One Month Of Love (1)

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Quelle journée, c'était quelque chose quand même le mariage d'Ann et de Mike. C'est sûr que c'était moins bien qu'une petite soirée juste entre amis, mais c'était quand même chouette et nous avons pu bien rigoler. Surtout qu'il y avait les sœurs d'Ann qui sont quand même particulièrement gentilles, mais je ne les vois que très rarement, alors j'en ai bien profité. Par contre, je ne suis pas sûre de m'en remettre encore du mariage d'une de mes meilleures amies, je crois que je n'étais pas tout à faire prête pour ça, mais tant pis. C'était quand même sa journée et c'était exceptionnel, ça restera dans ma mémoire, après tout Ruth a eu une nouvelle idée de musique et que je suis déjà au courant.

C'est une blague bien sûr, ce n'est sûrement pas le seul élément que je vais retenir de la journée, même si ça en fera partie. Non ce que j'espère le mieux retenir, c'est le bonheur dans lequel était Ann et toute cette joie qu'il y avait autour d'eux, cette sensation était grisante, je ne savais pas que c'était possible d'être aussi heureux juste pour l'union de deux personnes. Bon, je savais déjà que c'était une journée particulière un mariage, mais pas à ce point.

Et nous sommes même dans les derniers invités à partir puisque Warren étant en pleine discussion avec le père de Mike sur les dernières compétitions internationales de cricket. Je ne savais même pas que mon frère suivait l'actualité du cricket, apparemment, il arrivera toujours à me surprendre. En plus, il a réussi à parler plus d'une heure de cricket, je ne savais même pas que c'était possible d'en dire autant sur ce sport. J'ai même fini par avoir envie de l'abandonner, mais Déborah m'en a dissuadée en me disant que ça ne se faisait pas. C'est encore une blague bien évidemment... ou pas.

Ce qui est sûr, c'est que je suis de très bonne humeur aujourd'hui et que je plains Déborah qui va devoir me supporter le reste de la soirée, heureusement qu'elle m'aime parce que sinon je la ferais fuir un jour trop tôt. Je suis définitivement de beaucoup trop bonne humeur, c'est exceptionnel. Au moins, ça m'aide à relativiser, ce qui est franchement très très bien vu ma situation actuelle. Comme quoi, il vaut mieux en rire que d'en pleurer et vraiment là, je suis bien partie pour en rire. Et heureusement, parce que je ne compte pas désespérer sur mon sort, je compte bien tout faire pour que les 52 prochaines heures soient exceptionnelles.

Une fois de retour chez nous, Warren rentre chez lui, nous rendant ainsi l'intimité dont nous n'avons pas pu profiter de la journée.

Dire que c'est l'avant-dernière fois que nous nous réveillons dans les bras l'une de l'autre... J'aimerais qu'il nous reste encore toute notre vie, mais ce n'est pas possible. De toute manière, toutes les bonnes choses ont une fin, alors autant qu'elles s'arrêtent vite pour qu'on ne s'y attache pas trop. Et honnêtement, un mois d'amour, c'est déjà exceptionnel, presque trop par rapport à ce que je pouvais espérer.

Mon Dieu, où est passé ma bonne humeur d'hier ? Enfin d'hier... De cette nuit plutôt. Quoi qu'il en soit, je veux la retrouver moi, je l'aimerais bien mon petit coup de folie, j'aime bien quand je suis pleine d'énergie et de bonne humeur comme ça, c'est super agréable, je veux que ça revienne ! Je veux garder ma mélancolie pour plus tard, inutile de pourrir mes dernières vingt-quatre heures avec Déborah. Et il faut fêter notre mois d'amour, ce n'est quand même pas rien.

D'ailleurs, un mois d'amour serait un super titre de musique, mais là n'est pas le sujet ! Surtout que ce serait inspiré de faits réels, je suis presque certaine que j'aurais beaucoup d'idées à mettre sur le papier. Peut-être même que ça aura du succès. Je crois bien que je l'écrirai, il y a du potentiel à exploiter.

