Chapitre 29

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"Violette ? Violette !

-Hmmf ?"

La rouquine enfouit la tête dans son oreiller.

"On a promis à Noah qu'on irait faire de la pétanque avec elle ce matin, tu t'en souviens ? rappela Peter.

-Hmmf !

- Debout là dedans !" ordonna-t-il en tapant des mains.

Devant l'échec des méthodes douces, Peter se dirigea vers la salle de bain et remplit un verre d'eau.

"AH ! C'EST FROID ! hurla une boule sous les draps.

- Tu ne m'as pas laissé le choix ! déclara-t-il, hilare

- Ce n'est pas drôle, rit Violette derrière la couverture.

- Peut-être, concéda-t-il, mais ça t'as réveillée. Aller princesse, on se dépêche !"

Évidemment, toutes les boules que Violette lança atterrirent avec fracas loin du cochonnet. Certaines dépassèrent même les limites du terrain, et le groupe passa de longues minutes à les chercher dans les buissons. Une autre écrasa l'orteil de Peter, qui poussa un cri strident mais eut finalement plus peur que mal.

C'est donc sans grande surprise qu'elle se retrouva dernière à l'intégralité des parties auxquelles elle avait concouru, sans exception. Il fallait dire que l'adresse ne faisait pas partie de ses points forts. Cependant, elle s'amusait bien et riait de sa propre défaite.

Noah, pour sa part, paraissait s'être entraînée toute sa vie et gagna toute la matinée.

"Tu ne voudrais pas essayer de la main gauche, histoire de nous laisser une chance ?" avait proposé Peter sur le ton de la rigolade.

Elle s'était prêtée au jeu avec plaisir, mais cela n'avait au désespoir de ses amis rien changé à sa série victorieuse.

Maëlle et Théo, qui avaient du beaucoup jouer avec leur amie, se disputaient la deuxième place.

Le reste se jouait entre Suzanne, Soan, Peter et Connor, qui avaient plus ou moins le même niveau.

Pendant ce temps, d'autres travaillaient.

En effet, Akima avait proposé aux Cove de prendre en main l'éducation de Lyn, qui n'était que très peu allée à l'école. Jane s'en donnait à cur joie, d'autant que la fillette était captivée par ses leçons. C'était si nouveau pour elle. Et puis, elle aimait apprendre, découvrir, s'améliorer.

Dan, qui n'avait du fait de ses 17 ans pas encore passé le bac, avait de son côté demandé à Jeremy s'il pouvait s'occuper de lui. Le jeune homme avait des lacunes qui le lestaient dans le programme de terminale, mais les cours particuliers lui permettaient de revenir sur les bases pour mettre au clair ce qui n'avait pas été compris. Si au lycée, il s'endormait régulièrement en histoire et préférait lancer des bouts de gommes à travers la classe pendant les cours d'allemand que de prêter attention au professeur, Jeremy savait l'intéresser en avançant pas à pas et en utilisant le dialogue. Les séances en étaient plus intensives et surtout plus courtes, ce qui pour ainsi dire arrangeait bien l'adolescent. Cela passait bien plus vite quand on était seul, finalement.

*

Au déjeuner, Violette avait croisé sa cousine.

"On ne passerait pas un peu de temps ensemble, cet après midi ? Ça fait si longtemps...

- C'est vrai, ça fait longtemps... avait acquiescé Akima en se dirigeant vers un gramms. Où veux-tu aller ?"

Cette simple phrase suffit à faire sourire Violette jusqu'au oreilles.

" Tu ne me montrerais pas ta chambre ?"

Assises en tailleur sur le tatami, les deux rouquines discutaient depuis une bonne heure.

"Ah, il faut dire qu'elle m'ont manquées, nos petites escapades. Tu te souviens, quand Max et moi on venait se réfugier dans ton grenier ? Les biscuits qu'on dévorait en cachette ?

- Il faut dire que vous aviez des raisons de vous enfuir... D'ailleurs, comment va Maxime ?"

Une larme roula, et vint s'écraser sur le tapis.

"Mon petit frère a eu une compagne, et un fils. Malheureusement... il est parti, et ce avant de le connaître. Une tumeur au poumon l'a emporté. C'est fou, ça semble être une malédiction, ajouta-t-elle avec un sourire triste. Soan et Peter, Peter et Marc, Maxime et Léo...

- Maxime est donc... mort ?'' sa voix trahissait plus la surprise que la tristesse. Toutes mes condoléances, offrit-elle en s'inclinant.

