Chapitre vingt-huitième

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L'orage. Non, pire que ça. L'ouragan.


Féroce, dangereux, trépidant, colérique.

Dans mon âme.

En mon fort intérieur, c'est la tempête, le déluge, l'eau et le feu qui se battent et qui s'entre-tuent.

- Vous mentez ?

Il est toujours difficile pour les victimes d'admettre ce genre de chose. C'est plus simple de croire à un mensonge, à une mauvaise blague. Personne ne veut croire en ses cauchemars, personne ne veut capituler devant l'idée d'une nouvelle si désarmante.

Personne ne veut s'écraser et admettre la triste vérité.

- Non, Tempérance, je ne mens pas.

La voix grave et tragique du commissaire résonne. Son regard se veut calme et paternel, mais je ne ressens rien d'autre que de la haine, celle qui déchire les Hommes.

Le genre de Haine, avec un grand « H », qui amène à la guerre, qui amène à la mort. La haine c'est pire que tout, que la colère, que la tristesse, pire que l'amour.

Si j'avais la force de frapper de mon poing le bureau du commissariat, je le ferai. Cependant, j'ai les bras lourd comme du plomb, plaqués contre mon corps frêle, désarmé et tremblant de rage.

- Ce n'est pas tout mademoiselle...

Pas tout ? Pas tout ? Parce qu'il peut y avoir plus ? Plus grave ? Plus troublant ? Parce qu'on peut tuer un Homme et une âme avec plus de délice encore, et qu'on peut enfoncer son esprit aux tréfonds de la terre sans remords ?

Je ne sais pourquoi j'accuse le commissaire, pourquoi je le déteste à présent, pourquoi je veux le frapper encore et encore. Des pulsions assassines viennent secouer mes principes et mon calme habituel.

- On a finit l'autopsie de votre mère.

Boum.

Mon cœur loupe un battement.

Un mensonge, un mensonge, je ne crois plus que les menteurs, parce qu'ils sont les seuls capable d'enjoliver la vérité en la rendant plus belle avec un mensonge plus noir.

- C'est votre frère, Tempérance. Et il court toujours en liberté.

Mensonge – Mensonge.

- Vous mentez, là aussi, n'est ce pas ? Arrêtez vos mauvaises blagues, car si c'est un gag, c'est loin d'être drôle.

Je rigole amèrement. Est ce que je deviens folle ? Sûrement, toutes ces informations qui me montent à la tête et entortillent mes neurones sans aucun scrupules.

Le commissaire se lève brusquement, visiblement en colère.

Vous n'êtes pas le seul, monsieur, à vouloir sortir de ses gonds.

- Écoutez moi bien, mademoiselle. Prétendre que quelqu'un ment, c'est quelque chose. Prétendre qu'un commissaire, qui bosse sur une affaire depuis déjà plusieurs semaines, ment, ça c'est une faute grave. Alors à présent, acceptez cette vérité, ou vivez votre vie en prétendant que celle ci est un mensonge, mais ne m'accusez pas de telle sorte.

Ainsi, il claque la porte, et me laisse seule, dans un bureau qui sentait l'encre d'imprimante et le café froid.

Alors, je comprends que tout est vrai. Que ce cauchemar est ma vie. Que toutes ces peurs qui encombrent mon âme sont fondées sur ce qu'il se passe autour de moi.


Et je hume une odeur de cigarette en sortant du commissariat. Je n'ai pas versé de larmes, sûrement parce que j'avais épuisé le stock.

Et je hume une odeur de clope fumante en sortant de l'enfer, et je fais volte face pour apercevoir alors son visage démoniaque, celui du diable qui reprend ses droits, et il s'est approché de moi.

Il me prend dans ses bras comme le protecteur par défaut, celui qui fait tout par principe sans pourtant rien ressentir. Je pose mon visage dans le creux de sa nuque, caressant de ma joue le cuir de sa veste.

Il passe une main dans mon dos, l'autre sur mon épaule. Il caresse mes cheveux, et me sert un peu plus dans ses bras.

Alors, une larme salée, peut être la dernière, vient s'écraser sur le béton sombre et mouillé. 


-


Samedi 09 Avril.

Ce chapitre est un peu spécial, m

On approche vraiment de la fin, et vous saurez tout très vite. 


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