J... J'aurai... J'aurai le Monde... pour Toi... Maman...

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On lui avait posé la question. La question à laquelle il pensait avoir la réponse depuis quelques années déjà. Mais on lui avait répondu que ce n'était pas une réponse possible. On lui avait dit qu'il n'avait pas compris le sens de la question. Du moins, le sens qu'il croyait être le bon, ne l'était en fait pas. Il n'avait pas compris, alors il cherchait la réponse depuis. La réponse à la question « Qu'est-ce que tu veux faire plus tard ? »

Du haut de ses 10 ans, Crileur ne comprenait pas pourquoi « voyager » n'était pas une réponse possible à cette question. On lui avait posé la question à l'école. Les adultes avaient tenté de lui expliquer pourquoi ce n'était pas une réponse recevable, mais il n'avait pas vraiment compris. Alors il rentrait chez lui, l'esprit ailleurs. Il ne sentit même pas la bonne odeur du gâteau que sa mère était en train de faire lorsqu'il entra dans la demeure familiale où il y vivait désormais seul avec sa mère. Il ne répondit même pas aux salutations de sa mère. Il fallut que Rose l'interpelle plusieurs fois avant qu'il ne réponde. Comprenant que son fils avait la tête ailleurs, elle lui demanda ce qu'il avait. Crileur s'installa à table et soupira en même temps que de s'accouder sur la table.

-La maitresse m'a demandé ce que je voulais faire plus tard. Mais voyager n'est pas la réponse qu'elle attendait... fit-il, un air un peu désespéré.

-Mmh ? Ah ! Elle attendait surement un métier !

Rose laissa échapper un ricanement tandis qu'elle alla récupérer son gâteau à la cuisine. Elle commença à le découper tout en expliquant à son fils ce qu'aurait voulu savoir la maitresse.

-Tu sais, mon petit Crileur, commença-t-elle en donnant une part de gâteau à son fils, y'a des métiers qui te faciliteront le voyage. Mais, y'a aussi des métiers qui t'empêcheront de voyager comme tu le souhaites. Il faut donc que tu choisisses un métier qui te permette de voyager où tu veux. Et puis, avoir un métier pourrait même rendre ton voyage plus intéressant encore. Ça pourrait même t'amener dans des lieux incroyables et peu accessible aux touristes où le seul laisser-passer serait ton métier !

Crileur, qui avait fourré son gâteau dans sa bouche, écouter sa mère lui expliquer la chose aussi simplement. Les adultes de l'école lui avaient expliqué qu'il lui faudrait plus tard, un moyen de se faire de l'argent pour pouvoir voyager convenablement. Mais il n'avait pas compris la nécessité de l'argent dans cette histoire. Pour lui, du moment qu'on avait de bonne jambes permettant de marcher, c'était suffisant pour faire le tour du monde. Mais il se demandait bien quel serait le métier qui lui permettrait de faire le tour du monde. Mais il n'eut pas le temps de poser la question que sa mère lui donnait déjà la réponse.

-Mon métier, par exemple, me permet d'accéder à tous les endroits du monde.

-Vraiment ?

-Oui ! sourit tendrement Rose. Tu sais, chaque été nous allons dans des endroits incroyables pour les vacances. Et bien c'est grâce au métier d'assassin que nous le pouvons ! Bien sûr, la plupart du temps, j'exerce mon métier non loin de chez nous parce que tu es encore petit. Mais mon but dans la vie n'est pas de voyager, comme toi, mais de servir Darkhell.

-Donc tu penses que je devrai faire comme toi ?

-Pourquoi pas ? En plus, tu es doué dans le maniement des armes ! Je suis sûre que tu ferais un excellent assassin !

Rose sourit encore une fois tout en faisant un bisous sur le front de Crileur.

___

Un pas devant l'autre, Crileur rentrait de l'école d'un pas assuré. Il avait su, par ses camarades de classe, qu'un cirque allait faire deux représentations dans leur village. Une ce soir et une demain soir. Il était décidé à y aller. Mais avant, il devait demander la permission à sa mère. Il n'avait aucune inquiétude sur la réponse de sa mère. Il savait qu'elle allait donner son accord, mais il savait qu'il fallait qu'il lui demande, au risque d'une punition très sévère. 

