Heyyyy ça fait LONGTEMPS. (Depuis novembre en fait, si je ne me trompe pas.)

Les gens d'avant super cool là ça vous dit on revient plus régulièrement ?

MAKE WATTPAD GREAT AGAIN 🪐✨

Je fais mon come-back pour vous faire un petit bilan de mon année de prépa, quand même, vous partager mon expérience, toussa, et aussi vous dire où j'en suis aujourd'hui CAR Y'A DU NOUVEAU !

Ce chapitre sur ma vie sera essentiellement divisé en deux parties bien distinctes (comme annoncé dans le titre, en fait) : bilan de mon (unique, ouais je spoile) année de prépa, et dans un second temps ✨ce qui m'attend prochainement✨.

(TU LE SENS QUE J'AI FAIT DES DISSERT BIEN ORGANISÉES TOUTE L'ANNÉE ??)

Donc. La prépa.

(tw : ça risque d'être long.)

I

(Cette partie n'a aucun ordre, j'ai écrit comme les idées me sont venues, c'est-à-dire de manière ✨arborescente✨)

In a nutshell je commencerais par dire que c'est humiliant de passer de 20 à 9,5 dans certaines matières.
Sans déconner, quelque chose qui est vrai, c'est la perte de confiance en soi, notamment à cause de la notation, en fait.

C'est déroutant parce que tu sais que si tu es là, si tu as été pris, c'est parce que tu en vaux la peine, c'est parce que tu as le niveau, et alors pourquoi on te rend des 8 ?? C'est cette différence qui est vachement compliqué à accepter. Genre quand on m'a rendu mon premier devoir de 5h qui se trouvait être un commentaire littéraire en français et que j'ai vu écrit 9/20 (ou 9,5, je ne sais plus) alors qu'au bac, j'avais raflé le 20, j'ai tout bonnement fait face à l'incompréhension, et à ce moment-là tu ne sais même pas comment t'améliorer. Honnêtement j'ai eu une énorme perte de confiance en moi cette année, il y a même eu des moments où je me sentais si incapable que je frôlais la phobie de sortir de chez moi, comme si affronter le monde c'était trop me demander, parce que je n'en avais plus la force.

Whaoou ça donne l'eau à la bouche. Quelle entrée en matière mdrrrr (spoil : j'ai pas aimé la prépa)

Puisque je suis lancée sur les notes, si vous êtes curieux, voici un vieil adage :

La prépa = tu prends ta moyenne g de term et t'enlèves 7 mdrrr c'est exactement ça chu morte (dixit un camarade de classe, qui s'est barré en décembre d'ailleurs)

Cependant contrairement aux idées reçues, les profs ne sont pas là pour te rabaisser, mais vraiment pour te 'stimuler', ils veulent que tu réussisses. En tout cas pour ma part, j'ai eu la chance de tomber sur des professeurs très bienveillants. En vrac :

• mon prof de philo, j'avoue que j'écoutais pas trop son cours, mais la personne est vraiment incroyable. Genre c'était du style à te dire, au sujet d'un devoir par exemple "Prenez-le au sérieux, mais pas à cœur", autrement dit, inutile de se foutre une pression pour quelque chose de si éphémère, si j'ose dire. Et lors du dernier cours, il était debout à son bureau, face à ces quarante paires d'yeux (un truc horrible cette année c'est que y'a des gens, j'ai jamais vu leur visage) et justement il nous disait donc (approximativement) "Il y en a beaucoup pour qui je ne sais même pas à quoi ils ressemblent, hein avec les masques... Mais je vous jure que, vus d'ici, vous êtes tous magnifiques." Et ça a été ses derniers mots de l'année ablblblbl

• Mon prof principal, celui d'histoire, une giga crème, pareil. Dans un autre registre, mais vraiment ultra bienveillant, chaleureux, paternel même

