Chapitre 7 : Petit moment tendre

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PDV Bakugo

Il nous a fallu une demi-heure pour convaincre Tête d'ortie de sortir de la cabine d'essayage, parce que visiblement je l'ai mise mal à l'aise en la fixant avec sa mini-robe de nuit. Je crois même qu'elle évite de croiser mon regard quand elle sort enfin de cette foutue cabine, habillée avec ses vêtements normaux, et se dirige vers les caisses pour payer ses achats.

Ça me frustre énormément, ça m'attriste même, parce que j'ai l'impression d'avoir été le dernier des pervers à la mater comme ça, dans cette putain de petite tenue sexy...

Pourquoi a-t-il fallu qu'Eijiro devienne une fille, tout était tellement plus simple avant...



Je repense encore à tout ça alors que les meufs et moi reprenons le bus pour l'internat. Il n'y a aucun siège libre alors les filles s'accrochent aux barres de sécurité. J'attrape une poignée qui pend du plafond pour me maintenir debout, tout en constatant qu'Eijiro essaye d'en agripper une aussi. Elle pourrait faire comme les autres nanas et prendre les barres de sécurité, qui sont à sa portée, mais visiblement elle n'en a pas envie.

Malheureusement pour elle, maintenant qu'on ne fait plus la même taille, elle n'arrive même pas à effleurer les poignées du doigt. En la voyant galérer comme ça pour les atteindre, je lui tends mon bras et suggère :

-Tu peux te tenir à moi, si tu veux, tête d'ortie.

-Merci Baku ! s'exclame-t-elle en s'accrochant à moi comme à une bouée de sauvetage.

Je sens mon bras se contracter sous sa prise quand elle le serre pour ne pas tomber lors des virages. Je crois bien que c'est la première fois qu'elle me tient comme ça, même quand elle était un mec. Les paumes d'Eijiro sont fraîches et douces, ses doigts plus fins, délicats et graciles qu'avant...

Mouais, c'est pas si mal, cette façon de voyager en bus, finalement.

Le trajet s'achève après une bonne demi-heure. Et même en marchant dans la rue en direction de l'internat, Eijiro continue de s'accrocher à mon bras. À sa manière de promener ses doigts sur ma peau, je devine qu'elle y a pris goût. C'est toujours un peu particulier comme manière de marcher, mais bon, ce n'est pas gênant et je suppose que je m'y habituerais.

Et puis, on ne va quand même pas cracher sur le seul moment calme de cette journée complètement dingue.



Le soir commence à tomber au moment où nous regagnons enfin l'internat. Les autres paumés de la Seconde A nous saluent tandis que l'imbécile jaune et la grappe de couilles violette dévorent des yeux MA tête d'ortie, qui rougit énormément en resserrant sa prise sur mon bras et que j'assassine les deux pervers du regard.

-Jolie tenue, Ei-chan, complimenta la Face de Hamster en regardant ses nouveaux vêtements.

-Oui, elle te va bien, ajouta Deku en hochant légèrement la tête.

-DEKU ET LE HAMSTER, ARRÊTEZ IMMÉDIATEMENT DE LA MATER !!!!!

-M-Mais je le mate pas, Katchan, c-c'était un compliment...

-Ça fait vraiment très féminin, commenta le Marsupilami. Mais dans un sens, comme t'es une fille, ce n'est pas un problème...

-N'en rajoute pas, Ojiro, s'il te plait ! gémit Eijiro en se blottissant contre moi.

-Ce T-shirt moulant te va à ravir, souligna l'abruti électrique en s'approchant un peu trop près de la rouge à mon goût.

-Il met vraiment ta volumineuse poitrine en valeur !!!!!!! saliva la grappe de couilles en tentant de la peloter.

-PAS TOUCHE !!!!!! je gueule en lui explosant la tronche une nouvelle fois tandis qu'Eijiro repousse l'autre Pikachu doucement, ayant un peu plus de scrupules à faire mal à son obsédé de meilleur ami.

Ces deux-là sont tellement chiants à essayer par tous les moyens de la peloter que je dois asseoir ma copine sur mes genoux au moment du dîner pour m'assurer que son intégrité physique est respectée. Merde, voilà que je parle comme le robot.

