Prologue

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ARC DU CIEL POURPRE 
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Si elle faisait remonter ses souvenirs jusqu'à son enfance, elle pouvait entendre ses rires d'enfants, redessiner les yeux fermés ses sourires qu'elle avait eus en compagnie de ses parents, décrire sans problème les parfums agréables de la délicieuse cuisine de son père, sentir les frissons qu'elle ressentait lorsque sa mère caressait son front pour l'aider à s'endormir. 

Puis, après cette magnifique réminiscence, elle entendait les cris et les coups de feu, suivis par cette violente douleur à la poitrine. Elle revoyait ces hommes armés qui emportaient ses parents, le canon de leur revolver contre leurs tempes, la main tendue de sa mère et surtout, leurs yeux humides de peur. Le spectre de sa souffrance s'accompagnait toujours de la sensation d'un liquide chaud qui coulait du centre de son buste, jusqu'au bas de son ventre. 

En un clin d'œil, elle était passée de six années au paradis, à l'enfer le plus cruel, sans savoir ce qu'elle avait commis comme faute pour avoir été punie ainsi. 

Elle s'était réveillée dans une mare de sang étrangement mélangée à des cendres. Il ne lui avait pas fallu longtemps pour comprendre que sa maison avait été incendiée, réduite au néant, et que par miracle elle s'en était sortie indemne. Puis, pendant près d'une année, elle avait erré dans les rues sans but et réelle volonté de vie. 

Cette période de sa vie était plus floue. Elle ne saurait dire comment elle avait réussi à survivre, à trouver un endroit où s'abriter lorsqu'il faisait froid ou qu'il pleuvait, ou bien même où elle avait trouvé la nourriture qui l'avait gardée en vie. Tout ce qu'elle pouvait dire, c'était qu'elle avait souvent trouvé du sang sur ses mains et que son corps se mouvait toujours de mieux en mieux. 

Et un jour, elle tua pour la première fois, ou du moins son action la marqua cette fois-ci. Assise dans une sombre ruelle, elle s'était rapidement retrouvée encerclée par un groupe de cinq hommes, armés de poignards pour certains et d'armes à feu pour d'autres, qui l'observaient comme un morceau de viande de qualité. 

« Que me voulez-vous ? Avait-elle demandé en se remettant lentement sur ses pieds. 

- Ton corps, répondit dans un ricanement un homme. 

- Mon corps ? Répéta-t-elle en arquant un sourcil d'incompréhension. 

- Les gamines de ton âge se vendent bien sur le marché noir... Surtout les organes, termina-t-il avec un sourire malsain. »

Elle savait qu'elle aurait dû avoir peur en entendant ses paroles qui annonçaient sa proche mort, seulement, elle n'avait rien ressenti, et même, un rire cynique avait tracé son chemin dans sa gorge juvénile. 

« Combien de filles ont dû écouter ce discours risible ? Demanda-t-elle en penchant la tête sur le côté. 

- Risible ? T'as quel âge pour sortir un tel mot ? Pouffa-t-il sans réellement être amusé. 

- Sept ans, je crois. Mais je vous ai posé une question... 

- Tu n'es pas la première et tu seras loin d'être la dernière, déclara-t-il avant de faire signe à ses hommes de l'attraper. »

Comme poussée par son instinct de survie, ses membres se mirent à bouger d'eux-mêmes, la faisant se mouvoir à la fois avec rapidité et grâce. Elle frappait leurs jambes pour les faire tomber à genoux, et quelques secondes après, elle brisait leur mâchoire avec ses pieds nus. Elle les désarmait sans qu'ils n'aient le temps de la voir se déplacer. Elle était une ombre mortelle qui planait au-dessus d'eux, apportant la mort de leur propre lame en la faisant glisser sur leur cou, laissant s'échapper une cascade écarlate qui couvrit le sol sal. 

Très vite, ses jambes dénudées se retrouvèrent teintées de rouge, ses guenilles, qui faisaient office de vêtements, se tâchèrent de ce liquide poisseux et son visage creusé, fatigué et pourtant semblant encore innocent se tordit en une grimace qui dévoilait un plaisir mal placé. Elle avait aimé les punir. Elle avait tué et pourtant, elle ne ressentait pas de remords, car pour elle, elle venait de venger ces âmes qui avaient péri avant elle. 

Alors qu'elle fouillait leurs habits afin de récupérer de l'argent, quelque chose qui puisse lui être utile, après s'être essuyées sur leurs vêtements épargnés par le liquide vital, elle entendit un bruit d'explosion lointain, avant d'être plaquée brusquement contre le mur à cause d'une forte pression du vent. 

Elle ouvrit ses yeux, plaçant sa main en visière, étant gênée par l'étrange lumière pourpre qui teintait le ciel en ce moment. Sa peau la brûlait tant l'atmosphère semblait avoir doublé en température. Elle ne savait pas ce qui venait de se passer, et alors que les rues laissaient apercevoir une population paniquée qui tentait de fuir un endroit, elle ressentait le besoin de voir de plus près ce qui se passait. 

