1. La fin des faux-semblants (T.2 - Le Manipulateur d'Énergie)

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Rinsheng est finalement venue me chercher bien plus tôt que prévu. L'école voyait d'un bon œil que, quitte à sécher une journée de cours pour me reposer, je me dévoue à mes tâches d'enfant-du-temple.

En chemin, la prêtresse n'a cessé de s'inquiéter pour ma santé, comme de me faire répéter que j'étais bien sûre d'être en état de m'occuper de nouveau de la reine. Maintenant que je connais la vérité, je ne doute plus que sa sollicitude envers moi soit honnête. Mais j'imagine que c'est en grande partie parce qu'elle me voit comme la sauveuse de son bien-aimé. Voilà qui explique pourquoi elle était si heureuse de ma présence au palais, comme de ce mariage !

Tout a bien plus de sens à présent...

C'est seulement une fois au temple que je trouve le courage de lui confier que Xemtei m'a tout révélé. Je la rassure immédiatement quand je la vois blêmir ! La vérité ne fait que m'inciter à redoubler d'efforts pour les aider, c'est bien mieux ainsi ! Au moins, elle partage cet avis. Et elle aussi pense que la reine et le manipulateur qui a attaqué l'empereur sont peut-être liés.

Sitôt que j'ai revêtu ma tenue d'enfant-du-temple, nous nous rendons au pavillon hanté. Je ne sais pas si c'est grâce au lien que j'ai avec Hiulsuya, ou à cause de ce qui s'y est passé hier, mais l'endroit ne me paraît plus aussi sombre et inquiétant. À présent, je ressens surtout sa tristesse, son attente, sa fatigue, ses espoirs.

Nous sommes en train de planter des bâtonnets d'encens dans la grande salle quand l'empereur nous rejoint. Xemtei avait vu juste ! Ses traits sont tendus et ses yeux brillent de sollicitude tandis qu'il s'avance vers nous en nous saluant :

- Bonjour Rinsheng, Suirei...

Il se tourne aussitôt vers moi pour continuer :

- Rinsheng m'a dit hier soir que vous ne vous sentiez pas bien, et j'ai cru entendre que c'était encore le cas ce matin. Vous êtes sûre d'être remise ?

Je sais maintenant pourquoi il est tant inquiet dès que je suis malade ! Un peu sèchement, je réponds :

- Oui, oui. Je vais très bien.

Il continue de se rapprocher et, quand je comprends qu'il s'apprête à m'embrasser le front, je m'écarte brutalement, consternée. L'incompréhension se lit sur son visage alors qu'il balbutie :

- Je... vous... vous m'aviez dit que ça ne vous gênait pas...

Je ne trouve rien de mieux à répondre qu'un piteux :

- En fait... si.

Face à sa confusion, j'ajoute d'un ton nonchalant :

- Évitons ça, si vous le voulez bien, ce n'est pas vraiment nécessaire de toute façon.

Il se met à papillonner des yeux, médusé, répétant à mi-voix :

- Ce n'est pas vraiment nécessaire... ?

- Oui. Vous avez vu Xemtei cette après-midi ? Est-ce qu'il vous a parlé ?

- Non, pourquoi ? lance-t-il aussitôt d'un air suspicieux. Qu'est-ce qui s'est passé ?

- Ne lui en voulez pas, mais il a fini par tout me dire : le spectre de manipulateur qui s'en est pris à vous, la malédiction qui vous touche, votre marque, le rôle que je viens jouer dans toute cette affaire...

Immédiatement, il écarquille les yeux avant de pousser une exclamation de stupeur :

- Quoi ?! Qu'est-ce qu'il vous a dit à ce sujet, exactement ?

- Il ne m'a pas tout dit, juste ce qui me concernait directement ! fais-je aussitôt pour le rassurer. Il m'a parlé du spectre aux yeux rouges, de votre père...

