Chapitre 12

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Skyrah finissait de se préparer afin de rejoindre ses amis dehors. Elle descendit les escaliers et sortit après avoir attaché ses cheveux en une tresse - comme à son étrange habitude. Elle n’avait compris la réelle raison que durant sa conversation avec Licor.

Dehors, le soleil arrivait à se frayer un chemin dans la forêt. Le bois paraissait bien plus vivant que la veille. Sous les quelques rayons lumineux qui traversaient la brume - bien moins épaisse qu’à son arrivée - elle les rejoignit. Ils allaient enfin découvrir ce qui se cachait derrière cette étrange porte. Skyrah sentait son passé lié à celle-ci. Non seulement parce que Voldig semblait la protéger, mais aussi d’après l’histoire de Licor qui prouvait qu’elle venait ici souvent - même avant la disparition de Justie.

- Bien dormi ? demanda Æthnis à Zéphyr avec un air moqueur sur le visage.

- Pas grâce à vous, rétorqua le jeune homme en tournant le regard lui donnant une moue boudeuse.

Elle s’approcha d’eux le sourire aux lèvres. Elle se sentait bien mieux maintenant que son corps s’était entièrement reposé. Licor avait prit soin de lui donner de quoi manger avant de partir pour sa recherche de réponse. Les souvenirs avaient été étonnamment puissant, il lui fallait faire attention à ne pas user trop d’énergie.

- Oh ! Skyrah ! sourit la templier en agitant sa main droite vers elle.

- Bonjour, fit la blanche en s’arrêtant face à eux.

- Ça va mieux ? reprit Zéphyr avec plus de sérieux.

Après tout, ils s’étaient fait un sang d’encre durant les heures qui avaient précédé son second flashback. Æthnis avait fait de son mieux pour vérifier l’état physique de Skyrah, allongée et inconsciente. Quant à Zéphyr, il avait désespérément cherché de l’aide. Par chance il était tombé sur la maison de Licor un peu plus loin. Le vieil homme n’avait pas hésité une seconde avant de les rejoindre. Ils les avaient gentiment accueilli et prit soin de Skyrah jusqu’à son réveil. Il ne la connaissait pas encore assez, mais avait été tout même vraiment inquiet lorsqu’il l’avait vu tomber au sol d’un seul coup.

- Beaucoup mieux, merci, répondit la blanche.

- Bien ! intervint Æthnis. Si tout le monde a la patate, allons voir cette étrange porte !

La templier leur avait tourné le dos prête à en découvrir plus. Les deux autres la suivirent et marchèrent dans ses pas. Il n’avait fallut que de quelques minutes avant qu’ils n’arrivent face à Voldig, celui-ci les avait évidemment laissé passer sans broncher. La construction troglodyte ne laissait apercevoir qu’une porte de pierre composée de plusieurs fissures, dont certaines parties étaient déjà attaquées par la verdure. Celle-ci était décorée d’une jolie couleur pervenche avec le même symbole que composait l’uniforme de Skyrah - elle venait à peine de s’en rendre compte.

Sans même prendre plus de temps à contempler la construction aux détails sculptés, elle tenta d’ouvrir la porte. C’était sans compter sur le poids de celle-ci. Elle ne bougea pas d’un millimètre. À bout de souffle - après plusieurs essais - elle se retira imaginant les décombres derrière qui devaient sûrement la bloquer. Zéphyr fut le deuxième à essayer de l’ouvrir. Il affronta la porte les épaules hautes presque sûr de réussir du premier coup. La réalité n’en fut pas pareille. Celle-ci resta bien ancrée dans sa position initiale.

Elle se laissa submerger dans ses pensées tandis que ses deux compagnons se débattaient contre la porte de pierre. Skyrah trouvait étrange le fait que Licor vive si près de cette bâtisse sans savoir ce qu’elle représentait. Cela faisait des années qu’il avait emménagé ici et pourtant, il n’avait aucune information la concernant. Même s’il n’en avait pas l’air, elle était presque persuadée qu’il y avait un quelconque lien entre eux. Mais lequel ? Et pourquoi ne pas en parler ? Devenait-elle folle ? Elle trouvait cela étrange à penser, mais ce qui l’avait fait venir ici n’était pas la forêt. C’était lui. Les rumeurs à son sujet, le personnage qu’on lui avait attribué comme étant un fou malchanceux. Toute cette histoire ne paraissait pas tenir debout. S’il voulait prouver aux gens qu’il était digne de garder Mari, pourquoi être parti ? Il aurait eut plus de chance en pleine ville. Pourtant l’homme avait décidé de son plein grès de quitter Stivalls pour cette forêt. Personne de censé n’aurait fait cela, si ? La jeune femme passa une main dans ses cheveux avant de se redresser et fixer ses deux compagnons.