Sans aucune hésitation, elle sortit de la ruelle et vit tout de suite au loin une étrange sphère pourpre et orangée, qui détruisait tout sur son passage. Sans inquiétude, le cœur léger, elle se dirigea naturellement vers le danger, sans se soucier des regards des passants apeurés sur sa personne. Plus elle se rapprochait, plus elle avait l'impression que sa peau allait se mettre à fondre à tout moment. Et pourtant, elle ne sentait pas de douleur. 

Le dôme du néant disparut soudainement, laissant un trou calciné à la place de ce qui se trouvait être une ville auparavant. Intriguée, elle glissa pieds nus jusqu'au fond de la fosse brûlante. Elle se figea finalement sur place en distinguant une silhouette solitaire, recroquevillée au milieu. Elle fronça les sourcils, attendant de voir si elle allait se mettre à bouger, et sursauta malgré elle lorsque l'inconnu se redressa d'un coup. 

C'était un jeune garçon qui devait sûrement avoir son âge, à la peau laiteuse non couverte par des vêtements, à la chevelure très courte rousse. Sa cage thoracique se soulevait fortement sous chaque respiration lourde qu'il prenait, son visage levé au ciel laissait transparaître sa surprise. Comme s'il se retrouvait dehors pour la première fois. 

La jeune fille écarquilla les yeux en sentant son organe vital battre plus promptement dans sa poitrine juvénile. Sans s'en rendre compte, elle venait de faire un pas vers lui, puis un autre et ainsi de suite, avant de se retrouver juste à côté de lui. 

Ce fut à ce moment que le garçon nu la remarqua. Il sauta en arrière, manquant de s'étaler au sol puisque ses jambes semblaient encore trop faibles pour le porter. Il était confus et légèrement apeuré. Il ne comprenait pas ce qu'il se passait, ce qu'il faisait ici et surtout, qui était cette fille aux longs cheveux bruns emmêlés devant lui ? 

Le regard qu'elle lui jetait le mettait de plus en plus mal à l'aise. Elle ne disait rien et pourtant, il pouvait voir ses prunelles émeraude briller d'une étrange joie en le voyant. Il frôla la crise cardiaque lorsqu'elle tomba à genoux, à quelques mètres de lui, les yeux étrangement remplis de larmes. 

« Est-ce... est-ce que tu es un ange venu à ma rescousse ? Demanda-t-elle soudainement. 

- Q-quoi ? Fit-il d'une voix éraillée, comme s'il n'avait pas parlé depuis longtemps. Qu'est-ce que tu racontes toi ? 

- C'est toi qui a fait ça, n'est-ce pas ? Continua-t-elle en l'encourageant à regarder autour de lui. »

Le garçonnet s'exécuta et comprit enfin pourquoi elle réagissait ainsi. Tout était détruit autour de lui, des flammes, des cendres et l'odeur des corps calcinés. Elle avait raison, puisqu'il se trouvait à l'épicentre du désastre, il ne pouvait qu'être responsable de ça. Mais... Mais comment était-ce possible ? 

Il reporta son attention sur la brunette, mais se recula d'un coup lorsqu'il se rendit compte qu'elle s'était rapprochée de lui. Mais qu'est-ce qu'elle lui voulait ? 

« Tu me veux quoi ? Râla-t-il avec une fausse assurance. 

- Est-ce que tu es tout seul toi aussi ? Ignora-t-elle sa question pour poser la sienne avec espoir. 

- Je... je ne sais pas... Répondit-il avec un pincement au cœur. 

- Je m'appelle Kana Akame et j'ai sept ans, je crois... Je suis toute seule, dit-elle d'un coup. Tu t'appelles comment ? 

- Comment je m'appelle ? Fit-il en clignant plusieurs fois des paupières. 

- Oui. 

- Je... Je crois que je m'appelle Chuuya Nakahara. Oui... C'est mon nom, termina-t-il avec plus d'assurance. Et je crois que j'ai le même âge que toi et que je suis tout seul moi aussi... 

- Chuuya, répéta-t-elle dans un murmure. Est-ce que... est-ce que je peux rester avec toi ? »

Sa demande surprit au plus haut point le jeune garçon qui était déjà perdu à cause des récents événements. Il ne comprenait pas pourquoi il se trouvait ici et ce qui l'y avait amené. Mais, en regardant cette fille qui le suppliait du regard, il ne se sentit pas capable de refuser. 

Car tout comme elle, il n'avait personne. 

« Enchanté de te connaître Kana, dit-il avec un léger sourire. »

Le rouge de la vie 

Bienvenue à toi cher.e lecteur.trice. J'espère que ce court prologue t'a plu et qu'il ne dévoila pas encore tous les mystères, en te laissant curieux de voir la suite. 

Comme j'ai pu prévenir dans l'avant-propos, on remonte très haut dans la vie de mon Oc (avec Chuuya comme vous avez pu le voir) et donc, il parait logique que Dazai ne se montre pas tout de suite. Pas d'inquiétude, il apparaîtra assez rapidement, c'est tout de même un Dazai x Oc haha ! 

Comme je ne peux pas vous laissez sur juste un prologue, je posterai le premier chapitre ce soir ! Il ne me manque plus qu'une dernière correction pour être certaine qu'il soit acceptable. 

J'espère que la suite vous plaira ! 

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