• Et celui de géo, le bg, un gros délire lui mdrr genre très méprisant avec tout le monde au début de l'année (c'est notamment celui qui faisait le plus 'prof de prépa' à un moment donné car il était grave branché prestige, genre "Haha ça se voit cet article il a été écrit par un journaliste du Monde frustré de pas avoir été admis à l'ENS" (true story) (je déteste cette atmosphère de prestige, cette dimension élitiste, c'est beaucoup ça que j'ai voulu fuir, rien que le fait d'y repenser ça me met mal) bref tout ça pour dire que je ne sais pas pourquoi mais il me kiffait (j'en avais parlé comme Severus Rogue une fois sur mon mur parce que vraiment, y'avait aucune raison qu'il "m'aime" autant, surtout vu comment je m'étais humiliée devant lui en colle de géo) et pourtant le gars, mais adorable quoi. Outre le fait que ça a sûrement été le meilleur de mes professeurs cette année, vraiment, ses cours étaient impecs, hyper bien organisés, clairs, et intéressants alors que c'était de la géo wsh ? Outre ça je le kiffe parce qu'il me kiffait mdrr genre quand il m'a rendu ma copie de concours blanc, au tout dernier cours il me semble, il avait les yeux écarquillés en me la rendant et il s'est exclamé : "Loukina... C'est court, MAIS C'EST BIEN ! C'EST BIEN !" Si ça se trouve c'est parce qu'après ma prestation pitoyable en colle de géo sur le vieillissement en France il a été choqué que je me débrouille pas trop mal en réalité. Et du coup je l'ai demandé sur LinkedIn au début des vacances jpp, il m'a acceptée, et surtout il m'a mp mdrrrr genre il me félicitait pour le Louvre et tout (en vrai ça se voit c'est trop un séducteur, déjà c'est un petit jeunot à peine entré dans la quarantaine, et en plus askip sa femme c'est une ancienne élève ????)

Bref. Donc, je brise cette idée reçue sur les profs en prépa (après, ça diffère réellement des établissements). Mais disons que pour la deuxième meilleure prépa de France, j'ai été agréablement surprise. Y'a juste cette pute de prof d'espagnol option qui ne pouvait pas me blairer, j'ai jamais dû avoir au-dessus de 8 voire 6 dans cette matière (sur 20 hein mdr prépa ou quoi) D'AILLEURS TROP HEUREUSE DE NE PLUS AVOIR AFFAIRE À CETTE LANGUE JE SUIS DÉSOLÉE MAIS VRAIMENT J'AI ÉTÉ TRAUMA PAR L'ESPAGNOL

Un autre point incontournable à aborder quand il s'agit de parler de prépa : la pluridisciplinarité ➡️ pression (tu veux être BON partout) mais au final t'as tant à faire que t'es juste moyen voire médiocre partout lol et tu peux pas approfondir les cours vus en classes, puisque t'as pas le time.

En fait le bail c'est que tu penses que la prépa ça va être ce ✨bagage enrichissant qui va venir souder tes connaissances comme du béton armé✨ mais en fait t'as juste l'impression d'être un déchet et genre en cours de français le prof faisait tellement son cours tout seul que ma culture elle n'a même pas tant que ça glow-up dans le sens où on savait même pas de quoi il parlait. Genre l'Astrée abqkqjjqkqkqk il en a parlé pendant genre 2 MOIS mais j'ai compris grâce à un Podcast France Culture sur la rupture amoureuse ENFIN DE QUOI ÇA PARLAIT PTN C'ÉTAIT PAS COMPLIQUÉ DE NOUS DIRE CE QUE C'ÉTAIT D'EMBLÉE AVSQVPSOSKQBQK

Je vous jure ce prof (le prof de français) c'est un délire, j'aimerais vous fournir un enregistrement pour que vous assimiliez à quel point. Il ne s'arrêtait jamais de parler, il ne savait PAS gérer les silences qu'il comblait immanquablement de "heeeeeu" comme s'il jouait continuellement à 'the floor is lava' sauf qu'ici c'était 'silence is lava', il faisait des phrases alambiquées à la Proust sauf que, manque de bol, c'était pas Proust... Autant vous dire que je n'ai pas beaucoup noté mon cours cette année, et que les trucs que j'ai acquis c'est essentiellement en autodidacte (plus ou moins grâce aux putains de feuillets qu'il nous transmettait sans contexte au début de la séquence...)

Aussi, j'ai régressé en langue. Je ne comprends pas l'intérêt des versions. Alors déjà avant d'arriver en prépa je ne savais même pas ce que c'étaient que version et thème hein en terminale y'avait pas ça, et en fait le bail c'est clairement pour les futurs traducteurs, je suis désolée, je suis venue pour progresser en anglais dans l'optique de communiquer avec des natifs, pas pour traduire du D.H Lawrence et au passage gâcher sa plume ??