Elle les prévint qu’elle rentrait. Énervés de ne pas avoir réussi à faire bouger la porte, ils la suivirent en râlants. Le petit groupe n’avait pas essayé durant longtemps d’ouvrir cette satané porte. Skyrah avait bien comprit qu’elle n’allait pas céder de si tôt, et surtout pas aussi facilement. Elle ne voulait pas perdre son temps à contempler les arbres caresser la brume. La jeune femme s’était donc mis en tête d’aller voir l’homme. Elle espérait seulement ne pas paraître trop… curieuse ? Comprenait-il au moins l’importance que ça avait pour elle ?

Ils entrèrent dans la maison et tombèrent directement sur le vieil homme dans la cuisine. Celui-ci était assit autour de sa table et posa son verre en les voyant. Il était plus que surpris de les voir rentrer aussi vite.

- Que puis-je pour vous ? demanda-t-il en arquant ses lèvres d’un sourire.

Skyrah prit la peine de s’asseoir et fixa l’homme.

- Je ne veux pas paraître trop envahissante ou même déranger votre intimité. Mais quelque chose me dit que vous être lié à cette histoire et je voulais seulement…

- Cette histoire ? répéta l’homme qui ne voyait pas où elle voulait en venir.

- La porte et vous.

- Oh. Si c’est le cas, je ne m’en souviens pas.

Il paraissait presque désolé pour elle. Il était quelqu’un de bien et gentil. Il n’avait pas cessé de l’aider depuis leur rencontre. Le vieil homme reprit son verre et en bu une gorgée sans rien ajouté.

Elle avait déjà vu cette scène.

Alors que le sommeil la guettait à grand pas, alourdissant ses paupières, elle s’était prise d’une horrible sensation gorge sèche. Avec toute ses forces disponibles, elle s’était arrachée du lit pour descendre prendre un verre d’eau. Mais avant même qu’elle n’ait pu pénétrer dans la cuisine, elle avait surpris l’homme. En réalité, Skyrah n’aurait pas hésité une seconde avant de lui tenir compagnie. Mais le regard de l’homme était différent de ce qu’elle avait pu voir de lui. Triste. Froid. Elle était donc restée malgré elle en retrait, fixant la scène qu’elle ne comprenait qu’à moitié.

- Hier, je vous ai vu ici même. Vous étiez entrain de boire. Vous n’avez pas pu finir votre verre parce que Mari vous a appelé. Je suis désolée, je sais que ça ne me regarde absolument pas. Mais lorsque je me suis servie, j’ai vu l’intérieur de votre verre. Ce n’était pas de l’eau.

- C’est à dire ? demanda l’homme comme si lui même ne se rappelait pas de ce moment.

- L’odeur était très étrange. Qu’est-ce que c’était ?

Il paraissait réfléchir, les sourcils froncés.

- Je vais être honnête, je n’en sais rien. Et pour ne pas mentir, je ne me souviens pas du tout de cela.

- Skyrah, je ne doute pas de toi. Mais tu es sûre de ne pas avoir rêvé ? C’est quand même étrange, intervint Æthnis.

Avait-elle imaginé tout cela ? Non. Elle était sûre que c’était réel. Jamais elle n’aurait pu imaginer un liquide dans ce genre. De consistance pâteuse, il oscillait entre le violet et le vert. Même l’odeur n’était pas des plus courante. Amer et forte.

- J’en suis certaine, fit-elle tout de même prise de doute.

- Serait-il possible que ce soit une potion d’oubli temporaire ? argua Zéphyr.

- Temporaire ? se tourna Skyrah.

- Tous les soirs l’effet s’estompe en fonction de la dose prise. D’où le fait qu’il faille en reprendre une.

- Vous n’avez pas réussi à ouvrir la porte, n’est-ce pas ? continua Licor en coupant court à la conversation du groupe.

- Non, fit Skyrah.

- Elle reste bloquée quoi qu’on fasse, râla Æthnis énervée qu’un « caillou » lui résiste - Zéphyr avait le même sentiment.

Licor laissa couler quelques minutes de silence avant de reprendre.

- Vous pensez vraiment que je suis lié à tout cela ?

- Je le crois oui.

- Bien. Dans ce cas, que voulez-vous faire ? Je me ferais un plaisir de vous aider, quelqu’il soit.

