Chapitre 12 - Incompréhension

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(Chapitre pas du tout relu)

Dans le chapitre précédent :

Mon âme-sœur avait agressé un des membres de ma meute et avait fait évadé la prisonnière. C'était la seule chose que je voyais. Mon âme-sœur. Lucy avait fait ça.

N'en pouvant plus, je courus vers la sortie et allai dans la forêt. Il fallait que je me transforme. Il fallait que mon loup prenne possession de moi. Il fallait qu'il laisse toute ma douleur s'échapper. Et rien de mieux qu'une bonne partie de chasse.

Ô Luxna ! Faites que Lucy ne soit pas une traîtresse !

Je ne pourrais pas supporter le fait qu'elle soit devenue un monstre à force d'être emprisonnée avec les véritables monstres. Je n'y connaissais rien en enlèvement, mais je savais que les tortures dans un lieu clos pouvaient changer quelqu'un à jamais.

Et je priais pour que Lucy ne soit pas une de ces personnes tout en bondissant sur le premier animal que je trouvais.

***

J'arrêtai mon massacre dans la forêt quand mon père me contacta. Il ne me contactait jamais s'il n'y avait pas de problèmes. Je me tendis quand il m'annonça que les guerriers avaient laissé les femmes dans la forêt. Seules.

Mon père était intransigeant face à ça. Il ne pouvait pas supporter de savoir sa femme seule dans la forêt. Mais c'était compréhensible. Ma mère avait été enlevée et torturée par des loups solitaires, obligée de suivre leurs ordres. Mon père ne l'avait rencontré que plus tard, quand elle essayait de s'échapper en fuyant à travers le pays, loin de ces loups. Ils lui avaient laissé une preuve de leur passage. Dans son dos, une immense cicatrice la traversait. À chaque fois que je la voyais, je grimaçai de colère.

Et maintenant, en plus de la fuite de la prisonnière qui avait peut-être été perpétrée par mon âme-sœur, j'apprenais qu'elle se baladait sans guerrier, mon loup était en colère tandis que c'était la frustration qui me dominait.

Je savais qu'il ne serait pas simple de vivre avec Lucy. Je savais qu'avec son passé, elle ne m'accepterait pas tout de suite. Mais elle avait enchaîné les frasques depuis quelques jours et je ne savais pas quoi en penser.

Je soupirai puis partis à leur recherche avec mon père et quelques guerriers. Toujours sous ma forme de loup, j'espérai arriver avant qu'elles ne soient attaquées ou pires.

« Alpha, nous les avons retrouvées. »

Et je les sentais aussi. Cependant, l'odeur des loups solitaires et de sangs me forçèrent à accélérer la course. Mon père était près de moi puis quand nous les avions en vue, nous nous transformâmes en humains. Avec des gestes mécaniques, nous nous habillâmes.

Je gardai mon regard fixé sur Lucy et ma mère, mais surtout sur mon âme-sœur. Elle n'avait pas de sangs sur elle, mais elle portait mon t-shirt, un des nombreux qui étaient cachés dans des sacs sur les branchages de certains arbres.

Je fus soulagée de la savoir sauve, mais mon loup vibrait de colère. Un sentiment qui se répercutait sur moi. Mon père croisa les bras en gardant son regard effrayant. Il avait souvent cet air quand ma mère faisait une bêtise, cependant il ne pouvait jamais rester ainsi longtemps. Ma mère lui jouait un de ses tours et il devenait plus « doux ».

« Occupez-vous des corps. »

Des membres de la meute s'affairèrent autour des femmes. Les loups seraient brûlés comme toujours. Leurs âmes rejoindront Luxna, notre Déesse pour juger de leur bonté.

Je vis Lucy regarder ma mère, mais celle-ci fixait mon père près de moi. Ils étaient en conversation télépathique. Quant à moi, je fixai mon âme-soeur. Soudain, ma mère tira le bras de Lucy puis elles se retournèrent. Dos à nous, ma mère était en colère, et quelque chose n'allait pas. Je regardai mon père, mais il gardait un air impassible. Il fixa ensuite la terre avant de soupirer.

Et là, Lucy fit un geste qui me surprit. Elle prit la main de ma mère puis envoya un regard rempli de colère contre mon père. Quelque chose tiqua en moi. J'étais à la fois étonné, et fier. Mais l'incrédulité devait s'afficher sur mon visage. C'était difficile à croire que cette petite virée entre ma mère et Lucy ait pu les aider à se rapprocher, et pourtant c'était le cas. Je souris intérieurement, ravi de la voir à l'aise.

« Lucy, on devrait s'en aller, » dit soudainement ma mère à Lucy.

Mon âme-sœur tourna la tête vers elle, et nous aussi. Ma mère cependant gardait un sourire sur le visage.

« Où ça ? demanda Lucy semblant jouer le jeu de ma mère.

– Je ne sais pas, mais loin de ces hommes derrière nous, » murmura-t-elle à son tour.

Cela ne servait à rien de parler bas si on prenait en considération le fait que nous pouvions les entendre très parfaitement.

Le visage de Lucy s'illumina aux mots de ma mère et elle osa même laisser un rire passer sa bouche. Décidément, cette fuite avec ma mère avait été bénéfique en un sens. Mon loup grogna doucement de plaisir, ce qui amena un sentiment de bien-être. Mais le problème était que je devais quand même me méfier de mon âme-sœur. La prisonnière s'était échappée et Lucy avait assommé un des membres de ma meute. De notre meute. Je serrai des dents en y repensant.