Il avait un immense sourire et avait hâte de rentrer chez lui. Il pressait même le pas pour y parvenir plus rapidement. Puis au loin, son regard fut attiré par quatre hommes à la musculature développée à l'extrême. Ces hommes portaient des vêtements très colorés et pailletés. Ils avaient aussi un maquillage et une coiffure très extravagants. Ils marchaient à grands pas et leurs rires éclatants résonnaient entre les quelques maisons du village. Puis quand ils remarquèrent l'enfant marcher dans le sens inverse au leur, ils l'interpelèrent.

-Hé ! Jeune homme ! fit le seul blond du groupe. Mes collègues et moi, nous faisons partis d'un cirque qui se produira ce soir dans votre village ! Tu viens !

Crileur sourit avant de répondre positivement. La réponse fit encore plus sourire les hommes de cirque. Le plus petit d'entre eux, dont les muscles ne restaient pas moins gonflés à bloc, s'approcha de Crileur et posa sa main sur son épaule tout en regardant avec joie l'enfant.

-Tu sais quoi, je te propose de venir faire un tour dans les coulisses de notre cirque en VIP ! Qu'en dis-tu, petit ?

-Oh ! J'aimerai bien, mais il faut que je rentre chez moi pour demander à ma maman.

-Mais quel âge as-tu pour demander encore la permission à ta maman ? ricana un autre.

-10 ans. Mais ma maman va me gronder si je ne rentre pas tout de suite.

-Mais non, ne t'en fais pas, on lui expliquera nous même ! essaya de le rassurer le seul qui n'avait pas encore dit un mot. Et puis dans notre cirque, il y a un tas d'animaux du monde entier ! Tu ne veux pas venir les voir ?

-Je m'en passerai pour le moment, je dois rentrer chez moi, ma maman m'attend.

Crileur commençait à ressentir une grande pression de la part de ces hommes qui insistaient beaucoup pour qu'il vienne avec eux. Il se faufila entre eux et continua son chemin. Puis, il sentit comme quelque chose de malsain dans l'atmosphère entre lui et les hommes. Il était sûr que la respiration de ces hommes était plus forte et plus saccadé, comme s'ils étaient énervés. Crileur comprit soudain qu'il ne devait pas rester ici plus longtemps. Il accéléra le pas parce qu'il savait que si ces gens voulaient lui faire du mal, il ne ferait pas le poids face à eux, et ce, même avec l'entrainement qu'il suivait auprès de sa mère.

Malheureusement, ses craintes étaient réelles. Les hommes se retournèrent vers lui et, en un instant, ils étaient autour du petit, tous arborant des sourires énervés. L'angoisse de Crileur se fit plus forte encore. Il n'osait pas lever la tête vers eux. Le pauvre était pétrifié par la peur. Les larmes commencèrent à arriver à ses yeux. Son petit nez tremblait alors qu'il allait se mettre à pleurer. Mais il n'eut pas le temps de pleurer parce qu'il se reçut un énorme coup de poing dans le ventre. Puis les coups s'enchainèrent sur le corps sans défense du petit. Encore et encore, sans qu'il n'est le temps de respirer. Ces hommes avaient été contrariés par le petit, alors ils avaient décidé de se défouler sur ce jeune garçon sans lui laisser de pause pour comprendre ce qu'il se passait. Sans aucune compassion, ils continuaient de le tabasser encore et encore. Pour Crileur, c'était insoutenable, il se disait qu'à ce rythme-là, il allait tout simplement mourir.    

Mais une voix grave et vieille de plusieurs décennies retentit dans la rue déserte du village. Un vieil homme à l'accoutrement des plus banals tendait une croix de sa main droite vers les agresseurs du jeune garçon. A l'entente de cette voix, les quatre hommes se retournèrent vers l'homme en le dévisageant avec haine.

-Pauvre de vous, voyageurs ! s'écriait-il. Cet enfant est un protégé du diable ! Le diable vous enverra un démon pour cet affront ! Vous brulerez dans les flammes de l'enfer !

-Qu'est-ce que tu baragouines, vieil homme ?! Tu veux aussi manger de nos poings ?!

-Non ! Bien sûr que non ! Je ne faisais que vous prévenir du funeste sort qui vous attend !