Je lui liste alors tout ce que Xemtei m'a rapporté. Je lui confie également mes propres réflexions quant à la malédiction et son possible lien avec la reine. Étonnamment, je me sens tout de suite mieux ! Lui, je ne pourrais pas dire s'il est furieux ou soulagé, son expression est indéchiffrable. Il devrait pourtant être content. Je conclus alors, encourageante :

- Je comprends que l'enjeu était trop grand pour partager un tel secret avec une inconnue, mais je ne suis pas votre ennemie. Au contraire ! Je jure sur mon honneur que je garderai votre secret précieusement. Et que je vous aiderai à arrêter ces deux spectres. Je suis d'autant plus motivée maintenant que je connais les enjeux. J'ai hâte de pouvoir rentrer chez moi !

Je me suis fait la plus solennelle possible. Menton droit, épaules relevées, regard décidé. Mais il demeure stoïque. Il lui faut un certain temps avant d'entrouvrir les lèvres pour articuler sans émotion :

- Pourquoi est-ce que Xemtei s'est soudain mis à vous révéler tout ça ?

Hum. Est-ce qu'il suspecte quelque chose ?

- Parce que je lui ai demandé. J'avais commencé à deviner des choses et je... je n'en suis pas fière, mais je lui ai posé un ultimatum qu'il ne pouvait pas refuser. Mais c'est pour le mieux, majesté ! Je travaillerai bien mieux à vos côtés maintenant que je sais tout !

Toujours aucune réaction notable de sa part, il demeure froid et fermé. Je redouble donc d'enthousiasme :

- Je vais faire tout ce que je peux pour vous libérer de cette malédiction, et pour nous libérer de ce mariage ! Soyez tranquille !

Sa bouche se clôt pour ne plus former qu'une mince ligne tendue. Mon discours passionné ne semble pas lui plaire. On croirait presque qu'il souffre de quelque chose. Peut-être d'avoir été trahi par son meilleur ami ?

- Nous libérer de ce mariage..., répète-t-il enfin. Qu'est-ce que Xemtei vous a dit exactement à ce sujet ?

Quoi, c'est ça qui l'ennuie ?

- Pour être franche : il m'a surtout dit de ne pas trop compter dessus. Il ne m'a pas non plus expliqué comment ça serait possible. Mais je sais que ça l'est.

J'accompagne ma remarque d'un sourire engageant, qui vient buter contre son visage austère.

- Et je peux savoir comment ce sujet a pu être soudain mis sur le tapis ?

- Eh bien...

Aie. Si je m'y prends mal, il risque de deviner que j'ai surpris sa conversation d'hier ! La coïncidence serait trop grande si je lui disais, comme à Xemtei, que j'ai soudain découvert que mon mariage pouvait être annulé ! Il faut que je trouve autre chose. Alors prudemment, je me mets à mentir :

- ... c'était simplement logique. Notre mariage ne servant qu'à contrer une malédiction, une fois cette malédiction levée, il n'a plus d'utilité. Il n'est plus qu'une contrainte. C'était normal que je me demande s'il pouvait être annulé, dans notre intérêt à tous les deux.

Nouveau silence de sa part, nouveau regard froid.

- C'est bien aimable à vous..., finit-il par lâcher avec ironie.

- Je ne compte pas me mettre en danger sous prétexte que je sais plus de choses, rassurez-vous ! Bien au contraire. Maintenant que je sais pourquoi c'est si important qu'il ne m'arrive rien, je ne ferai plus les mêmes erreurs. Je serai bien plus avisée, j'écouterai vos recommandations, je redoublerai de prudence...

Je ne sais plus quoi ajouter, rien ne semble le dérider. Pourtant, c'est bien ce qui les inquiétait hier, lui et l'oncle de Tsadei, non ?! Il m'observe, pensif, puis me demande sans élever la voix :

- Si vous avez fait venir Xemtei à l'école, c'est parce que je n'ai pas voulu répondre à vos questions hier ?

Oh, ça serait ça qui le contrarie ?

