Chapitre vingt-neuvième

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Il fait nuit, encore, toujours. Mon corps, mon âme, mes idées, semblent être constamment plongés dans la pénombre nuptial. Est il seulement possible d'en sortir ?

Je suis dans mon canapé, une cigarette à la main, la gorge pleine de tabac et de sanglot. J'entends la radio cracher des vieilles chansons démodées depuis la cuisine. J'écoute le vent qui s'écrase sur la fenêtre, en l'ébranlant doucement, comme pour la réveiller d'un mauvais cauchemar.

La musique s'arrête, laissant place aux informations, que j'attends avec impatience depuis plusieurs heures. Sans pourtant me presser, je me lève en balançant ma clope dans le cendrier déjà bien remplit. Je m'assois face à la radio, accoudée au bar, patiente et pourtant, à l'affût.

« Bonsoir à tous c'est Vanessa Gramm , aujourd'hui, c'était l'anniversaire de.... »

Sa voix suraiguë de présentatrice me donne mal à la tête, et ses potins me rendent folle. Le temps court sur l'horloge, et tandis qu'elle déballe ses stupides nouvelles, j'attends en fixant la pluie qui commence à s'abattre dans le jardin en un clapotis morose.

« Je viens de recevoir une information à la seconde. Deux assassins semblent être en fuite dans les environs de Stratford Upon Avon. Les autorités préconisent aux habitants de rester cloîtrés chez eux, et de n'ouvrir sa porte à personne.... »

Interpellée, j'augmente le volume de la petite radio de poche :

« Les deux individus ont tout deux entre dix-sept et vingt-ans, plutôt grands et robustes. Ils ont tout deux les cheveux bruns, et sont complices de plusieurs meurtres. Si vous avez des informations, veuillez appelez au numéro suivant... »

J'éteins la radio en un sursaut, et le silence envahit la pièce. Dans un élan de frayeur et de détermination, je grimpe les escaliers et me précipite dans ma chambre. Des volutes de poussières se soulèvent sur mon chemin alors que j'empoigne ma valise brune, jusqu'alors planquée sous mon lit. J'ouvre mon placard et j'emporte quelques vêtements déchirés que je balance sans scrupule dans la petite case.

J'ai l'impression d'étouffer, que l'air reste bloqué dans mes poumons, emprisonné dans mes déboires. Je dévale les escaliers en manquant de tomber, et puis, je claque la porte d'entrée, plantée sur le parvis. En bas, face à moi, le vieux chêne me regarde d'un air dépité. M'avançant vers lui, j'attrape une petite pierre taillée par le temps, et commence à graver quelques lettres sur l'arbre attristé.

« H-D »

Il faut que je m'en aille, à présent, que je m'évade de cette prison de tristesse, que je m'éloigne de cette maison, de mon frère, de ma défunte mère.

Je me mets alors à marcher, le long de la route, à travers les bois, suivant sans direction les lampadaires qui, de leurs néons acides, éclairent la route bien abîmée. Je regarde sans ambition les étoiles qui me narguent de leur hauteur, et je pense que jamais je ne pourrais les rejoindre et m'éloigner assez de ce monde décadent.

Des enseignes lumineuse attirent mon œil fatigué et affamé, et un bar affiche sa majesté au bord de la route. Lorsque j'entre dans cet endroit pourtant délabré, la chaleur des hommes fatigués et l'odeur de la bière fraîche viennent flatter mes narines. Je m'accoude alors face au barman qui me regarde d'un œil accusateur. Deux alcooliques bien amochés sont affalés sur le bar, entamés par leurs douleurs et leurs malheurs.

Avant que le serveur n'ai le temps de rétorquer que je n'avais pas l'âge d'être ici, et encore moins à cette heure tardive, je lui commande simplement un pichet de bière et quelques chips, en lui offrant un regard noir et plein de fatigue.

Sans rétorquer, il me l'apporte sans m'accorder un mot, et en quelques minutes, je repars sur mon chemin, rassasiée, et pourtant, épuisée.

La lune ne m'apporte plus de réconfort, et elle semble se moquer de moi, de ma petitesse, de mes souvenirs, et même de mes désirs d'évasion. Je n'arrive plus à lui répondre, ivre de fatigue, ravagée par mes sentiments.

Et puis soudainement, je tombe au sol. Quelque chose m'a frappé à la nuque, et les étoiles viennent flotter devant mes yeux. Le macadam vient m'accueillir violemment et une douleur lancinante m'écrase et me brûle alors que j'essaye de reprendre mes esprit.

J'ouvre les yeux, plissant les front tant mon corps entier souffre. J'aperçois avec difficulté les contours d'un homme, penché au dessus de moi, à quelques centimètres de mon visage.

- Tempérance, te souviens tu de ce que je t'ai dis ?

Il a une voix rauque que j'ai peine à entendre à cause des acouphènes qui viennent troubler mon audition. C'est lorsqu'il se rapproche encore que je comprends qui il est. Son haleine mi-tabac mi-menthol, son parfum citronné, ses cheveux foncés, son allure nonchalante.

- Je suis le maître du jeu....

Je n'arrive pas à reprendre mon souffle, je n'arrive pas à lui répondre. Soudainement, comme une ombre, ses lèvres viennent se poser sur les miennes, douces, tremblante, comme un souffle. Ce contact chaud, rassurant, se dissipe aussi vite qu'il est apparut, et il se relève, un sourire narquois planté sur son visage démoniaque.

D'un mouvement, il s'approche de mon oreille, et chuchote :

- ... et j'ai gagné la partie.

Un milliers de particules colorées viennent troubler ma vision, ma tête tourne, et mes sens se troublent alors que je reçois un ultime coup au visage.

Puis, le noir complet. 

-

Samedi 23 avril. 

Le voilà enfin, le dernier chapitre. 

Avez vous réussit à faire le lien avec le prologue ? 

Ne vous inquiétez pas, tout sera révélé dans l'épilogue qui arrivera dans une ou deux semaines, donc n'archivez pas tout de suite l'histoire, sinon vous ne saurez pas toute la vérité, et ce serai bien dommage ! 

J'espère vous avoir surpris avec cette fin, et avoir encore attisé votre curiosité !

Merci de votre patience et de votre fidélité ! 

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