Vraiment, j'ai été choquée par les techniques d'apprentissage super vieux-jeu. (En langues, j'entends, essentiellement). Par exemple la grammaire à apprendre par cœur en anglais, je vous jure que ça devenait si artificiel dans ma tête que j'en venais à faire des fautes que je n'aurais jamais faites naturellement au lycée. Le thème en espagnol, pareil, je ne vois pas l'intérêt... C'est rigolo si tu as d'ores et déjà un bagage incroyable, mais si t'es nul, bah tu restes nul, ça aide pas à progresser. Et pas d'expressions écrites à côté pour venir fixer les connaissances, développer notre créativité, s'approprier la leçon pour mieux la retenir, la rendre personnelle (en terminale c'est comme ça que j'ai progressé en langue) Donc les langues en prépa, vraiment, j'ai détesté. LE LATIN N'EN PARLONS MÊME PAS MDRRR

(En fait si, parlons-en un peu)

LE LATIN / LES LANGUES ANCIENNES. Ce délire.
Tu es obligé.e de prendre une langue ancienne (grec ou latin, donc) en première année, et cela même si tu n'en as jamais pratiqué au lycée (dans ce cas tu vas dans le cours 'Débutants'.) Personnellement, j'ai pris 'Latin continuant' parce que, bon, je ne me suis pas tapée du latin depuis la 5e pour rien. Sauf qu'autant vous dire qu'au lycée, c'est comme si je n'en avais pas fait ! Donc, cette année, mais, ça a été l'humiliation dans les versions, en plus je rendais jamais mes devoirs/exercices que ma pote et moi on prenait pour des trucs facultatifs. Et puis l'horaire était vraiment mal choisi. Parce qu'en fait j'avais cours de latin le vendredi matin de 9 à 11 (toujours par bloc de 2h, les cours), dans ce cours t'avais droit chaque semaine en arrivant à une interro sur table sur une page de voc que t'avais dû apprendre la veille en plus d'une leçon de grammaire SAUF QUE MOI LE JEUDI SOIR JE TERMINAIS À 18H APRÈS 4 HEURES, 4 HEURES D'OPTION CINÉMA, DONC J'ÉTAIS CLAQUÉE + FIN DE SEMAINE OBLIGE T'ES TOUT SAUF DANS LE MOOD DE TRAVAILLER DU LATIN PTN

Donc ça m'arrivait de sécher tout ça pour éviter cette foutue interro... J'avais lu d'ailleurs à l'époque un truc sur insta, je crois, et qui résumait parfaitement ma pensée, c'était un truc du style : "À l'école ce qui importe ce n'est pas que tu apprennes des choses mais que tu aies des bonnes notes." et c'est exactement ce qui m'arrivait en latin, je copiais sur mon amie qui était glandeuse donc qui, tout comme moi, n'avait pas révisé la veille, mais était bien meilleure que moi parce qu'elle avait un passé bre-som dans une pension où elle avait eu des cours de latin avec une prof super exigeante, limite terrifiante, qui parlait aux élèves en LATIN. Donc forcément, il lui restait des restes.

Et donc résultat je me tapais toujours des notes nulles qui faisaient bien baisser ma moyenne g (ce qui était dégueulasse en plus c'est que j'avais donc plein de petites mauvaises notes que la prof de latin ne manquait pas de noter sur Toutatice, et à côté dans les matières où j'étais meilleure, j'avais rien pour compenser) et la prof, au départ patiente et bienveillante, a fini par en avoir bien marre de moi, je le sentais.

Comme dit un peu plus tôt, quand je disais que tu n'avais le time pour rien en prépa, en fait il y a cette boulimie d'apprentissage qui fait que tu n'as même plus le temps de savourer ce que tu vois en cours, faire des recherches sur le sujet à côté pour bien assimiler... (j'ai reçu des feuillets entiers en cours de cinéma qui m'ont l'air si intéressants, mais clairement je les lirai quand je serai au chômage mdrrr) Le rythme d'enseignement est trop rapide. En fait je pense que c'est réellement une histoire de vitesse. Une fois justement j'étais en option ciné et là je me suis rendue compte que la prépa ça pourrait être super si on n'était pas aussi pressés. Les professeurs pourraient prendre le temps de bien nous expliquer, on n'aurait moins de travail à faire chez nous, que du bonheur, le plaisir d'apprendre des choses intéressantes, vous voyez. De plus que je suis une personne qui aime énormément prendre son temps. Mais ce n'est pas possible là-bas ; à cause de la préparation aux concours, les professeurs ont un programme rigoureux à suivre et ne peuvent se permettre de ne pas aller vite, et encore moins de faire des impasses sur certains chapitres, alors on passe tout en revue mais vitesse x4.