Mais pas aujourd'hui, aujourd'hui, je veux fêter comme il se doit notre première rencontre qui a eu lieu il y a un mois tout pile et j'ai tout prévu, ça va être parfait et c'est tout ce qu'il compte.

— Tu as prévu quelque chose pour aujourd'hui ? me demande Déborah encore blottie contre moi.

— Bien sûr que oui, mais on n'a aucune contrainte, affirmé-je en me doutant bien que c'est ce genre d'information qu'elle recherche plus qu'autre chose. Ce sera juste toi, moi et le vent qui nous portera à quelques détails près.

— Le meilleur programme. C'est fou comme je t'aime, je ne sais pas si tu en as conscience.

— Moi aussi, assuré-je en l'embrassant sur le sommet du crâne. Mais pas de mélancolie s'il te plaît, je veux qu'aujourd'hui soit une fête, comme si l'on fêtait notre premier mois et qu'il y avait encore toute une vie à vivre après.

— Et c'est à moi que tu reproches d'être mélancolique ? Surtout que je n'ai rien dit de particulier. Et franchement, vu ce que tu as dit, on a presque l'impression que l'une de nous deux va mourir !

— Bon, je ne suis pas douée avec les mots, mais c'est un détail franchement ! Et tu chipotes, parce qu'on peut trouver presque n'importe quelle phrase mélancolique quand on le veut !

— Il est beaucoup trop tôt pour faire de la philo, moi je finis encore ma nuit-là !

Nous restons à nous câliner plusieurs minutes jusqu'à être complètement motivées pour se lever. Nous nous préparons alors avant de descendre prendre un petit déjeuner. Puis nous prenons la route en direction de Londres, presque plus tôt que ce que j'avais prévu, mais ça, ce n'est pas un problème, ça nous laisse juste plus de temps pour flâner, c'est presque d'autant mieux. Une fois arrivée, je me garde près de Camden qui va définitivement devenir mon quartier préféré à force, déjà que c'était presque le cas, mais maintenant avec tous les souvenirs qui y seront associés, il n'y aura même plus la moindre hésitation.

Nous traînons alors dans les rues comme nous l'avons souvent fait, presque comme nous en avons l'habitude à force. Nous n'avons aucune contrainte, nous ne faisons que flâner au gré de nos envies. Parfois, nous nous arrêtons devant une boutique, mais comme toujours, nous n'achetons rien ou presque, ne faisant que regarder. À des moments, nous nous asseyons au bord d'un pont pour détailler les passants. Et le reste du temps, nous nous baladons en discutant. Vers midi, nous nous arrêtons à une petite cabane de restauration rapide pour prendre de quoi grignoter tout en restant dehors à nous balader.

Je la conduis alors discrètement vers le magasin de musique en dessous duquel habite King, là où nous nous sommes embrassées pour la première fois. J'étais presque obligée de l'amener ici aujourd'hui, c'est comme si ce soir nous n'allions pas dans le pub où nous nous sommes rencontrées, ce serait limite un scandale.

— Tu es sérieuse ? On va au magasin de musique ? Tu n'as rien trouvé de plus original ? demande-t-elle en rigolant lorsque nous nous reprochons de la devanture.

— Ce n'est pas assez bien à ton goût ? Parce que moi, franchement, je trouve ça presque parfait.

— Si, c'est très bien... affirme-t-elle tandis qu'on rentre dans la boutique. Juste, je me serais attendue à un peu d'originalité de ta part...

— Pour ma défense, c'est vachement compliqué d'être original pour les trucs à faire en couple, je pense que tu ne te rends pas bien compte à quel point c'est compliqué ! J'ai bien essayé, mais je n'ai trouvé qu'un seul truc, même un samedi.

— Ne t'en fais pas, je m'en fous en vrai, je dis juste ça pour rigoler, ça n'a aucune importance pour moi l'originalité, tout ce qu'il compte, c'est que je sois avec toi et qu'on s'amuse, même si ce qu'on fait est vu et revu, ça n'a aucune importance, c'est un simple détail ça. Surtout que c'est d'autant plus dur pour toi, parce que si ça tombe, ce qui est original actuellement, ne l'est plus du tout pour moi.