« Mais j'ai faim, dit Lucy en posant la main sur son ventre.

– En fait, moi aussi... Et je suis fatiguée aussi. »

Je dis à mes hommes de rentrer sans nous ; ils obéirent. Il ne restait plus que nous quatre, moi, Lucy et mes parents. Ma mère s'élança dans les bras de son mari. Alors que je gardai Lucy prisonnière de mes bras. Les deux amoureux partirent. Mon père était toujours un peu en colère, mais ma mère ferait en sorte d'apaiser ce sentiment.

Je respirai son odeur, addictive. Son corps se moula parfaitement au mien, ne laissant presque aucun espace entre nous deux. Mon loup en était ravi. Il savait qu'elle était à nous, qu'elle serait à nous, qu'elle était unique et parfaite.

Soudain, Lucy s'excusa d'une petite voix. Je me tendis à ses paroles puis la relâchai. Je lui pris la main et ne prononçai plus un mot durant le trajet. Après près d'une demi-heure de marche, nous traversâmes enfin la barrière magique qu'elle arrivait à voir.

Je restai calme. Sans un mot, sans une pensée. Mais c'était difficile. Je pouvais sentir l'état anxieux de Lucy, et ça me rongeait. Je ne voulais pas qu'elle soit ainsi. Alors ma colère domina. Je laissai ce sentiment envahir le lien de meute.

À l'intérieur de la maison, je lui dis d'aller manger, ce qu'elle s'empressa de faire tandis que je me dirigeai vers l'escalier. Je montai vers notre chambre et attendis qu'elle vînt dans la pièce. Je respirai doucement pour tenter de canaliser ma colère. Je pris une douche chaude pour me détendre puis entendis la porte s'ouvrir. L'odeur de Lucy me titilla les narines.

Mes vêtements étant dans la chambre, je dus sortir nu. Lucy fut gênée ; elle détourna rapidement les yeux tout en tripotant ses mains. Elle avait un côté petit enfant adorable. Je mordis mes lèvres, soudain énervé de penser ainsi et enfilai des habits.

« Tu es allée voir Alice, commençai-je avec un air calme, mais bien trompeur. Et quelques heures après, elle réussit à s'enfuir. »

Assise sur le lit, elle fronça des sourcils, mécontente. Devant elle, je la vis ouvrir la bouche avant de la refermer. Comme si elle avait réfléchi trop tard et avait donc préféré s'abstenir de me révéler la vérité. Son silence me grisa, alors je réitérai ma question d'une voix plus dure.

« Pourrais-tu m'expliquer pourquoi je sens ton odeur et celle d'Anthony dans le couloir qui mène à la chambre de la louve solitaire alors que je t'avais explicitement dit de ne pas l'approcher ? »

Je voyais que les rouages de son cerveau tournait, mais quand elle remonta son regard vers le mien, elle se tut. Les bras croisés, je devais parfaitement lui faire peur.

« Je lui ai juste parlé, dis-je d'une voix forte sentant mon irritation monter progressivement dans ma voix. Elle était encore dans la chambre quand je suis partie !

– N'hausse pas le ton avec moi, Lucy ! Je suis ton Alpha ! »

Ne supportant pas sa dominance sur moi, je lui pris le bras quand elle tenta de s'en aller de la chambre. Elle n'avait pas nié. Elle avait même avoué lui avoir parlé. Un déclic se fit en moi. Elle m'avait désobéi. Encore. Elle n'arrêtait pas de se jouer de moi, et ça, mon loup ne le supportait pas.

Je la plaquai au mur en emprisonnant ses bras au-dessus de sa tête. J'étais dans une telle rage que je ne comprenais pas pourquoi elle baissa son regard. Mais en tous cas, elle avait arrêté de montrer à quel point elle était têtue, ce que mon loup apprécia. Nos coeurs battirent à l'unisson, mais quelque chose n'allait pas.

Quand elle releva de nouveau la tête vers moi, je tentai de voir entre les brouillards de mon esprit. Je dissipai ma rage bestiale et la vis ouvrir grands les yeux. Non pas de surprise, mais de peur.

« Non, murmura-t-elle, avant de se débattre. Non. »

Pire que ses coups, ses cris étaient affreux. J'essayai de la garder calme en empoignant sa taille et ses bras ; je ne voulais pas qu'elle se fasse mal étant donné que je n'arrivais pas à arrêter sa crise. Parce que pour moi, ça en était une. J'avais essayé de la soumettre encore une fois. Et là, je compris que c'était une erreur.

J'avais déclenché son passé en elle. Je lui avais fait du mal et cela me rendait encore plus triste que ma colère. J'étais stupide. J'étais un monstre.

Deux âme-sœurs ne devaient pas se faire du mal et c'était exactement ce que je lui avais fait subir. Même si elle était une traîtresse, même si elle avait agressé un de mes hommes, même si elle avait fait évadé la prisonnière, mon lien avec elle était plus fort. Même si elle avait été un monstre sanguinaire, je l'aurais sûrement aimé.

Lucy tomba dans les pommes tandis que des larmes silencieuses coulèrent sur mes joues. Cela faisait longtemps. Mes derniers pleurs remontaient à l'époque où Alex avait fait sa première crise. Une similaire à Lucy. Une que j'avais déclenchée aussi. Je devais être maudit pour provoquer ces horreurs. Moi qui pensais ne plus jamais refaire cette erreur, voilà que ça recommençait...

Il y a des travaux chez moi et c'est un peu la zizanie, donc j'essaie d'écrire comme je peux ! J'espère quand même que ce chapitre vous a plu ! :3

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