Chapitre cinquième

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Les portes du vieux bus  claquent derrière moi, et je pars vers le fond du transport. Il fait bien froid, ce matin, les nuages sont bien bas et les trottoirs sont gelés, j'ai donc délaissé l'idée d'aller au lycée à pied. C'est plein, il y a très peu de places libres, et je me cale donc dans un coin, contre la vitre, coincée entre deux mastodontes d'un mètre quatre vingt chacun, discutant à forte voix des statistiques du prochain match de rugby de l'équipe britannique. C'est déjà mieux que les amateurs de football qui gueule sur tout les toits à qui gagnera, mais ce n'est tout de même pas ce que je qualifierai de parfait.

Je souffle un bon coup, il ne m'ont pas encore adressé la parole, perdu dans leur jouissance, et c'est tant mieux. Je n'ai aucune envie d'ouvrir ma bouche pour ne déballer que des conneries ou des mots sans sens. La sociabilité... Un jargon dont je ne connais que l'utilité

-Salut ma belle. 

Une voix masculine résonne dans mon oreille droite et je tourne vivement la tête, pour voir l'un des grands étudiants addict de rugby souriant à pleine dent, et plantant son regard rieur sur mon visage. Il a une coupe courte et brunâtre, et des yeux noirs, rieurs. Un nez en trompette est planté sur son visage bronzé, et des lèvres fines et rosées affiche une mine amicale. 

-Heu, salut. 

Je l'entends rire de ma réponse. 

-Je m'appelle Andrew Gray. Je suis dans le même bahut que toi, je crois bien t'avoir vu hier avec Abigail à la sortie. 

Ma bouche se tord légèrement en me remémorant hier.

-Je suis Tempérance Danbourg. Oui, elle m'a rendu ma trousse que j'avais oubliée. 

Ma réponse parait un peu stupide, il rigole doucement avec son camarade, et ma gorge devient sèche.

-Très bien, Tempérance, bienvenue. 

Je tente un sourire qui se transforme en grimace. Je tourne la tête, un peu honteuse. 
Il me fait un clin d'œil et un petit rire se fraye un chemin entre mes lèvres. Le bus se stoppe, le chauffeur clame aux élèves de dégager, le monde se bouscule, et le froid me mord le visage lorsque j'arrive enfin à m'enfuir de cette compression d'étudiants fatigués. 

Je jette un coup d'œil maladroit à mon image, reflétée par la vitre embuée du bus. J'ai l'impression de ne ressembler à rien. Mon nez refroidi ressemble à celui d'un clown tant il est écarlate, mes deux yeux bleus sont mouillés, trahissant l'apparition d'un rhume sous peu. Mes lèvres se gercent légèrement et mes cheveux châtains sont emmêlés en un chignon disparate. Mon manteau épais et kaki à le col remonté jusqu'en haut de ma nuque, et une lourde écharpe en laine noire couvre mon cou et le bas de mon visage.


La deuxième journée commence, rude et gelée.

-

14 Octobre 2015.

Clémence gcn

Suite prévue pour le 17 Octobre 2015.




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