- Pas tout à fait, je... je n'ai pas cherché à contourner votre autorité, majesté. Je... Hier, je...

Je prends une bonne inspiration, puis j'explique :

- Quand je me suis tournée vers vous hier, je n'étais pas aussi déterminée que ce matin. Mais ensuite, j'ai réalisé que je ne pourrai jamais vraiment vous aider si je n'en savais pas plus. Je ne pouvais pas vous demander de venir à l'école pour en discuter, et je ne savais pas quand nous nous reverrions. Alors j'ai demandé à voir Xemtei, c'était plus simple.

Mon explication, mélange de vérités et de mensonges, me semble tout à fait cohérente. Mais l'empereur rétorque aussitôt :

- Vous auriez pu me contacter avec la boîte à éther.

Oh. Oui. Heureusement, je trouve une parade :

- Je n'allais pas vous déranger juste pour ça ! D'ailleurs, si Xemtei n'avait pu venir me voir aujourd'hui, j'aurais posé mes questions à une autre occasion.

- À moi, ou à lui uniquement ?

- Je ne sais pas.

Après un soupir, il énonce :

- Vous vous êtes tournée vers Xemtei, et non vers moi, parce que vous pensiez que je refuserais de vous répondre.

Ce n'est pas une question. Pourtant, ses yeux semblent attendre que je confirme cette affirmation. Son attitude me met de plus en plus sur la défensive, et je réponds un peu brusquement :

- Je... c'est possible, oui. Après tout, vous auriez pu me répondre hier, et vous ne l'avez pas fait à ce que je sache !

- Et donc, vous m'en voulez pour ça ? demande-t-il.

Quelle curieuse question.

- Non ! Non pas du tout. Je ne vous en veux pas. Je ne vous en veux pour rien...

Il fait claquer sa langue contre ses dents, comme si je me moquais de lui, avant de demander :

- Quel ultimatum avez-vous posé à Xemtei ?

Légèrement excédée, je lâche :

- Qu'il me dise tout ou bien je quittais ce palais, et l'empire avec.

- Vous ne pouviez pas quitter le palais, vous n'avez pas le droit ! s'affole-t-il, faisant un pas vers moi.

- Bien sûr que si ! Je suis venue parce que vous disiez que c'était important, mais à ma connaissance, rien ne m'obligeait à rester. Je pouvais très bien partir. Je le peux encore même si, maintenant que je sais tout, je ne le ferai pas.

Ses yeux me scrutent, encore et encore, comme s'il sentait que quelque chose d'important lui échappait encore :

- Cet ultimatum aurait fonctionné sur moi. Pourquoi vous ne l'avez pas utilisé pour me faire céder ?

Mais... quel est le problème à la fin ?!

- Mais j'en sais rien ! Hier je n'y ai pas pensé et puis j'avais peut-être peur que ça vous énerve plus qu'autre chose, j'en sais rien ! Qu'est-ce ça peut faire, de toute façon ?!

Il ne me répond pas, toute son attitude me reproche une évidence qui m'échappe. Adoucissant mon ton, je m'étonne :

- Vous ne trouvez pas que c'est une bonne chose que je sache enfin la vérité ? Peu importe qu'elle vienne de Xemtei ou de vous, c'est un détail.

- C'était à moi de tout vous expliquer, assène-t-il, morose. Cela nous concerne vous et moi. Pas vous et Xemtei ! C'était à moi de tout vous dire, au bon moment.

Alors c'est pour ça qu'il est vexé ? Parce que je me suis passée de ses services ?

- Vous n'aviez qu'à m'en parler plus tôt. Vu les circonstances, le plus tôt est le mieux, non ? Pourquoi est-ce que maintenant serait un mauvais moment ?

Avant qu'il ne se décide à riposter, Rinsheng s'avance vers lui pour poser délicatement la main sur son avant bras, apaisante.

- Ce qui est fait est fait, souffle-t-elle d'une voix chantante. Ayons foi en les ancêtres.

