- Nozomi ? Chaton ? Petit chat ? L'apostrophe gentiment le Prince en cherchant la fille-bête partout des yeux. 

La concernée avait profité d'un moment d'égarement du presque roi pour s'éclipser de la séance de dressing qu'il lui avait imposé.

En effet, les derniers jours avaient été un dur labeur pour lui : nombreuses de ses nuits avaient été rythmées par des expériences afin de trouver le juste remède pour sa petite protégée.

Et maintenant, voilà qu'il devait également la laver, la faire manger, se nourrir également, mais aussi s'occuper des vêtements qu'elle arborerait ce soir, lors du dîner qu'il avait organisé rien que pour elle.

Aussi, lorsqu'il s'était réveillé, quelques dizaines de minutes après à peine, il avait de suite réalisé que l'objet de son attention, la nouvelle prunelle de ses yeux manquait à l'appel.

- Où peut-elle bien être dans cette immense forteresse ? Marmonne le Prince avec agacement, commençant déjà à fatiguer.

Il devait également organiser la réception alors il aurait préféré éviter de s'agiter inutilement.

- Ah ! Te voilà ! S'exclame Sven en apercevant la petite grignoter tout en étant entourée de ses divers animaux. 

Celle-ci, prise en flagrant, tourna un regard curieux vers lui.

Sven retient un rire en réalisant qu'elle n'était plus si terrifiée qu'avant.

- Allez, profite dont de ta pause pour te ressourcer. Murmurer tendrement le Prince à son attention, lui ébouriffant délicatement les cheveux.

Nozomi ferma les yeux de joie à cette caresse tout en agitant sa queue.

Sven, quelques instants plus tard, s'agenouilla vers ses bébés lapins dont il caressa tout aussi délicatement le pelage.

- Je vois que vous vous êtes faits une nouvelle amie, apparemment. Remarque-t-il en un doux sourire.

Nozomi s'agenouille à ses côtés, acquiesçant à ses mots, tout en cajolant tout autant les animaux siégeant le salon.

D'abord glacé de surprise, le cœur de Sven se réchauffa finalement à l'idée d'avoir enfin trouvé son havre de paix. . .

Aussi, il ferma les yeux à ce doux portrait, cette magnifique scène..

Lui qui se serait fait violemment rabroué par sa mère si elle était présente,

Lui qui aurait probablement encore perdu un ami cher à son cœur tant de fois détruit si elle était présente...

Le presque roi profita enfin de ce paradis perdu..enfin retrouvé..et déposa évasivement sa tête sur l'épaule de la fille-bête.

D'abord étonnée, l'enfant porta sur lui un regard intrigué puis attendri.

Quoique peu habituée à tant de caresses, elle entoura gentiment l'héritier de ses mains et le porta en son sein, afin qu'il puisse davantage mieux se reposer.

Ensuite, comblée de rendre un tel service, surtout à la personne qui l'avait tant aidée, elle esquissa un immense sourire et fredonna un air si léger, si doux, si paradisiaque qu'aujourd'hui encore, le Prince en rêvait. . .