Rave-Up (1)

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Quand j'arrive dans la cuisine, je me serre directement un café, même si je n'aime pas ça, j'ai vraiment besoin de caféine pour me réveiller. J'ai beau avoir « dormi » huit heures d'une seule traite, je suis épuisée, à croire que je ne dors pas vraiment pendant que je suis dans le passé. Mais c'est bizarre, je n'avais même pas l'impression d'être fatiguée pendant que je passe du temps avec Terrie et ses amies... Peut-être est-ce dû à l'excitation, après tout, j'ai passé plusieurs heures avec des membres de mon groupe préféré. Je me suis même fait draguer par Leroy King, c'est juste incroyable, c'est tellement bien, ça ne veut pas dire grand-chose connaissant le mec, mais ça reste très satisfaisant.

La réalité va bien devoir me rattraper bientôt, il faut que j'aille voir ma mère et mon frère à l'hôpital et mes amies m'ont également demandé de faire des courses. Définitivement, je ferais mieux de ne même pas aller dans le passé en ce moment, je ne devrais même pas m'amuser, même si je suis triste et que j'ai perdu beaucoup de larmes ces derniers jours.

Une fois à peu près réveillée, je fais un détour vers l'hôpital pour dire bonjour à ma famille avant d'aller faire quelques courses à la demande de mes amies et par anticipation au niveau de mon retour chez moi. Après tout avoir rangé dans le frigo, je retourne voir ma mère et Arthur pour le reste de la journée.

À quinze heures, malgré toutes mes bonnes résolutions pour ne pas retourner dans le passé, j'en programme un pour midi afin de retrouver Ruth, Ann et Terrie comme nous l'avons prévu hier nuit – ça ne se dit sans doute pas, mais je ne sais pas comment appeler ça autrement.

Avant d'aller me coucher, j'ai bien passé une demi-heure à chercher comment m'habiller chaudement. Hier, j'avais vraiment eu froid sans manteaux. Je n'ai presque rien dans le placard de mon appartement et il aurait fallu que je passe à la maison dans la journée, là-bas, j'ai une veste chaude. Mais je n'ai pas eu la motivation de faire un aller-retour rien que pour ça, alors que demain, je rentre chez moi avec mon frère. Maintenant, je le regrette un peu, devant me contenter des deux malheureux pulls que j'ai, alors que je vais en Angleterre, en plein mois de décembre, où il ne doit pas faire plus de dix degrés et que je suis habituée à vivre dans trente degrés.

Traduction, je vais définitivement avoir froid une journée/nuit. J'espère sincèrement que ce n'est pas possible de tomber malade dans le passé, sinon je risque de bientôt le découvrir. D'ailleurs, les maladies, je ne les connais pas là-bas ! Ce n'est pas la même époque ni le même continent, si ça tombe, je m'expose à un virus hyper dangereux ! Pour essayer de me rassurer, je me dis que je pars en 1972, pas en 1500, ce n'est pas le Moyen Âge, les personnes sont vaccinées et il n'y a ni la lèpre, ni la peste, ni le choléra, ni aucune autre maladie du type, je devrai m'en sortir.

En attendant, il faut encore que je m'endorme, ce qui n'est pas gagné malgré ma fatigue puisque j'ai définitivement beaucoup trop chaud pour dormir avec deux pulls, je suis même à deux doigts de les enlever et les nouer autour de ma taille, mais j'ai trop peur d'en perdre un avant d'atterrir dans le passé et de me retrouver en t-shirt en plein mois de décembre à Londres.

Il pleut... C'est une blague, il pleuvait à Londres le 15 décembre 1972 à midi, je n'étais pas informée moi ! Et je n'ai pas de manteaux, je suis contente, maintenant je regrette officiellement de ne pas avoir perdu quarante minutes de mon après-midi pour aller en chercher un. Il ne me reste plus qu'à me faire mouiller. Comme si ce n'était pas suffisant, il n'y a aucune trace de Terrie, de Ruth ou d'Ann dans la rue, je sens bien que je me suis complètement fait arnaquer.

Espérant ne simplement pas voir les filles au milieu de ce ballet de parapluie, j'avance de quelques mètres et je ne vois aucune des filles, mais j'entends Terrie m'appeler dans mon dos. Je me retourne et la vois à l'entrée du pub devant lequel j'étais il y a quelques instants à peine, tranquillement à l'abri de l'enseigne. Je la rejoins en quelques pas et elle m'explique :

— On t'attendait à l'intérieur, vu le temps, c'est mieux. Tu n'as même pas de manteau d'ailleurs ?! Tu es folle de sortir par un temps pareil sous la pluie !

— Oui, je croyais que ce ne serait qu'une petite averse...

Elle explose de rire, se moquant clairement de moi, mais ce n'est pas grave, je la comprends un peu, je me moquerais aussi de moi, si je n'étais pas en train de me faire mouiller.

— Allez rentre, les averses durent une bonne heure ici, ce n'est pas comme lorsqu'on est proches de l'équateur.

Je suis à deux doigts de lui faire remarquer qu'en Côte d'Ivoire, quand ça pleut, ça pleut bien. Mais je me ravise. À la place, je la suis volontiers à l'abri dans le bar, espérant seulement que nous restions juste pour parler et que nous n'allons pas consommer, parce que je ne peux pas transporter de l'argent dans le passé et c'est vraiment énervant d'être obligé d'en demander à des personnes qui ne me connaissent que depuis deux jours... Mais ça part mal vu qu'Ann et Ruth sont déjà accoudées au comptoir avec un verre en face d'elles et les deux places libres sont chacune affublée d'une chope de bière blonde.

— On s'est permises de te prendre un verre, j'espère que ça ne te gêne pas, affirme Terrie en prenant place sur un tabouret.

— Non, pas de problème, mais je pense que je ne prendrai qu'une bière, je ne suis pas habituée à l'alcool, assuré-je en misant sur le fait que normalement, il faut payer en même temps que de commander dans un bar, d'un autre côté, je n'en suis pas sûre, puisque je ne suis jamais rentrée avant dans un pub et les temps changent, alors...

— Ne t'en fais pas, tu n'es pas la seule à n'en prendre qu'une, je ne tiens pas non plus l'alcool. Il y a que Terrie ici qui sait boire. D'un autre côté, Ruth aussi se débrouille bien, mieux que moi en tout cas, ça, c'est certain, rigole Ann complice.

— Oh oh ! rigole Terrie avant que Ruth n'ait pu se défendre. Savoir boire carrément, dis comme ça, on dirait que je m'entraîne régulièrement ! Bon, ce n'est pas faux, mais quand même !

— Et ce n'est pas sympa Ann de me comparer à Terrie, moi je ne tourne qu'à la bière.

— La dernière fois, tu as dévalisé mon frigo et Terrie a fini ma bouteille de Rhum, après permettez-moi de vous mettre dans le même panier.

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