L'homme à la croix se dépêcha de retourner dans la maison qui est la sienne avant de s'y enfermer à double tours. Les agresseurs se retournèrent vers leur précédente cible, mais elle avait disparu. Ils regardèrent autour d'eux, mais rien, plus de trace du petit. Ils soupirèrent et partirent en direction du cirque.

Derrière une maison, Crileur s'était caché le temps que le vieil homme distrayait les hommes de cirque. Le garçon était essoufflé de peur et d'angoisse. Il essaya de reprendre son souffle doucement. Il sanglotait doucement. Ses sanglots, il ne savait pas si c'était dû à la peur profonde qu'il avait ressenti, ou à la douleur des violents coups des hommes. Le pauvre petit avait le visage boursouflé et ensanglanté. Son ventre était en train de devenir bleu. Ses bras étaient en lambeau. Mais, par chance, ses jambes n'avaient presque rien. Enfin, c'était relatif, il pouvait au moins tenir debout sans trop souffrir.

Après avoir éclaté en sanglot durant quelques longues minutes, Crileur finit par reprendre ses esprits malgré la douleur. Il décida de rentrer chez lui le plus vite possible. Même si cette fois, ça allait prendre bien plus de temps que d'habitude à cause des multiples blessures causées par des fous. Le trajet lui parut durer une éternité. Il finit tout de même par atteindre sa maison.

Il entra tout en titubant. Sa mère, l'entendant enfin rentrer depuis la cuisine, prit un ton des plus sévère et terrifiant dont elle avait le secret. En temps normal, ce ton aurait encore plus effrayé Crileur que les hommes qu'il a rencontrés tout à l'heure. Mais là, son esprit était tellement brouillé, qu'il ne réussit plus à percevoir les paroles de sa mère.

-Je ne t'ai pas déjà prévenu que tu devais rentrer à la maison dès ta sortie de l'école ?! Quelle est la chose qui avait plus d'importance que de m'obéir ? Tu devras en-

Rose fut coupée dans ses paroles par un bruit lourd. Crileur venait de s'effondrer au sol, épuisé de ce qu'il venait de vivre. Rose se précipita vers lui. Et quand elle vit son état, elle se décomposa. Elle prit dans ses bras son fils unique et l'emmena au salon. Elle le coucha sur le canapé en cuir noir et lui demanda ce qu'il s'était passé tout en commençant à le soigné à l'aide d'une trousse à pharmacie bien garnie pour toute sorte d'intervention. Crileur expliqua tout en détail à sa mère pendant qu'elle s'occupait de lui. Puis, une fois qu'elle eut fini, elle déclara, le visage sombre :

-Ce soir, on ira voir ce spectacle, et, peut-être, présenter notre numéro !

___

Le soir même, alors que Crileur s'était reposé pendant quelques heures, sa mère et lui s'étaient rendus au cirque. Le chow avait déjà commencé depuis quelques dizaines de minutes. Ils étaient là, devant un grand chapiteau aux tons rouge et doré. Les lumières dansaient dans le ciel, comme pour les accueillir. A cette vue, Rose ne put s'empêcher de faire un sourire fou. Puis elle se tourna vers son fils avec un sourire tendre.

-Aujourd'hui sera ta première leçon d'assassinat. Leçon numéro une ; nous ne tuons pas n'importe qui ! Un assassin tue soit pour l'argent, soit pour rendre service, soit pour prouver sa valeur, soit pour se débarrasser des déchets de la société, et enfin, le plus important, pour protéger les plus faibles. Et là, tu vois, ces gens s'en sont pris à toi, à quatre adultes contre un enfant sans défense. D'une part, ce sont des déchets et il faut s'en débarrasser, d'autre part, je vais te protéger de ces pourritures !

La Rose de sang lui sourit une dernière fois avant de s'élancer vers le chapiteau. Elle y pénétra en un clin d'œil.

Quelques minutes plus tard, des gens complètement affolés sortirent du chapiteau tout en hurlant à plein poumon. Crileur comprit quelques instants plus tard pourquoi ils étaient tous partis précipitamment. Une fumée épaisse et noire commençait à s'échapper du lieu de spectacle. Puis il vit la bâche rouge du chapiteau commencer à prendre feu. Très vite, les flammes furent immenses. Crileur pouvait ressentir leur chaleur intense de là où il était. Il fut subjugué et terrifié par le spectacle effrayant qui se déroulait devant lui.

