Chapitre 27

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Suzanne serra la main de son mari un peu plus fort.

"Ça n'a pas été facile, toutes ces années sans toi.

- Mais maintenant, je suis de retour.

- Aujourd'hui ton fils est un homme.

- C'est vrai. Je ne lui ai pas appris à lire, je ne l'ai pas amené à l'école. Je n'ai pas fait de sport avec lui dans le jardin et je ne lui ai jamais lu d'histoire le soir. J'ai tenu un nourrisson dans mes bras, mais je n'ai pas connu l'enfant qu'il est devenu. D'ailleurs, lui même n'a pas vu grandir son fils. Cependant, soupira-t-il, on ne refera pas le passé. Tu imagines bien que j'ai remarqué qu'il m'appelle par mon prénom, certainement n'est il pas près à accepter que je suis véritablement son père. Mais désormais, je compte bien établir avec lui une vraie complicité.

- Vous vous ressemblez tellement...

- J'ai vu ça ! Il ferait un bon philosophe, tu sais !

- Je me le dis souvent. Je sens que vous allez beaucoup aimer discuter ensembles... Comme toi, il a le secret des longs discours sans queue ni tête et des questions insensées ! le taquina-t-elle

- Bien sûr qu'elles sont sensées ! Simplement trop intellectuelles pour toi", répliqua-t-il avec un sourire en coin.

Comme simple réponse, Suzanne plongea son regard dans celui de son époux, et se mit à lui carresser le dos de la main.

Les yeux de Soan étaient toujours les mêmes. Leurs étincelles avaient gardé ce don de faire flotter son cœur sur un petit nuage, d'embellir son esprit et de détendre son corps tout entier.

"Il s'en est passé des choses, en cent ans. Mais il y en a une qui n'a pas changé, affirma-t-elle en se nichant dans ses bras.

- Ta recette de ratatouille ? plaisanta-t-il.

- C'est vrai, rit Suzanne.

- Ah ! Heureusement. Si elle est toujours aussi délicieuse, je ne vois pas ce qui pourrait aller mal.

- Je suis d'accord, tout ira bien." conclut-elle, le sourire aux lèvres.


  *

Peter tambourinait à la porte depuis dix bonnes minutes. Quand Jane sortit enfin du hammam, toute trace de larmes avait disparu sur son visage.

"Et ben ! C'est pas trop tôt !

- Je suis une princesse, ne l'oublie pas ! rétorqua Violette avec un clin d'œil.

- Effectivement, tu dois te faire attendre, la soutint Connor.

- Peter, gémit Violette en se bouchant le nez, cette puanteur devient insoutenable.

- C'est de la salive de dragon ? demanda Jane. Une exposition aqueuse trop longue réveille ses molécules odorantes, déclara-t-elle devant son acquiescement.

- Non, sérieusement ? Je me disais aussi que ça paraissait encore pire, se plaint Marc.

- Mais comment diable avez-vous fait pour vous retrouver pleins de bave ? demanda Connor

- C'est une longue histoire, résuma le père en laissant s'échapper un rire.

- Bon, c'est pas tout ça, mais j'ai faim moi ! intervint Dan en sortant des vestiaires.

- Moi aussi ! déclara sa sœur, qui lui emboîtait le pas.

- Vous n'êtes pas les seuls, fit Violette. On va se changer en vitesse, et on mange !

- À vos ordres, chef !"

Lorsque la petite troupe arriva au réfectoire, une seule chose marqua Peter : "Est-ce que ça sent la...

- Ratatouille ? compléta Soan. Et oui, j'ai réussi à convaincre ta mère d'en préparer ! Merci qui ?

- Merci Soan ! s'écrièrent Marc, Violette et Peter à l'unisson.

- La ratatouille de Suzanne est plus que délicieuse, expliqua Violette. Même l'odeur atroce que dégage ces deux là ne pourrait me couper l'appétit.

- Si c'est à ce point là ! s'exclama Ellen.

