Chapitre 2 :

Les jours qui suivèrent, Shoto n'avait plus le choix, il fallait sortir faire des courses. Son frigo et ses placards étaient vides. Ça allait bien finir par arriver un jour ou l'autre, car Shoto passait ses journées dans le noir, à regarder la télé tout en mangeant des plats instantanés.

Avant de partir, il s'était rapidement vêtu d'un sweat et d'un jogging, et il observa son reflet dans le miroir. Quand est-ce que tout avait déraper ? Shoto avait perdu la notion du temps, depuis le jour de l'accident. Tous les jours se ressemblaient. Même le jour et la nuit, il ne voyait même plus la différence. Un quotidien triste et ennuyant, sans le soleil qui venait illuminer ses journées. Sa vie était plongée dans la pénombre la plus totale.

De grosses cernes venaient faire contraste avec son teint devenu très pâle. Ses yeux étaient tombant, lui donnant un air très fatigué. Son visage n'était vraiment pas beau à voir. Izuku serait sûrement triste de voir l'état dans lequel il se trouvait. Mais aujourd'hui, il se décida tout de même à aller lui rendre visite.

Il enfila ses basket et sorti de l'appartement. Il décida en premier lieu d'aller chez le fleuriste. Mais une fois sorti de l'immeuble, une vague d'air frais s'écrasa sur son visage, lui faisant le plus grand bien. Après tant de temps enfermé, il n'y avait rien de mieux que de sentir le vent contre sa peau.

Shoto marcha dans les rues bondée de la ville. Mais actuellement, il avait juste envie de se faire petit, et malgré tout le monde qu'il y avait, sa couleur de cheveux attirait toujours autant le regard, c'était indéniable. Alors il recouvra sa chevelure à l'aide de la capuche de son sweat, et continua son chemin, les mains dans les poches.

La fleuristerie est une toute petite boutique très réputée dans la rue commerçante. Et Shoto avait l'habitude d'y aller pour acheter des fleurs à Izuku lors de la Saint Valentin par exemple. Il entra dans la boutique, tout en enlevant sa capuche et faisant retentir une petite cloche accroché en haut de la porte.

« Bonjour Monsieur ! il se fit accueillir avec enthousiasme par, semblerait-il, une nouvelle vendeuse. C'était une jeune rouquine, qui devait probablement avoir le même âge que Shoto. »

La jeune vendeuse alla voir Shoto, afin de lui demander ce qu'il voulait.

« Que puis-je faire pour vous ? elle afficha un doux sourire, et semblait très apprécier son métier.

- Hum... Shoto avait un peu la voix cassée, n'ayant pas parler depuis longtemps. J'aimerai un bouquet très coloré, si possible.

- Bien sûr. Vous désirez des fleurs en particulier ?

- Non, faites comme vous le sentez. Je veux juste que ce soit coloré.

- Très bien. Est-ce que c'est à offrir ? Désiriez-vous un emballage spécifique ?

- Non merci, un emballage ordinaire fera l'affaire. »

Pendant ce temps, Shoto observa les fleurs dans la boutique, attendant que la vendeuse termine son bouquet. Il voulait un bouquet coloré afin de faire un contraste avec le blanc immaculé de la chambre d'hôpital. Et il savait qu'Izuku aimait tout ce qui était coloré, ça donnait toujours une atmosphère plus joyeuse.

« Est-ce que cela vous convient comme ça ? la vendeuse revint vers lui en lui montrant le bouquet.

- C'est parfait, merci, il lui adressa un mince sourire faisant apparaître quelques rougeurs sur les joues de la rouquine. »

Ça lui faisait plaisir d'acheter des fleurs à Izuku, mais c'était vraiment dur de feindre un sourire auprès des gens. C'était comme s'il se mentait à lui même. Et il détestait cette sensation, celle de son cœur qui se serrait fort lorsqu'il essayait de paraître plus ou moins normal. Alors que chez lui, il se laissait complètement aller. Il ne mangeait plus du tout correctement, il restait enfermé dans le noir, à pleurer de temps en temps.

Shoto ouvrit doucement la porte de la chambre d'Izuku, afin de ne pas faire trop de bruit, et il entra, sentant alors le poids lourd de l'atmosphère. Le silence était pesant, et compressait la poitrine du bicolore.

Son amant, toujours étendu dans ce lit blanc, ne faisant toujours aucun mouvement, et semblant toujours mort.

Il souffla, et mis son bouquet dans un vase remplit d'eau. Un peu de gaieté s'était emparé de la pièce, allégeant un peu le poids que Shoto avait sur la poitrine.

Puis, Shoto prit une chaise pour s'assoir près du vert. Il glissa lentement ses doigts entre ceux d'Izuku. Cette sentation lui avait terriblement manqué, celle de sa peau contre la sienne. Sa peau était aussi douce que dans ses souvenirs. Et il déposa un tendre baiser sur le dos de sa main, avant de la poser de la poser délicatement contre sa joue, appréciant à chaque seconde toutes les sensations qu'il pouvait ressentir.

« Izuku... Qu'est-ce que je dois faire... pour que tu reviennes...? »

À suivre...

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Voici le chapitre 2 ! Encore désolé de ne pas avoir posté vendredi, j'avais quelques choses de prévu pendant deux jours ^^''
J'espère que ce chapitre vous a plu, la suite sortira dans deux semaines, c'est-à-dire le vendredi 17 février :)

Hahono22