Puis, au sommet du chapiteau, sur le poteau qui le faisait tenir, une silhouette féminine s'y dessina. Crileur réussit à distinguer de qui il s'agissait, et puis, même s'il n'aurait pas vu de qui il s'agissait, il l'aurait deviné. Elle était là, telle la rose épineuse qu'elle était. Son incroyable mère se tenait là, au sommet de son numéro de cirque enflammé.

Les sentiments de Crileur était confus à cette vue. Il était effrayé par la scène, à deux doigt de détaller comme un lapin blessé, il était rassuré, comme inondé d'amour maternelle, mais il était surtout terrifié par ce qu'était capable de faire la personne qui lui servait de mère. Il savait qu'elle ne lui ferait jamais de mal, mais ça ne l'empêchait pas d'avoir une immense peur incontrôlable à l'égard de sa génitrice.

La Rose de sang fit signe d'un mouvement de bras à son fils de venir la voir. Juste après ça, le chapiteau s'effondra et Rose sauta sur une caravane qui servait d'habitation à ces gens du cirque. Elle se dirigea à l'arrière du chapiteau et disparut dans la fumée de l'incendie.

Crileur resta bouche bée quelques instants. Puis il accourut difficilement vers l'endroit où avait disparu sa mère. Malgré ses bandages et les soins que sa mère lui avait apporté, il avait quand même beaucoup de mal à bouger. Mais pour lui, cela n'avait aucune importance. Il était pris tout à coup d'une immense admiration pour sa mère. C'était comme un souffle de vie soudain qui le faisait avancer en ignorant les blessures qu'il avait subites quelques heures auparavant.

En passant à travers l'épaisse fumée, il se mit à tousser fortement. Il reprit son souffle un peu plus loin, lorsque la fumée ne fut plus présente. Il était à l'arrière du chapiteau. Trois caravanes colorées l'entouraient. Devant lui, la silhouette de sa mère tenant un long objet cylindrique qu'il n'arrivait pas à identifier. Il s'approcha et vit les quatre hommes qui l'avaient agressé il y a quelques heures de là. Ils étaient ligotés ensemble et posés contre l'une des caravanes. Ils avaient l'air très amoché et apeuré. La Rose de sang agitait devant eux l'objet cylindrique qu'elle tenait.

Rose remarqua la présence de son fils et tourna le regard vers lui. Puis elle sourit tendrement.

-Tu es là, mon petit Crileur adoré ! Viens, je t'invite à finir le travail.

Crileur fut pris d'un frisson d'effroi. Sous cette tension, il s'avança vers sa mère. En arrivant à sa hauteur, il vit que ce qu'elle agitait dans ses mains était une barre de fer. Les hommes devant eux étaient à peine assez conscients pour reconnaitre le petit sans défense qu'ils avaient agressé plus tôt dans la journée.

Rose sourit encore une fois à Crileur. Crileur reconnut là, son fameux sourire malsain qui le terrorisé tant. A sa ceinture, elle attrapa une dague à la lame noire et au manche en bois décoré de dorures. Elle la tendit à Crileur. L'enfant, pris au dépourvu par sa mère et ayant peur de lui désobéir ou de la décevoir, prit la dague avec sa main tremblante. La mère prit son enfant par les épaules et le poussa vers ses agresseurs. Elle s'accroupit à côté de lui et attrape la main qui tenait la lame noire. Puis elle la guida doucement vers le cou du premier homme. La lame pressa le cou de l'homme qui se mit à paniquer. La main de Crileur était tremblante, alors une goute de sang s'écoula sur le cou de l'homme apeuré.

-Je vais te guider pour le premier, le rassura sa mère.