- À table !" lança Suzanne, qui arrivait avec une grande marmite.

Ils ne se firent pas prier, et se précipitèrent tous sur les sièges blancs. À l'aide d'une louche en cuivre, elle commença à servir tout le monde.

"Encore merci d'avoir fait la cuisine, fit Sylvain en s'installant. Ça a l'air succulent !

- De rien ! Du tant que ça fait plaisir...,  sourit la grand mère.

- Au fait, où est Lyn ? s'inquiéta-t-il.

- Elle doit être avec Akima papa, ne t'en fait pas, répondit Maëlle en posant une main sur son bras.

- Alors premièrement, commença Connor, il faut vraiment que vous arrêtiez de surgir comme ça par derrière, je n'ai toujours pas acquis le talent de Lyn. Ensuite, Akima s'entraîne et il m'étonnerait que la petite soit  avec elle. Mais surtout... MAËLLE, SYLVAIN EST TON PÈRE ?

- Ben... Oui... Tu ne savais pas ?

- Quoi ? Moi non plus, je n'avais pas fait le lien, bredouilla Peter.

- Bon, pour que tout soit clair, s'esclaffa Sylvain. Maëlle Arsenault ici présente est ma fille, et sa meilleure amie Noah Lowery est la fiancée de Theo Shelton. Compris ?

- Je pense, oui, gloussa Violette.

- Maintenant que j'y pense, c'est vrai qu'il y a des ressemblances, remarqua le guerrier.

- Tu trouves ? J'ai les yeux verts, il les a bleus. Je suis blonde et lui... Il était chatain, exposa-t-elle en lui tirant la langue.

- Alors toi, je me demande qui t'a élevée ainsi ! rit son père en secouant l'index.

- Peut-être mais... Vous avez le même nez ! affirma Dan.

- Hum hum, les stoppa Violette. Je ne voudrais pas vous déranger dans votre observation anatomique des visages Arsenault, mais il me semble que nous avons une enfant de 10 ans non localisée à trouver avant qu'Akima ne nous arrache les yeux.

- Vous parlez de cette enfant de 10 ans ?" demanda quelqu'un au fond de la pièce.

Trois personnes venaient d'apparaître. Noah avança vers eux.  Quelques mètres derrière, Theo la suivait en portant dans ses bras une petite créature aux cheveux noirs de jais.

"Elle s'était endormie sur son livre", chuchota-t-il en posant délicatement Lyn sur un siège.

Noah lui carressa tendrement la joue.

"Elle ne va pas s'ennuyer, toute seule ? Je veux dire, il n'y a personne de son âge, ici.

- Elle n'a jamais vraiment fréquenté d'autres enfants, admit Connor avec un sourire triste. Souvent, on la cachait avant d'aller se battre."

Peter se rendit compte qu'il avait vu juste : Lyn n'avait jamais été une enfant.

"Bon, appétit, tout le monde !" lança-t-il pour détendre l'atmosphère.

Le repas se déroula tranquillement, et tous finirent jusqu'au dernier morceau d'aubergine.
Peu à peu, Connor prenait conscience que la vie dans Victor était tout simplement géniale. Pas seulement pour ses salles innombrables et gigantesques, mais surtout pour l'ambiance qui y régnait. Lyn était une fillette mignonne à croquer à qui il tenait énormément, mais elle restait une enfant. Il adorait Akima, et cette femme avait toute sa confiance. Cependant, elle était toujours sérieuse, imperturbable. C'était tout ce qui constituait son charisme, cette aura mystérieuse, et Connor était fier de faire partie des rares personnes à qui elle accordait sa confiance. Mais il avait besoin de décontraction. Ceux qu'il avait récemment rencontrés lui en offraient gratuitement, à toute heure. Avec eux, il s'amusait, il riait pour la première fois depuis longtemps, trop longtemps certainement. La guerrière ne perdrait à coup sûr jamais la place privilégiée qu'elle avait dans son cœur, mais désormais elle y serait moins seule.

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