Chapitre 13

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Ils avaient prit soin de ranger les affaires comme ils les avaient trouvé avant de rejoindre la cuisine. L'homme était dehors avec sa petite fille, ils les entendaient rire. Même si ce qu'elle avait fait la mettait mal à l'aise, le poids était plus léger à porter sachant qu'ils se connaissaient bel et bien.

- Vous pensez qu'on trouvera quoi derrière cette porte ? demanda Æthnis déviant son regard de la scène de jeu à ses amis.

- Aucune idée, souffla Skyrah en regardant le vide. Mais j'espère au moins avoir quelques réponses.

Après plusieurs minutes de silence, comme s'il l'avait pressenti, Licor fit son apparition avec Mari. La petite lui tenait la main un sourire ancré sur son visage. De son côté, l'homme avait le regard plus dur. Il avait bien compris ce qui allait en suivre. Il fit monter la petite qui accepta sans broncher. Après avoir entendu la porte se fermer, il se tourna vers les trois jeunes gens.

- Avez-vous trouvé des réponses ? fit-il avec un petit sourire.

- Oui, répondit Skyrah avec une voix fébrile. Une en particulier a été confirmée.

Elle ne devait rien dire. Elle se tut.

Sa gorge était serrée. Pour une fois que quelqu'un la connaissait. Elle ne pouvait pourtant rien avouer. Il lui fallait être patiente et attendre le bon moment. Mais quand ? Combien de temps devait-elle se faire torture pour ne rien dire ? Les bras serrés contre elle, elle se força à faire un petit sourire à l'homme qui avait été si gentil avec eux. Elle lui devait au moins cela. Elle se demandait quand est-ce qu'ils se reverraient pour la prochaine fois. Skyrah savait que ce serait différent. Parce que, si elle revenait ici, c'était possiblement pour tout révéler. Pour apprendre toute la vérité sur cet endroit, sur cet homme. Peut-être même qu'à ce moment, elle même se souviendra de tout ?

- Je vois, reprit l'homme. Tant mieux dans ce cas. Je suis heureux d'avoir pu vous aider.

Il ne posa pas plus de question. Il savait pertinemment qu'ils n'allaient rien lui dire. Ils comptaient garder le secret et l'homme n'en fut pas dérangé pour autant.

- Demain nous irons de l'autre côté de la porte, commença Zéphyr ce qui allégea l'atmosphère. Préparez-vous à entendre du bruit.

Il avait finit sa phrase par un clin d'œil amical et un sourire dévoilant toutes ses dents.

- Ahaha ! se mit à rire le vieil homme. Je l'espère bien !

La vie reprit son court normal.

- Je descends préparer le dîner, fit le druide.

- Oh ! Vous avez des légumes ici ? demanda Æthnis intéressée.

- Bien sûr, j'ai mon propre potager vous savez, expliqua Licor qui quitta la pièce suivit de la templier.

Zéphyr ne dit rien. Il posa simplement une main amicale sur l'épaule de Skyrah. Elle pensait trop. Elle le savait. Le guerrier la laissa par la suite seule - il avait été appelé par Æthnis pour l'aider à porter le repas du soir.

La blanche resta là avec ses pensées. Elle se plaça devant la fenêtre où elle se surpris à fixer Voldig au loin. Le drong dormait tranquillement. Lui aussi était un lien vers son passé oublié. Vers Justie.

Elle rejoignit ses amis, le lendemain, près de la fameuse porte. Licor lui avait gentiment souhaité bonne chance. Elle n'avait pas le temps de se torturer l'esprit. Il lui fallait maintenant découvrir ce que cette construction troglodyte cachait.

- Bien ! Je commence ! affirma Zéphyr en gonflant le torse sur de lui - son épée en main.

Bien ancré entre ses doigts, il frappa avec élan la porte. Un bruit sourd rebondit dans leurs oreilles. Mais il n'avait pas réussi à l'écorcher, pas même une fissure de plus. Ils n'en revenaient pas.

- Mais c'est pas possible ! cria-t-il désespéré. Elle est faite en acier pour tenir autant !?

Même Æthnis avait essayé. Critiquant au passage les muscles en carton de son ami, elle aussi avait finit par échouer contre la construction massive. Il n'y avait rien. Pas de poignet, pas de levier ou même quoi que ce soit pour l'ouvrir. Skyrah commença à penser que ce n'était qu'un simple rocher où avait été gravé tout ses détails. Mais le fait était que c'était bien une porte. Les marques circulaires au sol le prouvaient.

- On ne la franchira jamais... souffla-t-elle à côté de Voldig qui les observait depuis déjà plusieurs minutes.

Le drong ne disait rien. Allongé près de Skyrah, il fixait simplement les deux humains.

- Il faudrait être surpuissant pour l'ouvrir ! râla Zéphyr.