Crileur fit un mouvement de tête comme si sa vie en dépendait. A ce moment-là, il voulut fermer les yeux mais il en fut incapable. Les yeux grands ouverts, sa main, qui tenait l'objet tranchant, fut poussée par celle de sa mère à enfoncer la lame dans le cou de l'homme de cirque qui hurlait de l'épargner. Le sang gicla devant le regard horrifié et effrayé des trois autres agresseurs ainsi que de Crileur. Les cris de douleur de la victime forma un nœud dans le ventre de Crileur qui l'aurait plié si sa mère n'exerçait pas une pression encore plus forte. Crileur était recouvert de sang de la tête au pied tandis qu'il tremblait de tout son corps. Puis, le rire malsain mais fière de sa mère retentit entre les caravanes, ce qui causa un sursaut et un frisson d'effroi au petit.

Elle posa sa main dans le dos de son fils et lui sourit fièrement. Mais il n'osa pas se retourner vers elle, comme un enfant ayant peur de croiser le regard d'un monstre. C'était vraiment la sensation qu'il avait dans l'instant. Pourtant, sa mère ne lui ferait aucun mal. Mais c'était plus fort que lui, il ne pouvait s'empêcher d'avoir peur d'elle.

-Je suis si fière ! Tu viens de tuer ta première victime ! souriait-elle fièrement. Mais tu ne dois pas t'arrêter en si bon chemin, il t'en restes trois !

Elle le poussa ensuite vers sa prochaine victime. La pression qu'exerçait Rose suffisait à guider la lame qu'elle avait donné plus tôt à son fils vers le cou de la prochaine victime. Tandis que le souffle de Crileur devenait plus fort et plus saccadé, l'homme blond qu'il s'apprêtait à tuer commençait à déballer un tas d'excuses bafouillées ainsi que des supplications lui demandant de le laisser vivre. Mais sa mère, laissant paraitre son impatience en des ricanements étouffés, finit de le convaincre.

Doucement, il posa sa lame contre le cou de la victime suivante. Il ferma les yeux cette fois, trop effrayé pour regarder sa victime dans les yeux. Puis, toujours la main tremblante, il fit glisser la dague sur la chair. Les cris de souffrance de l'homme le figea. Puis, quand enfin la vie s'évada du corps du blond, les jambes de Crileur se dérobèrent. Il s'écroula lourdement au sol. Mais ce n'était pas dû aux blessures subites dans la journée, mais bien au dégout que cela provoquait chez lui. Il était clair qu'il arrivait au bout de ses limites, aussi bien corporelles que mentales.

Mais les rires d'extase de sa mère le sortirent de sa demi-conscience et il revint à la réalité. Rose était dans une telle joie de voir son fils tuer de ses propres mains, qu'elle aussi finit par s'effondrer. Elle essayait tant bien que mal d'étouffer ses rires excessifs avec ses mains collées contre sa bouche. Elle agrippait tellement fort sa mâchoire, qu'elle en avait du mal à respirer correctement, et son ricanement incontrôlable ne l'aidait en rien.

Une longue minute passa avant qu'il ne se passe autre chose. L'attente avait été extrêmement longue pour les deux hommes encore en vie et le jeune Crileur. Rose avait enfin réussi à calmer ses rires psychopathes. Elle fixa Crileur le plus intensément qu'elle le pouvait. Crileur sentait la fierté morbide que sa mère éprouvait. Rose lui fit un mouvement de tête pour le pousser à continuer sur sa lancé. Crileur, les larmes aux yeux, passa à la prochaine victime. Et, pareil que le précédent, il le tua avec toute la difficulté du monde entassée sur ses épaules d'enfant.

Les cris de douleur crispa encore une fois Crileur. Mais le « vas-y, continue » de sa mère le mit comme dans un état d'hypnose. Le pauvre petit avait tellement surpassé ses limites, qu'il n'était plus conscient de rien. Sa tête tenant à peine sur ses épaules, il s'avança, le visage pâle, les yeux vides et la bouche à demi ouverte. Puis, d'un coup sec, sans entendre les supplications de sa dernière victime, il l'égorgea violemment. Là, les cris de douleur ne se firent pas entendre, le dernier était mort très vite, complètement vidé de son sang en quelques instants. 

L'enfant s'effondra, inconscient cette fois. La mère éclata de rire. Des rires terrifiants s'élevèrent au même rythme que la fumée noire de l'incendie. Puis, commençant à avoir du mal à respirer, Rose se mit à tousser violemment. Elle prit, enfin, la décision de partir d'ici. Elle prit son enfant dans ses bras et s'éclipsa.

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