Quelqu’il soit. Mais quoi ? Que pouvait-elle faire pour avoir des réponses alors que même lui s’effaçait probablement la mémoire chaque soir ? Lui poser des questions ne serviraient à rien. La porte de son côté ne représentait qu’un second plan sur lequel elle comptait se pencher plus tard. Que restait-il ? Une horrible idée lui traversa l’esprit. Idée qu’elle effaça bien vite. Horrible était peut-être un mot fort pour décrire ce qu’elle avait imaginé. Mais elle se voyait mal le demander alors qu’il leur avait offert l’hospitalité.

Elle se retrouva donc sans solution. Une impasse. Elle ne voyait aucune fissure. Aucune porte. Aucune issue.

Elle souffla.

Elle se surpris tout de même à fouiller la pièce des yeux à la recherche d’indices, aussi petit était-il, afin de trouver ses réponses.

- Vous avez une idée, fit l’homme en déglutissant.

- Je ne me le permettrais pas, répondit-elle comme si tous deux savaient déjà de quoi ils parlaient.

Silence. Encore.

- Vous tenez à vos souvenir, dit-il plutôt comme un constat.

- Étrange, n’est-ce pas ? Je ne sais rien de moi mais je cherche quand même désespérément des réponses.

- Ce n’est pas étrange, c’est compréhensible. Je vous avoue avoir du mal à accepter. Mais si vous trouvez quoi que ce soit, cela voudra peut-être dire que je vous faisais entièrement confiance avant ? si bien sûr nous nous connaissions.

Elle replaça son regard sur l’homme. Allait-il dire oui ? Accepter que toute son intimité soit dévoilé au grand jour par trois inconnus arrivés il n’y avait pas encore un jour ?

- Je vous autorise à le faire, mais je ne veux pas que Mari voit cela, souffla l’homme en se levant. Je sors avec elle. Prenez votre temps.

Il lui offrit un petit sourire. Elle comprenait la dureté de ce choix. Mais elle lui était reconnaissante d’avoir eu le courage d’accepter. Il quitta donc la pièce et peu de temps après, c’était avec Mari qu’il sortit de chez lui. Æthnis et Zéphyr avaient été largués dès le début de la conversation.

- Que faisons-nous ? demanda la templier qui regardait la blanche se lever.

- Nous allons fouiller chez lui, répondit-elle avec une bride de honte dans la voix.

Il lui avait été impensable de lui demander de vive voix. Si ça avait été chez elle, comment aurait-elle réagis ? Peut-être pas aussi bien. Mais l’homme l’avait comprit. Et lui avait accordé son entière confiance. À cette réponse, les deux guerriers avaient écarquillés les yeux de surprise. Ils n’avaient visiblement pas pensé à cette solution.

- Il est si serein, fit Zéphyr en se remémorant le calme de l’homme.

- Oui… murmura Skyrah.

Elle s’en voulait terriblement d’agir de la sorte. Mais que devait-elle faire au juste ? L’homme n’avait pas le moindre souvenir. Voldig ne parlait pas. Et la forêt était inhabitée à part cette petite maison.

- Une potion d’oubli, vous y croyez vraiment ? reprit Zéphyr qui fixait l’homme partir de dos à travers la fenêtre. Ça voudrait tout de même dire qu’il y a quelque chose en particulier dont il ne veut pas se souvenir.

- Vous ne pensez pas plutôt que c’est la mort de sa famille ? Un souvenir pareil doit être dur à encaisser, expliqua Æthnis les bras croisés.

- Aucune idée, chuchota Skyrah comme si la voix lui manquait. 

L’air devenait lourd dans cette pièce. Les trois amis ne savaient plus quoi dire, ni quoi faire. Allaient-ils vraiment se permettre de troubler l’intimité même de Licor ? Malheureusement, oui. Parce que même les guerriers de la Ligue n’avaient d’autre solution en tête. Skyrah se tourna vers eux pour leur faire face. Ce qu’ils s’apprêtaient à faire était dur, il valait mieux s’en débarrasser au plus vite.

- Commençons, fit-elle en se tournant par la suite vers les escaliers. Je vais faire sa chambre, ça me semble le plus logique.

- Je m’occupe de celle de Mari dans ce cas, fit Æthnis en grimpant les marches à son tour.

- Et bah moi je reste ici du coup, argua Zéphyr déjà seul dans la cuisine.