- Je savais que tu étais nul mais moi ? plaisanta Æthnis à l'intention du guerrier qui lui offrit une grimace.

- Surpuissant, répéta Skyrah assise au sol.

Puis elle se tut. Une idée traversa son esprit comme une feuille au vent. Cela faisait déjà plusieurs minutes qu'ils étaient ici à tenter l'impossible, voire plusieurs heures. Elle se leva et se mit à sourire. La jeune ne savait pas si son idée allait fonctionner ou couler comme les précédentes. Mais ça valait le coup d'essayer.

- Ou assez gros ! fit-elle en se tournant vers Voldig qui leva la tête surpris par les mouvements soudains de la femme. Zéphyr ! Décalez-vous j'ai une idée !

Elle s'approcha d'eux en faisant signe au drong de la suivre. Avec un grognement, il se leva et marcha à ses côtés jusqu'à la porte. Ses deux amis ne comprenaient pas jusqu'à ce que Æthnis lui offre un petit sourire.

- Oh, je vois, ria-t-elle en posant les points sur ses hanches avant de reculer à son tour. J'adore cette idée.

- Attention ça va péter ! s'écria Zéphyr derrière elle.

La blanche espérait seulement que le drong comprenne ce qu'il avait à faire. Il ne lui fallut pas longtemps avant qu'il hausse la tête qu'il pencha sur le côté. Avait-il seulement compris ? Skyrah s'écarta à son tour et le regarda faire.

Le drong fit un tour sur lui-même avant d'envoyer de plein fouet sa queue écailleuse contre la porte. Celle-ci ne put résister à une telle force et se fendit en deux, l'une des deux portes s'écroula sur le sol. Pourtant, là encore, elle ne s'étaient brisées qu'en quelques morceaux. Les trois amis n'en revinrent pas et comprirent rapidement qu'ils ne faisaient guère le poids contre elles.

- Merci Voldig, argua Skyrah en fixant avec ébahissement l'ouverture.

- Eh bien ! C'est une bonne technique ma foi, fit Zéphyr avec un grand sourire en voyant la porte au sol.

Le drong offrit un grognement avant de retourner s'allonger à sa place. Il les regarda s'aventurer dans la pénombre. Skyrah descendit les escaliers de pierre, fissurés et abîmés par le temps. Ses pas résonnaient dans le long couloir. La poussière volait en particules dans l'air à mesure qu'ils avançaient. La lumière de son côté se faisait de plus en plus rare. Durant leur court ascension, elle laissa glisser ses doigts gantés sur le mur de pierre lisse. Il n'était pas abîmé. Parfois la nature avait reprit sa place, s'incrustant entre les marches ou sur le plafond. Mais elle se faisait de plus en plus rare elle aussi. Car plus elle descendait, moins l'endroit paraissait vieux.

Ils tombèrent face à une seconde porte, qui fut facile à ouvrir. De l'autre côté résidait une grande pièce avec en son centre une table ovale à la couleur pervenche. Celle-ci était accompagnée de plusieurs chaises. Elle s'était arrêtée. C'était familier, un air de déjà vu dont elle n'était pas encore habituée. Elle fit quelques pas laissant son regard courir sur chaque détail. Elle se surpris même à penser que tout était à sa place. Skyrah effleura une des chaises en se perdant dans ses pensées.

Elle en oublia tout. Plus rien n'avait d'importance. Ses compagnons lui parlaient-ils ? Aucune idée. Elle était bien trop absorbée par tout ceci pour s'en soucier réellement. La lumière ne manquait pas à son grand étonnement. Au plafond résidait des cristaux luminescents dont l'énergie n'avait guère faiblit. Ils éclairaient toujours aussi bien la salle de leur lueur bleutée à blanche. Les murs étaient intacts et possédaient des longs couloirs menant à d'autres pièces dont elle ne saurait dire lesquels. Pourtant, parmi toutes les possibilités, elle en choisi un par instinct et s'y aventura.

Des cristaux étaient accrochés aux murs et éclairaient son passage. Son cœur palpita encore plus vite. Avait-elle accéléré le pas ? Possiblement. Mais elle ne s'en était pas rendu compte avant de s'arrêter devant cette porte. Qu'avait-il derrière ? Elle le savait sans réellement pouvoir y répondre. C'était contradictoire. Pourtant elle était persuadée que c'était ici qu'elle devait chercher. Ici que certaines réponses se trouvaient. Tout cela sans même savoir où elle était exactement.

Elle dégluti. Puis ouvrit la porte.
Deux lits étaient disposés de part et d'autre de cette petite chambre. Des coffres et armoires étaient à leurs pieds chacun. Elle pénétra dans la pièce et la détailla du regard. Les draps étaient disposés sur les lits comme s'ils attendaient la venue de leurs propriétaires. Depuis combien de temps patientaient-ils ici ? Elle aurait parié que cet endroit était rempli de poussière. Mais non, à part l'entrée, tout demeurait intact. La vie pouvait y reprendre son court comme à son habitude. Ne manquait plus que les personnes à qui appartenaient ces lieux.

