Chapitre 2 - Espoir

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Je me réveille la tête lourde et les oreilles qui bourdonnent. Je grogne en roulant sur le côté afin de fuir les rayons du soleil qui m'aveugle même les yeux clos. Je maudis la personne qui a mal fermé les rideaux la veille. Je déteste le soleil...

Je finis par m'étirer de tout mon long, de bâiller puis de me lever enfin. J'enfile mon jeans de la veille qui traîne au sol, attache mes cheveux et quitte cette chambre que je ne connais que trop bien.

En descendant les escaliers, j'entends des éclats de voix qui sortent du salon. Il y en a un qui s'est levé du mauvais pied ! Westley se lève du mauvais pied tous les jours depuis trois mois de toute façon. On se demande bien pourquoi...

Je soupire, passe devant la pièce à pas de loup et vais dans la cuisine. Je me prépare mon fameux bol de céréales « lendemain de veille » et m'installe à l'îlot de faux marbre. La tête soutenue par ma main, mes yeux qui se battent pour rester ouverts, j'apporte tranquillement la cuillère à ma bouche.

Je sais que noyer mes problèmes dans l'alcool n'est pas le moyen idéal et que le lendemain je dois assumer mes conséquences. Toutefois, c'est le seul que j'ai trouvé qui apaise un peu mon cœur le temps d'une soirée. Peut-être qu'un jour il y aura une autre solution, mais pour l'instant celle-ci me plaît plutôt bien.

Sans m'en être rendue compte que quelqu'un m'avait rejoint dans la cuisine, on glisse sur ma gauche un verre d'eau et deux acétaminophènes. Je me tourne et c'est sur Kabbé que je tombe, un petit sourire au bord des lèvres. Je lui rends son sourire, attrape ce qu'il venait de m'apporter avant de les ingérer. J'ai beau le détester lorsqu'il vient me chercher le soir, sourcil froncé dans différents bars et pubs, mais je sais que ce sont seulement les ordres qu'il suit. Je ne lui en veux pas réellement au fond, il ne fait que ce qu'on lui demande...

Kabbé est le seul, ou du moins l'un des seuls, qui montre un peu d'affection envers ma personne dans cette maison. Les autres sont indifférents, un peu comme si j'étais un fantôme qui déambulerait à coté d'eux, ils en ont rien à faire de mes beaux yeux. Ils me prennent comme une charge de plus sur leur épaule et me voient comme une enfant dont ils doivent s'occuper.

Kabbé voit autre chose, il me l'a dit il y a quelque temps. Auxyeux de quelqu'un, je ne suis pas invisible...  Il s'est même reconnu en moi sur certains aspects de ma vie m'a-t-il mentionné par la même occasion. À bien y penser, il aurait pu être une bonne oreille à qui j'aurais pu me confier, car il est à l'écoute et attentionnée. Toutefois, je sais que ce que je lui dirais viendrait aux oreilles du boss, malheureusement. Après tout Kabbé n'est qu'un membre ici, il n'a aucun mot à dire, ou presque, sur ce qui se déroule dans cette maison. Westley a été très clair envers ce qui me concernait d'ailleurs. Inévitablement, à cause de cette surprotection qu'impose mon frère envers moi, Kabbé se verrait obligé de tout lui dire si ce n'est pas West qui vient chercher les infos. Toutefois, ça ne change en rien l'amour fraternel et à la reconnaissance que je porte envers Kabbé.

Bref, je replonge ma cuillère dans mon bol de céréales, en soupirant tristement.

-Il a quoi encore West ce matin ? Demandais-je à mon ami, la bouche pleine.

Il soupire à son tour, hausse les épaules nonchalamment avant de me répondre.

-Un peu comme d'habitude, il est sur les nerfs... Cette fois-ci s'est à cause d'une livraison qu'on n'a pas encore reçue. Rien de bien préoccupant, mais Westley à un mauvais pressentiment donc il passe sa colère sur nous de bon matin, comme tous les matins j'ai envie de dire.

Kabbé rit nerveusement, autant dépassé par les évènements et le comportement de mon frère que moi-même. Je le vois dans ses traits de visage que lui aussi est fatigué, épuisé par les exigences et l'attitude de West. Le boss va devoir se ressaisir s'il ne veut pas commettre une erreur, encore une fois...

-Tu penses qu'un jour il va redevenir comme il était avant ? Qu'il redeviendra le Westley souriant, le frère que j'aimais ? Demandais-je en fixant toujours le rond que je fais dans mon lait.

-J'espère Sky, je l'espère... Souffle-t-il tout en ce dirigeant vers le corridor.

-Kabbé ?

Il s'arrête tout juste avant de quitter la pièce, puis se retourne vers moi.

-Merci pour hier...

Il me sourit suivi d'un signe de la tête, puis continue son chemin

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