Chapitre 6 - Partie 2

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Pendant que notre professeure interroge des élèves, ici et là, écoutant leurs idées et les jugeant positivement et négativement, la proposition de réitérer une nouvelle pièce est remis au coeur du sujet ; je vois alors Vivi arborer une grimace de dégoût, entre deux phrases de son incroyable épopée de l'année dernière. Puis, j'entends la majorité de la classe refuser l'idée, dans un écho dynamique, mais surtout rassemblé.

- Si je retiens l'idée principale, commence alors Mademoiselle Nico. Vous voudriez être à la charge d'un petit coin restauration, café ? Je trouve la proposition intéressante, je la retiens (plusieurs élèves soufflent de mécontentement). J'écoute vos idées ?

Quelques doigts fusent vers le haut, comme voulant à tout prix déposer leur proposition ; globalement, la classe semble être amusée à la possibilité de ce projet. D'ailleurs, je dois également dire que l'idée me plaît ; quelque part, me penser serveuse dans un cadre comme les portes ouvertes du lycée me fait sourire. Cela pourrait avoir une dimension comique, mais tout aussi chaleureuse puisque les liens pourront sans doute se créer, ou alors être renforcé au sein de la classe. Je pense qu'une cohésion entre les élèves est importante... C'est notamment la bonne entente, et surtout l'entraide qui permet des relations uniques.

Mon sourire naissant ne passe visiblement pas inaperçu, puisque j'aperçois Vivi m'imiter. Cependant, je comprends qu'elle cherche à aborder un sujet. Elle ne souhaite juste pas interrompre la professeure. Elle passe alors machinalement une main dans ses cheveux, dans le but de resserrer sa queue de cheval bleue ciel. Puis, dès que Mademoiselle Nico finit sa phrase, mon amie se tourne vers moi et entame une nouvelle discussion.

- Les portes ouvertes annoncent aussi le début des vacances d'été, chuchota-t-elle. D'ailleurs, tu fais quoi, cet été ? (ses yeux retournent à regarder les miens, pendant que sa main vient rencontrer à nouveau sa joue)

- Je ne sais pas trop, il y a le mariage de ma belle-mère et de mon père, au mois de juillet. Mais je ne sais pas si je pars en vacances.

Étrangement, aborder le sujet du mariage ne m'a pas provoqué une boule au ventre, comme ça a pu être le cas auparavant ; peut être que, psychologiquement, j'ai assimilé l'idée de faire partie d'une famille recomposée, et de commencer un nouveau départ. Après tout, voir mon père aussi heureux après toutes ces années me réconforte, comme si sa joie pensait quelques blessures ouvertes qui restent palpiter dans ma tête. Je repense à quelques soirées où je les ai aperçu se tenir la main, rigoler ensemble, lui et Rouge. Cette femme est adorable. Elle est peut être la mère que je n'ai jamais pu avoir, quelque part.

Vivi semble froncer les sourcils, la bouche entrouverte. Je papillonne des yeux en la voyant arborer une moue d'incompréhension. Que se passe-t-il ? Ai-je pensé à voix haute ? Pourtant, ce phénomène maladroit chez moi n'arrive que très peu souvent.

- Tu n'es pas au courant ? commença-t-elle, un timbre de voix un peu plus fort.

- Non, qu'est-ce qu'il y a ?

Mes sourcils se redressent instinctivement. Ai-je dis quelque chose qu'il ne fallait pas ? D'autant plus que j'ai la forte impression d'être tout le temps à la ramasse concernant les grands événements. Comme si j'étais la dernière prévenue à chaque fois.

- Tes frères ont prévu une soirée, le soir des portes ouvertes. Pour... Bien commencer les vacances, je suppose, dit-elle en souriant.

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Ma cheville ne souffre plus, et je peux enfin mettre ces béquilles de côté pour marcher normalement, sans autres choses pour encombrer mon passage. Apparemment, je pourrais même courir, mais mon niveau en sport ne me permet pas toujours d'accrocher à cette idée. Je suppose pourtant que cela aiderait à une certaine rééducation, même si mes muscles ne me font plus mal.