Skyrah s'accroupit doucement et regarda sous le lit de droite comme si elle savait ce qui l'attendait. Une petite boîte, qu'elle prit sans hésiter. Toute simple, son bois brun sculpté était d'une beauté sans nom. Elle laissa glisser ses doigts sur les gravures avant de l'ouvrir.

- Mettez-vous en place qu'on prenne un souvenir de ce nouveau QG ! fit un homme accompagné d'un appareil en main.

- Viens ! On se met à côté ! avait dit Justie en tirant son amie avec un grand sourire.

Sans résister, elles se trouvèrent côte à côte entourées par la suite de toute la bande. Les plus grands étaient placés derrière, tandis qu'elle s'était mise devant.

- Tu souris sur la photo, hein ? intervient Justie en lui offrant un petit coup de coude avant d'entremêler son bras avec celui de son amie.

- Bien sûr ! répondît-elle avec un sourire qu'elle ne connaissait pas elle-même. Je suis avec vous tous ! Rien ne me rend plus heureuse qu'un souvenir de tout le monde !

- Quand tout sera finit, continua Justie. On la regardera ensemble.

- Vous êtes prêt ? demanda l'homme avec son appareil. Dites Cristal !

Les larmes glissaient sur ses joues sans même qu'elle ne s'en rende compte. Celui-ci avait était douloureux. Elle sentait maintenant un vide en elle qui ne pouvait se remplir que par leur présence. Présence qu'elle ne retrouverait peut-être pas. Surtout celle de Justie. Pourquoi fallait-il qu'elle se souvienne aussi bien de la douleur de sa perte ? Sa gorge était serrée tandis qu'elle regardait l'objet entre ses main.

- Skyrah ? intervient Æthnis qui venait de passer sa tête dans l'ouverture de la porte.

La blanche ne répondit rien. Elle ne sût trouver les mots. Elle se tourna donc légèrement vers la templier qui vit la photo entre ses mains. La rousse se rapprocha pour la regarder de plus près.

Un groupe aux visages souriants. Ils étaient tous vêtues du même uniformes, même si chacun possédait une version différentes des autres. Comme si la tenue avait été faite sur mesure pour convenir au goût de tous. Ils étaient heureux.

- C'est Justie, expliqua-t-elle doucement en montrant la blonde au centre de la photo.

Æthnis prit plus d'attention pour regarder cette femme dont elle avait entendu parler sans savoir quel visage y mettre. Elle paraissait si gentille, douce... heureuse. À ses côtés, une petite brune attira son attention. C'était la seule personne que Skyrah n'avait pas vu dans son souvenir.

- Elle te ressemble comme deux gouttes d'eau, expliqua la templier.

- Tu penses que c'est moi ?

- C'est probable. En tout cas, fit-elle en s'asseyant à ses côtés sur le sol étrangement propre. Tout colle à dire que c'est bien toi. À quelques détails près. Pourquoi tes yeux et tes cheveux ont-ils changés de couleurs ?

C'était effectivement étrange. Sur l'image, Skyrah avait une belle chevelure brune collant avec sa peau caramel et ses yeux marrons. Bien différent du turquoise qu'elle arborait aujourd'hui et de ses pigments blanc nacré qui trônaient au dessus de sa tête. À quel point était-elle différente de son passé ? Elle ne put s'empêcher d'y penser.

- Je n'en sais rien, argua-t-elle en reprenant la photo entre ses doigts. C'est si flou dans ma tête. J'ai l'impression de me perdre encore plus...

- Ne t'inquiètes pas. Ne force pas. Ça reviendra avec le temps, lui sourit Æthnis.

Elle tentait de faire de son mieux pour apaiser le mal qui rongeait son amie. Mais elle ne pouvait comprendre la souffrance et le vide qui imprégnait les veines de Skyrah. Être là était le mieux qu'elle pouvait faire.

- Tu la gardes avec toi ? demanda-t-elle en désignant la photo du menton.

La blanche le regardait toujours, ce souvenir qui lui avait offert du baume au cœur avant de la briser à nouveau. Que devait-elle faire ? La garder et rester accroché au passé qu'elle ne connaissait que par bride, en le regrettant ; ou bien avancer vers le futur et se créer une nouvelle partie d'elle ? Devenir quelqu'un d'autre lui faisait peur maintenant qu'elle savait avoir une vie avant cela. Mais n'était-ce pas le mieux pour le moment ? Rester Skyrah jusqu'à ce qu'elle apprenne avec le temps qui Elle était. Elle se surpris à fixer son visage souriant sur la photo avant de se lever.