D'ailleurs pour ceux qui se demanderaient, beaucoup de camarades de classes tapaient leur cours sur ordinateur. Et, un truc très sympa, c'est qu'ils le partageaient sur le Google drive de la classe qu'on avait créé en début d'année, alors vers mai/juin pour mes dernières séances de concours bancs, je ne prenais même plus la peine de lire mes cours notés partiellement à la main et j'allais directement réviser sur le drive haha (Dieu sait que je n'ai presque jamais noté les cours de philo)

Un autre sujet, incontournable :

LES KHÔLLES (colles) MON DIEU.
CE CAUCHEMAR.
Je vous jure que savoir que y'en aura pas dans mes prochaines études me donnent l'impression (un peu mensongère) que je serai en vacances.
Je tiens à préciser que les "khôlles" en prépa Lettres n'ont rien à voir avec celles des autres types de prépa. En scientifique ou autre, les colles ce sont des espèces d'interros orales sur le cours une heure dans l'aprèm avec un professeur dans une petite salle, puis l'exécution d'un exercice au tableau devant CE PROF QUI TE JUGE LÀ. (Reprenez-moi les étudiants des prépas concernés si j'ai tort, mais normalement c'est à peu près ça)

En hypokhâgne, on est davantage sur un bail... type oral du bac. Vraiment, je ne déconne pas. Les khôlles de français c'était clairement t'avais un texte littéraire à analyser, plan en trois parties, voilà que je te sors des axes dont je comprends même pas le sens... En plus le texte t'était donné la veille. En ce qui concerne les autres matières, c'est clairement pas du recrachage du cours de la semaine précédente, genre c'est pas du par cœur ; les khôlles pour nous ce sont des putains de DEVOIRS MAISON (genre énormément de recherches sur des trucs que TU N'AS PAS VUS EN COURS type GAUGUIN : IMAGES DE LA POLYNÉSIE FRANÇAISE (ça va j'étais tombée sur un sujet super, y'en a ils ont eu IMAGES DE LA MISE EN VALEUR ÉCONOMIQUE DES COLONIES 1880 - fin des années 1930) ou encore UN EXPOSÉ SUR LE TRAÇAGE DES FRONTIÈRES DE L'AMÉRIQUE LATINE EN GÉO ???) qui te stressent toute une soirée voire plusieurs, qui te bousillent tes week-ends, parce que tu ne peux pas te permettre de te ramener devant un professeur qui a réservé son temps pour toi et lui présenter de la merde alors que tu es en prépa TU ES L'ÉLITE DE LA NATION MDRRRR ; tu ne peux pas. Non en vrai ballec de l'étiquette "d'élite de la nation" pff n'importe quoi, non c'est juste que parfois tu connais le sujet de ta khôlle depuis une semaine voire plus donc forcément tu as la pression de rendre un travail bien fait, surtout que tu es censé.e être une personne 'adulte' et responsable, donc vraiment t'as 0 excuse si tu présentes un travail de merde si ce n'est un craquage complet devant le prof durant lequel tu listes tes problèmes personnels. (J'ai un pote à qui c'est arrivé, il était en dépression, il a arrêté la prépa en mars, le mois d'après on le voyait sourire sur des photos insta avec des lunettes de soleil jpp)

Bref tout ça pour dire que les khôlles c'est vraiment ce qui m'a pourri la vie en prépa, il y en a eu beaucoup pour lesquelles je faisais des blocages, ça me tétanisait tellement de m'y mettre (mais ça c'est vraiment mon côté perfectionniste, vouloir tellement bien faire mais savoir d'avance que je ne serai pas à la hauteur alors je n'arrive pas à rendre quelque chose DU TOUT) que la veille au soir de la khôlle ça m'arrivait souvent de ne pas l'avoir finie alors je remettais au lendemain matin, je me disais "tranquille, tu la finis en cours sur ton ordi le matin en français pendant qu'il parlera tout seul" (remember : je vous ai dit que beaucoup tapaient leur cours à l'ordinateur...) sauf que du coup je passais une nuit horrible avec des sueurs froides parce que je savais que je ne l'avais pas finie et que je devrais m'y COLLER (haha) le lendemain.