- Les ancêtres n'ont rien à voir là-dedans ! gronde-t-il, se dégageant d'un geste brusque.

Longuement il me contemple, désabusé, avant de détourner les yeux comme si ni moi ni Rinsheng n'étions à même de le comprendre. Changeant de sujet, je demande :

- Vous ne m'avez pas répondu tout à l'heure. Vous ne croyez pas qu'il y a un lien entre ce qui a pu arriver à la reine, et ce qui vous est arrivé à vous ?

Mon regard va de lui à la prêtresse. Rinsheng me sourit, encourageante. L'empereur maugrée :

- Bien sûr que j'y ai vu une coïncidence. Mais c'est si ancien, et il y a tant d'autres choses qui se sont passées ici et qu'on ignore encore, ça peut aussi bien n'avoir aucun rapport... de toute manière, cette malédiction n'est pas ma priorité.

- Mais...

- Maintenant que vous êtes là, ce n'est plus une priorité ! répète-t-il avec brusquerie. Il y a plus urgent.

- Le spectre aux yeux rouges ?

- Oui.

Désemparée, je bafouille :

- Mais... pourquoi ? Pourquoi est-il plus important que l'autre ?

Il émet un rictus, croisant les bras.

- Je suppose qu'il va falloir que je vous explique ça avant que Xemtei ne le fasse pour moi ! grommelle-t-il ensuite. Mais ce sera une lourde responsabilité à porter. Cela risque même de vous créer des ennemis dans nos propres rangs. Il faudra que vous soyez aussi fiable que loyale.

- J'ai du mal à comprendre...

- Vous comprendrez. Je vous en parlerai, je ne sais pas encore quand... mais prochainement ! Donc pas la peine d'aller soudoyer Xemtei entre temps ! ajoute-t-il, vexé. J'ai dit que je le ferai, et je le ferai.

- J'ai compris. J'attendrai.

Vu son ton, et ses regards, il a abandonné sa stratégie de séduction ! C'est déjà ça. Après m'être raclé la gorge, je demande :

- Est-ce que je pourrai voir votre marque ? Peut-être que ça me dira quelque chose ?

Il fronce les sourcils, comme ennuyé à l'idée.

- Cela m'étonnerait. Mais nous verrons. Pour l'heure, occupons-nous de la reine, puisque nous sommes ici.

- Je pense qu'elle va encore me montrer des souvenirs relativement banals. Arriver enfin à l'essentiel peut prendre plusieurs jours. Vous êtes sûr que vous avez du temps à perdre avec nous ? Il peut être plus efficace pour vous de nous rejoindre plus tard. Ou de vous occuper des autres fantômes pendant ce temps ?

Je me suis exprimée comme une chasseuse d'âmes qui ferais équipe avec un autre chasseur. Pourtant, il affiche un air contrit.

- Vous voulez que je m'en aille ? s'offusque-t-il, vexé.

Je hausse les épaules avec indifférence.

- Non, je veux juste que nous allions au plus efficace. Je vous laisse juge de ça.

Ma réponse pondérée a le mérite de le ramener au calme et il décrète :

- Je reste. Allons à l'étage, et voyons si la reine est toujours aussi peu décidée à apprécier toute autre compagnie que la vôtre, souffle-t-il avant de partir vers l'escalier d'un pas nerveux.

La prêtresse m'examine, pensive. Son regard est aussi désolé que moi. Perplexe, je lui demande :

- Quel est le souci ? Pourquoi est-ce qu'il est si mécontent ?

Rinsheng m'offre un sourire empli de compassion accompagné d'un haussement d'épaules :

- Il n'y a que lui qui puisse vous répondre... Allez, ne pensons plus à ça pour le moment, il y a plus important. Venez.

Hum. Je la suis, tâchant de chasser mes nouvelles questions. Une fois en haut des escaliers, je passe devant eux, me dirige vers la salle mais ne l'ouvre pas tout de suite. Comme la veille, l'endroit paraît désert. Je me concentre, ferme les yeux, et appelle la reine. Elle réagit aussitôt, sous la forme d'une pensée craintive.