- Je pense, que pour l'instant, sa place est ici, fit-elle en replaçant l'image dans le coffre de bois.

L'ancienne Skyrah n'était pour le moment qu'un mythe dont elle comptait bien découvrir l'histoire. Mais on ne lit pas un livre à la dernière page. Il faut le temps de l'apprécier, de souffrir intérieurement, sourire avec lui... le connaître. Elle ferma le contentant et le posa sur le lit de droite. Son lit. Même si elle n'en était pas complément convaincue.

- Je vais retourner voir Zéphyr, tu nous rejoins quand tu veux, fit Æthnis en se levant à son tour avec un sourire sur les lèvres avant de quitter la chambre de pas métalliques.

Skyrah se balada dans la petite pièce afin d'ouvrir le placard qui devait être le sien, auparavant. Une belle cape blanche y était pendue sur un cintre. Il était accompagné de motifs argentés sur la bordure qui descendait jusqu'au bas du tissus. Celui-ci paraissait neuf. Il ressemblait beaucoup aux capes de ses flashback, à l'inverse que celles de son groupe étaient bleu foncé. Sans prendre plus de temps à fixer la tenue, elle ferma l'armoire de bois et quitta la chambre.

Il ne lui fallut que quelques minutes pour traverser à nouveau le couloir rempli de portes. Sûrement les appartements des autres membres, qui n'étaient visiblement pas venu depuis longtemps.

- Vous avez trouvé quelque chose de particulier ? demanda-t-elle en voyant ses amis dans la grande salle.

- Pas plus que ça, fit Zéphyr qui fixait les cristaux lumineux du plafond avant de reporter son regard sur elle. J'ai vu une cuisine et plusieurs tables dans une autre pièce, sûrement la salle à manger. Mais rien d'intéressant. Même si on ne va pas se mentir, cet endroit lui-même est plus intéressant que tout !

- Idem. Ça devait être une base des plus normales, si on enlève le fait qu'elle soit secrète.

- Alors pourquoi Voldig la garde-t-il ? s'étonna Skyrah qui s'était rapprochée d'eux.

- Peut-être pour protéger les personnes qui y étaient ? proposa la templier avec un haussement d'épaules.

- Tout est si propre, comme neuf même. Étrange pour un endroit abandonné, rétorqua Zéphyr qui venait de passer un doigt sur la table dont il ne trouvait pas de poussière.

- Ça fait combien de temps que tu t'es réveillée sans souvenir ? demanda Æthnis.

- Peut-être deux à trois mois ? Je pense. Je ne saurais dire exactement.

- Cet endroit a de la poussière, émit-elle, mais pas assez pour un abandon de plus de trois mois. Il y a un lien Skyrah, c'est certain.

- Tu penses que ma perte de mémoire a un rapport avec la disparition du groupe ?

Un frisson parcouru son échine. Que s'était-il passé ? Étaient-ils tous... non. Elle ne voulut pas y penser.

- Je ne dis pas qu'ils ont tous disparus, mais, oui. La photo en est la preuve.

- Une photo ? répéta Zéphyr interrogatif.

- J'ai trouvé une photo d'un groupe de personnes. Mon groupe. Æthnis, suppose que j'étais bien dessus.

Doutait-elle ? Pourtant son flashback en était une preuve imminente. Alors pourquoi cet hésitation ?

- Je ne pense pas, j'en suis sûre, argua la templier. Cette femme était ton portrait craché, si on enlève bien sûr la couleur de ses yeux et cheveux. Même la tenue était identique à ce que tu portes maintenant. Tous les autres avaient un uniforme qui leur était propre, avec des similitudes certes. Comme les couleurs, les symboles, les constructions générales... Mais tous sont différents. En revanche, le sien est à l'exactitude identique du tien. C'est bien toi sur la photo.

Elle déglutit. Æthnis avait raison. Mais elle était trop brouillée pour se l'admettre elle-même. Bien sûr que c'était elle. Pourtant, elle n'arrivait pas à se reconnaître. Les traits du visage avaient beau être les mêmes, elles paraissaient si différente. Sûre d'elle, forte, semblait prête à tout. Skyrah était-elle cette même personne ? Non. Parce qu'elle avait constamment peur. Parce qu'elle doutait d'elle-même. Parce qu'elle n'était plus que vide. La boule dans son estomac grandissait à mesure qu'elle y pensait. Elles étaient si différentes et malgré tout, si identiques.

Ils retournèrent par la suite chez Licor. Sur le trajet, elle n'avait pu s'empêcher d'y penser. Pensées qui étaient bien trop profondes pour qu'elle puisse y voir clair. Sa visite dans la base lui avait pourtant montré qu'elle était peut-être liée à une grande histoire. Celle-ci était assez petite pour échapper aux yeux du monde, mais bien trop grande pour passer simplement à côté.

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