(Je déconseille à tous de faire ça. Soyez organisé.e.s 🙂)

Après je vous avoue que pendant toute l'année je me suis infligée une pression inutile (le côté perfectionniste, l'habitude de faire partie des meilleurs en classe, ne pas vouloir décevoir, etc. a dû beaucoup jouer...) et donc j'ai vraiment travaillé sur ça, j'ai appris à relativiser, surtout qu'à côté t'avais ma meilleure amie qui did not give a shit at all et donc j'ai essayé de prendre un peu modèle sur elle sur la fin haha

Et ça a plutôt marché puisque mes dernières khôlles en juin (ah mais, jusqu'au bout on a dit) je les ai faites sans pression à la dernière minute, et limite si c'étaient pas mes khôlles les plus réussies haha (enfin, presque, et puis pour pas beaucoup de points en moins j'avais tellement moins stressé que pour les aaaaautres) Ma khôlle d'anglais mdr. La dernière. Cinq minutes avant d'y aller j'avais même pas de troisième partie, j'ai improvisé. (j'ai eu 12 pour les curieux, c'était sur Meghan Markle et Harry au passage mdr)

Je suis aussi partie de la prépa parce que la khâgne ne m'attirait POINT DU TOUT. L'hypokâgne askip c'est mignon par rapport à la khâgne 🙃
En vrai ça dépend des témoignages, certains te diront que c'est la première année la plus difficile. Mais faire un DS de 6H le samedi matin sur la Tunisie, non, merci. (Vous allez vous demander pourquoi je parle de colonies et de Tunisie depuis tout à l'heure jpp mais j'y peux rien si c'est le programme, ce sont de vrais exemples mdrrr)

Et puis aussi, ce qui m'a vraiment poussée à partir, outre les khôlles, la charge mentale, les DS de 6h, etc. c'est l'espèce de pression qu'exercent les profs malgré leur bienveillance, et cette création d'une compétitivité toxique entre camarades. Alors, oui, forcément, on est là pour les concours ET LES GAGNER, L'ENS OU RIEN MOUAHAHAHA. Mais moi ça m'intéressait que dalle les concours en fait. Et si c'est pour retrouver la même ambiance à l'ENS qu'en prépa, même payée, je ne veux pas y aller. Et puis on peut en parler des camarades de classe ? De ces gens qui composent ta classe, là ? Honnêtement, je n'ai pas sympathisé avec beaucoup.

Déjà, deux gros facteurs. Le premier : le fait que ma meilleure amie depuis le collège soit dans ma classe. Forcément, même si j'avais conscience que ce n'était pas une raison pour ne pas aller vers les autres, plus ou moins consciemment tu veux quand même rester confortablement avec celle avec qui tu te tapes tes meilleures barres, et donc comme tu n'es pas dans le besoin immédiat de créer des liens, eh bien tu n'en crées pas. Après, heureusement, on n'a pas choisi les mêmes options (elle, latin débutant 4 heures vs moi latin continuant 2 heures, moi option ciné 4h le jeudi aprèm, pas elle...) ce qui nous a permis de chacune de notre côté rencontrer de nouvelles personnes. (Et mes nouveaux potes de prépa avec qui je compte rester en contact sont justement des camarades avec qui j'ai eu l'occasion de sympathiser durant les cours d'option)

Deuxième gros facteur : le covid. C'est hyper difficile de sympathiser quand le seul moment où tu peux enfin découvrir le visage de ton interlocuteur c'est le self. Oui parce qu'en plus, un truc que j'ai oublié de préciser, c'est qu'il n'y avait pas de récré. On enchaînait les cours, la seule pause c'était le déjeuner. Et donc à cause du covid, puisqu'on portait tous des masques, il y en a certains dont j'ai presque jamais vu le visage, c'est terrible. Et puis, pas de soirée à cause des couvre-feux pour vraiment sympathiser, créer des liens, décompresser et se voir EN-DEHORS DES COURS (d'ailleurs j'ai un peu peur pour l'an prochain car je ne suis pas vaccinée 🙃), les confinements... (même si puisque j'étais dans un lycée je n'ai pas eu tant que ça de cours en distanciel, contrairement aux étudiants de la fac)
Tout ça a fait que la création de liens en a bien sûr été énormément affecté, et que, malheureusement, je n'ai pas assez appris à connaître mes camarades, et j'en suis sincèrement navrée.