Et même comme ça, impossible de bouffer tranquille avec les filles qui n'arrêtent pas de glousser, de murmurer "I Ship It" et l'alien qui fait des commentaires inappropriés qui mettent ma copine mal à l'aise. Elle est donc obligée de manger par petites bouchées pour ne pas s'étouffer à chaque sous-entendu pervers.

Après le repas, Eijiro part se doucher et tout ce petit monde retourne ENFIN vaguer à leurs occupations respectives. Pour ma part, je me fais une toilette rapide avant d'enfiler un t-shirt et un boxer propre et d'attendre ma copine dans sa chambre. Assis sur son lit, je me demande pour la énième fois si elle m'en veut de ne le pas l'avoir protégée du kidnapping des nanas et pour l'avoir dévisagé en petite tenue comme ça, même si elle ne m'en a pas parlé et que je me fais sans doute du souci pour rien.

Mais bon, je préfère que les choses soient claires, surtout avec celle que j'aime. Et aussi parce que je déteste le cliché du malentendu dans toutes ces stupides comédies romantiques que l'alien regarde tous les soirs.

Un bruit de grincement me sort de mes pensées et me fait me redresser vers la porte. Eijiro vient de rentrer dans sa chambre. Ses cheveux gouttent sur le sol et son corps trempé est camouflé pudiquement sous un peignoir qu'elle a acheté aujourd'hui. Elle n'est pas particulièrement surprise de me trouver là, parce qu'on est souvent dans les chambres l'un de l'autre, mais je vois qu'elle est clairement gênée. Il faut dire que c'est une première pour nous deux, ce genre de situation, et que ni elle ni moi ne savons comment réagir.

Le silence gênant se prolonge quelques minutes avant que, finalement, je bouge le premier en descendant du lit, en m'approchant d'elle et en la prenant tout doucement dans mes bras. C'est venu par pur instinct, je n'ai pas vraiment réfléchi à ce que je faisais et je suppose que je voulais la réconforter un peu.

Eijiro se crispe, puis finit par se détendre en passant ses mains derrière mon dos et en posant sa tête contre mon torse. Je sens ses doigts frôler ma nuque tandis que les miennes jouent paisiblement avec ses cheveux. L'odeur de son gel douche, orange/myrtille, m'apaise jusqu'à ce que je me décide à lui chuchoter d'une voix feutrée :

-Je suis désolé, tête d'ortie.

-Pourquoi ? s'étonne-t-elle.

-Pour ne pas avoir été là pour toi alors que tu étais complètement paumée... J'aurais dû rester à tes côtés pour te soutenir, au lieu de te crier dessus ce matin et de te mater comme un pervers dans cette robe de nuit merdi...

Un long et fin doigt se pose sur mes lèvres, ce qui me coupe la parole. Mon Eijiro me fixe, des rougeurs aux joues et une lueur amoureuse scintillant dans ses beaux yeux grenadine.

-Hey, Baku... Je t'en veux pas... On est tous les deux un peu perdus, et tu savais pas comment réagir ce matin alors ce n'est pas trop grave. En plus, tu fais de ton mieux pour veiller sur moi, je trouve ça tellement viril et adorable de ta part. Et puis, quand tu dis que tu me mates, ben... Je...

Ses rougeurs augmentent d'un cran et elle se met à bredouiller des paroles incompréhensibles. Voyant que je n'ai rien capté, elle déglutit avant de répéter d'un ton embarrassé :

-C-Contrairement aux autres mecs... Ç-Ça me... Ça me gêne un peu mais ça... ça me rassure aussi que tu aimes me regarder en petite tenue... P-Parce que je pensais... Enfin, j'ai cru un moment que tu... Que tu détestais ma nouvelle apparence...

C'était donc ça qui l'avait inquiétée : la peur que je m'éloigne d'elle à cause de son changement de sexe à la con, et pas que je me retienne de lui sauter dessus quand elle portait cette robe de nuit. J'ai l'impression qu'un énorme poids tombe de mes épaules quand je la serre un peu plus contre moi en embrassant son front.

-Dis pas de conneries, tête d'ortie... Je te trouve mignonne et sexy comme ça, et je ne détesterais jamais ton apparence quelle qu'elle soit...

-Ça veut dire que... Que tu es bi ?

-Ça veut dire que je suis amoureux de toi, idiote...

