Chapitre 15

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Pâris doit déjà être parti depuis une demi-heure et je suis toujours bloquée au même endroit... J'ai beau chercher, je ne vois pas encore très bien un moyen de partir d'ici sans voler à nouveau une voiture... Pensant trouver de meilleures idées sur internet, je cherche désespérément mon téléphone depuis au moins dix minutes... Mais je commence à me résigner, j'ai dû le laisser chez moi... Pâris a bien un ordinateur, mais je suis convaincue que je serai incapable de trouver son mot de passe, il a une logique beaucoup trop particulière... Avec lui, un mot de passe ne sera jamais le nom d'un animal de compagnie – qu'il n'a d'ailleurs pas – ni d'un proche. Ça même plus de change d'être un événement historique associer à une date importante pour lui, mais là, ça commence à être très dur à trouver, surtout sans internet...

Honnêtement, je ne me suis pas souvent senti aussi bête qu'actuellement, enfermer dans une maison avec pour seul moyen de rentrer chez moi, une voiture que j'ai déjà volé la veille. Et franchement, je ne sais pas ce que j'ai pu faire de mon téléphone... Perdu sûrement, reste plus qu'à espérer que je ne l'ai pas perdu dans l'un des endroits inconnus où je me suis fait bringuebaler la dernière fois. En tout cas, je suis à peu près sûre de ne pas m'en être servi depuis, mais peut-être qu'avec un peu de chance, je l'ai laissé chez moi... Ça ne m'aide pas trouvé une solution pour partir, mais je commence à être résigner, je vais passer une autre nuit ici et je prendrai le bus demain matin pour aller au lycée. À partir de là, je devrai trouver plus facilement une solution pour enfin aller chez moi.

Définitivement, il ne faut pas que je me laisse bringuebaler n'importe comme pas mes visions, une fois que je serai rentrée chez moi, je n'en bouge plus sauf en voiture. La téléportation des visions à des avantages, mais les inconvénients sont bien trop importants, surtout pour aller où on veut, quand on veut...

Honnêtement, sans la perspective du lendemain, je reprendrai la voiture de la mère de Pâris, mais là, je n'ai pas la motivation suffisante...

Malgré ma décision, une heure plus tard quand Pâris revient, je lui pique son téléphone dans l'espoir de trouver une solution de dernière minute... J'essaye rapidement de regarder les moyens de transport disponible, mais bien sûr, le seul qui peut passer avant demain matin, c'est le taxi, mais je ne suis pas sûre que ce soit une très bonne idée. Déjà je n'ai aucune preuve qu'il viendra, mais pire, je n'ai aucune preuve qu'il me verra ou non. Définitivement, mieux vaut attendre demain avec les bus, c'est plus prudent...

Même si je ne dois pas être réveillé depuis plus de deux heures, sachant que je ne vais pas rentrer chez moi, je retourne me coucher après avoir à peine pris de quoi manger. Demain, j'irais à l'arrêt de bus au bout de la rue à la première heure et j'attendrais, ne connaissant pas les horaires et si personne ne vient, je partirais avec Pâris.

Même sans réveil, à six heures, je suis debout, fraîche et dispo, prête à partir. N'ayant ni la patience, ni l'envie de partir, je sors dès maintenant dans la nuit fraîche. Pour la première fois de la semaine, je m'apprête à aller en cours... le vendredi... Très bon résultat franchement... Pour ma défense, le reste de la semaine, ce n'est pas que je n'en ai pas eu envie, c'est surtout que je n'en ai pas eu l'occasion... lundi je n'étais pas assez lucide pour y penser. Mardi et mercredi, j'étais en prison. Et jeudi, j'ai dormi sans même m'en être rendu compte. Mais aujourd'hui je suis prête et même en avance.

J'attends une heure, puis une heure et demie, rentrant régulièrement à l'intérieur pour regarder l'heure et m'inquiétant un fur et à mesure de ne voir ni le bus arrivé, ni Pâris se lever... ne comprenant pas bien ce qu'il se passe ni même les origines du problème, pourtant, je suis persuadée que nous ne sommes pas un jour fériés, il n'y en a pas d'autre en juin que les deux premiers lundi du mois. Sauf que nous sommes vendredi...

Donc je n'explique absolument pas le fait qu'il n'y ait si peu de mouvement, le bus devrait passer, mais vraisemblablement, ce n'est pas le cas... Et pourquoi Pâris n'est toujours pas réveillé ? Il est presque sept heures quarante maintenant ! Je pense même qu'avec sa ponctualité, il devrait déjà être parti. Peut-être qu'il commence plus tard aujourd'hui ? Ça n'arrive que très rarement, mais ça reste possible...

Quoi qu'il en soit, il ne me reste plus qu'à attendre, tant qu'il est endormi, je ne récupérerai aucune information, même à son insu... Je n'ai toujours pas internet, c'est pour dire que je n'ai aucun moyen d'obtenir la moindre information où que ce soit.

Définitivement, quand ça ne veut pas, ça ne veut pas, le sort semble s'acharner contre moi pour que je ne rentre pas chez moi et pour que je n'assiste pas non plus au cours.