Mais d'un autre côté, c'est vraiment nul ce que je vais dire, mais honnêtement les trois-quarts n'avaient pas l'air intéressants, ou en tout cas c'était pas mon délire, du tout. Genre, j'ai été déçue de mes camarades de classes.
Et même les khâgnes (= les étudiants de deuxième année de prépa lettres) qui eux étaient beaucoup plus cool, ouverts d'esprit, etc. ont dit que la promo d'hypokhâgne de cette année n'était pas ouf, genre selon eux "ils n'étaient pas dans le même délire". (J'ai peut-être juste loupé la bonne année... D'ailleurs je compte rester en contact avec mon parrain, il était cool haha)

Entre les filles du premier rang de la classe hyper axées travail, révisions, ENS ou que sais-je, et les petits péteux issus des classes ES (pardon aux anciens ES qui me suivent :)) qui détestaient la littérature et qui n'étaient là que pour le concours Sciences Po, qui a dit que je trouverai mon âme sœur en hypokhâgne ? Vraiment, je n'ai pas trouvé de gens intéressants. (À part mes quelques potes, et un gars aussi que j'appréciais bien, en plus il était fan de Proust comme moi et tout, il était bg, cultivé, IL AIMAIT LA PEINTURE, AUSSI, mais je sais pas, il s'est jamais plus que ça intéressé à moi, genre on avait commencé à parler Proust et Deleuze sur insta mdrr puis il m'a jamais répondu, alors j'étais un peu déçue. Parce que même en amitié il avait l'air chouette, hein !)

Mais voilà, je trouve ça regrettable parce que je pensais trouver des gens intéressants en prépa cette année, et le peu qui l'étaient, eh bien ça ne s'est pas forcément fait (beaucoup à cause du covid, je pense. Vraiment je me dis souvent que s'il n'y avait jamais eu cette pandémie, ma vie serait toute autre. DÉJÀ J'AURAIS PASSÉ LE BAC AJAJQKKQLALAP. Au passage je n'ai plus aucun remords de l'avoir eu haut la main en terminale après cette année effroyable mdrrr, les quatre semaines au total (hiver et printemps) de concours blancs, on s'en rappelle)

Pour vous dire, la personne la plus intéressante que j'ai rencontrée cette année et que j'aurais pensé plutôt découvrir sur les bancs de l'école que sur une chaise sous les platanes durant un petit concert amateur en Occitanie, c'est un ami d'Elisa. Comme quoi, sortez, les amis.

Après la prépa a quand même du booooon. Déjà mon avis est forcément tout sauf objectif, de plus que vous êtes tombé.e.s sur le témoignage de la fille qui a le moins apprécié la prépa au monde mdr. En réalité, (j'ose espérer que) cette année plutôt intensive m'aura appris à mieux m'organiser au niveau travail, et même peut-êtreeeee à y prendre un certain plaisir (il y a un côté stimulant parfois, surtout durant les examens, genre j'ai kiffé mes concours blancs.) Ah oui ça d'ailleurs c'est un point que je n'ai pas abordé et qui vient appuyer ce que je disais sur les khôlles précédemment.

En fait, je kiffe écrire des pages quand je suis en conditions de travail, dans une salle d'examen avec soixante autres élèves ou quoi qui suent tous autant que moi sur leur copie, et puis au moins tu sais qu'en cinq heures, c'est bouclé, quoique tu fasses t'auras tout donné, et puis bon, qui vivra verra hein, au pire tu te prends une mauvaise note (comme d'hab lol on finit par s'habituer). Et c'est ça que je reproche à mon année passée en prépa - après ça peut être différent selon chaque établissement - c'est que j'ai eu trop de devoirs maison. Donc, pas ces conditions d'examen, de solidarité presque, pas ce temps limité qui te pousse à tout donner, puis après c'est terminé. NON. Les khôlles = pétage de câbles à 21h45 parce que tu n'as pas mangé, tu n'as pas pris ta douche (ton shampoing qui plus est) et que tu n'as même pas encore lu ton sujet de khôlle pour le lendemain. Et tu vis tout seul.e dans ton CROUS. Et donc t'appelles ta mère en pleurs. Mais elle ne sait pas comment te consoler donc tu vas encore pire après. Et c'est l'hiver. Et ton bureau fait face à des volets fermés. Et tu sais que si tu les ouvres, il fera noir, dehors.

