voulant pas surcharger le canapé encore plus, ils sont déjà cinq sur un petit sofa, les filles sont assises sur les genoux de leur copain et Terrie est sur un accoudoir, il y a bien un deuxième rebord, mais je suis presque sûre de ne pas avoir assez d'équilibre pour ne pas en chuter. Après tout, être au pied du divan, c'est déjà bien et je ne risque pas de tomber plus bas.

— Mais... Il y a encore de la place sur le canapé, tu sais ? remarque Terrie en me regardant comme intriguer.

— Oui, mais je suis bien ici, j'aime le sol.

Pourquoi je dis ça moi ? Je n'aurais pas dû boire, je ne suis pas habituée à l'alcool, maintenant je suis bourrée... j'espère que je n'aurais pas la gueule de bois...

À cette pensée, je ris, ce serait trop marrant, aller dans le passé et revenir dans le présent bourré, je suis sûre que c'est une exclusivité mondiale !

Je passe ainsi le reste de la soirée à discuter avec eux de tout et de rien, riant sans doute trop souvent. Je me lève juste de temps en temps pour retourner danser ou boire de l'eau, c'est fini l'alcool, une coupe de champagne et un verre de rhum, c'est déjà trop pour moi. Je ne vois même pas le temps passer, c'est seulement quand je remarque sur l'horloge de la cuisine qu'il est cinq heures moins une que je me rends compte que ça fait déjà dix heures que je suis là !

Mon Dieu ! Je fais comment moi maintenant ! Je retourne dans le présent dans une minute ! Je ne suis même pas seule dans la pièce, il y a tout Her Majesty et les proches de chacun ! Je ne peux même pas dire que je dois partir ! En une minute, je n'aurai jamais le temps de traverser toute la foule dans le salon et de sortir !

Trente secondes... Je fais quoi ! Soudaine, je vois une porte menant à l'extérieur, depuis la cuisine, ni une ni deux, je leur dis que je reviens et je m'échappe par la porte, juste à temps pour ne pas disparaître sous leurs yeux.

C'était très chaud ! À l'instant même où j'ai fermé la porte, je me retrouve dans ma chambre, allongée dans mon lit, ressentant encore clairement l'effet de l'alcool et de la musique trop forte, j'ai l'impression d'avoir un marteau-piqueur dans la tête. Pourtant, je n'avais pas du tout cette sensation tout à l'heure, c'est vraiment arrivé quand je me suis retrouvée dans ma chambre, comme pour me narguer maintenant que je ne suis plus à la soirée. Je n'aurais définitivement pas dû boire, c'était une mauvaise idée.

Je ne suis vraiment pas faite pour les soirées, c'est la première à laquelle j'assiste et je ne vais sans doute pas remettre ça demain. Je me suis éclatée, aucun doute là-dessus, c'était génial, mais maintenant que je ressens le contrecoup, c'est beaucoup moins bien; entre la fatigue et l'alcool, je ne me sens pas bien du tout. C'est d'ailleurs vachement bizarre que je ne reçoive le contre coup que maintenant, ça fait déjà plusieurs heures que je n'ai plus touché à un gramme d'alcool, je ne devrais pas avoir la migraine maintenant ou sinon, j'aurais dû l'avoir avant... mais peut-être qu'en faisant autre chose, je ne l'avais pas vraiment senti.

D'ailleurs, maintenant que je repense à la fête, je me rencontre que j'ai quand même enchaîné quelques conneries, que je peux heureusement les mettre sur le compte de l'alcool, même s'il m'a légèrement fait oublier que je venais de leur futur et que je connaissais des choses que je ne suis pas censée savoir si j'étais de la même époque qu'eux.

Ce qui fait que j'ai quand même dit que Warren est homosexuel – ce qui est complètement vrai, mais il ne l'a révélé officiellement que dans les années 90, je n'étais donc clairement pas censée le savoir. Et je n'ai pas été beaucoup plus fine quand j'ai dit que de toute manière Scott était le petit-ami de Ruth, alors qu'en réalité, je n'ai aucune idée de si en 1972 ils étaient ensemble ou s'ils étaient encore au stade ami. Heureusement, j'ai évité le pire quand j'ai commencé à parler de mon grand-père et que j'ai manqué d'affirmer qu'il a presque exactement le même âge que les Jumeaux Century. Mais je me suis rattrapée à temps avant de lâcher une énorme connerie, qui aurait pu être la plus grosse de la soirée, alors on va dire que ça va...