Khej daya chi-lekhr...

Étrangement, cette fois-ci je me sens bien plus assurée face à elle. Et bien moins encline à céder. Est-ce que c'est parce que je me sens plus légitime dans mon rôle ? Ou parce que je sais ce qu'ils me cachaient ?

"Ils ne te feront rien" j'affirme. "Au contraire. ils peuvent nous aider."

Quels que soient ses défauts, et ses critiques à mon égard, l'empereur reste un chasseur d'âmes. Puisqu'il est là, ce serait dommage de se priver de ses talents, comme de lui faire perdre son temps. Si la reine peut cesser de le craindre, je pense que nous avancerons mieux par la suite. Deux chasseurs d'âmes sont toujours plus efficaces qu'un seul.

"Je t'ai fait confiance. À ton tour maintenant. Montre-toi à eux, tu verras, il n'y a rien à craindre."

Chig aitmeg hay-ha ser ?

"Oui."

J'ai un tel aplomb que la conscience de la fantôme cède. Elle se manifeste alors à mes côtés. De jour, en tant que fantôme nocturne, elle est à peine visible si l'on ne sait pas où regarder. Ses grands yeux mi curieux, mi méfiants, dévisagent l'empereur tandis qu'elle se colle à moi.

Rinsheng plisse les yeux, cherchant du regard, mais l'empereur perd soudain son expression butée, remplacée par de la surprise.

- Elle est si jeune..., souffle-t-il.

- Oui.

Il ne faut pas qu'ils rentrent. Les esprits vengeurs...

"Je sais."

Ce n'est pas de ma faute...

"Je sais. Ne t'inquiète pas."

- Je vais rentrer seule dans la salle. Vous devez rester là.

Tous deux acquiescent.

- Vous êtes bien sûrs que ce n'est pas une perte de temps pour vous ? j'insiste.

- Non, allez-y, me lance l'empereur avec agacement.

Je pivote et vais pour ouvrir la salle remplie d'ikun-huil. Mais il suffit que j'en franchisse le seuil pour que tout change immédiatement. J'attends qu'Ongajukaï s'éloigne pour me diriger discrètement vers la fenêtre, comme si c'était juste par ennui. Puis je fais mine d'observer le paysage.

De son côté, Koshayaran prétend écouter la conversation d'un apprenti manipulateur, tout en me lançant de nombreux coups d'œil complices. Rien ne nous interdit, officiellement, de nous fréquenter. Mais ce n'est pas très bien vu. Notre enthousiasme à chaque fois que nous discutons, notre complicité évidente... voilà qui nous a valu des regards aussi inquiets que réprobateurs !

Il est promis à une autre, je ne suis pas un parti intéressant, et je ne resterai pas ici pour toujours. J'ai donc fait une croix sur lui. Mais c'est ridicule : que nous le voulions ou non, nous sommes bien plus que de simples amis ! Je ne m'attendais vraiment pas à m'entendre aussi bien avec quelqu'un d'un royaume si différent du nôtre.

Heureusement, pour l'instant, nous arrivons plutôt bien à ne pas éveiller les soupçons. Tous mes proches savent que je l'apprécie, mais du côté des siens, personne ne semble se douter de tous ces rendez-vous secrets que nous nous donnons.

Nous essayons de nous voir le plus possible, de profiter le mieux du bonheur que nous procure la présence de l'autre, avant de devoir nous séparer pour toujours. Je serai bien malheureuse quand je repartirai...

Mon humeur ne cesse de faire des bonds. Entre la joie extrême à chaque fois que je le vois, et cette mélancolie quand je pense à l'avenir. Elle en fait un nouveau, lorsque Koshayaran me fait le signe secret. Celui qui signifie d'aller le retrouver au Pavillon-du-Lac.

Je prépare mes affaires et pars en avance, demandant à Okalgaï de m'accompagner pour de ne pas éveiller les soupçons.

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