Je vous jure ça m'a traumatisée avhqkkqkqllalalal
À tel point que j'ai trop peur de revivre ces moments insecure l'an prochain, mais bon en vrai, je suis plutôt vaccinée (c'est peut-être pas le bon terme en ces temps compliqués lol) (en plus justement, je ne le suis pas et j'ai peur de pas me faire d'amiiiiiis)

Bon c'est assez brouillon tout ça, si vous voulez des détails supplémentaires sur mon année en hypokhâgne (= première année de prépa lettres, je rappelle), sur ce type d'études en général, même connaître mes notes, ça ne me dérange pas, il n'y a aucun souci, je vous transmets toute information que vous désirerez !

En résumé, je dirais que la prépa n'était pas faite pour moi. Ce n'est pas tant une histoire de difficulté, de santé mentale, que de compatibilité entre toi et le format d'études choisi. Par exemple, comme dit plus haut, la prépa a un rythme trop rapide pour moi, et cette pluridisciplinarité qui m'avait tant attirée initialement est justement ce qui m'a le plus poussée à partir sur la fin.

Je vous avoue que je n'ai pas envie de trop me replonger dans cette époque, genre me creuser la tête pour me souvenir exhaustivement de tous les points que je voulais aborder avec vous dans ce chapitre car ça demeure tout de même une année de ma vie que je qualifierais de très brouillon, que je n'ai pas très bien vécue, donc c'est un peu comme si je venais de sortir de dépression et que je devais vous en reparler là tout de suite alors que j'ai enfin tourné la page (j'exagère à peine)

NOUS VOILÀ DONC À LA DEUXIÈME PARTIE DE CE CHAPITRE HIHIHI

II

MA VIE À PARIS

MES ÉTUDES À L'ÉCOLE DU LOUVRE

L'AMOUR DANS MA VIE ??? (mdrr vous n'en saurez pas plus) (ce glow-up radical dans ma destinée, Dieu a mis le PAQUET)

*époussette ses épaules*

Me demandez pas en quoi consistent ces études, je sais pas moi-même krkrkr (je voulais juste fuir la prépa)
Non plus sérieusement quand je pense que je vais étudier CE QUI ME PLAÎT, JE JUBILE. Je me rappelle en latin l'an dernier, je regardais ce poster des Ménines de Vélasquez du coin de l'œil, l'air rêveur, en me rendant compte que c'est ça qui m'intéressait... Ablblblbl

Enfin, si je sais à peu près ce que je vais étudier à l'école du Louvre, c'est histoire de l'art, muséologie, archéologie... Mais je vous en dirai plus quand j'y serai. ET J'AIMERAIS BEAUCOUP PRENDRE OPTION HISTOIRE DU COSTUME POUR DEVENIR AUSSI CALÉE QUE KAROLINA ŻEBROWSKA MÊME SI J'AI ENVIE DE PLEURER PARCE QU'IL Y A TROP DE CHOIX D'OPTIONS TROP BIEN ET QUE TU PEUX N'EN PRENDRE QU'UNE

Donc sum up : J'HABITE À PARIS, DANS LE 15E, J'AI MON PROPRE APPARTEMENT AVAJQKLQLALLQL (enfin je suis locataire, hein, faut pas pousser mémé dans les orties)

