Chapitre vingt-quatrième

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Minuit sonne, et un grand bruit vient faire frisonner mes tympans. La grande horloge vient d'émettre un son abominable et rouillé dans la bibliothèque. Je m'allonge de tout mon long sur mon lit, en soupirant. Je n'arrive pas à dormir, les dires de Bradley résonnent sans cesse dans mon esprit vide.

Vide, mais pas tant que ça. J'ai l'impression de penser encore et encore à des choses qui n'ont aucune utilité. Je m'enferme dans mes propres déboires.

Un petit son me fait sursauter, et je me relève soudainement en fixant la fenêtre qui vient de s'ébranler. Un deuxième petit tintement fait vibrer la vitre et, inquiète, je m'approche prudemment. La lumière hyaline de la lune caresse mon visage fatigué, trouée par l'ombre des branches mortes. Une voix étouffée parvient à mes oreilles.

- Ouvre moi !

Ce cri hurlé me persuade à me pencher au dehors : Bradley, ensanglanté, sans aucune expression sur les visages, me fixe, le souffle court et saccadé. Je ne sais quoi dire, et je dévale les escaliers pour lui ouvrir la porte, totalement paniquée.

- Tu sais j'aurai pu grimper à ta fenêtre ? Rétorqua t'il nonchalamment.

- Dans cet état ? Ne te fou pas de moi, rentre, dépêche toi.

Il grogne silencieusement et se glisse à l'intérieur.

- La salle de bain est à l'étage.

- J'en ai pas...

- Tait toi, et grimpe.

Il me lance un regard plein de sous entendu, et monte en silence. Je ne sais pourquoi j'ai ce sentiment de rage et d'inquiétude qui emplit mon esprit. J'essaye de chasser, d'un coup de tête, ce reflux de reproches, et le suis jusque dans la salle de bain.

Je sors une compresse, l'alcoolise, et la pose sur sa blessure en tapotant légèrement. Il ne réagit pas.

- Tu t'es évadé ? Lâchais-je finalement.

- Non, même pas.

- Alors, explique moi ça.

- Je n'ai pas envie.

- Fais pas ton enfant Bradley. T'es venu toquer chez moi en pleine nuit, alors répond moi ou je te laisses dehors.

Il hausse un sourcils accompagné d'un petit sourire narquois.

- C'est des menaces que j'entends ? Se moque t'il.

Je croise les bras, et le fixe d'un air renfrogné.

- Ok, c'est bon, je vais te le dire. Ils m'ont libéré, ils ont bien compris que je n'avais rien fait. Seulement, j'avais un admirateur qui m'attendais dehors.

J'écarquille les yeux.

- Qui ça ?

- Je n'ai aucune raison de te le dire. Et enlève cette compresse, ça brûle.

Je souffle et jette le bout de gaze à la poubelle d'un geste las. Je m'assois alors à coté de lui, sur le bord de la baignoire blanche. Je sors alors une cigarette, coincée dans la poche de mon jogging.

- Tu as du feu ?

Il me tend son briquet rouge, et j'allume ma clope en inspirant profondément. Ça fait si longtemps. La fumée vient brouiller ma vue, et le tabac coule dans ma trachée avec douceur.

- Tu vas me dire, un jour, dans quelles histoires tu t'es fourrés ? 

- Je penses pas, non.  Je peux en avoir une ? Demande Bradley, un air de chien battu plaqué sur le visage.

- Les malades ne fument pas.

- Les gens biens ne devraient pas non plus. Rétorque t'il.

Je hausse un sourcils, je ne comprends pas son sous entendu.

- Alors pourquoi fumes-tu ?

- Qui a dit que j'étais quelqu'un de bien ? 


-

Vendredi 19 Février. 

Bonsoir/Bonjour à tous. Comme je ne suis pas en mesure de poster de chapitre demain puisque je pars en vacance, j'ai pris un peu de mon temps pour vous écrire celui ci. 

Je ne serai pas active sur Wattpad durant une semaine,  donc pas de texte sur Prosodie et pas de chapitre sur Humanité Décadente. 

Je vais donc essayer de m'avancer un peu sur les chapitres, histoire d'en poster plus régulièrement. 

Bonnes vacances à tous.

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