La jeune blanche arriva dans la chambre où sa boule au ventre augmenta de plus belle. Qu’était-elle entrain de faire ? Elle inspira profondément et commença avec le plus grand des respects. Elle ne toucha à rien. Fixant des yeux la pièce, elle laissa glisser son regard du lit - au milieu de la chambre - à la fenêtre à sa gauche bientôt suivit par la bibliothèque à droite. À l’intérieur étaient rangés de nombreux livres dont elle lut presque chaque bordure. La plupart n’était que des histoires pour enfant appartenant sûrement à la petite Mari. Mais rien de très intéressant. Skyrah finit par s’accroupir pour regarder sous le lit. À part des grains de poussières naissants, il n’y avait que du vide. Un vide qui vint alourdir le poids dans son estomac. Elle espérait vraiment trouver quelques indices. Ne serait-ce qu’un infime détail… Elle savait qu’elle risquait de s’en vouloir si ses suppositions étaient fausses et qu’elle fouillait la maison de Licor en vain.

Pourtant la réalité lui claqua au visage. Cette chambre était de ce qu’il y avait de plus normal. Elle s’assit sur le lit l’espoir s’évaporant avec son énergie. Qu’avait-elle loupé ? Elle était sûre qu’il la connaissait auparavant. Elle était sûre d’avoir vu la potion dans son verre. Æthnis avait raison ? Avait-elle réellement rêvé de cela ? Elle posa sa tête dans ses mains, ses coudes appuyés sur ses genoux comme si le poids en était d’autant plus insupportable. Qu’allait-elle faire ?

Elle ouvrit de nouveau les yeux, fixant la bibliothèque face à elle. Ses pupilles divaguaient sur chaque petit détail qui s’offraient à elle. Jusqu’à ce que des traces noires - à peine visible - attirèrent son attention. Les sourcils froncés, elle se redressa cherchant à voir si ce n’était pas son imagination qui lui jouait des tours. Mais non. C’était bien là. Skyrah s’accroupit alors près du meuble et posa ses doigts gantés sur la trace. Celle-ci paraissait vieille et incrustée dans le sol. En y réfléchissant bien, les marques en arc venaient se cacher directement sous l’un des coins de la bibliothèque.

Sans même prendre plus de temps, elle laissa son corps la guider dans ses recherches. Elle se leva et tira le meuble de bois - plutôt lourd à son goût. Le mécanisme fonctionna à la perfection. Celle-ci s’ouvrît comme une porte laissant apparaître une plaque de bois. Lorsqu’elle la retira délicatement, un coffre surgit sous ses yeux - placé dans un trou présent dans le mur. Qu’était-ce ? Elle libéra ses mains et attrapa le coffre qu’elle fit glisser vers elle. Il n’avait rien de particulier, son bois lisse et mate. La poussière résidait dessus comme un drap grisâtre. Elle déglutit et ouvrit les loquets pour soulever le haut du contenant. À l’intérieur se trouvait des vêtements et un bâton - dont elle ne saurait dire l’utilité, peut-être spécifique à une classe en particulier ?

Était-elle sur une piste vers ses réponses ? Ça en avait tout l’air. Licor était-il au courant de ce compartiment caché dans sa chambre ? Il devait sûrement l’avoir oublié. Sans plus attendre, elle appela ses amis qui ne mirent pas longtemps avant d’arriver. Æthnis n’avait rien trouvé de son côté. Quant à Zéphyr, il avait vu une boîte contenant plusieurs ingrédients utilisables en remède. Le jeune homme avait aussi bien précisé que tous les composants de la potion d’oubli y était eux aussi.

Après les avoir laissé parler, Skyrah leur montra sa trouvaille.

- Une tenue de druide ? fit Zéphyr en fixant le vêtement verdâtre.

- Vous pensez que Licor pourrait être un druide ? demanda Skyrah toujours assise au sol.

- C’est tout à fait probable. Surtout en voyant cela, argua la templier les bras croisés.

- Et encore plus logique si on émet le fait qu’il prenne une potion d’oubli. Les druides sont connu pour cela, après le fait bien sûr d’être des guérisseurs experts.

Skyrah prit, de mains délicates, le vêtement et le plaça sur le lit de l’homme pour le voir dans son entièreté. Elle fit de même avec le reste des affaires. Le dernier qui apparu sous ses yeux fut une ceinture en argent et or. Celle-ci avait un signe incrustée sur sa boucle plate. Elle avait attiré la jeune blanche qui ne posa pas l’objet.

- Skyrah ? intervint Æthnis en la sortant de ses pensées.

- C’est… se reprit-elle en clignant des paupières. C’est le même signe que sur mon uniforme.

- Donc il est bien lié à tout ça, argua Zéphyr en fixant la robe verte étendue sur le lit. 

Elle laissa son regard divaguer sur l’objet. Elle l’avait déjà vu, c’était une certitude dont elle ne douta pas cette fois-ci.