Définitivement l'alcool et moi, ça ne fait pas bon ménage... Arrêtant de me lamenter sur ma propre bêtise, je me lève et vais voir si mon frère est réveillé. Après tout, il est déjà sept heures et demie, c'est presque tard pour lui, encore plus en se couchant tôt comme nous l'avons fait hier soir. Mais il dort encore et j'en suis presque contente, sinon ça aurait faire de moi une grande sœur indigne. En attendant qu'il se réveille, je descends commencer à me préparer mon petit déjeuner, allume au passage la télé pour que Arthur entende que je suis debout. Une fois tout ça de fait, je m'installe dans mon fauteuil et tends l'oreille pour savoir quand est-ce qu'il sera éveillé pour que je l'aide à se lever.

J'ai passé ma journée auprès de ma mère à l'hôpital, avec mon frère. En soi, ce n'était pas une journée fatigante, je n'ai presque rien fait hormis parler, le plus épuisant, c'était sans doute d'aller chercher un Burger King le soir à pied pour épargner à ma mère la nourriture du CHU. Heureusement que je n'avais pas de partiels aujourd'hui, sinon je n'ose pas imaginer mon niveau de fatigue. Pourtant, malgré ma journée tranquille, dès que je rentre chez moi, je n'en peux plus, je suis épuisée, je ne tiens plus debout. Je n'ai qu'une envie c'est d'aller me coucher pour enfin rattraper toutes mes heures de sommeil perdu avec cette histoire de voyage de temps. J'aide alors Arthur à monter jusqu'à sa chambre et je me prépare à dormir. Mais malgré toute ma bonne volonté pour ignorer le carnet posé sur ma table de nuit, elle ne tient clairement pas la route, je suis décidément clairement déraisonnable, c'est presque flippant.

Parce qu'OK, un ou deux voyages de temps en temps, ça ne fait de mal à personne. Surtout que ça empiète sur mon temps de sommeil, alors personne n'a besoin de savoir ce que je fais au lieu de rêver comme tout le monde. Mais là, j'ai l'impression de ne pas avoir dormi depuis une semaine, c'est juste horrible. Pourtant, ça ne m'empêche pas de prendre le carnet entre mes mains pour programmer un autre voyage, je m'énerve définitivement. En plus, cette fois, je n'ai fait aucune promesse – enfin d'un certain sens si, j'en ai fait une puisque j'ai dit à tout le groupe que je revenais, mais quand même, je ne suis pas obligée de retourner à la fête, ce ne serait pas une catastrophe, je ne sais même pas s'ils verraient la différence.

Je me dis une dernière fois que je ferais mieux de dormir, puis j'ouvre le carnet à la page où j'ai noté le dernier voyage et là, je me rends compte que sur la feuille d'à côté, il n'y a rien pour programmer le huitième voyage... je ne l'avais même pas vu hier. Inquiète, je regarde à la feuille d'après, qui ne compte pas non plus un formulaire, mais qui n'est pas pour autant vierge puisqu'il y a un dessin dessus. Un dessin pour le moins étrange, puisque c'est une sorte de blason entouré de coquilles Saint-Jaque jaunes sur une bande bleue, avec au milieu un lion cabré ayant en main – en patte ? – une épée et au-dessus de l'armoiries, il y a une couronne couverte de pierres précieuses.

C'est quoi ça ? Je suis sérieuse, qu'est-ce que c'est et qu'est-ce que ça fait en plein milieu du carnet ? Persuadée que c'est une sorte d'indice par rapport à l'identité de la personne qui m'a donné le calepin, j'essaye de savoir si l'écusson me dit quelque chose, mais j'ai l'impression de ne jamais l'avoir vu. Pensant que ce sont les armoiries d'une grande famille que je connais, je prends l'emblème en photo et recherche l'image.

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