Chapitre vingt-cinquième

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Ma petite cuillère tourne et tourne dans ma tasse de café à moitié vide. Bradley me fixe d'un regard démuni de toute émotion. Il est quatre heure du matin. Une clope fumante est coincée entre ses doigts fins, posée sur la table brune. J'ai cédée à sa requête, comme une mère agacée par les caprices de son gosse.

- Tu vas rester là toute la nuit ?

- J'en sais rien, sûrement.

Je souffle.

- Qui t'attendait dehors ?

- Tu ne me croirais pas.

Je hausse un sourcils.

- Qu'est ce qui te fais dire ça

- Tu n'es pas prête, c'est tout. Arrête d'essayer de m'extirper les mots de la bouche, je ne supporte pas ça.

Je sers ma poigne autour de ma tasse encore brûlante. Sur les nerfs, je me lève, et me fixe face à l'horloge qui m'entête.

Tic-Tac.

Je ferme les yeux. Je lui tourne le dos, les bras croisés sur ma poitrine, qui s'élève au rythme de ma rage qui s'emballe.

Tic-Tac.

Vide. J'ai l'impression de tourner dans le vide, en apesanteur. Tout est noir, tout est blanc. L'esprit grisé par le café. Vide aussi, ma tasse à café. L'esprit et l'âme aussi.

Tic-Tac.

Bradley vient se placer derrière moi, je le sens, je l'entends. Son souffle saccadé qui se plonge et se déploie dans ma nuque nue. Ses mains qui se posent, une sur mon épaule, l'autre sur ma hanche. Ce frisson qui s'étale dans mon dos, cette respiration haletante qui vient caresser mon échine.

Tic-Tac.

Son menton vient s'adosser dans le creux dans mon cou, la clope toujours plantée entre ses lèvres fines. Il a cette attitude désinvolte qui me rend folle, je sens son regard narquois fixer l'horloge qui semble s'emballer, et mon cœur qui suit le rythme.

- Bradley, dis moi qui c'est.

J'ai chuchoté, dans un silence presque hurlant, un silence qui me compresse. Je ne sais pourquoi j'ai cette impression que ça me concerne. J'ai besoin de savoir, besoin d'être mise au courant.

Il émet un bruit de bouche désagréable et négatif, son visage bouge de gauche à droite, il refuse de m'expliquer, encore une fois. Je suis épuisée, fatiguée, j'ai les membres en coton et mes pensées partent en volute de fumée. Il jette négligemment sa cigarette sur le tapis, et l'écrase sans excuse.

Je fais volte face, révoltée, mais je n'arrive pas à riposter Je balance mes poings contre son torse, mais il rattrape mes bras, et d'une force sur-humaine, il m'envoie valser contre le mur, sa main bloquant toujours mes poignets.

Son visage est à quelques centimètres du mien, son haleine sent le tabac et la rage à plein nez. Ses iris bleus sont dénuées d'émotions, toujours, encore, indéfiniment. Sa mâchoire, pourtant, est serrée, les os saillants viennent tailler ses joues blanches. Ses cheveux bruns, presque noirs, tombent en rafale sur son front et sur son regard vide.

- Tu veux toujours savoir qui c'est ?

Je suis bloquée contre le mur, apeurée et pourtant pleine d'assurance, j'acquiesce. Je ne sais comment il fait pour rapprocher son visage du mien. La caféine embrouille mes pensées, un tourbillon rageur semble faire exploser mes nerfs.

Un petit rire s'élève en écho dans mon crâne, ma tête tourne. Ce sourire, à moitié plein de malice, à moitié vide de dégoût, vient surligner ce qu'il me dit, alors que je suis presque sur que je vais m'évanouir :

- Ton frère. 

-

Samedi 27 Février.


Un chapitre un peu spécial, j'espère que l'univers vous plaira d'autant plus. On en apprend encore plus, et lentement mais surement, on approche de la fin. 

Dans Humanité Décadente, j'ai toujours souhaité que vous imaginiez le physique de mes personnages. Seulement, j'aimerai bien savoir si vous les imaginez comme une personne déjà connue. 

J'aimerai donc que vous me décriviez Tempérance et Bradley, en les comparant avec d'autres personnages si vous le souhaitez, où bien en les décrivant comme vous les imaginez. ... Je vous laisse carte blanche. Ça m'intéresse de savoir comment vous les imaginez.

Suite lorsque l'inspiration viendra flatter mon esprit. 

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