- Je m'en suis remise, ne t'en fais pas. Il est heureux là où il est, j'en suis sûre. Il a dû retrouver maman... Et ensemble, ils mangent de la glace à la vanille. Enfin ! Il y a plus gai, tout de même. Comment ça se passe, avec Connor ? interrogea-t-elle en donnant à sa cousine un coup de coude taquin.

- C'est un frère d'armes valeureux, en qui je place beaucoup d'estime et de confiance.

- Un simple frère d'armes, dis-tu ?

- C'est aussi un excellent ami.

- Et bien ton "excellent ami" semblai fort déçu que tu le bloques l'autre jour, si tu veux mon avis ! ajouta-t-elle avec un clin d'il.

- Il savait bien que je me ressourçais, pourtant.

- Mais peut-être avait-il envie que tu lui portes plus attention ?"

Violette n'étais pas une fouineuse, et il n'était pas dans ses habitudes d'être aussi indiscrète. A vrai dire, elle était persuadée qu'Akima ne ressentait rien pour son compagnon. Seulement, Jane était très inquiète pour son jumeau, et peut-être que faire réagir Akima était la seule manière d'en éloigner Connor, qui ne lui semblait pas indifférent. Ce qui serait bénéfique non seulement pour lui, mais aussi pour son admirateur secret. Alors même si elle se détestait d'être aussi envahisseuse, elle essayait.

"Je ne sais pas ce que tu sous-entends, mais je ne mélange pas devoir et sentiments.

- Et que te disent tes sentiments ?

- Qu'il s'agit d'un bon ami. Inutile d'insister, l'arrêta-t-elle. J'ai connu l'amour, et ce n'est pas ce qui me lie à Connor."

Violette resta bouche bée. Cela paraissait improbable : sa cousine semblait fermée à tout sentiment.

"Et oui, j'ai été jeune. Malheureusement, mon cur n'a pas toujours eu l'imperméabilité qu'il a acquise aujourd'hui.

- Malheureusement ?

- Cela ne s'est pas passé comme tu l'imagine.

- Comment ça ? Tu n'étais pas aimée en retour ?

- Nous ne le saurons jamais. J'ai tué cet homme.

- Pardon ? Qui... qui était-ce ?

- Il s'appelait Charles. Ou peut-être Louis ? Peu importe, après tout. Il était avec moi à Saint Cyr. Je ne l'avais jamais vu, et il a surgit de nulle part. "Je pourrais t'emprunter de l'eau ? J'ai oublié ma bouteille.". C'est ce qu'il m'a dit la première fois qu'on s'est vus, et je m'en souviens encore. Ces paroles qu'il m'a adressées, étaient une malédiction. Quand son regard s'est posé sur moi, c'était pour me jeter un sort. Quand sa peau a effleuré la mienne, c'était pour me transmettre une maladie. L'amour s'était emparé de mon âme. Immature comme je l'étais, j'ai cru que cet homme pouvait me rendre heureuse. Durant toute notre scolarité, nous avons été amis. Mais à la sortie de l'école, nos chemins se sont séparés. Si je ne le voyais plus, il était toujours présent dans mes pensées : même après des années je ne parvenais pas à l'oublier. Et un jour, bien plus tard, je l'ai revu. Les circonstances de cette rencontre se doivent de rester confidentielles, mais toujours est-il qu'il m'a provoquée en duel. Un combat singulier, dans lequel la mort était la seule issue. C'est seulement au premier coup, à la première goutte de sang sur ma joue, que j'ai ouvert les yeux. Je l'avais laissé me déconcentrer. Cet homme était un leste sur ma carrière. Il aurait été idiot de sacrifier ma vie pour la sienne, de lui offrir la victoire sur un plateau. Alors je me suis battue, jusqu'à la fin. Le seul homme qui a su faire faillir mon cur est mort de ce poing que tu vois là, Violette."

Cette dernière pâlit à vue d'il, et fut traversée d'un frisson.

"Tu sais Violette, expliqua Akima, dans ce genre de bataille il n'y a que deux options : mourir, ou tuer. Et la deuxième n'est pas un crime. Si l'on te provoque alors tu dois te défendre. Cela peut paraître étrange, j'y consens. Mais il y a une chose que tu dois comprendre, si tu veux me comprendre moi. Je vous ai beaucoup observé ces derniers temps : ma présence peut-être parfois silencieuse, mais jamais inactive. Les jumeaux sont des scientifiques, et ils suivent leur raison. Soan et Peter sont des philosophes, Marc est impulsif ; tous suivent leur intuition. Quant à toi, tu es généreuse, et tu suis ton cur en toutes circonstances. Mais moi, je suis une guerrière. Je dois écouter mes valeurs, quoi qu'il en coûte."





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