À neuf heures, je commence sérieusement à m'inquiété et je pousse la porte de sa chambre pour la découvrir... vide. Où il est passé encore ? Il était là hier pourtant. Enfin, il est rentré hier, il a très bien pu repartir après que je me sois endormi... Mais quand même ! Franchement, je me doute bien d'où il se trouve du coup, il doit être chez les Snow à l'heure qu'il est. Soupirant, je sors une dernière fois et je rejoins la maison de sa famille de cœur. Je n'ose pas rentrer, mais depuis le jardin, je le vois passé devant l'une des fenêtres et l'instant d'après, il sort de la maison avec Djalu. Et côte à côté, ils retournent chez Pâris. C'est beau de l'avoir rejoint pour rien, c'est impressionnant. En tout cas, ils semblent motivés... Au moins c'est réconfortant, Pâris ne semble pas forcément heureux, mais au moins, il est motivé pour aller en cours et surtout il n'est pas seul. Après tout, peut-être que nos collèges de classe ne lui font pas lui tant vivre un enfer.

En tout cas, il est peut-être neuf heures passées, mais aucun des deux garçons ne semble particulièrement pressé et leur discussion est totalement détendu. Ils montent alors dans le pick-up du père de Pâris sans savoir que je suis sur leurs traces et que je m'assis sur la dernière place disponible sur la banquette avant. Finalement ça devrait aller cette journée, je me suis juste réveillé trois heures trop tôt et tapé un petit coup de flippe, mais je vais aller au lycée et dans moins de cinq heures, je serais de retour chez moi, comme si je n'en étais jamais partie et à partir de là, je vais pouvoir reprendre une vie à peu près normale avec une règle d'or, ne plus jamais me laisser mener où que ce soit par mes visions, quoi que je vois et quelles que soient les réponses que je cherche. Ainsi, tout devrait bien aller ou aussi bien que ma situation actuelle me le permet.

J'accepte tout de même une exception à ma résolution, si, bien sûr à un autre moment, j'ai l'impression que la police pourrait me retrouver si je me trouvais vraiment où ils pensent, parce que dans ce cas-là, ça serait bête de rater l'occasion. Il y a juste que vu la forme de la vision que m'a fait atterrir chez Pâris, je ne suis pas sûre d'être capable de deviner quoi que ce soit... Je verrai en temps et en heure, ce n'est pas le moment de se poser ce genre de question et encore moins de commencer à penser que j'ai possiblement déjà eu ce genre de vision.

Pendant le trajet, tout semble calme et Pâris a presque l'air contente d'être en route et il rigole tranquillement avec son ami. Mais finalement, nous n'allons pas au lycée, nous passons clairement devant sans nous y arrêter... Et moi je le regarde sans comprendre. Le lycée est clairement fermé, mais pourquoi ? Et surtout où va Pâris avec autant de motivation ? Vraisemblablement, il va falloir que je trouve une autre solution que le bus pour aller chez moi. Je vais m'en sortir, ça fait juste trois jours que j'essaye avec plus ou moins d'acharnement, c'est tout.

Cherchant à comprendre, je me penche en avant pour récupérer le téléphone de Pâris poser dans le vide-poche, je ne connais toujours pas son code, mais au moins en voyant la date, j'aurai un petit indice ou peut-être qu'il y aura une notification qui expliquera tout... Et je vois tout de suite le problème, nous sommes le 18. Nous ne sommes pas vendredi 17 comme j'en étais convaincu, mais samedi 18... forcément que nous n'avons pas cours !

Mais par contre, je suis convaincue que depuis dimanche, je n'ai pas vécu six jours, mais seulement cinq, je suis sûre d'avoir perdu une journée, mais laquelle ? Lundi, mardi, mercredi, je suis à peu près sûr de moi, le problème doit venir d'hier ou plutôt la nuit que j'ai cru être de mercredi à jeudi, mais pourquoi ? Soudain, je me rappelle de ma chute dans les escaliers chez moi... qu'est-ce que je me suis fait bon sang ?... j'avais mal, vraisemblablement, mais de là à dormir près de 48 heures ? Et si c'est ça, ça signifie que je me suis fait vraiment mal, de type un traumatisme crânien sans même m'en rendre compte et sans que personne ne soit au courant ou ne s'inquiète...

J'aurai pu mourir seule dans mon coin et personne ne se serait inquiétée vu qu'aux yeux de la plupart, je suis déjà morte... Je m'étais déjà posée la question ces derniers jours de qu'est-ce qu'il se passerait si je mourais, mais maintenant que j'ai conscience d'en être passée excessivement proche, j'ai encore plus peur qu'avant, j'ai tellement l'impression de ne pas exister. De ne plus rien être... J'ai failli mourir et il n'y avait personne avec moi, personne à mes côtés... j'étais seule... seule sans personne... Pire encore, je pense que je n'imagine pas les conséquences que ça aurait que je sois retrouvée morte chez Pâris... Tout ça pour une chute dans les escaliers... Je serais morte pour rien, sans même réussir à comprendre exactement ce qu'il m'arrive. Je comprends de mieux en mieux, mais je n'ai toujours pas toutes mes réponses.

Il faut que je me bouge. Que je ne me mette plus dans aucune situation dangereuse pour moi, que ce soit psychologiquement ou physiquement. Je dois faire attention à moi-même. Je suis la dernière personne sur lequel je peux compter pour faire ça... Il n'y a plus que moi-même et moi-même. En attendant, je ne suis toujours pas de retour chez moi et je sens que je vais devoir trouver une solution parce actuellement, je vais dans la mauvaise direction au côté de Pâris vu que nous n'avons pas cours... Au moins, je peux me réjouir, j'ai un endroit où squatter et une personne pour m'y amener... Sinon je serais à la rue... même si vu ma discrétion, je pourrais facilement m'installer dans un hôtel sans que personne ne me remarque... Mais là n'est pas la question.

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