Eijiro me gratifie de son plus beau sourire soulagé. Elle est tellement désirable, attendrissante et belle à cet instant précis, dans mes bras et enroulée dans ce peignoir, seule barrière qui m'empêche de la toucher complètement...

Non non non, Bakugo, ne romps pas cet instant intime avec tes putain de pulsions sexuelles, c'est pas le moment.

-Baku...

-Oui, tête d'ortie ?

Elle plonge son regard intense dans le mien. Se dressant sur la pointe des pieds, mêlant ses doigts à mes cheveux, les joues de la couleur d'un coquelicot, elle souffle d'un ton si doux que je dois lire sa requête sur ses lèvres roses dragée :

-Embrasse-moi...

C'est vrai, on n'a pas échangé un seul baiser depuis le début de cette journée de folie. Elle et moi sommes tous deux en manque de démonstration d'affection et nous avons un cruel besoin de ressentir l'amour de l'autre.

C'est donc sans aucune hésitation que je pose ma bouche sur la sienne.

Ce baiser est très différent de ceux de d'habitude, tout en étant étonnamment similaire. Les lèvres d'Eijiro sont délicieusement fines et moelleuses, un véritable appel à l'amour et au désir. Ma langue passa la frontière de ses dents et fondit sur la sienne, la caressant légèrement, gentiment, pour ne pas la brusquer. Je raffermis ma prise sur ses hanches alors qu'elle empoigne mes cheveux en poussant des soupirs d'aise.

Je me sens enfin en paix, serein et heureux alors que nous échangeons ce tout premier baiser depuis qu'elle est devenu Eijiro Girlyshima.

Nous ne nous séparons que lorsque nous sommes tous deux à bout de souffle. Sans lâcher le contact visuel, je la garde serrée contre mon torse tandis que ses mains descendent sur mes épaules. Je mordille son oreille, lui arrachant un minuscule gémissement, puis lui demande à voix basse :

-Je peux rester dormir ?

-O-Oui... Bien sûr...

-Merci... Mais, hum... Tu devrais t'habiller, tête d'ortie.

Elle baisse les yeux sur son peignoir en fronçant les sourcils, comme si elle avait oublié son existence.

-A-Ah, oui... Mais mes pyjamas sont trop grands et je... Je crois que je suis encore un peu mal à l'aise en robe de nuit, même si j'aime bien quand tu me fixes quand je la porte...

Eijiro marque une pause un moment, avant d'ajouter d'une voix timide :

-Je peux... Je peux porter ton t-shirt ?

-Hm ? Si tu veux.

Je retire mon haut, ne portant désormais plus que mon boxer. Ma tête d'ortie rougit encore plus, me le prend des mains en balbutiant un remerciement et me demande de me retourner. N'ayant pas envie qu'elle meurt de gêne sur place, je m'exécute et effectue une battle de regard avec le mur.

-C'est bon, Baku. Je suis prête ! On peut aller dormir.

Je fais volte-face, et esquisse un micro sourire en la voyant ainsi, assise sur son lit, ne portant que mon T-shirt sur elle et évidemment ses nouveaux sous-vêtements de nana.

Kiri me décoche un regard timide puis s'allonge sur le matelas. Je m'installe à côté d'elle et l'étreint tendrement. Maintenant qu'elle est plus petite que moi, j'ai remarqué qu'elle tient plus facilement dans mes bras. Ça va être pratique pour les câlins, ça.

On échange de légers baisers pendant encore une poignée de minutes, avant de fermer les yeux, blottis l'un contre l'autre sur le lit de tête d'ortie.

Eijiro aura besoin de beaucoup d'énergie et de courage pour supporter ce nouvel état. Il faut que j'arrive à deviner toutes ses petites peurs, tout ce qui l'angoisse, tout ce qui la panique, et la rassurer de mon mieux.





C'est ma copine, après tout...





(Cette fois-ci, plus d'amour que d'humour dans ce chapitre ! Je voulais vraiment donner à Girlyshima une pause paisible et affectueuse après toutes ces émotions et mettre en place un peu de tension sexuelle ; enfin, un peu, disons que c'est plus que suggéré, quoi XD J'espère que cette histoire vous plait toujours, je prends grand plaisir à l'écrire !

Restez Ultra-Cool, mes petits Evoli !)

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