En fait l'année dernière j'étais au CROUS à Rennes, et je pensais être au CROUS à Paris aussi puisque je suis boursière et que j'ai pas trop la thune sauf que J'AI ÉTÉ RECAL DU CROUS. Forcément, il y a énormément de demandes sur Paris, mais en plus apparemment ils privilégient les étudiants étrangers. Donc tout le début du mois de juillet on a passé nos journées, ma mère et moi, à me chercher un appart. On était si désespérées qu'on a faillit prendre des trucs, je vous jure. En vrai, faut qu'on en parle des logements sur Paris p.t.d.r. genre à quel moment tu oses proposer un appart avec des toilettes turques sur le palier ?? C'est une honte mdrrr (ce logement j'ai pas pensé une seconde à le prendre, rassurez-vous)
Bon finalement on a trouvé et ablblbl je suis trop fan de mon nouveau petit bébé (en réalité je suis immensément heureuse de ne pas avoir été prise au CROUS :'))

Il ne fait que 17 m², mais c'eST pas La tAiLLe QUi coMPte. (Bon en vrai je le conçois c'est petit, je vais avoir la place de r mettre dans ma cuisine krkrkr mais la salle de séjour est spacieuse, c'est vraiment cool)

Le ✨ hall d'escalier ✨

(Je suis au 4e étage avec ascenseur.)

ma ✨ penderie ✨

Je vous dis, je vais finir styliste, ou dans le costume je sais pas, mais je crois que j'aurais jamais dû quitter cette voie des yeux.

Je me suis découverte un talent pour le bricolage. (Ceci est le plan d'une table basse. Avec roulettes, s'il vous plaît.)

VOILÀ DONC J'Y RETOURNE DIMANCHE PROCHAIN, J'AI TROP HÂTE et en même temps un peu peur, ça reste Pariiis quoiiii c'est un peu intimidant, mais bon, c'est l'aventure 😌

Je commence les cours le 7 septembre pour les curieux. Et d'ailleurs il faut que j'aille voir sur place où est l'école parce que je sais qu'elle est à côté du Louvre, mais je l'ai jamais encore trouvée jpp donc j'irai avant la rentrée, histoire de pas arriver une heure en retard le jour j hein 🥲

Je pense avoir à peu près tout dit hihi

Ah oui et aussi, juste avant de vous quitter, je tiens à vous annoncer (comme j'y avais déjà fait brièvement référence dans un message sur mon mur) que j'ai presque terminé une (longue) nouvelle sur laquelle je suis depuis plus d'un an et demi, et que whao... Ça fait bizarre et en même temps, quelle fierté, quelle joie.

En vrai...
Je suis tellement fière de ce que j'ai écrit 👉👈

J'ai vraiment l'impression d'avoir su cristalliser ce que je voulais transmettre, et c'est si satisfaisant. Presque l'impression de faire un cadeau à la moi de 17 ans, qui aurait eu besoin de le lire. Initialement, je l'ai vraiment écrit pour moi (c'est aussi une des raisons pour lesquelles je ne me sens pas du tout de l'éditer maintenant, à vrai dire ça m'angoisse un peu de la rendre aussi publique, en plus j'ai peur d'être recalée par Gallimard jpp) je disais, c'est vraiment un pan de ma vie qui se referme avec elle, et ça me fait du bien. J'en avais besoin, et je suis fière qu'elle existe, et qu'elle garde à jamais la trace de sentiments qui auront énormément compté pour moi et que je renferme à tout jamais ici mais dont il est aujourd'hui temps que je me sépare. Ça doit vous sembler super abstrait ce que je dis là, désolée.

Ça balance des dossiers abajkqkqll

Quand j'ai appris sur Parcoursup que j'étais prise au Louvre :') :

Le lycée, pas le romancier. (Oui, je porte un T-shirt Joy Division)

#jesuisunehéroïnedanime

Bref, sur ce, la prochaine fois que j'écris ici j'espère que ce sera pour vous annoncer que touuut va bieeeeen (ou alors j'aurais un pétage de câbles un soir mais je vous annoncerais le lendemain qu'en fait ÇA VAAAAAAA)

Quoi de neuf de votre côté ?

Vous passez en quelle classe ??

Merci à tous ceux qui auront eu le courage de tout lire jusqu'à la fin, j'espère que j'en aurais informé certains sur la prépa (sans forcément les dégoûter - ou alors au contraire j'évite peut-être des dépressions futures lol - en vrai sans déconner, je pense que si j'avais lu ça à l'époque, en term, ça m'aurait peut-être dissuadé de la connerie que je m'apprêtais à faire)

Breeeeef, j'attends vos retours en commentaires, je vous aime

Пока 👋🥰