— Ça devient compliqué effectivement. Mais bon, la vie n'est pas marrante quand elle est simple, alors au moins on s'amuse, c'est déjà franchement bien.

— Et j'adore ce magasin de musique, il est tellement plus classe que ce que j'ai chez moi.

Elle a de graves problèmes la pauvre, je crois qu'elle fantasme clairement sur les années soixante-dix, elle trouve toujours tout exceptionnel et classe, comme si le simple fait de dater des années soixante-dix embellissait la chose. Heureusement qu'elle ne vit pas ici, parce que sinon, la pauvre, ce serait la douche froide. Parce que bon, c'est sûr qu'il y a eu des périodes pires et qu'il y en aura sans doute d'autres aussi, mais ce n'est pas non plus le paradis et il y a clairement des problèmes qu'on ne peut pas voir sans y vivre complètement.

— Pourquoi tu me regardes en souriant comme ça ? me demande-t-elle amusée.

Je suis presque certaine que « parce que je me fous de ta gueule, gentiment bien sûr, mais je me fous quand même de toi » n'est pas une réponse recevable et je n'irais pas jusqu'à tester pour vérifier.

— Je repense à quand tu as joué Dear Love ici.

— Ah ah, ce genre de choses te font sourire ? rigole-t-elle en m'embrassant.

Je réponds à son baiser sans la moindre hésitation, ne voulant pas que ça s'arrête trop vite, voulant le prolonger au maximum. Il n'est pas aussi parfait que la première fois où nous nous sommes embrassées, c'est clairement cent, voire mille fois mieux, il y a plus d'émotions, plus de contact, plus d'amour, plus de tout, la comparaison n'est même pas vraiment faisable tant il y a de différence.

Nous finissons malheureusement par nous écarter un peu l'une de l'autre, même si nous ne sommes pas vraiment motivées pour.

— C'est vrai que c'était un bon moment, je suis sûre que je pourrais y prendre goût si l'on recommençait, s'amuse Déborah qui a bien réussi à récupérer une partie de ma bonne humeur étant déjà très joyeuse ce matin, mais elle le devient encore plus au fil de la journée. D'ailleurs, c'est quoi le début de Dear Love, j'ai un trou de mémoire, ajoute-t-elle en s'approchant du même petit piano électrique que la dernière fois sans même me lâcher la main.

— Un accord de fa et après, c'est un accord de do inversé.

Presque hésitante, elle pose juste sa main gauche sur le clavier, ne voulant sans doute pas me lâcher pour si peu, puis elle commence à jouer un peu le début, la connaissant bien mieux que la dernière fois. Elle l'a sans doute travaillée depuis, sinon ce ne serait pas aussi bien. Mais elle se trompe quand même, mais n'arrête pas pour autant et ne se corrigeant pas non plus, partant plutôt en freestyle complet. Le pire, c'est que c'est quand même joli, c'est sans doute l'avantage du piano, on peut faire du grand n'importe quoi et le résultat est quand même bon. Surtout quand on connaît l'instrument. Sinon il ne faut pas non plus se mentir, c'est immonde.

— Besoin d'un petit accompagnement ? demandé-je en me prenant au jeu et en attrapant une paire de baguettes.

Je commence alors à taper en rythme sur plusieurs cymbales différentes, improvisant un petit accompagnement.

— Ouais parfait ! Plus qu'un peu de chant et l'on sera sur de la vraie musique !

— Qu'est-ce que tu veux que je chante, je n'en ai pas la moindre idée, mais je chante parce que je t'aime et que... je t'aime, chantonné-je en rigolant en même temps. Et j'ai déjà tout dit.

— Tu as si peu d'imagination ? Moi qui te pensais artiste ! réplique-t-elle en chanson à son tour.

— Mais non ! Parce qu'aujourd'hui, c'est notre jour et que la vie est une chanson !

— La vie une chanson ? Laisse-moi rire ! s'exclame-t-elle plus pour rigoler que par scepticisme.

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