Chapitre quatrième

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La pluie ne cesse de tomber, les vieilles fenêtres tremblent sous le vent et les gouttes dessinent des rainures sur les vitres sans s'arrêter. J'ai mon bon vieux bouquin sur les jambes, mes lunettes sur le nez, les cheveux attachés en une queue de cheval que j'ai fais bien rapidement, précipitée par la hâte de continuer mon roman. Le personnage principal entre dans une scène plutôt improbable. Matt, l'homme qu'elle aime, l'attend dans un quartier plutôt reculé de Paris, et elle est en train de le rejoindre. Je me pince les lèvres. Je suis persuadée qu'il va la tuer.

-Tempérance, à table.

Je souffle avec force en entendant ma mère hurler, et claque mon livre avant de descendre dans la salle à manger.

La belle table en verre aux pieds de cuivres prône dans la pièces boisée. Le parquet a été refait, toute la salle sent la cire et brille de mille feux. De belles assiettes de porcelaines blanches entourées de couverts d'argents sont emplies d'un beau gratin de pâtes au fromage grillé.

Je m'assoit en face de ma mère, Matthew est à mes cotés, il mange mécaniquement son repas, et je vois à son regard que quelque chose ne vas pas.

-Comment s'est passé ta journée?

-Hum, bien.

-Tu t'es fais des amies ?

-Fais attention, l'espoir pourrait te tuer.

Grincement de dent, argenterie, porcelaine neuve.

-C'est bon c'est rien.

Matthew m'assène un regard assassin et repart à son assiette avec une mine renfrognée. La soirée commence bien.

-

Serviette enroulée autour de ma chevelure, brosse à dent dans la bouche. J'entends ma mère qui discute. Sûrement au téléphone. Elle braille carrément, c 'est fou,  je ne l'ai jamais autant entendue crier. Je crache le dentifrice dans l'évier  et engloutis un verre d'eau avant de sortir de la salle de bain. Matthew bloque la porte et m'attrape le bras.

-C'est quoi ton problème, Tempérance ?

-De quoi tu parles ?

-Pourquoi tu lui réponds comme ça ?

-Lâche moi le bras, veux tu ? Ça ne te regarde pas.

Il se rapproche de moi et me fixe durement dans les yeux, plantant encore plus ses ongles dans ma chair.

-Ce n'était pas sa faute.

Je peux sentir la rage dans sa voix alors qu'il sert la mâchoire, je peux voir la douleur dans ses yeux, la haine dans son regard. Il me lâche, souffle et claque la porte de la salle de bain derrière lui.
Il m'a fait peur. Je ne sais pas vraiment ce qui lui a pris. Il n'a jamais été aussi agressif envers moi. Jamais il ne m'a adressé un regard si dur, si autoritaire

Jamais.

-

12 Octobre 2015.

Clémence GCN.

Suite prévue pour le 14 Octobre 2015.




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