D'ailleurs, quelques jours sont passés depuis le choix de l'activité de la classe aux portes ouvertes. Nous en sommes même la veille ; les préparatifs battent leur plein. Le choix du café a eu un temps d'adaptation à être pensé... Plusieurs questions avaient fusées, comme la variété de viennoiseries que nous allions proposé, ou le type de boissons. Mais les réponses a été très vites élucidées, et... Au final, il a été décidé que la classe allait se transformer en café français, dans un style parisien. Peut être afin de souligné ma nouvelle présence et ainsi partagé une certaine mixité ? Cette proposition était sans doute dans le but de me rapprocher d'eux, ou vice-versa d'ailleurs... Cette attention m'a touchée, puisque j'ai pu comprendre que mes camarades souhaitaient s'investir autant que possible dans mon intégration au lycée.

Durant ces quelques jours, plus précisément une semaine, j'ai pu habilement esquiver un cours de philosophie ; c'était peut être très puéril de ma part, voire gamin. Je ne veux tout simplement pas revoir Zoro après ce qu'il s'est passé entre nous. Je sais pertinemment que tout cela doit amener à des explications. Mais je ne suis pas encore prête à les entendre, ou même à en faire, à ce moment présent. Tout simplement parce que je ne sais pas pourquoi je l'ai laissé m'embrasser. Tout en pensant cela, je laisse mon visage se crisper. Non, je me trompe... J'ai aussi ma part de responsabilité, puisque j'ai répondu à ce baiser, j'ai même aimé. Dire qu'il en est le seul coupable reviendrait à être hypocrite dans les faits. Je ne sais pas le cheminement qu'a effectué mes pensées à ce moment-là... Tout devait être flou et compliqué dans ma tête. Et ça l'est toujours maintenant.

Tout en me concentrant sur ce qui m'entoure actuellement, je peux aisément dire qu'il s'agit du dernier jour avant les portes ouvertes, puisque j'aperçois de temps en temps des élèves courir dans les couloirs, emportant un tas de choses encombrantes dans leurs bras. Il faut dire que c'est plutôt amusant à regarder, même si tout le monde est plus ou moins dans une galère similaire. D'ailleurs... Comment ai-je fait pour me retrouver dans une situation comme celle-là ?

Je suis actuellement en train de grimper sur une échelle afin de tenter d'accrocher au mur une grande bannière ayant pour inscription « Café », en français. Mon sens de l'équilibre me joue d'étrange tour, dans le but de me faire tomber, sûrement... C'est incroyable, cette manie qu'a mon corps d'appréhender une maladresse notable et particulièrement encombrante. Mes jambes tremblent et je peine à atteindre le sommet du mur, au dessus de moi. Ma position ne me permet pas beaucoup d'agilité, pendue à une petite hauteur du sol.

Quelques fois, ma langue sort, signe explicite de ma concentration, pendant que mes pieds se mettent sur leur pointe pour réitérer les mêmes gestes et ainsi faire tenir cette fichue affiche. Mes bras sont tendus vers le plafond, laissant à mes genoux supporter toute l'équilibre et les efforts à faire pour ne pas tomber. Les tremblements au niveau de mes jambes s'accentuent de seconde en seconde, mes muscles puisent leur force, mais celle-ci semble s'envoler petit à petit. Ma taille n'a jamais été un atout non plus... Et cela me fait penser que cette tâche aurait dû être faite par quelqu'un d'autre, qui est plus expérimenté que moi.

Dans un ultime effort, je parviens à enrouler la petite ficelle autour du clou, juste au dessus de la porte. Un léger soupir de satisfaction se faufile entre mes lèvres, pendant que mes muscles se détendent. Cependant, je sens le bout de mon pied droit quitter l'échelon, en glissant contre ma semelle lisse. Je lâche précipitamment un cri de détresse en sentant mon corps basculer dans le vide, et c'est à ce moment-là que j'espère ne pas sentir mon dos exploser dans d'atroces craquements sourds. Je parviens à entendre les élèves au alentour inspirer une grande bouffée d'air, comme impuissant face à cette scène. En une fraction de seconde, je me vois déjà allongée au sol, bloquée par une légère douleur.

Mais étonnamment, à ma plus grande surprise, ma rencontre avec le sol se retrouve atténuée, beaucoup plus douce que je ne l'aurais pensé. Quelqu'un est en train de me retenir le buste, entourant de ses bras mon ventre, pendant que ma respiration s'accélère, et que mes muscles se contractent une nouvelle fois dans un surplus d'informations.

[Coucou tout le monde ! J'espère que vous allez bien ?
Me revoilà avec une nouvelle partie du chapitre 6. J'espère qu'elle vous plaît, ahah.
Qui est cette personne qui a retenu Ren ? :) Vous en pensez quoi ?
A la prochaine, et merci encore de lire mon histoire !]

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