Licor approchait du groupe. Il était tendu par la pression du moment, mais à la fois très heureux d’enfin le faire.

Ce pas vers son nouveau travail.

Le vieil homme devenu druide à ses vingt ans venait maintenant de trouver ce pour quoi il voulait se battre. Il continua sa marche le long de la pièce. Et finit par s’arrêter devant la jeune femme à l’arme bleue. Elle tenait entre ses mains une ceinture faite d’argent et d’or dont le cuivre verdâtre foncé était en parfait accord avec la tenue du druide.

Une fois face à elle, elle tendit les mains. Les reflets du soleil vinrent frapper le symbole gravé sur l’objet.

- Licor Magrovich, êtes-vous prêt à sacrifier votre vie paisible pour mener à bien cette mission ?

- Je suis amplement prêt à donner ma vie pour celle-ci, répondit-il avec honnêteté dans le regard.

- Druide, vous faites maintenant entièrement parti du groupe du Cristal. Votre mission : protéger ce monde au péril de votre vie et garantir la sécurité du Grand Cristal. Battez-vous de notre côté. Et, ensemble, offrons la paix à Xadis.

- Honneur au Cristal, finit l’homme avec un sourire vers la femme qui le lui rendit.

- Skyrah ? Est-ce que ça va ? intervint Æthnis qui avait posé une main sur l’épaule de son amie.

Elle cligna plusieurs fois des yeux avant de se remettre à peu près de ce flashback. Il avait été doux. Aucun mal de tête, ni de vertige et celle-ci tenait encore debout. Elle respira un grand coup comme si elle avait retenu son souffle.

- Oui, je vais bien.

- Encore un flash ? demanda Zéphyr.

- D’après ce que j’ai vu, Licor travaillait dans le groupe du Cristal, mon groupe. Cette ceinture lui a été offert comme preuve de son implication. C’était un grand druide. Licor Magrovich, fit-elle en reposant son regard sur l’objet d’argent. D’après ce que j’ai compris, notre but était de défendre ce monde et protéger le Grand Cristal.

- Le Grand Cristal tu dis ?! s’étouffa Æthnis aussi surprise que Zéphyr qui était bouche bée à ses côtés. Wouah ! Tu sais que personne ne peut l’approcher ?

- Ah bon ? se tourna-t-elle. 

Elle avait entendu parler du Cristal, mais jamais elle n’aurait imaginé que personne sur Xadis n’avait pu le voir de ses propres yeux. Personne, à part elle et son groupe d’après ses souvenirs encore faibles.

- Certains guerriers le surveillaient, mais je ne pensais pas qu’il y avait carrément une garde rapprochée.

Une garde rapprochée… Depuis son réveil, elle en avait entendu des histoires sur chaque partie de ce monde. Dont le Grand Cristal. Celui-ci était, d’après les dires, le cœur même de Xadis. Celui qui donnait l’énergie nécessaire à la vie sur la planète. Celui qui avait aidé la petite pousse à devenir un titan aux feuilles arc-en-ciel dans les jardins de Stivalls. Où était-il ? Pourquoi personne ne savait ce à quoi il ressemblait ? Protégeaient-ils simplement l’existence du cœur pour éviter les conflits ? garantir paix ?

Comme à chaque fois, les questions s’empilaient à mesure que le temps passait. Mais elle avait bon espoir que les réponses lui parviennent tôt ou tard.

- C’est encore plus mystérieux… il y avait donc un groupe rapproché qui garantissait la sécurité du Grand Cristal, murmura Zéphyr à lui même - plus fort qu’il ne l’aurait cru.

- En tout cas, nous savons maintenant que Licor a bien un lien avec tout cela, ajouta la blanche en posant la ceinture sur le lit pour se tourner vers eux. Vous pensez que c’est trop lui demander de ne plus boire cette potion ?

- Honnêtement Skyrah, commença Æthnis. S’il la boit, c’est qu’il y a une bonne raison. Il se peut que la potion ne fasse pas effet mais il y a aussi des risques permanents. Comme un oubli total sans possibilité de retrouver ses souvenirs… Et, étant donné qu’il faisait parti du même groupe que toi, jusqu’à maintenant resté secret de tous, il a peut-être des informations bien trop importantes pour les faire rejaillir aujourd’hui. Je pense qu’il sait malgré tout ce qu’il fait. Lorsque le moment sera venu, nous le sauront. Pour l’instant, laissons le.

- D’accord, acquiesça-t-elle d’un mouvement de tête. Donc le principal maintenant c’est de réussir à ouvrir cette fameuse porte, n’est-ce pas ?

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